Machine à empaqueter
La présente invention concerne une machine à empaqueter des objets quelconques, tels que bouteilles ou flacons, récipients, tubes, etc.
Cette machine est du type dans lequel les objets à empaqueter sont disposés sur deux cadres rotatifs conjugués, et comprenant un dispositif débitant des fils de cerclage disposés autour desdits objets pendant la rotation des cadres et des dispositifs de mise en tension et de blocage des fils.
Elle est caractérisée en ce que ledit dispositif de mise en tension et de blocage de chaque fil est constitué par une poulie de déroulage du fil qui est portée par un levier susceptible d'osciller et à rappel élastique, et par une mâchoire qui est mise en action, pour enserrer le fil, par un encliquetage porté par ledit levier, ledit encliquetage étant commandé par la rotation des cadres.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, une forme d'exécution de la machine selon l'invention.
La fig. 1 est une vue en élévation de la machine.
La fig. 2 est une vue en plan, les organes de ligature étant supposés omis.
La fig. 3 est une vue en élévation de côté de la machine.
La fig. 4 est une vue en élévation de côté, à plus grande échelle, du mécanisme de blocage des liens d'empaquetage.
La fig. 5 est une vue en élévation partielle analogue à celle de la fig. 4, représentant la commande du mécanisme.
La fig. 6 représente le même mécanisme dans une position consécutive à celle représentée à la fig. 4.
La fig. 7 est une vue partielle en élévation, montrant la commande du mécanisme dans la position représentée à la fig. 6.
La fig. 8 est une vue en coupe suivant la ligne VIII- VIII de la fig. 6.
Dans l'exemple choisi, la machine est prévue pour l'empaquetage de bouteilles suivant le procédé décrit dans le brevet suisse N" 310375 ayant pour titre Procédé d'empaquetage de bouteilles . Mais il est entendu que la machine peut s'appliquer, avec les adaptations nécessaires, à l'empaquetage de tous autres objets.
La machine se compose de deux cadres 10 et 11 de forme rectangulaire destinés à recevoir les bouteilles à empaqueter. Le cadre 10 comporte un fond 12 placé verticalement et trois côtés latéraux 13, 14, 15, le quatrième côté restant libre pour le passage des bouteilles.
Le cadre 11 est constitué de la même façon avec un fond vertical et trois côtés latéraux, le quatrième côté restant ouvert.
Chacun des cadres 10 et 11 est adapté en forme et dimensions aux caractéristiques des articles à empaqueter, soit, dans le cas des figures, à la forme des bouteilles et à leur disposition imbriquée. Les cadres sont, dans ce cas, de préférence en métal et sont munis d'une garniture intérieure en une matière élastique, en bois par exemple.
Le fond 12 du cadre 10 porte un arbre 16, le fond du cadre 11 porte un arbre 17, les deux arbres 16 et 17 étant disposés suivant un même axe de rotation. Ces arbres sont portés par des paliers appropriés reposant sur un bâti 18.
L'arbre 16 porte une roue dentée 19 engrenant avec une roue dentée 20 portée par un arbre 21. L'arbre 17 porte une roue dentée 22 engrenant avec une roue dentée 23 également clavetée sur l'arbre 21. L'ensemble de ces engrenages assure la simultanéité des rotations des deux cadres 10 et 11.
La commande de ces engrenages est assurée par une roue dentée conique 24 fixée sur l'arbre 17 et engrenant avec une roue dentée conique 25 solidaire d'une manivelle de ma oeuvre 26. Les roues dentées 24 et 25 sont déterminées de manière à assurer une démultiplication appropriée, de façon à assurer le fonctionnement par un effort limité. Par exemple, deux tours de la manivelle 26 provoquent la rotation conjuguée sur un tour des cadres 10 et 11.
Comme on le voit, les deux cadres 10 et 1 1 sont écartés l'un de l'autre, de manière à laisser entre eux un intervalle libre qui permet le passage du ou des liens d'empaquetage, ceux-ci venant s'enrouler sur les bouteilles sans rencontrer d'obstacle dans le plan vertical. Ces liens sont constitués, par exemple, par deux fils mé- talliques 27, 28. Le cadre 10 porte une attache 29 destinée à recevoir l'extrémité du fil constituant le lien d'un paquet de bouteilles. Une attache identique 30 est portée par le cadre 11.
Chacun des fils 27 et 28 provient d'une bobine, respectivement 31 et 32, montee sur le bâti 18. A chaque fil est adjoint un dispositif de blocage mécanique ou électrique. Un dispositif mécanique, relatif au fil 27, est représenté dans le dessin, à titre d'exemple. Un dispositif identique est disposé pour le fil 28.
A sa sortie de la bobine 31, le fil 27 passe sur une enclume-support 33 fixée sur une table 34 solidaire du bâti de la machine (fig. 4 et 8).
Avec cette enclume 33 coopère une mâchoire 35 articulée à un axe 36 porté par des joues solidaires de l'enclume 33. La mâchoire 35 est articulée, d'autre part, par un axe 37, à l'extrémité d'une tige 38. Un ressort 39, prenant appui sur une plaque 40 fixée à la tige 38 par une goupille 41, assure le rappel de l'axe 37.
