Procédé de fabrication d'agglomérés légers, notamment de panneaux de construction. Les agglomérés légers, notamment les panneaux de construction en agglomérés lé gers connus jusqu'à présent dans le bâtiment, sont fabriqués principalement à l'aide de co peaux de bois, sciure, paille et autres déchets végétaux, en employant, en guise de liant, le plâtre, le ciment, la magnésite ou certains autres matériaux. Pour cette fabrication, on emploie généralement différentes suspensions d'un ou plusieurs des liants déjà mentionnés, avec adjonction de divers produits chimiques, tels que. chlorure de calcium, chlorure de magnésium, verre soluble, chlorure de sodium ou soude caustique.
Il n'a pas été possible jusqu'à présent d'obtenir de tels panneaux de qualité satisfai sant aux .conditions imposées par les règle ments techniques pour leur emploi dans le bâtiment; en outre, leur fabrication, d'après ces procédés connus, est rendue compliquée par l'adjonction de divers produits chimiques, de sorte que le prix de revient du produit. final est élevé, tandis qu'en même temps ce produit est rendu hygroscopique et perd sa stabilité avec le temps.
La présente invention permet d'obtenir des agglomérés légers ne présentant pas les incon vénients ci-dessus, en utilisant uniquement des copeaux de bois ou autres matériaux cellu losiques et du ciment ou autres liants miné raux hydrauliques, sans adjonction d'aucun autre produit chimique.
Elle concerne un procédé de fabrication d'agglomérés légers à partir de matériaux cellulosiques et d'un liant minéral hydrau lique, caractérisé en ce que le matériau cellu losique est cuit dans l'eau bouillante pour en dilater les pores et le débarrasser d'éléments organiques nuisibles, empêchant l'adhésion du liant hydraulique; puis est mélangé au liant hydraulique sans autres additions, la quantité d'eau nécessaire à la prise du liant étant pré sente.
Le procédé peut servir à la production de panneaux légers et autres éléments de cons truction légers en utilisant des copeaux de bois ordinaires, de la paille de bois, de la sciure, des tiges de chanvre et autres déchets de tiges végétales.
Les copeaux de bois utilisés sont de pré férence des copeaux de bois sain de conifères ou d'arbres à feuillage caduc, tels que peu pliers, saules ou tilleuls. Les produits obtenus avec des bois de conifères sont supérieurs à ceux faits avec du bois d'arbres à feuillage caduc. Cependant, il est possible de mélanger les copeaux de bois ou les déchets de bois de conifères avec les déchets de bois d'arbres à. feuillage caduc. Dans le mélange, l'on peut utiliser avantageusement les copeaux de pins sauvages.
On emploie de préférence des copeaux ayant les dimensions suivantes: épaisseur: 0,2 à 0,3 mm, largeur: 2 à 5 mm, longueur: au moins 8 cm. Lorsqu'on emploie des déchets produits par des machines de menuiserie ou par des machines spéciales de défibrage, ces maté riaux sont de préférence des déchets de maté riaux sains, d'une épaisseur de 0,2 mm à 0,3 mm, libérés par tamisage de matières étrangères et de poussière, la longueur de la fibre étant d'au moins 3 mm.
Exceptionnellement, les matériaux susmen tionnés peuvent être aussi en bois durs, dont les déchets et fibres correspondent aux dimen sions et qualités indiquées.
Certaines matières contenues dans le bois, comme les résines, les matières gommeuses, les hydrates de carbone simples, des colloïdes, ëtc., ou la poussière qui se trouve à la sur face des fibres, sont nuisibles à l'adhérence du liant hydraulique. C'est pour cela que dans les procédés connus, les copeaux de bois et autres matériaux cellulosiques étaient préala blement traités avec différentes suspensions, comme le lait de chaux, et par l'addition de produits chimiques pour favoriser leur liai son avec le ciment ou tout autre liant minéral.
Dans le procédé selon l'invention, les maté riaux cellulosiques, par l'action de l'eau bouil lante, sont débarrassés de ces substances nui sibles à l'adhérence, mais conservent leur élan- ticité, de telle façon que dans le produit fini la masse de structure cellulosique garde sa résistance à l'action du froid, de la chaleur et de et ne subit aucune défor mation.
Les copeaux de bois ou autres matériaux cellulosiques sont plongés dans l'eau bouil lante, de préférence pendant 15 à 20 minutes ou plus, et, généralement, l'eau dans le réci pient où la cuisson se fait devient brun clair.
Le procédé permet d'obtenir des produits ayant une bonne cohérence mécanique, dura ble, et la propriété de ne pas devenir avec le temps friables, pourrissables et sujets à d'au tres altérations.
Comme liant hydraulique, on emploie -de préférence du ciment frais Portland, HRL, accusant au 28-e jour une résistance de 400 kg/em2 au moins, ou tout autre liant hydraulique convenable, tels que : plâtre de Paris, ciment magnésien ou chaux hydrauli que. Dans le cas d'emploi de ciment à prise rapide, les produits fabriqués, pendant la pre mière phase de la prise, doivent être arrosés d'eau.
