Palier amortisseur de chocs pour pivot d'axe d'horlogerie. Les petites pièces et celles qui sont plates surtout exigent, dessous spécialement, c'est-à- dire du côté cadran, un palier amortisseur de chocs de faible hauteur, même si l'encom brement des plateaux d'échappement a été réduit au minimum.
Jusqu'à ce jour, la pierre percée a géné ralement été montée dans le corps de palier on chaton, de mouvements de montres-brace- lets principalement, de manière qu'elle soit en retrait de 3 à, 4 centièmes de millimètre du fond d'une noyure dudit corps sur lequel prend appui le contre-pivot, sous la. pression du ressort; cet espace entre les deux pierres est nécessaire pour la. pose et le maintien de l'huile par capillarité entre celles-ci.
En ajoutant à cette valeur les épaisseurs minima du fond du support du corps de palier et des deux pierres, avec les tolérances de fabrica; tien nécessaires, plus 4 à 6 centièmes de millimètre représentant le parcours du corps de palier lors d'un choc axial et 3 centièmes de millimètre de sécurité, on obtient la hau teur maxima, soit quelque 70 centièmes de millimètre, du plus bas dispositif a,mortis- 'eUr de chocs qui. puisse être réalisé sans trop de risques d'ennuis et à un prix raisonnable.
Pour que l'axe de balancier puisse effectuer ce parcours axial de 4 à 6 centièmes de milli mètre, il faut nécessairement qu'il y ait entre le petit plateau d'échappement et le support de palier un espace de cet ordre de grandeur. Il s'ensuit que le dispositif amortisseur exige 70 -@ > > 75 centièmes de millimètre du des- sous de la platine au petit plateau.
Mais il est à remarquer que dans les mouvements modernes de montres-bracelets par exemple, sans amortisseurs de chocs, il existe générale ment moins de 75 centièmes du dessous de la platine au petit plateau, du fait que la pierre percée et le contre-pivot sont situés le plus près possible du dessous de la platine pour réserver le plus d'espace possible pour les pièces de l'échappement; il s'ensuit donc qu'il manque le plus souvent plusieurs cen tièmes pour pouvoir placer ledit dispositif amortisseur de chocs.
En examinant un des paliers les plus plats réalisés à ce jour, on constate qu'on se trouve dans l'obligation, si l'on veut encore réduire sa hauteur d'au moins 5 centièmes de milli mètre par exemple, d'adopter un contre pivot très mince; il en résulte que, son pour tour cylindrique devenant très étroit, il n'est plus maniable et se perd très facilement. C'est un défaut suffisant pour faire condam ner cette manière de faire.
Une réduction de hauteur serait des plus avantageuses, parce qu'elle permettrait, par exemple, d'établir un palier normalisé pou vant être utilisé, d'une part, pour toutes les petites pièces et les mouvements plats où l'encombrement des plateaux ne peut pas être réduit davantage et, d'autre part, pour d'a-titres petites pièces, moins plates, dans les quelles il .serait alors possible d'augmenter ledit encombrement des plateaux et, par suite, les sécurités entre les organes en relation avec ceux-ci.
Le but de la présente invention est la réa lisation d'un palier de hauteur réduite au mi nimum, exempt du défaut créant les inconvé nients signalés, ou permettant l'utilisation d'une pierre percée plus épaisse avec un bombé plus accentué, maintenant par capillarité da vantage d'huile.
L'objet de la présente invention est un pa lier amortisseur de chocs pour pivot d'axe d'horlogerie, comprenant une partie percée, traversée par le pivot, et une partie servant de butée pour l'extrémité de celui-ci, caractérisé en ce que la surface utile de la partie du pa lier servant de butée à l'extrémité du pivot est disposée suivant un plan qui coupe la base d'un rebord solidaire de ladite partie, rebord qui repose sur une surface solidaire de la par tie percée du palier.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemples, quatre formes d'exécution du pa lier amovible selon la présente invention. Il s'agit ici de paliers inférieurs amortisseurs de chocs, à contre-pivot, pour pivot de mobile. d'horlogerie.
Toutes les figures sont des coupes par l'axe du mobile dont il faut protéger les pi vots contre les chocs, dans le cas particulier l'axe de balancier.
La fig. 1 de la première forme d'exécution montre un dispositif amortisseur de chocs composé d'un support cylindrique 1 à chasser dans un trou correspondant de la platine d'un mouvement d'horlogerie, support dans lequel est centré et maintenu, au moyen d'un ressort à deux branches 2, le corps de palier composé d'un chaton 3, dont la pierre percée 4 est solidaire, et d'un contre-pivot 5, logé de façon amovible dans une noyure 6 du chaton 3.
Pour que le contre-pivot prenne le moins de place possible, en étant toutefois encore manipulable, et pour permettre de conserver une pierre percée dont l'épaisseur minimum autorise un bombé encore suffisant pour une bonne pose et la conservation de l'huile, la po sition de l'épaulement annulaire 6' du chaton du coussinet, contre lequel prend appui le contre-pivot 5 sous l'effet du ressort à deux branches 2, a été modifiée;
au lieu de se trou ver, comme d'habitude, 3 à 5 centièmes -de millimètre au-dessus du centre -du bombé de la pierre, la noyure 6 du chaton-coussinet conte nant le contre-pivot 5 a été approfondie de 5 centièmes de millimètre pour que l'épaule ment en question soit 2 centièmes plus bas que le dessus de la pierre et le contre-pivot a été creusé en 5' de 5 centièmes de millimètre.
