Procédé d'agglomération d'une masse compacte de poudre métallique, notamment <B>de</B> poudre métallique non ferreuse, et appareil pour la mise en aeuvre de ce procédé. La présente invention comprend un pro cédé d'agglomération d'une masse compacte de poudre métallique, notamment de poudre métallique non ferreuse. L'invention comprend également un appareil pour la mise en couvre de ce procédé.
Dans la pratique de la métallurgie des poudres, il est usuel de comprimer les poudres métalliques dans un moule pour former une masse cohérente ou compacte et d'agglomérer la masse compacte pour former une liaison métallique entre les particules. Le traitement thermique aboutissant à l'agglomération, tel que généralement pratiqué, demande un temps considérable se chiffrant en heures et même, dans certains cas, en jours, Ceci rend l'opéra tion coûteuse. De plus, au cours de procédés connus, il se produit souvent des déformations d'une importance telle que les tolérances re quises pour la pièce finie ne sont plus respec tées.
Les recherches clans ce domaine ont permis de développer une technique perfectionnée d'agglomération par laquelle les masses com pactes de poudres métalliques non ferreuses peuvent être agglomérées d'une manière adé quate et pratiquement instantanément, alors qu'elles sont retenues, par exemple, dans une matrice, ce qui diminue ainsi les déformations et permet de gagner beaucoup de temps.
Le procédé de l'invention est caractérisé en ce que, pour lier les particules de la masse compacte, on chauffe les zones de contact des- dites particules dans une matrice à une tempé rature voisine de leur point de fusion, par passage à travers la ruasse compacte, pendant un temps ne dépassant pas '/,.o de seconde, d'un courant électrique d'une intensité telle que la densité de courant dans la masse soit supérieure à<B>311000</B> ampères/emz, ladite masse étant comprimée à une pression comprise entre 775 kg/crri= et 1550 kg/cm.' entre des élec trodes amenant le courant,
et maintenue entre ces dernières par les parois non conductrices du courant électrique de la matrice, le tout dans le but que la. masse atteigne ladite tem pérature pratiquement. instantanément aux- dites zones de contact desdites particules, tan dis que l'intérieur des particules, étant moins chauffé, reste à l'état, solide.
Selon le procédé de l'invention, les points ou les surfaces dans la masse compacte par lesquels les particules métalliques sont en con tact les unes avec les autres sont amenés pra tiquement instantanément à une température à laquelle une liaison se produit, tandis que le métal dans la masse compacte doit être moins chauffé, c'est-à-dire rester à l'état solide. La masse compacte peut, le cas échéant, deve nir suffisamment plastique pour assurer l'éli mination des porosités dans la masse compacte par l'application d'une pression modérée seulement. En général, 1 a masse peut cepen clant être manipulée à mains nues presque immédiatement après le traitement thermique et l'extraction de la matrice.
Comme il est indiqué phis haut, on com prime ladite masse entre les électrodes pen dant le traitement thermique et on la main tient entre les électrodes par des parois non conductrices du courant. Les électrodes doivent être en une matière conductrice, de préférence d'un. métal qui soit suffisamment résistant et qui ait un point de fusion nettement supé rieur à celui de la masse compacte. En outre, il est préférable d'employer des électrodes en un métal qui n'ait pas tendance à former pra tiquement un alliage avec le métal de la masse compacte. Par ailleurs, les électrodes tendent à être soudées à la masse compacte pendant le traitement thermique.
Cette tendance des électrodes à se souder à la masse compacte peut être réduite en re couvrant les surfaces des électrodes qui doi vent être en contact. avec la masse compacte avec une matière conductrice finement divi sée à haut point de fusion et de préférence sous forme de lamelles, par exemple du gra phite.
Ordinairement, les électrodes ont la forme de deux pistons dans une matrice, dans la quelle est retenue la. masse compacte devant être traitée ther miquement. La surface inté rieure des parois de la matrice contenant la masse compacte doit être isolée pour évi ter les pertes de courant. Il est possible de faire les parois de la matrice en tune matière isolante ou non conductrice telle qu'une résine synthétique ou le verre. Cependant, on a trouvé qu'il est préférable d'utiliser des ma trices de métal et de les doubler avec un mince revêtement isolant.