Le procédé peut être mis à exécution par exemple de la façon suivante: Des copeaux de bois dans la qualité dé crite ci-dessus sont plongés en vrac au moins pendant 20 minutes dans l'eau bouillante (se trouvant dans un récipient approprié, tel qu'une cuve ou chaudière) ; la durée de sub mersion dépend de l'essence du bois employé.
Après que les copeaux de bois ont été suffi samment soumis à la cuisson, ils sont passés dans un autre récipient contenant de l'eau froide, dans lequel ils sont convenablement rincés. Ce refroidissement et rinçage sont des tinés à éloigner la poussière et les matières solubles, libérées des copeaux de bois pendant la cuisson. Après le rinçage, les copeaux de bois sont pressés à la main ou dans une esso reuse pour enlever l'excédent. d'eau.
Après ces opérations, les copeaux de bois sont étendus en vrac à l'état humide sur une table ou une dalle en béton, ou encore, si la fabrication est mécanisée, les copeaux sont mis dans un malaxeur approprié, dans lequel ils sont solidement battus, tout en les saupou drant de ciment en poudre.
La condition primordiale pour obtenir une bonne qualité d'agglomérés légers et de pan neaux de contraction est de bien mélanger les copeaux de bois, à la main ou mécanique ment, de façon que la poudre de ciment. re couvre bien toute la surface des copeaux.
Au cas où les copeaux seraient séchés en les exposant à un courant d'air, au soleil ou à la chaleur dans l'atelier même, il est alors indispensable, avant. de les saupoudrer avec de la poudre de ciment., d'arroser à nouveau les copeaux de bois pour les rendre humides, ce qui leur permet de se lier avec le ciment..
Au lien de saupoudrer les copeaux de bois hiunides avec de la poudre de ciment, on peut. aussi les plonger dans un lait de ciment épais pour les traiter -ensuite de la façon déjà. dé crite.
Si les copeaux de bois, n'ayant pas été traités de suite après la cuisson, se sont dessé chés et sont devenus trop secs pour un nou veau traitement, on peut soit les plonger dans l'eau et, après les avoir libérés de l'excédent d'eau, les saupou drer de la poudre de ciment, comme il a été décrit plus haut; soit bien les agiter dans la pàte de ciment diluée, de façon à leur faire absorber l'humi dité nécessaire pour la prise avec le ciment en présence.
La masse obtenue de l'une ou l'autre des manières décrites plus haut est versée dans des moules (en bois ou en tôle), qui sont préalablement nettoyés et graissés pour empê cher toute prise sur les bords des moules.
L'expérience a démontré qu'il est en géné ral nécessaire pour la fabrication de panneai x d'étaler uniformément dans les moules une couche de la masse 21/2 à 3 fois plus épaisse que les dimensions voulues, qui sont obtenues par compression.
En conséquence, pour chaque centimètre d'épaisseur de panneau fini, on étale unifor mément dans le moule 21/2 à 3 fois cette épais seur de masse. Dans les installations mécani sées, ce réglage peut être fait en pesant la matière première sur des balances automa tiques et en mettant toujours dans les moules une quantité pesée et déterminée en rapport avec les dimensions et formes voulues du pro duit fini.
Pour les autres éléments (blocs creux, pièces de plancher), où le serrage se fait à la main ou à la machine, la distribution de la masse doit être régulière, de façon à éviter toute cavité sans masse suffisante.
On emploie de préférence, pour la produc tion des panneaux de construction, des moules munis de couvercles au moyen desquels la masse répandue dans les moules est réduite uniformément par compression à l'épaisseur voulue.
Les moules peuvent être établis pour la formation d'un ou de plusieurs panneaux; par exemple 5y 10, 15 ou 20, pouvant être moulés à la. fois. Les moules doivent être faits de façon à permettre leur enlèvement facile après la première phase de durcissement du ciment, et à donner des éléments non endom magés et avec des bords à arêtes vives et-pré- cises.
Dans la production mécanisée, il y a plu sieurs façons de faire le pressage: par presse hydraulique, par presse mécanique (par presse à cylindres). Dans la production à la main, le pressage est fait par desserre-joints ou par d'autres moyens de pressage. Après le pressage, qui sert à donner aux panneaux les dimensions déterminées, les moules sont trans portés à l'endroit destiné à la prise. Pendant la première phase de production, les moules ne doivent pas subir de secousses ou -autres dérangements. Les -panneaux ou autres pro duits sont laissés dans les moules pendant 24 heures, mais selon l'atmosphère ambiante et les dimensions du produit en question, cette durée peut être prolongée.
Après le démou lage, les panneaux sont placés sur champ et exposés au séchage à l'air. Selon l'atmosphère ambiante, les panneaux sont séchés et stabi lisés pendant 18 à 24 jours.
Il est conseillé, pendant la première phase de durcissement du ciment, de maintenir une température de 30 C.