Procédé et dispositif pour l'obtention de radiographies en relief et radiographie en relief ainsi obtenue. Pour obtenir l'impression du relief, dans l'examen des radiographies, il est de pratique courante d'examiner, à. l'aide d'un stéréoscope. un couple de deux radiographies prises sous des angles d'incidence différents du faisceau, de rayons X. Ce mode d'observation est fasti dieux, car l'usager doit déterminer par tâton nement l'emplacement correct des deux images, sur le négatoscope, où les clichés sont exami nés par transparence.
Il a été également proposé de projeter sur une surface photosensible, les deux cliché radiographiques constituant un couple sté- réoscopique, à travers une trame à ligne alternativement opaques et transparentes, de manière à obtenir une image positive lignée qui, par un phénomène optique connu, appa raît en relief lorsqu'on l'examine à travers une trame identique, et à la distance à la quelle étaient situés les objectifs avant servi à la projection des clichés.
Il résulte des conditions mêmes d'obten tion de ces stéréoscopies à deux images qu'elles ne sont observables en relief qu'à par tir de points de l'espace parfaitement déter minés. De plus, elles ne sont susceptibles que de donner la perspective du sujet vu d'un seul point de vue, ce qui ne permet d'obtenir qu'un effet. de relief très imparfait.
Il est, d'autre part, connu de réaliser des enregistrements d'images radioscopiques en photographiant, voire même en filmant l'imale dite fluorescente qui apparaît sur des écrans de radioscopie. -Tais cette image est. d'une luminosité très faible, et elle exige par conséquent soit des temps de pose pro longés, incompatibles avec la radiographie d'un sujet vivant, soit. l'emploi d'objectifs de très grande ouverture, difficiles à. construire, et en tous cas très onéreux, surtout. si la.
radiographie doit être directement obtenue sur grand format., c'est-à-dire immédiatement utilisable.
La présente invention permet d'obtenir des i@na;,e:radiographiques observables en relief par réflexion, c'est-à-dire sans qu'il soit né- cessa.ire de les éclairer par l'arrière. La prise de ces radiographies, par les moyens objets de l'invention, et qui s'effectue par photogra phie de l'écran de radioscopie, permet l'em ploi d'objectifs de petite ouverture, sans que le temps de pose se trouve de ce fait. pro longé.
En outre, l'examen des images obtenues est possible, non plus à partir de points dé terminés de l'espace, mais bien suivant une aire relativement étendue en largeur et. très étendue en profondeur, les mouvements trans versaux de l'observateur, dans les limites de la, base d'examen ainsi créée, lui donnant. l'impression de tourner autour du sujet radiographié, du fait qu'il provoque, par ses mouvements, des déplacements relatifs entre les éléments ou points plus ou moins distants des objets observés.
Cette amélioration des conditions de l'ob servation en relief présente, précisément dans 1e cas particulier de l'examen radiologique, une importance considérable, car elle permet de parfaitement situer en profondeur les di vers détails de l'image.
L'invention a pour objet un procédé d'ob tention d'images radiographiques en relief, que la propriétaire du brevet a appelées sélectoradiographies , par photographie de 1-'image fluorescente apparaissant sur l'écran des appareils de radioscopie, un dispositif pour la mise en oeuvre de ce procédé et une radiographie en relief obtenue par l'applica tion de ce procédé.
Le procédé est caractérisé par le fait que l'enregistrement de l'image y est effectué en. interposant un réseau sélecteur optique lenti culaire devant la surface photosensible, et qu'on provoque, dans le groupe quaternaire constitué par l'ampoule de Rôntgen, le sujet à radiographier, l'écran fluorescent et la sur face photosensible, un mouvement relatif d'au moins deux de ces éléments au cours de la prise de vues, les autres éléments dudit groupe restant fixes.
Le dispositif est caractérisé par le fait qu'en vue de l'enregistrement de l'image, il comporte un réseau sélecteur optique lenti culaire réfringent placé devant la surface photosensible, et des moyens provoquant, dans le groupe quaternaire constitué par l'ampoule de Rtintgen, le sujet à radiographier, l'écran. fluorescent et la surface photosensible, un mouvement relatif d'au moins deux de ces éléments au cours de la prise de vues, les autres éléments restant fixes.
La radiographie est caractérisée par le fait. qu'elle est constituée par un réseau sélecteur optique d'examen à éléments lenticulaires et par une surface photosensible contenant de multiples images radiographiques du sujet enregistrées sous différents angles, et dont les éléments sont intercalés les uns entre les autres. C'est de cette combinaison entre un mou vement relatif desdits éléments et l'action d'un sélecteur lenticulaire d'enregistrement, ; ou sélectographe que résultent les avan tages des sélectoradiographies obtenues sui vant l'invention.
