<B>Mécanisme de lancement de la navette d'un</B> métier <B>à tisser</B> La présente invention a pour objet un mé canisme de lancement de la navette d'un métier à tisser.
La présente invention a pour but de réaliser un mécanisme de lancement de la navette d'un métier à tisser à une vitesse supérieure à celle fournie par les dispositifs actuels et à l'aide d'une force permettant de tisser des tissus plus larges que ceux pouvant être tissés actuellement avec les métiers et les mécanismes de chasse- navette connus.
Le mécanisme de lancement de la navette d'un métier à tisser faisant l'objet de l'in vention est caractérisé en ce qu'il comprend une chambre de combustion placée près d'une extrémité de la trajectoire de la navette, des moyens pour provoquer la combustion d'un fluide propulseur dans cette chambre, un dis positif actionné par cette combustion pour lan cer la navette, et un dispositif actionné par le mouvement de la navette et commandant les dits moyens provoquant la combustion.
Le dessin annexé représente, à titre d'exem ple, quelques formes d'exécution du mécanisme faisant l'objet de l'invention.
La fig. 1 est une vue schématique, partiel lement en coupe, de la partie d'une première forme d'exécution du mécanisme située d'un côté d'un métier. La fig. 2 est une représentation schémati que d'une seconde forme d'exécution du mé canisme.
La fi-. 3 est une vue schématique d'une troisième forme d'exécution ; et la fig. 4 est une coupe verticale d'une par tie d'une quatrième forme d'exécution. La fig. 1 représente une forme d'exécution du mécanisme de lancement de navette utilisant un fluide propulseur liquide. Sur le côté gauche de la figure, on a représenté deux nappes de fils de chaire 10 et 11, qui sont séparées pour ménager la foule 12, la nappe inférieure de fils 11 étant supportée par la chasse 13 qui sup porte la navette 14 pendant sa course à travers la foule.
A chacune des extrémités de la foule se trouve un dispositif semblable qui comprend une boite à navette 15 à parois 16 sollicitées par des ressorts pour recevoir et freiner la na vette. Le mécanisme de lancement de la navette lui-même comprend une chambre de combus tion 17 constituée par un cylindre, dans lequel se déplace un piston 18, dont la tige 28 traverse le fond du cylindre et se termine par une cou pelle 19 épousant la forme de l'extrémité de la navette. Le cylindre 17 présente des lumières d'échappement 20 qui sont fermées pendant l'explosion, mais s'ouvrent lorsque le piston est chassé à sa position avant représentée en tirets. L'autre extrémité du cylindre 17 est pourvue d'un orifice d'échappement étroit 21.
Le cy lindre 17 est enfermé dans une chambre 22 raccordée à un conduit d'échappement 23 pour l'évacuation des gaz de combustion. Le fluide propulseur est introduit par une tubulure 24 au moyen d'une soupape de dosage 25 qui est actionnée par l'intermédiaire de leviers 26 et 27 couplés à la tige 28 du piston. Le fluide propul seur détonnant sous l'action d'une étincelle élec trique, une bougie d'allumage 29 est insérée dans la chambre de combustion 17. On peut également prévoir un détonateur classique à la place de la bougie. Pour mettre la bougie d'al lumage sous tension, la tige du piston porte un bras 30 fermant un contact électrique 31 monté sur le fond de la chambre 22, contact qui est connecté à la bougie d'allumage par des con ducteurs 32.
Après la mise en route du métier à tisser, le cylindre 17 reste chaud, et dans cer tains cas la température de celui-ci peut être suffisante pour provoquer l'explosion du fluide propulseur. II y a lieu de remarquer que lors que la navette est reçue dans la boîte, elle com prime le piston et ouvre simultanément la sou pape 25, permettant de ce fait l'admission d'une quantité dosée de fluide propulseur dans la chambre de combustion.
Lorsque l'explosion se produit, la navette est chassée hors de la boite et traverse la foule vers l'autre côté, où elle est reçue dans un mécanisme semblable et provoque l'admission du fluide propulseur dans une chambre de combustion similaire, qui la renvoie d'où elle vient; il en résulte un mouve ment d'aller et retour continu de la navette. La navette synchronise par ailleurs les explosions parce qu'elle les commande lorsqu'elle pénètre dans chaque boîte.
