Article absorbant et procédé pour sa fabrication.
La présente invention se rapporte à un article absorbant comprenant des fibres absorhantes, notamment des fibres eellulosiques, comprimées dans une enveloppe, cet article présentant une résistance à la flexion relativement élevée, une résistance à la compression également relativement élevée et un pouvoir absorbant élevé.
La cellulose, soit sons forme de fibres telles que fibres de coton, soit sons forme de papier telles que fibres battues de cellulose, ou de divers antres types de fibres, soit telles quelles, soit traitées pour élever leur pouvoir absorhant, constitue la meilleure matière absorhante. Cependant, telles qu'elles ont été pré sentées jusqu'à présent, les fibres absorbantes de coton ou autres ont une utilisation limitée du fait de leur manque de résistance propre et du manque de moyens pour maintenir l'emballage propre ou stérile pour des buts cilirurgicaux après que celui-ci a été ouvert.
I;n outre, les paquets de fibres absorbantes sont généralement volumineux ce qui présente certains inconvénients; ils sont également susceptibles d'être contaminés et salis.
Les fibres sont très difficiles à doser, spécialement en petites quantités, et lorsque la matière a exercé sa fonction absorbante, le corps qui en résulte, composé de fibres mouillées ou salies, est difficile à réutiliser ou à manipuler.
Ces remarques sont valables pour toutes les masses absorbantes connues jusqu'ici qu'elles soient formées de fibres de coton, de papier, plus ou moins battues avant le feutrage ou d'autres types de fibres absorbantes.
On peut noter que le pouvoir d'absorption des fibres en général dépend de deux phénomènes distincts. L'un d'eux est le pouvoir d'absorption de la fibre individuelle. Chaque fibre cellulosique contient des interstices ou pores de très petite dimension, dans lesquels s'introduit le- fluide suseeptible d'être absorbé et dans lesquels il est retenu. Les fibres ont également une tension superficielle définie et il existe une force capillaire élevée entre les fibres adjacentes tendant à aspirer des quantités relativement grandes de fluide dans les espaces entre les fibres.
Dans le premier de ces deux phénomènes, l'absorption de liquide dans le corps de la fibre n'est pratiquement pas modifié par son entourage, mais l'effet capillaire entre les fibres adjacentes varie de façon notable selon la proximité des fibres les unes par rapport aux autres et cette part du pouvoir absorbant de la fibre cellulosique augmente considérablement par une compression modérée des fibres, amenant celles-ci à une distance optimum de séparation.
Bien entendu, si elles sont trop fermement comprimées, les fibres occupent une trop grande partie de l'espace total et l'absorption effective est quelque peu réduite.
I1 a été trouvé que les fibres absorbantes peuvent être converties en un article absorbant de structure nettement différente des articles de ce genre connus. Dans cette structure, le pouvoir absorbant des fibres reste inchangé, mais les propriétés physiques sont grandement améliorées, de sorte que l'article offre une résistance physique maximum contre la pression d'écrasement.
L'article absorbant selon la présente invention est caractérisé en ce qu'il comprend un corps de fibres absorbantes, comprimées et maintenues sous compression dans une enveloppe cylindrique ouverte aux extrémités consistant en une matière en feuille flexible, de telle manière que cette enveloppe soit tendue par la force de dilatation du corps de fibres comprimées.
L'invention comprend également un procédé pour la fabrication de cet article, caractérisé en ce qu'on forme dans une machine une mèche de fibres absorbantes, en ce qu'on amène cette mèche de fibres absorbantes à un compresseur, en ce qu'on comprime les fibres absorbantes en un corps cylindrique compact, en ce qu'on enroule une feuille flexible autour du corps cylindrique, en ce qu'on assemble les bords de l'enveloppe de manière à former un tube, et en ce qu'on coupe le corps cylindrique en tronçons.
On notera que, dans la plupart des cas, le degré de pression requis pour comprimer des fibres libres en un cylindre avant l'enveloppement est plus grand que le degré de pression requis pour maintenir les fibres comprimées dans l'enveloppe fixée. Dans de tels cas, une plus grande pression est nécessaire pour enfermer des fibres libres qu'elle ne l'est pour maintenir ces fibres emprisonnées . La pression réciproque immédiatement après l' emprisonnement est peut-être de 50 à 75 oxo inférieure, selon le degré de compression et la teneur en humidité. I1 est avantageux d'agir sur le facteur humidité pour comprimer au maximum les fibres, de coton notamment, avec un minimum de pression mécanique. Un taux d'humidité favorable est comprimé dans les limites de 6 à 160/o.