Les parois de la matrice peuvent être dou blées avec une matière isolante telle que du papier. Il est préférable cependant de couvrir les parois de la matrice avec une matière en lamelles ayant un haut pouvoir- isolant ou diélectrique, au moins dans une direction transversale aux parois de la matrice. Par exemple, l'intérieur de la matrice peut être revêtu de lamelles de mica ou d'une autre matière micacée, disposées à plat contre la paroi de la matrice et se recouvrant au moins en partie.
Le revêtement intérieur de la matrice peut également être formé par exemple par des lamelles métalliques disposées à plat et r evê- tues d'un lubrifiant non conducteur de l'élec tricité.
Un tel revêtement offre de nombreux avan tages. Le mince revêtement constitué par des lamelles de métal s'entrecouvrant (qui doivent avoir une malléabilité suffisamment élevée) et par un lubrifiant isolant n'est pas brisé quand la masse compacte est comprimée dans la ma trice, de sorte qu'un contact direct. entre le parois, d'acier par exemple, de la matrice et la poudre de la masse compacte est empêché; l'extraction de la masse compacte hors de la matrice est facilitée par un tel revêtement. L'agent lubrifiant non conducteur de l'élec tricité, tel que l'acide stéarique par exemple, est pratiquement non conducteur de l'électri cité dans une direction perpendiculaire à la paroi de la matrice.
Le courant amené dans la masse compacte par les électrodes est. ainsi limité à cette masse.
Bien que l'on préfère utiliser des matières lamellaires métalliques malléables, revêtues d'un lubrifiant non conducteur comme dou blure (par exemple des lamelles d'aluminium mélangées à de l'acide stéarique), des lamelles de substances isolantes non métalliques, comme le mica par exemple, peuvent également être employées. De telles lamelles ne facilitent. pas l'extraction de la pièce à un même degré que les lamelles métalliques, mais elles assurent une meilleure isolation. La matière micacée est mélangée de préférence avec un liant non con ducteur ayant des - propriétés - lubrifiantes, comme par exemple un acide gras à longue chaîne.
Il est naturel que lorsque des courants de tension relativement haute sont. employés, le pouvoir diélectrique du revêtement lamellaire, dans une direction transversale à la paroi de la matrice doit être supérieur à celui qui est nécessaire quand des courants de basse ten sion sont utilisés. L'augmentation requise de l'isolation peut être obtenue par l'emploi de lamelles de hautes propriétés diélectriques, telles que des lamelles de mica, ou en augmen- tant l'épaisseur du revêtement, ou en utili sant. les deux moyens.
L'emploi de revêtements de matrices com posés de lamelles orientées se recouvrant, d'une matière malléable, par exemple des lamelles d'aluminium, facilite grandement. l'extraction des masses compactes hors de la matrice dans laquelle elles ont. été comprimées, et réduit la force nécessaire pour l'extraction à une petite fraction de celle qui est. nécessaire avec des matrices nues ou lubrifiées selon le procédé ordinaire dans la. métallurgie (les pou dres. 1:
n même temps, de tels revêtements em pêchent efficacement la soudure de la masse compacte à la paroi de la matrice (qui tend à se produire avec beaucoup de métaux, parti culièrement l'aluminium, même quand des poudres froides sont comprimées) et. tendent aussi à réduire la production de laminages et de plans de moindre résistance dans les masses compactes de poudre métallique pendant la compression et l'extraction.
On peut employer du courant continu on du courant alternatif dans la mise en oeuv re de la présente invention, pourvu que la den sité de courant soit suffisante. Avec un cou rant. alternatif de 60 périodes, le courant est appliqué seulement pendant un petit nombre de périodes. Ordinairement, en supposant que l'intensité est suffisamment élevée, une liaison adéquate des particules les unes aux autres peut. être obtenue dans le temps d'une ou deux périodes de courant.
La densité de courant à- utiliser dépend, au moins dans une certaine mesure, de la nature du métal de la masse compacte, du degré de porosité de cette masse et de son épaisseur, c'est-à-dire de la profondeur de la masse clans la direction du passage (lu courant. Ordinaire ment, les masses compactes de la plupart des métaux non ferreux peuvent être soumises pratiquement au même traitement et, les autres conditions restant les mêmes, être agglomérées avec pratiquement la même den sité de courant.
