Machine volumétrique L'invention concerne une machine volumé trique pour fluide gazeux, caractérisée par un carter dans lequel sont montés au moins deux rotors reliés mécaniquement par une transmis sion de façon que leurs vitesses de rotation soient dans un rapport fixe, chaque rotor com prenant un moyeu portant une nervure hélicoï dale engagée dans la rainure hélicoïdale formée par la nervure de l'autre, le carter étant pourvu d'une cloison transversale fixe à laquelle est adjacente l'une des extrémités de chaque rotor,
celle cloison étant pourvue d'un passage pour le fluide à haute pression s'ouvrant par un ori fice en forme d'arc disposé dans la partie de la surface de la cloison située en regard de la section transversale de l'extrémité adjacente de l'un des rotors, la partie de la surface de la cloison située en regard de la section transver sale de l'extrémité adjacente de l'autre rotor étant pleine et l'agencement étant tel que toute communication entre ledit orifice et l'extrémité adjacente à la cloison de cet autre rotor soit empêchée.
Une forme d'exécution de la machine selon l'invention est représentée, à titre d'exemple, au dessin ci-annexé.
Dans les dessins ci-joints La fig. 1 est une vue, partie en éléva tion et partie en coupe verticale selon la ligne 1-1 de la fig. 2, de cette forme d'exécution. La fig. 2 est une coupe transversale sui vant la ligne 2-2 de la fig. 1, en regardant dans le sens indiqué par les flèches.
La fig. 3 est une coupe horizontale suivant la ligne 3-3 de la fig. 1, en regardant dans le sens indiqué par les flèches, et la fig. 4 est une vue en perspective d'un détail, les pièces étant montrées séparées.
Le dessin représente une machine 10 ser vant à comprimer de l'air et comprenant un carter 11 portant à une extrémité une bôîte à engrenage 12 et à l'extrémité opposée une boîte de paliers 13. Deux arbres parallèles 14 et 15 sont montés dans le carter et portés par des paliers antifriction 16 se trouvant aux ex trémités opposées de chaque arbre, les arbres étant reliés l'un à l'autre par deux roues den tées 17, 18 montées dans la boîte d'engrenage 12 de façon que l'un des arbres soit entraîné par l'autre.
Le carter 11 est pourvu, près de ses extrémités opposées, d'orifices d'admission 19 et 20 alimentés par un collecteur 21 ayant une seule lumière d'admission 22. En son cen tre et du côté opposé aux lumières 19 et 20 le carter est pourvu d'un orifice de refoulement 23, comme le montre plus particulièrement la fig. 3.
L'arbre 14 porte deux rotors 24 et 25 com prenant chacun un moyeu portant une nervure hélicoïdale, clavetés sur l'arbre et fixés par des écrous 27 empêchant tout mouvement longi tudinal des. rotors sur l'arbre 14, De même, l'arbre 15 porte deux rotors 28 et 29 clavetés sur cet arbre,
comprenant chacun un moyeu portant une nervure hélicoïdale 30 et mainte nus d'une façon analogue par des écrous 31 empêchant tout mouvement longitudinal. La nervure hélicoïdale 30 de chaque rotor 28 et 29 est engagée dans la rainure hélicoïdale 26 formée par la nervure du rotor conjugué 24 respectivement 25 porté par l'autre arbre.
L'arbre 15 dépasse à l'extérieur du carter 11 et de la boîte 13 et il présente une extrémité d'entraînement 32. Une cloison en fonte 33 est fixée dans le carter 11 par des vis 34 et 35 et est disposée entre les deux paires de rotors 28, 24 respectivement 29, 25. Cette cloison, en un bloc, a la forme de deux cylindres de faible hauteur 36 et 37 se coupant l'un l'autre, de fa çon que la section de la cloison est en forme de 8 comme celle du carter 11. La cloison for me un palier central pour les deux arbres 14 et 15 qui la traversent, comme le montre la fig. 1.