La compression est de préférence telle qu'elle produise sur l'enveloppe une pression d'environ 0,07 kgXcm2 ou même moins avec une limite supérieure de l'ordre de 2,45 à 3,5 kglem2 dépendant de la dimension de l'article, de la fibre particulière comprimée, de la résistance de l'éclatement de l'enveloppe. du caractère et du type de l'enveloppe, etc.
Une valeur pratique de pression pour la plupart des produits utilisés en général s'étend entre 0,14 et 1,4 kgicm2; il est préférable, toutefois, quelle reste dans les valeurs inférieures de cette gamme. Les pressions plus élevées peuvent être réalisées pour des articles destinés à des usages industriels ou spéciaux.
La tension sur l'enveloppe est, de préférence, comprise entre 116 et 41i, de la résis- tance de celle-ci à la traction (soit environ 16 à 80 /o de cette résistance); des valeurs plus élevées donnent une marge de sécurité trop étroite et des valeurs plus petites ne donnent pas une résistance de structure suffisante. Par exemple, une enveloppe de tissu ayant une résistance à l'éclatement de 0,28 kglem2 pourra être soumise, de la part des fibres, à une pression de 300 à i¯45 kg.
Les fibres absorbantes sont de préférence en cellulose, soit sous forme de fibres de coton, soit sous forme de fibres de bois telles qu'utilisées pour la fabrication du papier. Il est naturellement désirable, lorsque des fibres de papier sont utilisées, que le traitement dans une machine batteuse et Jordan soit relativement doux pour réduire la quantité de cellulose hydratée produite, puisque la cellulose hydratée tend à abaisser les propriétés absorbantes des fibres.
Il faut évidemment que les fibres utilisées soient absorbantes et suffisamment élastiques pour être compressibles et engendrer, après la compression, la tension requise sur l'enveloppe.
L'enveloppe peut être en papier sous n'importe quelle forme, dépendant de la fibre qui doit être comprimée à l'intérieur de cette enveloppe et de l'usage auquel l'article est destiné. Dans la plupart des cas, il est désirable d'avoir un papier mince solide, résistant bien à l'eau et il n'est pas nécessaire que ce papier soit absorbant, puisque les extrémités ouvertes de l'emballage donnent accès au liquide à absorber. Pour un nombre limité d'usages, un tissu peut être utilisé pour former l'enveloppe, mais cela est moins satisfai sant en raison de la difficulté à rendre le tissu imperméable et à en joindre rapidement les bords par une couture, cette couture devant avoir la résistance à la traction adéquate.
Das la fabrication de l'article, il n'est pas ilécessaire que les fibres soient parallèles et une proportion de fibres de l'ordre de 90 /o à 2 ou 30/o peut être placée parallèlement à l'axe du cylindre, laissant le reste distribué dasis n'importe quelle direction. Il n'est égale ment pas nécessaire qu'une torsion soit donnée à la mèche avant la compression, ni qu'une telle torsion soit évitée. Pour la plupart des usages, une légère torsion de un ou deux tour s par ponce, à un tour pour plusieurs pouces, est avantageuse dans l'opération de compres- sion.
Le critère pour le degré de compression des fibres à l'intérieur de l'enveloppe est que, lorsque la fibre est libre, elle se dilate naturellement, ou éventuellement aidée par une légère manipulation des doigts, d'au moins l$i ou 112 de son volume jusqu'à 35 fois son volume comprimé, le minimum de compression dépassant légèrement ce qu'il faut pour empe- cher la fibre de sortir de l'enveloppe, le maximum étant limité par la résistance à la tension de l'enveloppe. Un autre critère de la valeur 3e la compression est l'impossibilité par une simple manipulation des doigts, de remettre la fibre dans l'enveloppe intacte.
L article selon l'invention a, de préférence, un diamètre minimum d'environ 6,3 mm ou 4,8 mm, et un diamètre maximum d'environ 9. 54 à 3,8 cm; pour la plupart des cas, la longueur convenable s'étend entre 1,6 mm jus qu'à : 15 ou 18 cm, ces grandeurs dépendant de nouveau du diamètre et de l'usage auquel l'article est destiné.