Ainsi, des masses compactes non ferreuses d'environ 6,4 mm de diamè- tre et de 3,2 à 9,5 mm d'épaisseur peuvent être agglomérées en 1/"" à '/,,, de seconde envi ron, soit. sur une ou deux périodes d'un cou rant de 60 périodes, l'ampérage du courant étant d'environ 20 000 ampères et la masse compacte étant comprimée entre les électrodes avec une force de l'ordre de 775 à 1550 kg/em=. Dans ce cas, la.
densité de courant est approxi mativement de 315 000 ampères/em= pour la, section transversale de la masse compacte, pour une épaisseur de celle-ci de 3,2 à 9,5 mni.
Les particules métalliques dont est compo sée la masse compacte peuvent être liées en semble d'une manière adéquate sans entraîner pratiquement de diffusion dans l'intérieur des particules de poudre. En bref, plus le temps de traitement est court, moins la diffusion se produit. Ainsi, quand on désire lier ensemble des particules de métaux différents qui for ment facilement des alliages les uns avec les autres, par exemple l'étain et le cuivre, il est possible d'entraîner la formation d'une masse compacte solide avec une très faible intersolu- tion de l'étain et du cuivre, pourvu que le temps d'ag,#-lomération soit suffisamment. court.
Par ailleurs, par application répétée du courant à de courts intervalles, la diffusion des métaux peut être augmentée et réglée. Dans le cas d'une matière compacte composée de poudres d'étain et de cuivre, l'application d'un courant de forte intensité pendant<B>1/40</B> de seconde environ entraîne une liaison adé quate sans diffusion. Si la. masse compacte ainsi a;-glomérée est maintenue dans la ma trice et que le courant est appliqué à nouveau pendant un ou plusieurs courts intervalles, soit de 1/,, de seconde, la diffusion se produit avec formation d'un alliage étain-cuivre. Par des applications répétées de telles impul sions de courant, il est possible de convertir la masse compacte entière en bronze.
Si le courant est appliqué pendant un in tervalle suffisamment long qui, en -général, n'excédera. pas une demi-seeonde, la poudre métallique clans la matrice peut fondre entière ment. Ceci est. défavorable, car le métal fondu tend à être chassé de la matrice et peut. aussi se souder aux électrodes. En conséquence, si la diffusion est recherchée, il est préférable de traiter la masse compacte par une série d'impidsions rapides de courant avec des in tervalles d'une seconde ou plus entre les im pulsions. De cette manière, toute fusion qui se produit ne cause pas de difficultés.
La capacité du procédé à assurer une liai son adéquate sans produire un alliage entre des métaux q111 tendent facilement à s'unir est avantageuse parce qu'elle permet la fabri cation d'objets métalliques perfectionnés doués de propriétés nouvelles. Par exemple, clés pa liers composés d'étain libre et de cuivre libre étroitement répartis sont supérieurs, en ce qui concerne les propriétés propres aux paliers, aux paliers de bronze contenant la même pro portion de cuivre et d'étain, pourvu que les paliers de métaiLx libres soient suffisam ment résistants.
Dans le cas du laiton, le procédé selon l'in vention permet de développer une structure métallographique particulière, en ce sen; qu'une masse compacte de laiton'traitée selon la présente invention développe une structure dendritique avec des dendrites orientées dans la direction du passage du courant.
L'appareil selon l'invention comprend une matrice dont la cavité présente des parois intérieures isolées (ce qui peut être obtenu par -Lui revêtement isolant ou en faisant la matrice en une matière non conductrice) et adaptée pour contenir une masse compacte de poudre métallique à agglomérer, au moins deux électrodes qui servent à fermer les ouver tures dans la cavité de la matrice, au moins une des électrodes pouvant coulisser dans la cavité de la matrice, des moyens pour pousser l'électrode coulissante vers l'autre pour com primer la masse compacte dans la matrice,
et des moyens pour faire passer un courant d'une électrode à l'autre à travers la masse compacte, tandis que celle-ci est soumise à la pression exercée par les électrodes.
Dans une forme d'exécution préférée de l'appareil que comprend l'invention, deux élec trodes opposées peuvent coulisser par rapport à la matrice pour faciliter l'extraction de la masse agglomérée.
L'appareil selon l'invention peut être construit à partir .d'ulie machine à souder par points. De telles machines, quand elles sont équipées avec des électrodes appropriées qui agissent comme des pistons dans une matrice faite d'une matière non conductrice ou dont la cavité est revêtue d'une matière isolante, sont admirablement appropriées pour la mise en #uvre du procédé d'agglomération instan tanée selon l'invention de masses compactes de poudre métallique relativement petites.
