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D. BOISSE, résidant à PARIS.
PROCEDE ET DISPOSITIF PERFECTIONNES POUR L'OBTENTION DE STEREOGRAMMES
PARALLAXES (COUPLES AUTOSTEREOSCOPIQUES).
La présente invention se rapporte aux stéréogrammes parallaxes ou couples autostéréoscopiques dans lesquels les deux images du couple sté- réoscopique sont groupées sous la forme d'une image d'ensemble constituée par deux séries de bandes étroites imbriquées de telle manière que chaque bande appartenant à l'une des images du couple alterne avec une bande de l'autre image, chaque paire de bandes correspondant sensiblement à un même élément linéaire du sujet vu sous deux points de vue différents.
Etant donné que chaque série ou groupe de bandes ne correspond qu'à l'enregistrement de la moitié de l'aire totale de chaque image complè- te du couple, il importe que les bandes soient suffisamment étroites pour qu'il n'y ait pas discontinuité apparente des images. Dans ces conditions, lorsqu'un observateur convenablement placé regarde le stéréogramme à travers une trame lignée appropriée, il voit une image en relief; dans le plan mê- me du stéréogramme, il voit ces deux éléments du sujet photographié dont les points homologues coïncident dans le dit plan, les autres éléments ap- paraissant en avant ou en arrière de ce plan suivant les positions relati- ves des points homologues correspondants.
A l'heure actuelle, les stéréogrammes parallaxes ou couples au- tostéréoscopiques ne sont pas enregistrés directement d'après le sujet en nature, mais copiés ou transcrits (simultanément ou successivement) d'après les négatifs d'un couple stéréoscopique ordinaire, ce qui donne lieu à des difficultés considérables qui rendent prohibitif le prix des stéréogrammes de ce type.
La transcription précitée impose en effet plusieurs réglages, en orientation et en translation, des clichés et des objectifs de restitu- tion, pour que l'on obtienne la coïncidence rigoureuse des points homolo- gues convenables des images du couple. Ces opérations se font par approxi-
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mation en observant l'effet stéréoscopique obtenu, par examen, à travers une trame, des images formées sur un dépoli substituéà la surface sensi- ble.
La présente invention permet d'obvier aux inconvénients mention- nés ci-dessus et a pour objet des perfectionnements au procédé d'enregistre- ment de couples autostéréoscopiques tramés, enregistrement se faisant direc- tement lors de la prise de vue, donc sans utilisation de couples stéréosco- piques ordinaires et sans transcription de ces couples.
Le procédé perfectionné conformément à l'invention est remarqua- ble notamment par le fait que le couple autostéréoscopique du sujet est en- registré, par l'intermédiaire d'une grille sélective, sur un plan image (couche sensible, verre dépoli, etc.), directement à la prise de vue du dit sujet, en effectuant cette prise de vue au moyen d'un objectif unique sur deux parties duquel on fait tomber les faisceaux lumineux émanant de deux images virtuelles du sujet vu sous deux points de vue différents, de sorte que tout se passe comme si l'objectif unique était dédoublé en deux éléments virtuels d'objectif écartés l'un de l'autre, dans un plan perpen- diculaire à l'axe optique de l'objectif unique considéré dans son ensemble.
La présente invention a également pour objet un dispositif per- fectionné pour la mise en oeuvre du procédé mentionné ci-dessus, ce dispo- sitif étant remarquable notamment par le fait qu'il comprend, d une part, un objectif unique de prise de vue projetant, sur le plan image, à travers une trame ou grille sélective, et, d'autre part, des moyens diviseurs dis- posés en amont du -dit objectif et agencés pour faire tomber sur deux par- ties différentes de l'objectif les faisceaux lumineux émanant de deux ima- ges virtuelles du sujet vu sous deux points de vue différents.
