Bouchon en matière plastique
La présente invention a pour objet un bouchon en matière plastique, par exemple du genre de celui décrit dans le brevet suisse
No 309504 au nom du demandeur et intitulé:
Bouchon en matière plastique moulée, à tête rapportée. Les bouchons connus de ce genre comportent un corps cylindrique creux pourvu d'un fond supérieur et une tête pourvue d'un alésage borgne débouchant vers le bas, dans lequel l'extrémité supérieure du corps est enfoncée à force et est retenue par l'effet de dents ménagées dans l'alésage précité.
Le corps est avantageusement fait en matière relativement déformable et élastique et il est pourvu de saillies circulaires d'étanchéité, tandis que la tête est faite en matière transparente dure, ce qui permet d'interposer utilement un disque imprimé, gravé, colorié, etc., entre le fond du corps et ladite tête. I1 a notamment été indiqué dans ce brevet que la tête pouvait affecter la forme de la tête des bouchons de champagne classiques.
Toutefois, quand on cherche à utiliser de tels bouchons avec les machines à boucher habituellement employées dans l'industrie des vins mousseux, on se heurte à l'inconvénient que les muselets préparés à l'avance ne conviennent pas à toutes les bouteilles qui se présentent en raison des petites différences de cotes verticales de leurs goulots. En effet, le muselet du bouchage usuel doit venir se serrer autour du goulot juste en dessous de la nervure ou surépaisseur prévue à cet effet et la distance verticale entre le bord inférieur de cette nervure et l'extrémité du goulot varie quelque peu suivant les fabrications de bouteilles, la nature du verre utilisé et l'importance de sa contraction après solidification et recuit, etc.
Avec le bouchon classique de liège ces très petites différences sont sans importance, car la machine à boucher peut toujours écraser suffisamment la tête de liège pour les rattraper. Mais avec des bouchons suivant le brevet précité, dans lesquels la tête est pratiquement rigide et incompressible, il n'en va plus de même et la compensation des différences en question n'est possible que dans des limites extrêmement réduites et en tout cas insuffisantes pour la pratique.
La présente invention a pour objet un bouchon en matière plastique, notamment pour bouteille de vin mousseux, comprenant un corps de forme générale cylindrique surmonté d'une tête. Ce bouchon tend à éliminer les inconvénients cités et est caractérisé, à cet effet, par ladite tête qui est formée de deux parties distinctes, d'une part une embase portée par le corps cylindrique, et d'autre part une calotte déformable solidarisée avec ladite embase.
Dans une forme d'exécution préférée, l'embase est alésée de part en part et la calotte comporte une saillie inférieure qui s'emboîte à force dans le débouché supérieur de l'alésage pour le fermer, tandis que le corps du bouchon est pourvu d'un épaulement qui limite son enfoncement dans le débouché inférieur de cet alésage en venant se loger dans une partie élargie prévue à l'extrémité inférieure dudit alésage.
On comprend que, dans ces conditions, le petit chapeau métallique ou calotin par l'intermédiaire duquel le muselet prend appui sur la tête du bouchon, repose sur une partie présentant une élasticité notable, ce qui permet de comprimer le bouchon verticalement comme dans le cas des bouchons classiques en liège.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, une forme d'exécution du bouchon objet de l'invention.
La fig. 1 est une coupe verticale générale de cette forme d'exécution, constituant un bouchon pour bouteille de vin mousseux établi conformément à l'invention.
La fig. 2 est une coupe du corps de ce bouchon supposé isolé.
La fig. 3 est une vue en plan de l'embase de la tête du bouchon, supposée isolée.
La fig. 4 en est une coupe suivant IV-IV de la fig. 3.
La fig. 5 est une vue en plan de la calotte du bouchon.
La fig. 6 en est une coupe suivant VI- VI de la fig. 5.
La fig. 7 est une coupe du goulot d'une bouteille usuelle pour vin mousseux.
La fig. 8 montre en coupe ce goulot surmonté du bouchon suivant la fig. 1, lui-même recouvert d'un calotin et d'un muselet usuels.
La fig. 9 reproduit la fig. 8, mais après compression du bouchon et serrage du muselet.