Il est évident que la. machine nécessaire est d'autant plus grande que la masse compacte à agglomérer est plus grande, puisque l'éner gie électrique absorbée doit être plus grande. Des résultats satisfaisants ont été obtenus avec de petites masses @compactes ayant une section transversale de moins de 6,5 cm= trans versalement à la direction de passage -du cou rant, avec des machines ayant des puissances de 40 à 125 IiVA.
La figure unique du dessin annexé re présente, en coupe schématique et à titre d'exemple, une forme -d'exécution de l'inven- tion.
L'appareil comprend une .presse 10 équi pée avec un piston supérieur 11 et -Lui piston inférieur 12 qui peuvent coulisser, et un cylin dre supérieur 13 et un cylindre inférieur 14. Les pistons sont prévus pour être forcés l'un vers l'autre ou clans la direction opposée par une pression hydraulique ou autre produite dans des chambres ordinaires (non représen tées) dans les cylindres.
Deux électrodes 11A, 12A sont montées respectivement sur les extrémités extérieures du piston supérieur et du piston inférieur et isolées de ceux-ci par des couches isolantes 1 1L, 12L. Les électrodes sont concentriques et coulissent dans la cavité 15 d'une matrice 1.6 qui est disposée entre les deux cylindres et supportée par les isolateurs 17A, 17L.
La cavité de la matrice et la section trans versale des électrodes peuvent avoir toute forme désirée. La cavité de la matrice est re couverte d'une couche 18 de lamelles métal- ligues orientées se recouvrant, revêtues d'un agent lubrifiant ou lamellaire non conduc teur, tel que l'acide stéarique, qui sert aussi de liant pour maintenir les lamelles à plat contre la paroi de la matrice et donner ainsi une pellicule isolante.
Ires extrémités 11(', 12C des électrodes qui entrent clans la matrice sont recouvertes de couches 11D, 12D d'une matière finement divisée et de préférence lamellaire, ayant. une haute conductibilité électrique et un haut point de fusion, par exemple des lamelles de graphite.
Les deux électrodes et. la matrice entou rent une masse compacte 19 d'une poudre métallique comprimée destinée au traitement thermique. La masse compacte et les élec trodes sont isolées de la cavité de la matrice par une couche isolante de lamelles métalli ques, mais la masse compacte et les électrodes sont en parfait contact électrique par l'inter- inédiaire des couches conductrices 11D, 12D.
Les électrodes sont connectées en série dans tin circuit secondaire 20 ait moyen de connexions flexibles 21, 22, qui peuvent être des rubans de cuivre, à un enroulement secon daire 23d d'un transformateur réducteur de tension 23. L'enroulement primaire 23B de ce transformateur est en rapport inductif avec le secondaire et. il est connecté clans un cir cuit. 25 à une source ordinaire de courant alternatif 24, telle qu'un circuit lumière de 110 volts 60 périodes, à travers un interrup teur automatique 26 dit type utilisé dans les machines à souder par points et autres, pour fermer le circuit et le rompre automatique ment après un nombre prédéterminé de pé riodes.
La masse compacte qui doit être soumise au traitement thermique peut être formée in <I>situ à</I> partir de la poudre introduite clans la. cavité de la matrice d'agglomération de l'ap pareil représenté, ou elle petit être préformée par eonipression clans une matrice de facon- nage. Dans chaque cas, la matière compacte est pressée entre les électrodes, tandis qu'elle est maintenue dans la cavité de la matrice d'agglomération et, quand la pression s'exerce, le courant cle haute intensité, de plus de <B>311000</B> ampères par Cm= de section transver sale, passe à travers la.
masse compacte pen dant un temps court, soit de 1/@o à 1/o de seconde. Dans ces conditions, la masse com pacte devient plastique, spécialement. aux points de contact entre les particules et peut être rendue pratiquement non poreuse si une pression relativement basse de l'ordre de <B>1080</B> lcg/cm2 est. exercée, de Tacon à rendre la poudre encore plus compacte et à remplir les vides compris entre les particules.