Dans une réalisation préférée, le dispositif précité est encore remarquable par les points suivants considérés isolément et en combinaisons : les moyens diviseurs consistent en deux groupes périscopiques dont les axes sont placés dans un plan perpendiculaire aux raies de la tra- me ou grille sélective; chaque groupe périscopique est formé de deux miroirs (ou de pris- mes à réflexion totale) , les miroirs (ou prismes) extérieurs étant à l'é- cartement correspondant à la base de prise de vue du couple autostéréosco- pique ; certains au moins des miroirs (ou prismes) sont montés pivotants autour daxes perpendiculaires au plan contenant les axes des deux groupes périscopiques;
les miroirs (ou prismes) extérieurs sont, de plus, montés coulis- sants dans le plan contenant les axes des deux groupes périscopiques, de façon qu'on puisse régler leur écartement par rapport aux miroirs (ou pris- mes) intérieurs.
D'autres particularités et caractéristiques de l'invention ressor- tiront de la description qui va suivre et qui se rapporte à un exemple de réalisation préférée du dispositif, exemple donné uniquement à titre indica- tif et représenté schématiquement sur le dessin annexé sur lequel la fige 1 est un schéma du moyen fondamental qui est à la base de l'invention; la fige 2 est un diagramme qui représente la répartition des éclairements des différentes bandes constituant le couple autostéréoscopi- que; la fig. 3 est une vue en coupe d'un appareil de prise de vue de stéréogrammes parallaxes, comportant application du moyen fondamental de la fig. 1;
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la fig. 4, enfin, représente l'observation du stéréogramme au moyen de la grille sélective grâce à laquelle s'obtient la vision en re- lief.
Sur la fig. 1, on a désigné par 1 le plan image (couche sensi- ble, verre dépoli, etc.) et par 2 la grille sélective ou trame lignée pla- cée devant.
A la distance focale du plan 1 se trouve un objectif unique 3 en amont duquel sont disposés des moyens diviseurs constitués par deux grou-
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pes de miroirs plans 4,Sl et 5¯a, d'une part, et 4b et 5b, d'autre part, con- venablement orientés les uns par rapport aux autres et dont les centres sont disposés dans un plan perpendiculaire au lignage de la trame 2.
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Les deux groupes de miroirs 4-5â et I+b-5 formant les moyens di- viseurs, subdivisent l'objectif 3 en deux demi-objectifs 3,, 3b, se compor- tant comme deux éléments virtuels d'objectifs écartés l'un de l'autre de la distance correspondant sensiblement à l'écartement des centres des deux
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miroirs extérieurs 4 et 411.
La grille 2 formée de raies opaques 2a et de raies transparentes
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2b (de même largeur que les raies 2.s.) occulte alternativement les portions de faisceaux lumineux provenant de l'un et l'autre des demi-objectifs. On obtient ainsi, sur le plan-image 1, toute une série de lignes là, a0$'ait ... b, b', bd1 ... éclairées respectivement et exclusivement par l'un et l'autre des demi-objectifs 3a. 3b, Si l'on désigne par R la largeur de chacune des raies opaques et transparentes de la grille 2, la largeur des bandes d'ima- ges frâ', â*¯â" ### ou b-¯b', :Q.'-:
Q." est constante et pratiquement égale à 2p qui représente une "période" dans laquelle les éclairements sont répar- tis sensiblement suivant l'allure des courbes de la fig. 2 sur laquelle on a représenté en ordonnées (E) les intensités des éclairements sur le plan 1, les intensités représentées en traits pleins correspondant à la lumière fournie par le demi-objectif 3, tandis que les intensités repré- sentées en traits pointillés correspondent à la lumière fournie par le demi-objectif 3b.
C'est ainsi qu'en partant du point a, l'éclairement provenant du demi-objectif 3.si!. décroît progressivement pour devenir nul au point p/2 à partir duquel l'éclairement provenant du demi-objectif 3b augmente pour
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devenir maximum au point b. Dans l'intervalle b-'s le phénomène est dif- férent :l'éclairement fourni par le demi-objectif 3b reste maximum depuis b jusqu'à ...le- tandis que l'éclairement fourni par le demi-objectif 3a
2 croît progressivement depuis b pour devenir, lui aussi, maximum à 3p
2 Puis jusqu'en a', la même variation se produit mais en sens inverse,.c'est- à-dire que l'éclairementproduit par l'objectif 3 reste d'abord constant et maximum, tandis que l'éclairement dû à l'objectif 3b décroît.
A partir de !!!', on retrouve la même répartition périodique des éclairements.