En effet, les propriétés du sélectographe s'exercent dans ce cas de très heureuse façon, dans le sens d'une action sélectrice qui permet d'effectuer, sans le se cours d'un obturateur, une succession conti nue d'enregistrement, cette continuité étant seule susceptible d'assurer la plastique de l'image obtenue.
Les dessins annexés représentent, à titra d'exemple, trois formes différentes de réali sation de ces appareils.
Dans toutes les figures, les mêmes chiffres de référence ont été adoptés pour désigner des organes équivalents, c'est-à-dire de même fonction.
Dans la fig. 1, on a désigné par 1 le bâti fixe d'un premier appareil de sélectoradiogra- phie dont le cadre postérieur i.' porte, suivant son plan d'axe vertical, deux tourillons 2 sur lesquels pivote l'ensemble du panneau d'appui 3 et de la plate-forme 4 sur laquelle vient se placer le patient. Des dispositifs appropriés quelconques, représentés, dans l'exemple de réalisation choisi, sous forme de sangles 5, permettent d'immobiliser, si néces saire, le sujet dans l'appareil, afin d'assurer toute la netteté possible à l'image radiogra phique.
Des glissières 6, 7, à chacune desquelles est adjoint un mécanisme de commande non représenté, de réalisation quelconque, par exemple du type de celui désigné par 36 dans la fig. 3, permettent de faire varier la dis tance qui sépare l'axe 2=2 du plan d'appui du panneau 3, en vue du réglage de la posi tion du sujet à photographier dans le but indiqué plus loin.
A l'extrémité d'un bras fixe 8 tourillonne un axe 9 dont est solidaire l'écran de ra dioscopie 10, du type connu. L'extrémité infé rieure de l'axe 9 est fixée à un palonnier 11, susceptible de coulisser le long de deux tiges horizontales 12, au moyen de manchons d'extrémité 13 articulés, que des vis 14 per mettent de bloquer.
L'axe 9 est, d'autre part, mobile dans une glissière 10 du bras 8, équipée si nécessaire d'un dispositif analogue à celui désigné par 36 dans la fig. 3. Grâce au montage qui vient d'être décrit, la distance qui sépare l'écran de radioscopie 10 de l'axe 2-2 peut être mo difié à volonté.
Vis-à-vis de l'écran 10 est installée à poste fixe une chambre photographique 16 dont F objectif est désigné par 17.
Grâce aux propriétés du sélecteur optique utilisé pour la prise de vue, propriétés indi- < auées en particulier dans le brevet français No 94-1261, du 31 mars 1944, l'objectif 17 peut être d'ouverture beaucoup plus réduite que jusqu'à présent, sans que sa faible lumi nosité affecte la rapidité de l'enregistrement.
Dans le corps arrière de la chambre photo graphique 16 pivote un cadre 18 dans lequel. est, placé un châssis spécial recevant la sur face photosensible ainsi que le sélecteur len ticulaire optique de prise de vue, ou sélecto- graphe. Ce châssis est décrit dans le brevet français Ne 944604, du 1.3 janvier 1944. Le cadre 18 est solidaire d'un axe vertical 1.9, à l'extrémité inférieure duquel est fixé un pa lonnier 20, pivotant à l'extrémité des tiges 12. Ces dernières sont articulées, à leur extrémité opposée, sur les tourillons 21 de la plate forme 4.
En raison des déplacements longitu dinaux prévus pour le panneau d'appui 3, ces tiges sont de longueur variable et sont, à cet effet, par exemple pourvues chacune d'un manchon de raccordement. 22 à vis de blocage. Elles pourraient aussi coulisser dans le palon nier 20, alors pourvu des mêmes manchons que le palonnier 1.1.
Le dispositif ci-dessus est, bien entendu, utilisé en liaison avec l'ampoule de Rbntgen.,1.. schématiquement représentée sur la figure et supportée de façon connue, comme dans les appareils usuels de radiologie.
Le fonctionnement, de ce dispositif est le suivant.: Avec le sélectographe, élément caractéris tique incorporé au groupe quaternaire ci.- dessus précisé, est combiné un pivotement in dividuel de trois des éléments de ce groupe, le quatrième restant fixe. Dans ce premier exemple de réalisation, le sujet, l'écran 10 et le cadre 18 pivotent chacun autour d'un axe vertical particulier et d'un même angle, au cours de la prise de vue, de manière à rester toujours parallèles entre eux, l'amplitude de ce mouvement de pivotement est normalement égale à l'angle d'ouverture des lentilles du sélectographe. Quant à l'ampoule de Rtintgen, elle reste fixe.