En ce qui concerne la résistance de la structure, ou peut indiquer pour un cylindre d'un diamètre de 6,3 mm environ et d'une longueur de 2,liS cm, formé de fibres absorbantes dans une enveloppe tendue, une résistance à l'éclatement transversal comprise entre 453 g et 22,8 kg et une résistance à l'éclatement longitudinal comprise entre les mêmes valeurs, les valeurs de la partie inférieure de cette gamme étant préférables dans la plupart des cas.
Un tel article présente une absorption pour des liquides qui peut s'élever à 112, à 315 ou 4!3 de sa propre capacité volumétrique sans nuire à sa résistance physique et sans qu'il y ait un changement appréciable de forme ou de dimensions (spécialement lorsqu'on utilise une enveloppe imperméable).
Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, diverses formes d'exécution de l'article selon l'invention et illustre une mise en oeuvre du procédé pour la fabrication de cet article.
La fig. 1 est une vue en perspective d'un article.
La fig. 2 est une vue en coupe transversale de la fig. 1.
La fig. 3 est une vue en perspective de l'article comprenant une bande de déchirure.
La fig. 4 est une vue en perspective de l'article présentant une enveloppe perforée.
La fig. 5 est une vtle en perspective de l'article de la fig. 4 montrant comment il peut être ouvert par une pression des pouces.
La fig. 6 est une vue de l'enveloppe et du coton comprimé séparé pour l'usage.
La fig. 7 est une vue en perspective d'une forme d'exécution dans laquelle une partie de l'enveloppe est renforcée par un organe enveloppant additionnel pour former un manche.
La fig. 8 est une vue en perspective de l'article de la fig. 7 ouvert pour produire une houppette à poudre destinée à être utilisée une seule fois.
La fig. 9 est une vue en perspective d'une forme d'exécution dans laquelle une enveloppe imperméable est perforée sur sa périphérie et transversalement par rapport à une extrémité.
La fig. 10 est une vue en perspective de l'article de la fig. 9 ouvert pour réaliser un tampon médical destiné à être utilisé une seule fois.
La fig. 11 est une vue en perspective d'une forme d'exécution de l'article comprenant une enveloppe imperméable, le pouvoir absorbant capillaire étant commandé par une pression additionnelle exercée vers l'extrémité de l'article à l'aide d'un cordon de serrage.
La fig. 12 est une vue en perspective d'une variante représentant des articles de faible longueur dans lesquels le diamètre est plus grand que la longueur, ces articles convenant particulièrement pour des buts chirurgicaux, en dentologie et pour des disques absorbants de laboratoire.
La fig. 13 est une vue en perspective d'un rouleau dentaire présentant une enveloppe imperméable destinée à fournir lors de la saturation la résistance maximum à la déformation, continuant ainsi son blocage mécanique et l'arrêt du liquide vers la surface protégée, l'absorption étant réalisée par les extrémités de l'article.
La fig. 14 est une vue en perspective d'une autre forme d'exécution de l'article dans lequel le degré d'absorption ainsi que la dispersion sont commandés par la présence d'un revêtement pulvérisé de matière imperméable sur l'enveloppe et les extrémités coupées.
La fig. 15 est une vue en perspective d'un emballage contenant plusieurs articles conformes à l'invention et montrant la compacité, i'écoîioiuie et la commodité d'emballage de l'article absorbant.
La fig. 16 est une vue en perspective d'un distributeur montrant la fa con aisée et appropriée de distribuer à l'usager plusieurs des articles conformes à i l'invention.
La fig. 17 est une vue en perspective d'une forme d'exécution dans laquelle on utilise du coton ondulé ou strié pour la matière absorbante.
La fig. 18 est une vue de l'enveloppe et du coton ondulé séparé pour l'usage.
La fig. 19 est une vue schématique d'une installation pour la fabrication de l'article selon l'invention.
L'article représenté aux fig. 1 et 2 eom- prend une enveloppe 1 avant à l'intérieur une masse ou corps de fibres 2 comprimées. Comme il a déjà été indiqué plus haut, l'enveloppe 1 consiste, de préférence, en un papier de bonne qualité, d'épaisseur et de texture dépendant du caractère de la fibre contenue et du degré de compression de cette fibre. L'enveloppe de papier 1 est pour bien des usages plus ou moins imperméable, quoique l'imperméabilité ne soit ni nécessaire, ni essentielle.