On voit que la division de l'image en bandes formées alternati- vement depuis l'image gauche et l'image droite (par les demi-objectifs 3a et 3b) n'est théoriquement pas parfaite. En particulier, la première demi- période 12. (intervalle a-b) est marquée par une bande étroite noire (zone
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parasite) au voisinage de ,212 tandis que la seconde demi-période 2;jg-B (in- tervalle b-.4") comporte une bande étroite très lumineuse (autre zone para- site) éclairée simultanément avec la même intensité maximum par les deux demi-objectifs.
L'expérience prouve toutefois que les zones parasites précitées n'ont pratiquement aucune importance. Leur largeur étant de l'ordre du centième de millimètre, l'oeil (dont le pouvoir séparateur à 30 cm est de l'ordre de 0,1 mm), intègre toutes les variations de luminosité pour n'en- registrer, en fin de compte, qu'une succession de bandes d'images alterna- tivement gauche et droite.
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Dans une forme de réalisation préférée du dispositif conforme à l'invention, forme de réalisation représentée schématiquement sur la fige 3, le dit dispositif comprend une chambre 6 qui est agencée pour recevoir une surface sensible 1, placée derrière la grille sélective 2, et qui est munie de l'objectif 3. Pour plus de simplicité, on n'a représenté ni dia- phragme ni obturateur.
Devant la chambre 6 est placé un bloc diviseur comprenant les miroirs 4a, 5a et 4b, 5b.
Pour permettre le réglage, en convergence, dû système diviseur, les miroirs intérieurs 5a et 5b et extérieurs 4a et 4b sont montés pivo- tants autour d'axes 7a, 7b, 8a, 8b respectivement, les axes 8a, 8b des mi- roirs extérieurs 4a et 4:2. étant, de plus, montés coulissants dans des gui- des 9a, 9b, perpendiculairement à l'axe optique pour permettre la varia- tion de l'écartement des points de vue.
La trame ou grille 2 peut avantageusement être obtenue au pas désiré, par réduction photographique d'une trame mère à grande échelle, la période (2p) pouvant ainsi descendre à quelques centièmes de millimètre.
La grille est calée à quelques dixièmes de millimètre en amont de la sur- face sensible, par exemple au moyen de plots. Le cliché de la trame mère peut être collé sur un verre de protection qui est ensuite usiné à une é- paisseur correspondant à la distance de la grille au plan image, la face usinée du verre étant ensuite appliquée contre la surface sensible.
La fig. 4 montre comment s'opère la restitution, en relief, de l'image tramée (couple autostéréoscopique) 10 observée à travers une grille 11 (analogue à la grille de prise de vue 2) placée à distance convenable de l'image 10.
Si les bandes élémentaires d'images (p) ont une largeur inférieu- re à 0,1 mm, les yeux intègrent toutes les variations d'éclairement à l'in- térieur de ces bandes (jusqu'à une limite correspondant au seuil de sensi- bilité) , étant entendu que l'observateur se place de manière que l'oeil droit Dr ne puisse voir que les bandes correspondant à l'image droite et l'oeil gauche Ga, que les bandes correspondant à l'image gauche.
Les calculs permettant de déterminer : le pas de la grille; la distance de la grille au plan d'image; la répartition des éclairements dans les bandes du couple autostéréoscopique; la surface d'objectif cou- verte en fonction des éclairements; l'ouverture de l'objectif en fonction des éclairements, etc. sont du domaine de l'homme de l'art et n'ont donc pas été indiqués.
Parmi les applications de l'invention, on peut signaler, sans que cela ait un caractère limitatif : la photographie en relief par cliché ou tirage autostéréoscopi- que sur film (pouvant être observé par transparence) ou sur papier, cliché ou tirage sur lequel est collée une grille sélective; la cinématographie en relief, sur film courant, par enregistre- ment d'images autostéréoscopique s à travers une trame placée dans la fenê- tre de la caméra, et projection sur écran devant lequel est placée une tra- me sélective,etc.
Il est d'ailleurs évident que 11 exemple de réalisation du dis- positif décrit ci-dessus et représenté sur le dessin annexé n'a été donné qu'à titre indicatif et non limitatif et que l'on peut y apporter toute modification de détail sans s'écarter pour cela de l'esprit de l'inven- tion.
REVENDICATIONS.
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