L'extrémité 69 de la tige 38 porte une vis de réglage.
Après l'enclume 33, le fil 27 passe sur une poulie 42 portée par un bras double 43 susceptible de pivoter sur un arbre 44. Cet arbre 44 est porté par deux paliers 73 et 74 (fig. 2) fixés sur le bâti 18. A l'extrémité inférieure du bras 43 est attaché un ressort de rappel 58, dont l'extrémité opposée est accrochée au bâti 18.
Sur l'arbre 44 est claveté un levier 45. Sur ce levier 45 est appuyé un doigt 46 solidaire d'un étrier 75 articulé en 48 au bras 43 et rappelé par un ressort 49. Le doigt 46, avec l'étrier 75, assure le déblocage de la mâchoire 35 par l'intermédiaire de la tige 38 et d'une butée 50 de cette tige.
La machine comporte pour chaque fil un dispositif analogue à celui qui vient d'être décrit.
D'autre part, sur l'arbre 44 est claveté un levier à deux bras 51-52. Au bras 52 est attaché un ressort de rappel 53 accroché à son extrémité opposée au bâti 18 en 54. Le bras 51 est articulé en 55 à l'extrémité d'un levier 56, dont l'autre extrémité présente une boutonnière 57 (fig. 3) engagée sur un arbre 17', qui est un prolongement de l'axe de rotation des cadres 10 et 11 et qui tourne avec ceux-ci. Sur l arbre 17' est montée une came 59. Sur cette came appuie un galet 60 porté par le bras 56.
Des dispositifs à ligature 61, 62, d'un type connu, sont placés à la partie supérieure de la machine. Chacun de ces dispositifs est monté sur des charnières 63, 64 et peut être abaissé, le moment venu, au moyen de leviers 65, 66.
Les dispositifs 61 et 62 peuvent être mancRu- vrés au moyen de leviers 67, 68.
Pour constituer un paquet de bouteilles, soit, dans l'exemple choisi, un paquet de dixhuit bouteilles imbriquées, on commence par placer les bouteilles dans les cadres 10 et 11.
On attache en 29 et 30 les extrémités des fils de ligature 27 et 28. Par l'action de la manivelle 26, on fait faire à l'ensemble des deux cadres un tour complet. Cette rotation entraîne les fils 27 et 28, provenant des bobines 31, 32, ces fils entourant le paquet de bouteilles et assurant le cerclage dudit paquet.
Lorsqu'on arrive à la position correspondant aux trois quarts du tour complet, représentée dans les figures 4 et 5, le galet 60 appuyant sur la came 59 est écarté du centre de la came et provoque la rotation du levier 51 et de l'arbre 44.
La rotation de l'arbre 44 provoque le déplacement du levier 45 de la position D à la position D' (fig. 4 et 5). Pendant ce mouvement, le levier 45 soulève la pièce 46, formant rochet, avec l'étrier 75, qui en se soulevant libère l'arrêt 50 faisant corps avec la tige 38.
Celle-ci, sous l'action du ressort 39, est déplacée légèrement jusqu'à ce que son extrémité 69 vienne buter contre le levier 45. Ce léger déplacement est insuffisant pour bloquer la mâchoire 35 et le fil reste libre dans son mouvement.
La came 59 continuant à tourner, le galet 60 tombe dans le décrochement de celle-ci sous l'action du ressort 53, en entraînant les leviers 56 et 51, ce qui fait pivoter l'axe 44 et par suite le levier 45. Celui-ci revient brusquement de la position D' à la position D.
La tige 38, libérée, est déplacée sous l'action du ressort 39, elle fait pivoter la mâchoire 35 et la coince sur l'enclume 33 en pinçant le fil 27 et en le bloquant.
Le cadre 10 achevant sa rotation (fig. 6 et 7), le blocage du fil 27 oblige la poulie 42 et le levier double 43 qui la porte à tourner autour de l'arbre 44 comme l'indique la figure, en se déplaçant vers le cadre. Ce déplacement, par l'effet du ressort 58, tend énergiquement le fil 27. Un encliquetage 70 peut être prévu pour immobiliser le cadre 10 en position à la fin de sa rotation.
L'enroulement et la mise en tension des fils 27, 28, étant assurés, on rabat sur ceux-ci, par les leviers 65, 66, les dispositifs à ligaturer 61, 62. Un mouvement alternatif des leviers 67 et 68 permet d'effectuer à la façon connue la ligature et le sectionnement des fils.
Le sectionnement des fils détend le ressort 58, qui ramène le levier double 43 à sa position initiale. Les fils sont toujours retenus par la mâchoire 35. Dans son mouvement de retour, le levier 46 bute contre l'arrêt 50, lequel entraîne la tige 38 qui débloque la mâchoire 35. On peut alors reprendre les fils 27-28 et les attacher en 29 et 30, en vue d'une nouvelle opération.
L'espace compris entre les deux cadres 10 et 11 peut comporter, pour faciliter la pose des bouteilles, un support 71 avec un ressort 72.