Le papier peut s'échelonner du papier japonais le plus mince lorsque les fibres ont un faible encombrement et sont soumises à une faible compression, au papier le plus fort lorsque les fibres sont grandes et fortement comprimées. Dans une variante, on peut utiliser de la cellulose régénérée en feuille; on peut également utiliser toute qualité de papier qui peut être plus ou moins mercerisé avec un hydroxyde métallique dilué pour augmenter son imperméabilité et. sa résistance ou qui peut être entièrement imperméabilisé par un traitement avec de la vire, soit de la cire de paraffine, soit des cires naturelles ou un mélange de celles-ci.
Pour certains usages, une légère imprégnation de caoutchouc, soit synthétique, soit naturel, convient; pour d'autres usages, une légère imprégnation de gomme naturelle ou synthétique, ou résine telle que de l'alcool polyvinylique, est utile.
Les fibres contenues sont de préférence du coton, toute qualité de coton disponible pouvant être utilisée dans ce but. La qualité préférée consiste en une fibre très courte lavée et blanchie de déchets de filature. Des bourres de coton peuvent être utilisées, bien qu'elles soient à peu près de la même qualité que les déchets de filature. Pour des usages limités et spéciaux, il peut être occasionnellement désirable d'avoir des fibres de coton plus longues, mais toute qualité convenable et toute longueur de fibres peut être utilisée, les facteurs déterminants étant tout d'abord le coût et la disponibilité. Une fibre animale peut être utile pour certains cas spéciaux. De la laine est particulièrement utile où des huiles de toutes sortes doivent être absorbées. De fanon similaire, des fibres de cellulose régénérée sous forme de fibres de rayonne peuvent être utilisées à l'occasion.
On peut également faire usage de fibres de nylon pour un petit Ilomhre ii'applications strictement limitées et ême de fibres d'amiante ou de verre filé.
Pour préparer l'article, les fibres sont tout d'abord comprimées à la valeur désirée de la manière voulue et l'enveloppe est ensuite appliquée. Les fibres sont préparées et com- prililées sous forme d'une longue bande Oll cordon, et l'enveloppe est débitée de façon aiiilogue sous forme d'une longue bande à partir d'un rouleau par exemple. Les fibres comprimées sont ensuite enveloppées dans la matière d'enveloppement et les bords de l'enveloppe sont fermés sur les fibres comprimées et scellés ensemble.
Ceci peut être réalisé à l'aide d'une pâte ou mastic ou, si l'on utilise du papier à la cire, spécialement une cire à haute résistance, on peut obtenir une fermeture suffisante de l'enveloppe en superposant simplement les bords de l'enveloppe et en appliquant de la chaleur. Dans le cas où des gommes ou résines variées sont incorporées dans la matière d'enveloppement, la matière adhésive appropriée peut être utilisée de la même façon pour fermer la couture de l'enveloppe.
Le e joint de l'enveloppe peut également être fermé par une opération d' ondulation ou de molletage ou, si on le désire, par une opération de poinçonnage ou de laçage ou en enroulant la matière d'enveloppement suivant une spirale continue avec les joints de recouvrement traités de la même façon que mentionné ci-dessus.
Dans certains cas, une bande de déchirure peut être incorporée à l'article, comme représenté à la fig. 3. Dans cette forme d'exéeu- tioii, l'enveloppe 1 maintient les fibres 2 sous eompressiorl, cette enveloppe étant jointe, comme indiqué plus haut, et munie d'une bande de déchirure 3. Cette bande peut avoir la forme d'un fil incorporé avec les fibres pendant l'application de l'enveloppe ou elle peut avoir la forme d'une bande de papier spécialement résistant ou d'une bande de cellu ]osc régénérée ou analogue.
La bande de déchirure peut, si on le désire, être partiellement libérée de J 'enveloppe au moyen de petites entailles de chaque côté, comme représenté à la fig. 3, ou être doublée en certains endroits pour fournir un double prolongement ou des extrémités bouclées lorsqu'elles sont coupées. Lors de l'utilisation de cette forme d'exécution, la bande de déchirure peut être tirée vers le bas sur une faible distance libérant une partie des fibres à une extrémité.
