Procédé d'ancrage d'armature de précontrainte et dispositif pour la mise en oeuvre de ce procédé. L'inventeur a déjà décrit dans ses brevets suisses \"' 2266#'ï7 et 238620 un dispositif d'ancrage d'armature de précontrainte eonve- nant en particulier à des câbles.
Ce dispositif comprend à l'extrémité du câble une paroi de forme tronconique, forte ment liée à la. masse à préeontraindre, et con tre laquelle les brins de l'armature à ancrer sont. tris fortement serrés par un coin tronco nique enfoncé sous forte pression. Ce cône peut être constitué par une enveloppe (le tôle ou par une frette en acier dur remplies de béton, et comprendre un tube axial qui per met d'injecter sons pression du ciment de pro tection dans le logement ménagé par l'arma ture dans la masse à. précontraindre.
La présente invention a pour objet un procédé d'ancrage d'armature de précon trainte, caractérisé en ce qu'on épanouit. préalablement les brins de l'armature autour de la surface d'un organe de coincement cunéiforme, en béton, dans une cavité tron conique de forme correspondant sensiblement à la forme dudit organe, en ce qu'on enfonce ce dernier dans ladite cavité par une pression dépassant le taux de résistance à. la compres sion du béton, ce qui assure le serrage uni forme des brins et le remplissage des vides par le béton déformé plastiquement.
La présente invention comprend égale ment mi dispositif pour la mise en oeuvre de ce procédé, caractérisé en ce qu'il comprend un organe de coincement cunéiforme consti tué par un corps en béton dont la surface nue est. destinée à être directement en con tact avec les brins de l'armature à ancrer.
L'invention offre notamment cet impor tant avantage que l'on peut utiliser pour cons tituer les brins de l'armature, non seulement des fils tréfilés dont. les diamètres sont relati vement réguliers, mais aussi des fils fabri qués par étirage ou laminage à chaud ou à. froid et dont les défauts de calibrage peuvent être marqués.
De préférence, l'organe cunéiforme en bé ton est muni d'empreintes de forme sensible ment cylindrique, destinées à recevoir des brins de l'armature à ancrer et épousant par tiellement au moins la forme de ces brins.
Le dessin annexé représente, à. titre d'exemple, une forme d'exécution du dispo sitif d'ancrage que comprend l'invention.
La fig. 1 est une vue en perspective d'un organe de coincement eunéiforme.
La fig. \? est une coupe longitudinale de cet organe.
La fig. 3 est une coupe longitudinale du dispositif d'ancrage complet -utilisant l'or gane cunéiforme des fig. 1 et 2.
La fig. 4 est une coupe transversale par la ligne IV-IV de la fig. 3, et la fig. 5 est une vue en coupe transver sale, à plus grande échelle d'un détail. L'organe de coincement représenté est constitué par un corps tronconique 1 en bé ton moulé, à haute résistance à la compres sion, la granulométrie et le dosage du béton étant, à cet effet, particulièrement soignés, et le moulage pouvant se faire avec vibration et compression selon des procédés connus.
La surface tronconique du coin ainsi obte nue est laissée nue, c'est-à-dire n'est pas enve loppée d'une chemise ou d'un frettage d'acier comme décrit dans les brevets antérieurs du même inventeur. Des empreintes 2 dirigées sensiblement selon des génératrices de l'or gane cunéiforme sont ménagées lors du mou ; lage de cet organe, le nombre de ces em preintes correspondant à celui des brins de l'armature à ancrer.
Chaque empreinte pré sente en section la forme d'un demi-cylindre a, b, c de diamètre sensiblement égal à celui des brins ou légèrement supérieur, prolongé par des surfaces<I>a,</I> cc', <I>c, c'</I> évasées pour faci liter l'engagement des brins d'armature (fig. 5).
Intérieurement, l'organe cunéiforme peut comprendre un noyau tubulaire en métal 3 destiné à une injection ultérieure de ciment ou d'un autre corps dans le canal contenant l'armature.
L'armature étant mise en place, au sein de la masse qu'elle doit armer, dans un canal 4 ménagé dans celle-ci et les divers brins de ladite armature 5 étant épanouis contre la pa roi de la cavité tronconique 6 qui prolonge ledit canal et en forme l'extrémité, on enfonce l'organe cunéiforme dans l'axe de celle-ci, de manière que les brins se logent dans les diver ses empreintes 2.
Cet enfoncement peut se faire à l'aide du vérin, décrit dans le brevet suisse N 226657, lequel permet de donner aux brins de l'armature une tension préalable (le précontrainte et de les maintenir tendus pendant l'opération de coinceraient, tout en exerçant sur l'organe cunéiforme une pression extrêmement élevée dont la réaction est sup portée par l'armature elle-même.
La surface de contact de l'organe cunéi forme et de chacun des brins est importante, puisque formée par la demi-surface du brin. La pression exercée sur ledit organe étant. su périeure au taux de résistance à la compres sion du béton, ce dernier est déformé plasti quement et remplit tous les vides, c'est-à-dire soit ceux qui pourraient provenir d'un défaut de calibrage des fils de l'armature, soit ceux, tels que 7, qui sont nécessaires pour permet tre de placer correctement les brins par rap port au coin. Les brins sont ainsi complète ment enrobés et le restent quand l'opération d'ancrage est terminée; ils sont donc serré uni formément même si leur diamètre présente des inégalités sensibles.
Le béton du coin est armé longitudinale ment par des armatures â qui peuvent être de simples clous.
La pièce, dans laquelle est ménagée la ca- vitée tronconique 6 dont. la forme correspond à celle de l'organe cunéiforme, peut. être une pièce en béton moulé d'avance et munie alors d'une frette enroulée en spires serrées sur la paroi interne de la cavité et sur la paroi externe de ladite pièce. Cette pièce peut être aussi formée par un corps moulé en acier.
Ce dernier cas est celui qui est représenté à la fig. 3. Le corps tubulaire en acier com prenant la cavité 6 est muni extérieurement de surfaces en saillie 9 destinées à créer un appui sur le béton 10 de la pièce armée. Le corps tubulaire pourra comporter des stries régulières ou non comme représenté en 9a sur la fig. 3.