Au cours de l'enregistrement, l'image fluorescente, qui apparaît sur l'écran 10, pré sente un aspect qui varie progressivement en même temps que l'obliquité du sujet se modi fie, par rapport à la direction du faisceau de rayons Y. Cette image en évolution est enre gistrée progressivement sur la surface sensi ble, derrière le sélectographe sous forme d'élé- rnents d'image intercalés les uns entre les autres, et correspondant aux aspects succes sifs de l'image fluorescente au cours de la rotation du sujet.
Lorsque cette image composite, une fois développée, est examinée à travers un réseau sélecteur dit sélectoscope , analogue au sélec- tographe de prise de vues, les rayons visuels correspondant à chacun des deux yeux de l@observateur viennent rencontrer, en vertu des propriétés réfringentes des lentilles du sélectoscope, des éléments d'image correspon dant respectivement à deux aspects angu laires différents du sujet, grâce à quoi la sélectoradiographie apparaît en relief.
Le mouvement de pivotement de l'écran 10 est nécessaire pour éviter une distorsion de l'image, aux positions angulaires extrêmes. Toutefois, dans les cas où cette distorsion se rait jugée négligeable, on peut simplifier l'ap pareil en l'équipant d'un écran 10 non pivo tant.
Il est aisé de transformer en appareil à axe vertical l'appareil à axe horizontal repré senté.
La fig. 2 montre une seconde forme de réalisation, dont le principe de fonctionne ment est identique à celui du dispositif re- présenté dans la fig. 1, mais où le mouve ment angulaire relatif des éléments constitu tifs de l'appareil, formant le groupe quater naire précité, est obtenu par d'autres moyens.
Dans cet exemple, le sujet à radiographier est placé dans le cadre l' du bâti 1 et, con trairement à ce qu'il en est dans la fig. 1, il reste fixe pendant l'enregistrement. C'est, dans ce cas, l'ampoule de RBntgen A, l'écran de radioscopie 10 et la chambre photographi que 16 tout entière qui effectuent un dépla cement en arc de cercle autour de l'axe 2.
La chambre photographique 16 appartient, dans l'exemple choisi, à un appareil de prise de vues en relief du type décrit dans le bre vet suisse No 238701, du 27 mai 1942.
Le châssis 23 de cet appareil roule sur les chemins de guidage en arc de cercle 24, par l'intermédiaire de galets orientés 25. Sous l'action d'un. mécanisme non représenté dans le brevet suisse No 238701, le cadre porte- châssis 18 reste toujours parallèle à lui-même et parallèle au cadre 1', en pivotant autour des tourillons 27 au cours du mouvement en arc de cercle de la chambre 16.
Un bras 26 est rigidement fixé aux corps avant et arrière de cette chambre 16, au moyen de manchons à vis de blocage 27. L'écran de radioscopie 10 est lui-même monté réglable le long du bras 26, par l'intermé diaire d'un manchon à vis de blocage 28, et un manchon analogue 29 permet de régler la position de l'ampoule A sur l'extrémité du bras 26 qui s'étend au-delà du pivot 2.
S'il est jugé nécessaire d'assurer im paral lélisme constant entre l'écran 10 et le cadre 1', ces deux organes seront réunis par un dis positif à parallélogramme extensible analogue à celui décrit dans le brevet suisse No 238701, et constitué par fui premier parallélogramme 30 à l'extrémité duquel s'articule un second parallélogramme 31. Ce dispositif permet de faire mouvoir l'écran 10 par rapport au cadre 1' sans que le parallélisme de ces deux organes soit affecté par la modification de leur écartement.
Bien entendu, le cadre 1' peut être muni de tous les accessoires appropriés permettant d'y installer commodément le patient à radio graphier. L'écran 10 peut être encore prévu réglable en hauteur.
Le fonctionnement de ce second dispositif est le suivant: Le sujet à radiographier étant placé dans le cadre l', l'appareil de photographie en relief 16 est mis en mouvement, pour parcou rir son trajet d'enregistrement, d'une extré mité à l'autre de ses chemins de roulement 24 en effectuant ainsi une course en arc de cercle avec le pivot 2 pour centre. Le bras 26 en traîne en même temps l'écran 10 et l'ampoule A dans ce mouvement en arc de cercle, ce qui provoque, comme dans la forme de réalisa tion de la fig. 1, l'apparition sur l'écran 10 d'images successives qui correspondent à des aspects du sujet vu sous des angles variant progressivement.