La touffe ainsi formée surmonte une poignée et peut être utilisée, par exemple, pour éponger ou appliquer du cosmétique ou des médicaments, ou de petites portions de fibres peuvent être tirées et utilisées pour d'autres usages, la bande de déchirure étant tirée peu à peu vers le bas à mesure que les fibres sont utilisées.
Dans une variante, l'enveloppe peut être affaiblie le long d'une ligne désirée par une série de perforations, soit par des fentes, soit par des trous perforés, comme représenté à la fig. 4. Dans cette forme d'exécution, l'enveloppe 1 est munie de son remplissage de fibres comprimées 2 fournissant une tension à l'enveloppe 1, et également d'une ligne de perforations 4 le long de l'article. Les perforations doivent être en nombre appréciable, mais ne doivent pas s'étendre au point d'affaiblir l'enveloppe de telle sorte qu'elle se rompe sous l'effet de la tension des fibres qu'elle contient.
L'utilisation de cette forme d'exécution est représentée à la fig. 5 où les pouces de l'opérateur sont appliqués à l'enveloppe 1 à l'encontre de la pression des fibres de remplissage 2 de chaque côté de la ligne de perforations 4 de manière à fendre ainsi cette enveloppe le long de ladite ligne, la fente étant continuée d'une extrémité à l'autre aussi loin qu'on le désire. Par cette opération, une certaine quantité de fibres à l'état libre peut être fournie au centre ou bien l'enveloppe peut être complètement enlevée, ce qui libère un paquet de fibres de coton que l'on peut utiliser pour n'importe quelle application désirée. La fig. 6 représente le coton détendu prêt à l'usage.
Cet article convient particulièrement à l'usage chirurgical où des fibres lâches sont désirées, la densité relativement élevée des fibres comprimées donnant un article facile à emmagasiner et le reste de l'enveloppe fournissant un tampon de haute qualité prêt à l'usage. De plus, pour garantir une propreté bien au-dessus de la moyenne, même dans des applications très peu importantes à usage unique, ce tampon peut être facilement fourni dans des conditions tout à fait stériles aux chirurgiens ou aux prati ciens de premiers secours, simplement en imperméabilisant l'article par pulvérisation de cire ou de résine sur la surface entière de cet article et en stérilisant ledit article fini. Bien qu'un tel enduit ferme les perforations, il ne gêne pas leur fonction.
On réalise ainsi de petits tampons de coton qui peuvent être garantis comme étant stériles jusqu'au moment de l'ouverture de l'emballage.
En plus du caractère de stérilité de cette forme d'exécution, une ligne d'adhésif approprié peut être tracée horizontalement sur l'intérieur de l'enveloppe pour maintenir cette enveloppe au tampon après ouverture. L'enduit pulvérisé, dans le cas d'un papier non imperméable, pénètre dans les pores de la matière formant l'enveloppe et maintient l'enveloppe, lorsqu'elle est ouverte, contre les fibres relâ- chiées. On peut également enrouler une bande de papier parallèlement à l'enveloppe entre les fibres comprimées et l'intérieur de la paroi de l'enveloppe, comme dans le cas de la bande de déchirure décrite ci-dessus. La bande lâche est située juste au-dessous des perforations de ]-enveloppe et l'adhésif juste à mi-distance autour de la périphérie à partir desdites perforations.
Ce papier prévu au-dessus du tampon de coton et le papier libre au sommet du tampon de coton aident le chirurgien ou le praticien à ouvrir et à étaler l'application à usage unique sans qu'il y ait de contacts des doigts avec les fibres elles-mêmes. Ceci constitue un élément très important en chirnrgie où les matières utilisées ou appliquées doivent être absolument stériles.
Une autre forme d'exécution utilise une partie de la longueur de l'article eomme manche, tel que représenté aux fig. 7 et 8.
Dans cette forme d'exécution, l'enveloppe 1 est munie, comme dans les autres exemples, du remplissage de fibres comprimées 2 qui donnent la tension désirée à l'enveloppe. Un renforcement 5 est prévu à une extrémité de l'article et a la forme d'une autre pièce de papier enroulé. Ce renforcement est facilement appliqué par des procédés bien connus.