Comme indiqué plus haut, la matrice peut. être en une matière non conductrice, telle qu'une résine synthétique, .d'un pouvoir di électrique relativement. élevé. Cependant, à cause de sa, plus grande résistance mécanique, on préfère employer une matrice de métal, bien que cela. nécessite l'emploi d'un revête- nient isolant. Le courant utilisé clans l'appa reil pour la mise en oeuvre du procédé selon l'invention est. élevé, mais la tension peut être relativement basse, soit de l'ordre de 5 à 20 volts. En conséquence, une pellicule iso lante très mince est suffisante.
Un revêtement de papier peut être employé, mais l'expé rience a montré qu'un tel revêtement peut être carbonisé lors de l'agglomération et. peut. devoir être remplacé chaque fois qu'une nou velle masse compacte est. agglomérée.
Le revêtement isolant d'une matière lamel laire, par exemple des lamelles finement divi sées de mica ou d'un métal, est préférable. Sien que dans certains cas des lamelles mé talliques se recouvrant sans agent lamellaire peuvent être employées, on préfère utiliser des lamelles métalliques qui ont été recou vertes d'un liant. non conducteur, comme l'acide stéarique par exemple, par le fait qu'un tel agent augmente le pouvoir diélec trique du revêtement et, aussi, maintient le revêtement contre la paroi de la matrice.
Une grande variété de matières lamellaires métalliques peuvent être utilisées. Ainsi, on peut utiliser des lamelles de nombreux mé taux malléables, tels que le cuivre, l'or, le zinc, le plomb et l'aluminium. Ordinairement, des lamelles d'aluminium, comme celles utilisées en peinture, donnent satisfaction. Une telle ma tière contient une petite proportion (de l'ordre de 31/o d'un agent lamellaire tel que l'acide stéarique et peut être utilisée dans la mise en oeuvre de l'invention sans addition supplé mentaire d'in agent lamellaire.
Cependant, on préfère ajouter à ces lamelles une propor tion appréciable d'acide stéarique finement divisé ou dîme autre substance semblable, en comptant environ 1 volume d'acide stéarique en poudre pour 2 volumes de lamelles d'alu- minium. L'acide stéarique pulvérisé et les lamelles d'aluminium, dont les particules in dividuelles ont déjà été recouvertes d'acide. stéarique, doivent être mis en suspension dans Lin milieu - approprié. Un milieu dans lequel l'agent lamellaire est pratiquement in soluble, comme le benzène dang le cas de l'acide stéarique, est préférable.
Cependant, d'autres milieux volatils, comme par exemple l'acétone dans le cas de l'acide stéarique, peuvent être utilisés alors même que l'agent. lamellaire est soluble dans ces milieux.
Le revêtement lamellaire de la matrice peut être appliqué de toute manière appro priée, par exemple avec -un frotteur mécani que ou un atomiseur dans le cas d'une- opé ration industrielle ou avec une brosse dans le travail de laboratoire. Un revêtement simple est tout à fait suffisant, mais il faut prendre soin .de contrôler si toutes les parties de la cavité sont recouvertes d'une manière satis faisante. Le milieu doit, de préférence, pou voir s'évaporer avant que la poudre non com primée ou la masse compacte préformée soit introduite dans la cavité de la matrice.
Il peut être inutile de refaire le revêtement chaque fois, si le revêtement est relativement durable et peut résister au traitement de nom breuses masses compactes. Cependant, il est préférable de refaire le revêtement de la ma trice chaque fois.
Avec beaucoup de types de poudres métal liques, il n'est pas nécessaire de recouvrir les extrémités des électrodes d'une matière con ductrice finement divisée. Cependant, si la masse compacte a quelque tendance à se sou der à l'extrémité de l'électrode, il est préfé- Pour envisager l'invention plus en détail, considérons la fabrication d'un objet solide de cuivre au moyen du procédé suivant:
Une machine à souder par points du type presse, d'une puissance de 125 1-VA est équi pée avec une matrice cylindrique ayant une cavité de 6,4 mm environ de diamètre et pré vue pour former l'appareil représenté sur le dessin. La matrice est isolée du reste de l'ap pareil, y compris des deux électrodes qui cou lissent dans la matrice.
De la poudre de cuivre électrolytique est précomprimée à froid dans une matrice à une pression de 775 à 1550 kg/em= pour former un lingot cylindri que d'une épaisseur de 6,4 mm environ et d'un diamètre légèrement inférieur à celui de la cavité de la matrice. La matrice est revêtue par peinture avec une suspension de lamelles d'aluminium et d'acide stéarique finement di visé dans du benzène, afin de former un revêtement continu de lamelles orientées plates s'entrecouvrant sur la surface entière de la cavité.