Les faces opposées de la cloison dans sa partie 37, qui se trouve en regard des extré mités des rotors 28 et 29, sont évidées pour former des faces en retrait circulaires 38 et 39 (fi-. 1 et 3). Les extrémités adjacentes à la cloison des rotors 28 et 29 présentent des dis ques 40 et 41 tournant en contact avec les faces 38 et 39 et qui sont clavetées sur l'arbre par des clavettes 42 et 43 respectivement. Chaque disque 40 et 41 est pourvu, dans sa partie qui se trouve à l'extérieur de son trou 44 traversé par l'arbre, d'une lumière 45, res pectivement 49 qui le traverse.
Pour assurer le maximum de retard dans l'ouverture, la lu mière 45 a une forme elliptique et sa longueur est inférieure à la longueur de l'arc a-b formé au fond de la partie 36 de la cloison.
La cloison 33 est creuse pour présenter un passage 46 s'ouvrant dans chacune des faces 38 et 39, par un orifice arqué 48, coopérant avec la lumière 45 du disque correspondant et décalé par rapport à l'ouverture 47 dans la- quelle s'engage l'arbre 15. Chaque orifice 48 s'étend le long de la circonférence sur une distance d'environ 1650, son bord extérieur s'alignant avec le bord extérieur 49 de la lu mière 45 lorsqu'il est en face de celle-ci, com me le montre la fig. 2. La cloison est pourvue dans sa partie 37 d'un passage 50 faisant com muniquer le passage 46 avec l'orifice de sortie 23.
Les extrémités adjacentes à la cloison 33 des rotors 24 et 25 tournent en contact avec les disques 40 et 41 et avec les faces corres pondantes pleines de la partie 36 de cette cloi son.
Le fonctionnement est le suivant. L'air en tre par les lumières d'admission 19 et 20. Les rotors étant entramés en rotation dans le sens voulu pour faire avancer les nervures de ces rotors vers le centre, les nervures 30 font avan cer vers le centre de la machine l'air qui est admis dans les rainures 26. Comme la surface de la section transversale des rainures 26 va en se rétrécissant à l'extrémité de refoule ment de ces rainures, l'air emprisonné dans cel les-ci est mis sous pression, au moins momen tanément.
On remarquera que les extrémités de refoulement des rainures hélicoïdales 26 des deux rotors 24 et 25, c'est-à-dire les extré mités où l'air est finalement comprimé, ne sont jamais directement en communication avec les orifices d'échappement 48 et par conséquent qu'elles ne sont jamais ouvertes à l'airextérieur. S'il n'en était pas ainsi et si l'air s'accumulant aux extrémités de refoulement des rainures 26 des rotors 24 et 25 pouvait s'échapper, une contrepression s'établirait dans les rainures des rotors 25 et 24.
L'air comprimé dans les par ties extrêmes des rainures 26 des deux rotors 24 et 25 est refoulé dans les rainures des deux rotors conjugués 28 et 29 respectivement, de façon que l'air atteigne en même temps le point de compression maximum aux extrémités de refoulement des deux paires de rotors en grenant entre eux. C'est aux extrémités de re foulement des rainures des rotors 28 et 29 que l'air comprimé dans les rotors 24 et 25 est fi nalement refoulé périodiquement de la façon indiquée ici.
On conçoit qu'à ce moment, c'est- à-dire immédiatement avant le point où l'air atteint son maximum de compression, les distri buteurs à disque 40 et 41 occupent leur posi tion de fermeture, comme le montre la fig. 3. Pendant que les disques interrompent le cou rant de refoulement, aucun air ne peut naturel lement s'échapper de la chambre de compres sion formée à l'extrémité de refoulement des rotors 28 et 29.
Chaque lumière 45 est dis posée par rapport à l'extrémité de refoulement des rainures 26 de façon à être amené en face de l'orifice 48, lorsque l'air atteint son point de compression maxima, par suite de l'action de compression des quatre rotors. L'air ainsi comprimé passe dans les passages 46 et 50 et sort par l'orifice 23, comme cela est indiqué par les flèches dans la fig. 2.
La machine pourrait être utilisée comme moteur, par exemple en reliant l'orifice 23 à la chambre d'inflammation d'un moteur à com bustion interne alimenté par un carburateur, et fournissant des gaz moteurs sous pression.