L'enveloppe 1 est appliquée de la même manière que précédemment et peut, si on le désire, être munie de perforations 4, comme dans l'exemple des fig. 4 et , ou d-une bande de déchirure, comme dans l'exemple de la fig. 3. Cet article est également compact et facile à emmagasiner et à expédier.
A l'usage, l'extrémité non renforcée peut être ouverte aux perforations, s'il y en a, de la même manière que représenté à la fig. 5, ou à l'aide d'une bande de déchirure pour fournir un tampon à poudrer à usage unique ou analogue, comme représenté à la fig. 8, dans lequel l'enveloppe 1 est renforcée sur une partie de sa longueur par la bande auxiliaire 5, mais ayant sur une autre partie de sa longueur une fente longitudinale, cette partie de l'enveloppe pouvant être déchirée contre le bord du renforcement 5 libérant les fibres 2 à une extrémité sous forme d'une balle élargie qui peut être hérissée par une simple manipulation des doigts.
Cet article convient particulièrement pour un tampon à poudrer à usage unique qui peut être facilement porté dans un sac. de dame et peut, si on le désire, être chargé de la couleur désirée, d'un parfum et de poudre pendant sa fabrication, évitant par là une réserve séparée de poudre ainsi qu'une houppette séparée à usage répété.
Une variante plus simple sous bien des aspects de cette forme d'exécutioii, destinée à un usage spécial, est représentée à la fig. 9.
Le corps du bâton est muni ici d'une poignée, mais sans renforcement. L'enveloppe 1 est en une matière appartenant à l'un des types imperméables décrits préeédemment, maintenant les fibres 2. Dans cette forme d'exécution, les perforations Ol sont effectuées à une extrémité autour de la périphérie et transversalement par rapport à cette extrémité. A l'usage, on déchire l'enveloppe aux perforations avec les doigts, à la périphé rie et horizontalement, mais évidemment pas vers le bas à l'endroit où se trouve la poignée de renforcement, comme représenté à la fig. 8.
L'extrémité dégagée et quelque peu dilatée est alors hérissée par une simple manipulation des doigts, comme pour une houppette. Cette forme d'exécution est cependant plus particulièrement appropriée pour un tampon médical bon marché, efficace, à usage unique. Les perforations périphériques 6 sont effectuées par des aiguilles ou des lames commandées par les cames projetées à partir du sommet, du fond et des côtés du tube tendu, fini, maintenu en position correcte, ou des perforations peuvent être faites dans le papier avant l'enroulement. La fig. 10 représente un tampon médical prêt à l'usage.
Pour certains buts, la compression normale des fibres dans les emballages fournit un pouvoir absorbant plus élevé qu'il est désiré, et dans quelques cas il est préférable de limiter le pouvoir absorbant à une petite partie de l'article. Ceci est facilement réalisé par la forme d'exécution de la fig. 11 où l'enveloppe 1 est munie, comme précédemment, de fibres absorbantes 2, comme dans la forme d'exécution des fig. 1 et 2. Un cordon 7 est ensuite serré à une distance plus ou moins rapprochée de l'une des extrémités du bâton . Ce lien peut être serré tout à fait fortement, produisant ainsi une réduction marquée du pouvoir absorbant des fibres directement sous l'effet de ce serrage ainsi qu'une restriction du parcours du liquide absorbé dans le corps principal de l'article.
Pour l'application de pommades, de médicaments huileux, mais spécialement pour des substances fluides ou semifluides, cette forme d'exécution du dispositif, comparativement à celle des fig. 9 et 10, est particulièrement utile puisqu'il donne l'avantage du pouvoir absorbant des fibres tout en empêchant l'usure de la matière dans le corps de l'article, permettant par là d'être à nouveau utilisé dans des buts médicaux et analogues.
Pour quelques usages, il est très désirable d'avoir un tampon très petit de fibres absor bantes solidement retenues dans un récipient.
La forme d'exécution de la fig. 12 représente particulièrement bien cette forme de structure.
Dans ce cas, l'enveloppe fournit également un recouvrement des fibres 2, comme représenté.
Cette forme d'exécution est exactement la même que celle de la fig. 1, mais les proportions de longueur par rapport au diamètre sont modifiées de manière qu'une surface maximum (ou extrémités de fibres soit disponible pour une absorption rapide avec un minimum de matières d'enroulement tendues.