Le lingot de cuivre précomprimé est placé dans la matrice revêtue, et les électrodes, recou vertes à leurs extrémités avec des lamelles de graphite, sont pressées contre la masse com pacte dans la matrice avec une force d'envi ron 1160 kg/cm2. Un courant alternatif de 60 périodes et d'environ 20 000 ampères est envoyé à travers la. masse compacte pendant un instant, par exemple pendant un temps correspondant à 1 à 4 périodes.
Le courant ainsi appliqué entraîne une soudure complète des particules de cuivre pour former un lingot métallique dense. L'exa men microscopique d'une section transversale du lingot montre que le métal aux surfaces et. aux points de contact entre les particules dans la masse compacte a été fortement, chauffé et peut-être, dans quelques cas, fondu. Il appa raît cependant que la masse même du métal n'a pas été fortement chauffée, car il y a peu de traces de diffusion ou de changement. du caractère cristallin dans l'intérieur des parti cules.
L'essai précédent peut être fait en utili sant des matrices de matières variées compre nant le verre et des résines synthétiques phé- noliques, par exemple. L'essai peut également être effectué avec une matrice métallique avant un revêtement de papier. En général, les résultats obtenus avec des matrices métal liques revêtues sont supérieurs à ceux obtenus avec des matrices non métalliques, non revê tues, et le revêtement de lamelles métalliques est supérieur au revêtement de papier.
Des électrodes de compositions variées, y compris du cuivre, peuvent être utilisées. On a trouvé que des électrodes de tungstène sont. préférables par le fait qu'elles ne tendent pas à se souder aux masses compactes. Ainsi, des électrodes obtenues par tournage d'électrodes de soudure composées principalement de tungstène se sont montrées satisfaisantes, spé cialement. si les extrémités en contact. avec la masse compacte sont recouvertes de graphite.
Avec des masses compactes de la dimen sion indiquée, par exemple d'environ 6,1 min de diamètre et de 2,5 à 6,-1 nim d'épaisseur, une liaison adéquate est obtenue avec un cou rant d'une densité de 315 000 ampères/eni' appliqué pendant un temps correspondant à. une période, soit 1/,, de seconde.
La pression. exercée sur la masse compacte pendant le pas sage du courant. dans cette masse est. de <B>1.160</B> kg/cm=. On a trouvé que ces condition d'opération étaient satisfaisantes pour des masses compactes de poudre de bronze (spé cialement un bronze à 90 parties de cuivre et 10 parties d'étain), de poudre de laiton (spé cialement un laiton à 70 parties de cuivre et 30 parties de zinc, comprenant éventuellement également de l'aluminium.
Dans le cas d'une masse compacte de lai ton, on a trouvé que la masse compacte est. développée et orientée en une structure den- dritique quand elle est soumise à un courant de 5 à 20 volts et d'une densité d'environ <B>315000</B> ampères/em= pendant une période de courant, soit 1/ de seconde. L'examen micros copique des sections de l'échantillon montre les dendrites s'étendant à travers toute la masse compacte en faisceaux plus on moins paral lèles à la direction de passage du courant.
Quand un lingot de laiton ayant une strue- t:ure dendritique\ orientée est soumis à un se cond traitement dans les conditions exposée ci-dessus pendant une période du courant, soit au total deux périodes, la structure dendriti- que tend à disparaître.
Des masses compactes de pondre de bronze ont. été faites an moyen d'une poudre de bronze dans laquelle le cuivre et l'étain n'étaient pas complètement diffusés.
Une seule impulsion de courant d'une période, à une ten sion (le 5 à 20 volts et avec une densité d'envi ron<B>315</B> 000 ampèi-es/eni-, a provoqué une liai son adéquate entre les particules sans cepen dant produire de liaison entre le cuivre et l'étain qui se trouvaient à l'état libre, ce qui a montré que le temps de traitement était trop court pour qu'il puisse se produire une diffusion notable des constituants métalliques.
Les masses (le pondre d'aluminium sont soudées d'une manière adéquate en masses compactes denses dans les mêmes conditions que les masses clé poudre de cuivre, de laiton et de bronze.