Pour une épaisseur et un bombé donnés, la hauteur du pourtour du contre-pivot n'est ainsi pas modifiée; autrement dit, si le contre pivot a, par exemple, une épaisseur de 20 cen tièmes de millimètre et un bombé de 8 cen tièmes de hauteur, celle de son pourtour ne sera pas changée par cette manière de faire, tandis que, monté dans le corps de palier, comme habituellement, il n'aurait donc plus que 20 - (8 + 5) = 7 centièmes et ne serait ainsi que difficilement manipulable. On cons tate donc que, si le contre-pivot n'était pas creusé,
il faudrait par conséquent réduire l'épaisseur de la pierre percée de 5 à 6 cen tièmes pour qu'il y ait l'espace désiré de 3 à 4 centièmes entre les deux pierres; ayant ici 18 à 21 centièmes d'épaisseur, elle n'aurait donc plus, si on la diminue de 5 centièmes, que 13 à 16 centièmes, ce qui est insuffisant.
Si l'assise du contre-pivot était où elle se trouve habituellement, la pénétration de ce dernier dans le corps de palier serait d'ailleurs insuffisante.
La hauteur totale -du dispositif amortis seur de chocs, réalisée dans ce cas par l'in vention, hauteur comprise de la saillie cen trale du support au centre du bombé du contre-pivot ou sur les deux branches du res sort, est de 55 à 56 centièmes de millimètre, tandis que;
monté comme jusqu'à présent, on obtiendrait, en additionnant les épaisseurs maxima du fond du support, de la pierre per cée, du contre-pivot et l'espace nécessaire entre les deux pierres 16+21+20+3à4=60à61 centièmes de millimètre. On a donc bien ré duit ainsi la hauteur totale du dispositif -de à. 6 centièmes en conservant les mêmes en combrements en hauteur des pierres.
Dans la forme d'exécution de la fig. 2, la position de l'épaulement 6' de la noyure 6 du chaton 3 par rapport à la pierre 4 est iden tique à celle de la première forme d'exécu tion. La pierre percée a également la même épaisseur et l'espace entre celle-ci et le contre- pivot 7 est semblable;
mais, dans ce cas, le contre-pivot 7 n'étant pas creusé et ayant la même épaisseur, à sa partie centrale, que celui de la fig. 1, est rendu solidaire d'un chaton 8 en le forçant dans une noyure 8' de ce der nier dont le fond a une épaisseur de 5 cen tièmes de millimètre, correspondant à la pro fondeur de la creusure du contre-pivot de la fi-. 1 de manière à réaliser les mêmes résul tats que ceux obtenus dans la première forme d'exécution. La manipulation du contre-pivot par son chaton est rendue de ce fait aussi aisée que dans le cas de la fig. 1.
Dans la troisième forme d'exécution, mon trée en fig. 3, la hauteur du dispositif et l'épaisseur de la pierre percée 4 sont les mêmes que dans les deux premières formes d'exécution et cette forme se différencie des premières seulement par la position de l'épau lement 6' ou fond .de la noyure 6 du chaton 3 de la pierre 4 par rapport à cette dernière;
ici cet épaulement 6' se trouve au même ni veau que le centre de la pierre 4 et le contre- pivot 7, qui a une épaisseur égale à. celui de la fi;-. 2, est chassé dans une bague ou chaton 9 de façon que sa surface servant de butée à l'extrémité du pivot rentre de 3 à 4 centièmes de millimètre de celle qui prend appui sur l'épaulement 6', pour avoir l'espace nécessaire et prévu entre les deux pierres.
Dans la dernière forme d'exécution, mon trée en fig. 4, le dispositif amortisseur de chocs comprend un corps de palier composé de deux pièces, celle intérieure qui est un chaton dont la pierre percée est solidaire et celle exté rieure dans laquelle est chassé ledit chaton qui détermine, en élévation, la position de la partie servant de butée à l'extrémité du pi vot. Dans ce cas, le contre-pivot 7 et son cha- ton 8 sont analogues à ceux de la fig. 2 et ce dernier prend appui sur la surface inférieure du chaton de coussinet que la pierre percée dé passe de 3 centièmes de millimètre. Pour que l'espace entre les pierres soit d'au moins 3 cen tièmes, il doit donc rester 6 centièmes d'épais seur au moins au chaton du contre-pivot sous ce dernier.
En outre, quoique l'épaisseur du contre-pivot ait été choisie à 18 centièmes de millimètre, pour pouvoir augmenter celle de la pierre percée, la manipulation de son chaton peut se faire facilement vu la hauteur assez forte de son pourtour. En résumé, dans ce cas, on a cherché à faire la pierre percée aussi épaisse que possible pour pouvoir augmenter sensiblement son bombé et permettre la pose de plus d'huile et son meilleur maintien dans le palier; cette épaisseur, qui a pu être amenée à 24 centièmes de millimètre maximum, a per mis de prévoir un bombé ayant 10 centièmes de hauteur, tout en n'augmentant pas l'encom brement du palier, résultat qu'il est impossible d'atteindre sans le concours de la présente in vention.
Il va de soi qu'un contre-pivot avec creu- sure peut aussi être rendu solidaire d'un cha ton.