Dans ce cas, la longueur peut être de 3,2 mm ou un peu moins que 9,5 à 12, inin et le diamètre peut être de 4,7 mm ou inférieur à 19 mm. Cette forme d'article peut être disposée librement dans un emballage, de façon à être extraite par l'usager avec des brueelles, utilisée comme on le désire et ensuite détruite, cet article étant de nouveau à usage unique.
L'article décrit est particulièrement utile pour des traitements dentaires en vue de maintenir les dents et des parties de la bouche à sec pendant l'opération effectuée par le dentiste. Dans ce but, il est préférable, bien que non nécessaire, que l'enveloppe 1 soit imperméable, ou mie
Cette propriété permet d'utiliser un seul rou leau pour une partie beaucoup plus étendue de l'opération dentaire que cela n'est habituellement le cas avec des rouleaux connus, puisque le pouvoir absorbant est grand et que la structure ne perd pas sa résistance ni ne s'égoutte lorsqu'on l'enlève, comme cela se produit inévitablement avec le type ordinaire de rouleau dentaire.
Dans le rouleau dentaire, il est désirable que l'enveloppement soit entièrement imperméable et que les extrémités libres exercent le maximum d'absorption. Dans certains cas, il est cependant désirable qu'une absorption se fasse à travers les côtés du bâton. Dans ce but, la forme d'exécution de la fig. 14 fournit un article fini recouveru par pulvérisation. ou enduit d'une matière de recouvrement avant l'enveloppement, avec des gouttelettes de matière imperméable, telle que de la paraffine, du caoutchouc ou de la résine, d'une viscosité telle et de dimension suffisamment petite pour qu'elles ne s'étendent pas et ne se rencontrent pas, mais laissent des interstices absorbants entre les gouttelettes adjacentes pour permettre une pénétration restreinte du liquide absorbable.
On peut alors munir les rouleaux dentaires de fibres de coton plutôt que de fibres de cellulose de bois, et d'une matière d'emballage en papier crêpe, ou en papier perforé, on en papier poreux absorbant à haute résistance à l'humidité.
Les formes d'exécution précédentes ont montré des fibres lâches utilisées comme élément comprimé à l'intérieur de l'enveloppe, le coton étant particulièrement utile dans ces divers cas. Des fibres de cellulose sous n'importe quelle forme sont cependant également satisfaisantes. On peut également utiliser des fibres de pulpe de bois alcaline, préparée à l'état brut directement à partir de la pulpe de filature (pulp mill). Ces fibres présentent un pouvoir absorbant supérieur à celui des fibres de coton, spécialement si le traitement dans une machine batteuse et Jordan a été léger, et de telles fibres de papier peuvent être utilisées dans toutes les formes d'exéeu- tion décrites de l'invention.
Les fibres absorbantes peuvent, si on le désire, être traitées de différentes manières.
Elles peuvent être légèrement tordues en fils qui peuvent être couchés parallèlement, ou peuvent être légèrement tordues et ensuite comprimées et enveloppées, comme décrit pré cédemment, ou bien ces fibres peuvent être réduites en fragments, comprimées et enveloppées.
Le coton peut également être ondulé , le corps ondulé étant roulé, plié ou réuni et ensuite comprimé et emballé dans une enveloppe, comme décrit précédemment. L'enveloppe 1 représentée aux fig. 17 et 18 peut être perforée, comme représenté à la fig. 5.
Lorsqu'vil est ouvert, l'article fournit une feuille étalée de fibres de coton compact 2 qui est particulièrement adaptée pour l'essuyage tel qu'un chiffon à usage unique ou un tampon de poudre utilisant de la poudre (ou avec de la poudre dans les feuilles ondulées de fibres de coton) ou pour bien d'autres usages à la fois chirurgicaux et cosmétiques.
Un avantage important de l'article décrit est sa compacité. 30 g environ de coton absorbant lâche occupent un espace d'environ 6 cm de diamètre et 12 à 15 cm de longueur, d'où il résulte qu'en plus du coût de l'emballage, il est volumineux et cher à expédier, coûteux à emmagasiner, encombrant et malcommode à l'usage. Dans l'article décrit, la même quantité de coton occupe environ tj5 de son volume brut et, comme représenté à la fig. 15, 30 g environ de coton comprimé en 60 pièces séparées (3 couches de 20) peuvent être expédiées dans un espace de 40 à 80 /o plus petit que pour le coton dans toutes ses formes habituelles.