La fig. 2 représente une forme d'exécution particulièrement adaptée à l'utilisation d'un seul fluide propulseur. Ce fluide est injecté à travers une tubulure 35, dans une chambre de combustion 36 constituée par un cylindre dans lequel se déplace un piston 37 dont la tige porte une coupelle 38 de réception de la navette à l'une de ses extrémités. La navette est lancée alternativement entre deux mécanismes identi ques, par suite des explosions successives. Le fluide propulseur est introduit dans la cham bre de combustion 36 lorsqu'une soupape 40 est ouverte par un bras 41 couplé à la tige de piston 39.
L'explosion du fluide propulseur est provoquée par un détonateur 42 inséré dans la paroi de la chambre de combustion et ac tionné par un second bras 43 solidaire de la tige de piston 39. Tout fluide propulseur sim ple, liquide ou gazeux peut être utilisé, par exemple le nitrate de méthyle, le nitrométhane, un mélange d'un hydrocarbure avec du tétra- nitrométhane ou un mélange de 80 parties de nitrate de méthyle et de 20 parties de méthanol ou des produits similaires.
La fig. 3 représente une forme d'exécution utilisant un fluide propulseur binaire. Ce méca nisme est semblable à celui de la fi-. 2, sauf que la chambre de combustion 36 est pourvue d'une seconde tubulure d'admission 35a pour l'introduction du second constituant du mé lange binaire. Les tubulures 35 et 35a portent toutes deux des soupapes 40 et 40a qui sont actionnées par des tiges couplées à la tige du piston et commandées par le mouvement de la navette.
Comme mélange propulseur binaire, on peut utiliser des mélanges tels que l'hydrate d'hydrazine et l'eau oxygénée, ou la phényl- hydrazine et l'acide nitrique, l'aniline et l'acide nitrique, l'alcool furfurique et l'acide nitrique, etc. II y a lieu de noter que ces mélanges bi naires sont en général des composés hydrogé nés de l'azote ou des composés non saturés qui sont brûlés par un oxydant tel que l'eau oxy génée, l'acide nitrique ou l'oxyde nitrique N,O1.
Des moteurs à explosion modifiés peuvent constituer d'autres formes d'exécution du méca nisme de lancement de la navette. Ainsi, par exemple, la fig. 4 se rapporte à une forme d'exécution du mécanisme présentant un mo teur à essence à deux temps modifié qui com prend un cylindre 50 dans lequel un grand pis ton 51 est disposé au centre afin de le diviser en une chambre de combustion 52 et une chambre d'admission de carburant 53. La chambre 53 comporte un orifice d'admission de carburant 54 commandé par une soupape 55 et un conduit 56 qui débouche de l'autre côté du piston lorsqu'il occupe sa position avant, afin d'introduire le carburant dans la chambre de combustion. Cette dernière com prend également une lumière d'échappement 59 et une bougie d'allumage 57.
La tige du piston traverse le fond du cylindre 50 et porte à son extrémité une coupelle 58 de réception de la navette.
Le fonctionnement des moteurs à deux temps étant connu, il n'est pas nécessaire de le décrire. Dans les formes d'exécution du méca nisme faisant l'objet de l'invention, un tel mo teur est placé de chaque côté du métier dans la position voulue pour recevoir la navette. La bougie d'allumage est commandée par le mou vement de la navette, par exemple par le même agencement de contact que celui de la fig. 1. Les gaz brûlés peuvent être évacués par une tubulure d'échappement, analogue à celle re présentée en 23 à la fig. 1. Aucune liaison mé canique n'est nécessaire entre les deux moteurs, puisque le piston n'est comprimé que par le mouvement d'entrée de la navette, et que ce mouvement synchronise les deux moteurs.
Dans d'autres formes d'exécution, au lieu d'un moteur à essence, on peut utiliser d'autres types de moteurs thermiques, par exemple des moteurs Diesel.
Quoique, dans les formes d'exécution repré sentées, la force de lancement soit appliquée directement à la navette au moyen d'un piston se déplaçant dans la chambre de combustion, il va de soi que la navette peut être supportée par une catapulte ou actionnée par une cata pulte, disposée entre l'extrémité de la navette et celle de la tige du piston. Cette catapulte ne se déplacera que sur une courte distance en lançant la navette à travers la foule du métier.
Afin de réduire le bruit, la chambre de combustion peut être pourvue d'un silencieux de type courant, et pour supprimer les fumées provenant de la combustion, le métier à tisser peut être pourvu d'un conduit d'air de balayage qui est usuel dans les usines de tissage mo dernes.