Procédé de fabrication de solutions benzéniques d'hexachlorcyclohexanes. On sait qu'on peut obtenir l'es deux iso mères a et fl de l'hexachlorcyclohexane en faisant barboter un courant de, chlore gazeux dans du benzène à la lumière solaire. De plus, en opérant en présence d'une solution diluée de soude caustique, Vanderl'inden (Bericht 1912)
a pu isoler à côté des isomères a et p deux nouveaux isomères de l'hexachlorcyclo- hexane fondant respectivement à 112 et 120 C, isomères qu'il a appelés respective ment y et d.
Plus récemment, l'a Great Western Electro- chemical Cy (brevet E.-U. Nr. 2010841) a pu obtenir un mélange des quatre isomères par introduction de benzène dans du chlore liquide en absence de lumière et de cataly seur.
Enfin. la Société Pro,-;il (brevets belges Nos 456066 et 456581) obtient de l'hexa- chlorcyclohexane sous forme divisée à point de fusion relativement bas (120 C) et rela- tivement soluble dans le benzène par chlora tion du benzène, soit en présence d'un cata lyseur non vecteur de chlore tel que le mer cure, soit en présence d'un catalyseur oxy dant (oxyde d'azote), soit en présence d'eau ou d'une solution saline concentrée.
I<B>l</B> est connu, en outre, que les quatre iso mères dont il est question ci-dessus ne sont pas les seuls possibles, la théorie fait prévoir en effet huit stéréoisomères de l'hexa.chlor- cyclohexane.
La. présente invention a pour but la fabri- c@tion do solutions benz$niques d'hexaçhl'or- cyclohexanes riches en isomères autres que a et fi par réaction entre du chlore et du ben zène sous l'influence de rayons lumineux.
Elle est basée sur l'observation du fait que les isomères a et fl sont moins solubles dans le benzène que les autres, et tire parti de cette propriété en conduisant la chloration dans des conditions telles que les cristaux dés iso mères a et P sont séparés de la solution. de préférence au fur et à mesure de leur for mation, ce qui permet de pousser la chlora tion jusqu'à ce que la solution soit pratique ment saturée en isomère y.
Le procédé selon l'invention est caractérisé en ce que l'on pré lève d'une manière continue une partie de la solution en cours de chloration, on refroidit cette portion de solution pour faire cristalli ser une partie -des isomères<I>a et</I> ,B se trou vant en dissolution, on filtre,
puis on réintro- duit la solution filtrée dans le chlorateur oii la chloration est poursuivie jusqu'à ce que la solution soit pratiquement saturée en<B>iso-</B> mère y à la température à laquelle on la refroidit pour précipiter les isomères a et P.
On peut constater le fait surprenant qu'après évaporation de cette solution le pro duit solide obtenu possède un point de fu sion de l'ordre de 70 C, température consi dérablement inférieure à celle des composés ou mélanges obtenus jusqu'à 'présent (supé rieure à l12 C) et que, d'autre part, ce pro duit est très soluble dans les diss olvants usuols, Les cristaux d'isomères a et P séparés au cours même de la chloration peuvent être lavés par du benzène,
afin d'en récupérer les eaux-mères d'imprégnation et le liquide de lavage éventuellement enrichi en benzène constitue la matière première pour une nou velle. chloration. _ Pour arriver facilement à la saturation en isomères y, il faut réduire ou mieux éviter la formation des cristaux des isomères a et fi au sein de la cuve de chloration, par exemple en commençant le prélèvement de la solution en réaction, pour la refroidir, avant que les cristaux en question aient commencé à se for mer dans ladite cuve.
Cette façon d'opérer a l'avantage d'éviter les bouchages dans la ca- nalisation d'amenée de chlore, de maintenir ?'efficacité de la lumière sur la solution, ce qui ne serait pas le cas si la solution tenait de nombreux cristaux en suspension, .et de faci liter le réglage de la température en évitant le croî2tage lequel aurait pour effet -de créer un matelas calorifuge à la paroi du récipient.
Les-fig. 1 et 2 d- dessin montrent schéma tiquement, à titre d'exemple, des dispositions d'appareils convenant respectivement à la réa- l:sç'tion continue et discontinue du procédé suivant l'invention. .
Pour le fonctionnement continu (fig. 1), on introduit dans le récipient de chloration A, contenant une solution triplement saturée en isomères a, f et y à -la température du cristal- liseur, du benzène et du chlore en proportions telles que la solution reste pratiquement satu rée en isomère y à -la température considérée.
On prélève d'une manière continue en B une fraétion dé la solution saturée que l'on Tefroi- dit dans un cristalliseur B, on filtre les cris taux formés par un dispositif adéquat F et on réintroduit par C une partie de solution dans la cuve -de -chloration,
tandis qu'une autre partie sort du cycle à l'état -de produit fini en Sl. Les cristaux soutirés en F sont lavés par du benzène dans une tour à lavage L et là solution de lavage est .réintroduite par D dans la cuve .de chloration A.
Pour assurer la continuité du procédé, if suffit' de sortir en 8, et 82 des quantités de solution, benzénique e! de cristaux correspondant aux matières pre mières mises en oûuvre.
La solution benzénique riche en isomères autres que a -.et f obtenue par le procédé sui vant l'invention peut être utilisée telle quelle ou sous forme d'émulsion, comme insecticide.
On peut également la soumettre -à un entrai- nement à .1a_ vapeur d'eau ou à tout autre traitement approprié pour en séparer le ben zène, les chlorbenzènes substitués qui ne sont pas combinés ad.ditivement avec le chlore dans la. cuve .de chloration et un mélange d'hexa- chlorcyclohexanes à point de fusion très bas (inférieur à 70 C), très' soluble dans- les dis solvants usuels.
Dans ce cas, le benzène est renvoyé à la chloration et le produit cristallin est utilisé comme insecticide, soit tel quel, soit mélangé à des diluants. <I>Exemple</I> (fig. 2) On introduit 1 kg de benzène dans un réci pient 'A, éclairé par une lampe électrique P- et on y fait barboter du chlore jusqu'à ce que la quantité totale introduite soit de l'ordre de 1 kg.
Pendant cette opération, la solution est maintenue à une température -de l'ordre de 25 C par un courant d'eau froide.- On prélève d'une façon continue une partie -de la solution en voie de réaction que l'on refroidit dans un cristalliseur B. Lorsque 150 à 200 g,de chlore sont introduits, on constate l'apparition -de cristaux dans le dispositif de filtration F. Lorsque tout le chlore a été envoyé, la solu tion est pratiquement saturée en y.
On arrête la chloration. On obtient envi ron 700 g d'une solution benzénique conte _ n nânt 400-450 g d'hexachlorcyclohexanes par kilogramme. Après élimination du benzène et des chlorbënzènes par entraînement à la va peur d'eau, le produit solide restant à un point de fusion de l'ordre de 70 C.
Par ailleurs, on a retiré. du filtre F, au cours. de la chloration, 1300 g de produit cris tallin imprégné de solution mère qui, lavé au benzène en L et séché, donne environ 900 g d'un produit fendant à 150 C ef est -donc constitué en majeure "partie 'a'a hexaçhlôr== cy elohexane. La solution benzénique ayant servi au lavage du précipité est recueillie en D et utilisée comme matière première pour une nouvelle chloration.