A la fig. 15, plusieurs bâtons consistant en une enveloppe tendue 1 et en fibres comprimées 2 peuvent être emballés dans une boîte 12 relativement petite convenant pour l'expédition ou la distribution. Bien d'autres formes d'emballage de distribution pourraient être imaginées par l'homme du métier. Le fait que les fibres sont déjà subdivisées en petites portions maintenues propres ou stérilisées dans des enveloppes individuelles, augmente considérablement la sécurité à l'usage et réduit le déchet de fibres qui autrement apparaît inévitablement.
La fig. 19 illustre un exemple de mise en oeuvre d'un procédé dans lequel les fibres sont préparées, premièrement dans une machine 21 pour former une mèche continue et passent ensuite à travers un appareil 22, tel qu'lu appareil à gaufrer ou à onduler, si on le désire, et pour un traitement ultérieur du coton de n'importe quelle manière. Ces machines travaillent relativement lentement et elles fournissent le produit en mèche à une vitesse bien plus petite que la machine d'enveloppement. Le produit en mèche, s'il n'est pas allongé ou joint à d'autres produits pour assurer une fourniture suffisante de matières à la machine à envelopper de façon ininterrompue et continue, est emmagasiné dans un récipient 23.
Plusieurs machines pour former une mèche peuvent être actionnées simultanément ou pendant une période de temps plus longue que la machine à envelopper, chacune fournissant son produit sortant à un récipient.
Le produit en mèche ou carde provenant des réeipients successifs est ensuite amené à travers un dispositif 24 à rouleau pour assembler, plier ou rouler, et ensuite à un compresseur primaire 25. Ces dispositifs peuvent tous deux utiliser des rouleaux de compression et, pour faciliter la compression, l'humidité et de la chaleur contrôlées peuvent également être utilisées. A partir du dispositif compresseur principal, les fibres sont amenées à la machine d'enveloppement. CelIe-ci peut consister en un tunnel dans lequel les fibres sont introduites comprimées et en bande le long d'une bande d'enveloppement 1 qui est déjà imperméabilisée et perforée en 35, si on le désire.
Ce dispositif peut être un simple tunnel ou peut présenter la combinaison d'un tunnel et de rouleaux de compression auxiliaires qui peuvent également comprendre des rouleaux d'embal - lage, de collage, d'ondulation de l'enveloppe ou de tressage, de fermeture et analogues selon les caractéristiques des fibres particulières à utiliser et les caractéristiques de la matière d'enveloppement, ainsi que l'usage auquel est destiné l'article fini. La bande de déchirement 3 peut également être incluse à ce moment-là en 26.
A partir du dispositif de compression principal, le bâton de fibres comprimées et l'enveloppe tendue peuvent être amenés à un dispositif pour appliquer l'enveloppe auxiliaire de renforcement s'il y en a une, comme indiqué en 27; ou cette enveloppe de renforcement peut être appliquée plus tard par une opération supplémentaire. Des dispositifs auxiliaires d'impression, de compression et de formation peuvent être prévis, tels qu'un perforateur 28, et des moyens appropriés 29 d'attache peuvent également être placés à ce point ou appliqués plus tard par une opération supplémentaire.
La dernière unité dans la machine est un couteau 33 destiné à couper le bâton en des longueurs appropriées et, s'il n'est pas encore perforé, un dispositif perforateur est prévu pour couper et perforer simultanément. Ces tronçons peuvent être ensuite empilés sur des plateaux et amenés vers une machine à emballer appropriée.
La machine décrite permet de fabriquer un article constitué par un corps ou bâton de fibres comprimées enfermé dans une enveloppe tendue, cet article présentant lme résistance physique très grande et un pouvoir absorbant considérable combiné à une réduction de volume notable des fibres ainsi emballées avec les multiples modifications, avantages, économie, utilisation indiquées ci-dessns.
REVENDICATIONS:
I. Article absorbant, caractérisé en ce qu'il comprend un corps de fibres absorbantes comprimées et maintenues sous compression dans une enveloppe cylindrique ouverte aux extrémités consistant en une matière en feuille flexible, de telle manière que cette enveloppe soit tendue par la force de dilatation du corps de fibres comprimées.