L'enregistrement effectué, dans ces conditions, sur la surface photo sensible présente les mêmes caractéristiques que celui obtenu avec l'appareil de la fig. 1.
Dans ce cas également, il est bien évident que l'on peut, sans sortir du cadre de l'inven tion, disposer verticalement l'arc de l'appareil.
Enfin, la fig. 3 représente une table de radiographie dont le fonctionnement est iden tique à celui des dispositifs précédents et sur les dispositions générales de laquelle il est donc inutile de revenir plus en détail. On retrouve dans cette figure tous les organes communs aux deux premières réalisations.
Toutefois, le sélectographe est toujours, dans ce cas, du type à lentilles sphériques ou cylindriques croisées à 90 , pour donner naissance à des éléments d'image en forme de points, et le cadre 18', dans lequel est placé le châssis spécial qui contient ce sélec teur et la surface photosensible, est suscep tible d'effectuer, après chaque prise de vue, un mouvement de pivotement autour d'un axe 32 perpendiculaire à l'axe 19. Ce mouve ment est commandé, par exemple, par un levier 33 et repéré sur un secteur gradué 34 au moyen d'un index 35.
Le pivotement du sélectographe et de la surface photosensible autour de l'axe 32 permet d'enregistrer sur cette dernière une pluralité de radiographies distinctes, en application des propriétés par ticulières des gaufrages croisés, exposés dans le brevet français No 944261, du 31. mars 1944, déjà mentionné plus haut.
Cette possibilité d'enregistrer plusieurs radiographies distinctes sur un même cliché, cliché dont le temps de développement est le même que celui d'une radiographie unique, présente, outre l'économie massive de sur face sensible ainsi réalisée, des avantages considérables dans la pratique de la radio logie. La suppression de toutes les manipu lations de cassettes entre l'enregistrement des vues successives, permet un gain de temps très appréciable. Pour l'examen, le cliché multiple déve loppé est regardé à travers un sélectoscope de même type que le sélectographe qui a servi à son enregistrement.
Par un simple mouve ment vertical de la tête - ou par inclinaison de l'image autour d'un axe horizontal l'observateur verra successivement apparaître en relief les différentes radiographies enre gistrées sur un même cliché. La sûreté du diagnostic du praticien peut être notablement accrue par cet examen comparatif de radio graphies multiples correspondant, par exem ple, à une succession d'incidences différentes du faisceau de rayons X.
La liberté de mouvement du panneau d'appui de la fig. 1, ou de la table de la fig. 3 par rapport à l'axe de pivotement ?, permet de déplacer, dans une certaine mesure, le sujet par rapport au plan de l'image obte nue. En effet, les parties du sujet situées en deçà du pivot 2, par rapport à l'écran 10, apparaîtront en avant du plan de l'image et, inversement, les parties du sujet situées plus loin que le pivot 2, par rapport à l'écran, sembleront se trouver au-delà du plan de l'image. Or, il peut y avoir intérêt à, faire coïncider le plan de l'image avec le plan bien déterminé du sujet, et les glissières 6, 7, com binées au mécanisme 36, permettent précisé ment cet ajustement.
Ce dispositif permet donc de choisir à volonté le plan principal de la sélectoradiographie. Dans tout ce qui précède, il n'a été ques tion que d'un mouvement de pivotement du sélectographe et de la couche photosensible, en vue de la sélection des images successives, mouvement correspondant au déplacement angulaire relatif réalisé entre le sujet et la direction du faisceau de rayons X. Toutefois, il est encore possible, sans sortir du cadre de l'invention, de substituer à ce mouvement angulaire un mouvement de glissement de l'un de ces deux éléments par rapport à l'autre, mouvement réalisé de manière con nue, et dont on sait qu'il assure la même fonction de sélection que le mouvement angu laire en question.
Les clichés négatifs, obtenus comme il a été expliqué ci-dessus, peuvent être tirés, par contact, de la manière habituelle, pour four nir des épreuves positives observables, elles aussi, avec le même relief, lorsqu'elles sont recouvertes d'un sélectoscope. Ces épreuves peuvent être obtenues soit sur verre, pour donner des images transparentes, soit sur pa pier pour fournir des images observables par réflexion.
Pour le tirage de ces dernières épreuves, on utilisera le produit vierge qui fait l'objet du brevet suisse No 238851, du 1.5 novembre 1943.
Il est également possible d'obtenir des épreuves tirées directement sur un sélectoscope portant au dos la couche photosensible, en procédant comme indiqué dans le brevet suisse No 255432, du 18 juillet. 1944.