Le bouchon représenté en fig. 1 à 6 comporte un corps cylindrique creux 1 (fig. 1 et 2) fermé par un fond supérieur la. Ce corps comporte, un peu au-dessous de son extrémité supérieure, un épaulement lb débordant extérieurement. Au-dessous de l'épaulement lb, la paroi extérieure du corps 1 présente une série de nervures circulaires lc. Le corps 1 est moulé en une matière plastique relativement souple et élastique. Sur le corps 1 ainsi réalisé vient se monter une embase 2 (fig. 1, 3 et 4) faite en matière plastique dure et préférablement transparente, bien que cela ne soit pas essentiel. L'embase 2 est une pièce annulaire dont l'alésage 2a renferme des dents 2b fortement inclinées en direction du haut. Le débouché inférieur de cet alésage comporte une partie 2c de plus grand diamètre et de faible hauteur.
La partie supérieure de l'alésage 2a est de diamètre un peu plus faible, les quatre rainures longitudinales visibles en fig. 3 n'ayant d'autre but que de faciliter le moulage des dents 2b. Enfin sur l'embase 2 vient se monter une calotte creuse 3 (fig. 1, 5 et 6) solidaire d'une saillie inférieure circulaire 3a dimensionnée de manière à s'emboîter dans le débouché supérieur de l'alésage 2a de l'embase. Comme montré, le rayon de courbure de la calotte 3 est relativement faible. Cette calotte 3 est en une matière plastique relativement souple et élastique, par exemple de la même matière que le corps 1, bien que cela n'ait rien d'obligatoire.
Le corps 1 s'enfonce à force dans l'embase 2, son épaulement lb s'engageant dans le débouché élargi 2c. Les dents 2b jouent le rôle de cliquets permettant l'enfoncement, mais s'ancrant dans la matière molle du corps 1 pour empêcher le dégagement. La calotte 3 s'emboîte à force sur l'embase 2.
Le bouchon ainsi réalisé est destiné à boucher des bouteilles de vin mousseux dont le goulot 4 (fig. 7) comporte une nervure ou surépaisseur 4a destinée à retenir le muselet. La distance verticale h entre le bord inférieur de cette nervure 4a et l'extrémité du goulot 4 est théoriquement normalisée, mais elle varie en pratique quelque peu suivant les fabrications et il serait très difficile de sélectionner les bouteilles pour n'opérer le bouchage que sur des goulots pour lesquels la distance h serait comprise entre deux limites très rapprochées.
Pour réaliser le bouchage, on commence par enfoncer le bouchon à fond dans le goulot (fig. 8) et l'on recouvre la tête du bouchon du calotin usuel 5, sorte de pastille métallique emboutie. On coiffe ensuite l'ensemble du muselet 6, sorte de panier en fil de fer qui descend jusqu'à la nervure 4a sous laquelle il doit être serré. Pour que ce serrage puisse être réalisé sans difficulté et sans retouche au muselet, il faut évidemment que le fil horizontal de serrage de ce muselet se présente juste sous la nervure 4a. Avec les bouchons de liège, on prévoit le muselet un peu court et on comprime le bouchon jusqu'à ce que le fil de serrage se présente correctement, ce que permet l'élasticité du liège.
Avec le bouchon représenté et décrit, on peut opérer exactement comme avec les bouchons de liège classiques, car il est toujours possible de comprimer suffisamment la calotte déformable 3 pour amener un muselet volontairement trop court à pouvoir être utilisé sans aucune retouche.
Il est important de noter que cette déformation de la calotte 3 sous l'effet de la pression du calotin 5 est rendue possible ou du moins grandement facilitée par le fait que le rayon de courbure de cette calotte est notablement plus petit que celui du calotin, lequel correspond à une surface sphérique circonscrite à l'embase (tête hémisphérique du bouchon classique). La calotte se déforme donc en changeant de rayon de courbure et en s'appliquant progressivement contre le calotin.
L'embase 2 peut avantageusement comporter des entailles périphériques 2d (fig. 3) destinées au passage des fils descendants du muselet, pour éviter que ceux-ci ne glissent sur la surface lisse de la périphérie de l'embase.
La calotte 3 peut éventuellement être prévue transparente, de sorte qu'il soit possible de disposer sur le fond la du corps 1 un disque de papier ou carton imprimé, etc;
Bien que, dans la forme d'exécution représentée, le corps soit rapporté sous la tête, on pourrait prévoir d'autres formes d'exécution dans lesquelles le corps 1 est directement solidaire de l'embase 2.