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Palier Le palier qui fait l'objet du brevet principal comprend un coussinet fixe et un élément de butée axiale. Il est destiné à pivoter un mobile, notamment un mobile d'horlogerie, tel qu'une roue, une ancre, etc. Le coussinet et l'élément de butée de ce palier sont maintenus en place fermement, mais de manière amovible, dans un corps de palier, par un organe de verrouillage qui exerce une pression axiale sur le coussinet et l'élément de butée. Le corps de ce palier présente une portion de surface dont la forme correspond à une portion dé surface du coussinet, en vue d'assurer une position latérale précise de ce dernier par rapport au corps de palier.
Le principal avantage de ce palier, qui s'est confirmé dans la pratique, réside dans le fait que le coussinet et l'élément de butée sont amovibles et peuvent donc être retirés du corps de palier. Cela facilite en conséquence le nettoyage et l'huilage, voire le remplacement de ces pièces.
Toutefois, en montant ce palier dans certains calibres de montres, on constata que pour le démonter, il fallait d'abord isoler la partie du bâti de la montre dans laquelle ce palier était logé, car, en démontant le palier avec le mobile pivoté dans celui-ci en place, il arrivait que ce mobile se déplaçait tant que son pivot opposé sortait de son palier ou alors que le mobile quittait les autres mobiles du mou- vement avec lesquels il était normalement en prise. Dans les deux cas, le remontage du palier avec le mobile en place était une opération sinon impossible, du moins délicate et laborieuse, car la force du ressort moteur du mouvement de la montre tendait sans cesse à écarter ledit mobile de sa position normale.
Le palier qui fait l'objet de la présente invention est caractérisé en ce que ledit corps de palier présente, du côté du coussinet, une partie qui entoure une partie de l'arbre destiné à pivoter dans ce palier, en vue de limiter les déplacements de cet arbre, lorsque ledit coussinet et ledit élément de butée sont retirés du corps de palier.
Une forme d'exécution du palier, objet de la présente invention, est représentée, à titre d'exemple, au dessin annexé dont la figure unique en est une vue en coupe axiale.
Le palier représenté au dessin comprend un corps la, dans lequel sont logés une pierre percée 4, tenant lieu de coussinet, et une pierre de contre-pivot 9, tenant lieu d'élément de butée axiale. La pierre percée 4 présente à sa périphérie une surface cylindrique 5 et une surface tronconique 6. Cette pierre 4 est placée dans un logement du corps la dont la paroi est formée par des surfaces 2, 3, ayant respectivement des formes semblables à celles des surfaces correspondantes 5, 6 de la pierre 4.
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Cette dernière est en contact avec le corps la le long des surfaces 3 et 6.
La pierre de contre-pivot 9, dont la forme, en plan, est celle d'un triangle équilatéral à coins arrondis, est disposée à son tour dans un logement 7 du corps la, dont la forme correspond à celle de la pierre 9. Une bague 8, interposée entre les deux pierres 4 et 9, est destinée à les maintenir à une distance bien déterminée l'une de l'autre.
Ces pierres 4 et 9 sont fermement maintenues en place dans le corps la par un organe de verrouillage constitué par un ressort 10, qui est logé à demeure à l'intérieur d'une gorge 12 du corps la. Le ressort 10 est constitué par un anneau ouvert 11, venu avec trois languettes intérieures 13 qui sont disposées à 1200 les unes des autres.
Ces languettes 13 sont juste assez longues pour pouvoir passer au-dessus des coins arrondis de la pierre 9 et maintenir celle-ci, ainsi que la pierre 4, fermement en place. Elles ne doivent pourtant pas l'être trop, car, en les tournant de 600 de manière à les amener en regard des faces planes de la pierre 9, il faut que le logement 7 soit entièrement découvert, afin de permettre un retrait aisé des pierres 9 et 4 hors de leurs logements respectifs du corps la. Les coins 14 des languettes 13 sont repliés vers le haut, afin de faciliter le passage de ces dernières au- dessus des coins arrondis de la pierre 9.
Le corps la est venu de fabrication avec une saillie annulaire intérieure 15, du côté de la pierre 4, saillie qui est destinée à entourer l'arbre 16 du mobile dont un pivot 17 est engagé dans le palier décrit. La saillie 15 est destinée notamment à limiter les déplacements latéraux et axiaux de l'arbre 16, lorsque les pierres 9 et 4 sont retirées du corps la alors que le bâti du mouvement de la montre, dont une partie 18 porte le corps la, est complètement monté et que le pivot 17 est engagé dans le palier décrit.
Le diamètre de la paroi cylindrique 19 de l'ouverture centrale de la saillie 15, est plus grand que celui de l'arbre 16, afin de livrer passage sans encombre à ce dernier, mais le jeu entre la paroi 19 et l'arbre 16 est suffisamment petit par rapport au diamètre de l'arbre 16, pour que le pignon 20 porté par cet arbre 16 ne quitte pas la roue 21 avec laquelle il est normalement en prise, lorsque les pierres 9 et 4 sont retirées du corps la. En outre, la face inférieure 22 de la saillie 15 arrive tout près d'un épaulement 23 de l'arbre 16. Dans l'exemple décrit, cet épaulement est constitué par une des faces latérales du pignon 20.
La face 22 de la saillie 15 est destinée notamment à limiter les déplacements axiaux de cet arbre 16 au moment où le palier est démonté, afin d'éviter que le pivot inférieur (non représenté) de l'arbre 16, ne sorte alors de son palier.
Comme on s'en rend compte, le palier décrit, s'il est monté, par exemple, dans une montre, peut être démonté aisément, c'est-à- dire que les pierres 4 et 9 peuvent être retirées sans autre de leurs logements respectifs. Il suffit pour cela de faire tourner le ressort 10 de 60,). Un démontage préalable du mouvement de la montre est donc complètement superflu, même si le barillet moteur de celle-ci est complètement armé.