CH247447A - Procédé pour l'agglomération de matières à l'état de corpuscules et aggloméré obtenu par ce procédé. - Google Patents

Description

  Procédé<B>pour</B>     Pagglomération    de matières à l'état de corpuscules  et aggloméré obtenu par ce procédé.    La     présente    invention se rapporte à un  procédé pour l'agglomération de matières à  l'état de corpuscules,     c'est-.à-dire    granuleuses  ou pulvérulentes, à l'aide de     -chlorure    de poly  vinyle ou de     copolymères    à. forte teneur en  chlorure de polyvinyle, et à un aggloméré  obtenu par ce procédé.  



  On sait qu'il est difficile d'obtenir dans  ces conditions     des    produits agglomérés suffi  samment résistants à cause des propriétés  adhésives     médiocres    du chlorure de poly  vinyle.  



  Pour obvier à ces difficultés, on a proposé  de mélanger le liant à un plastifiant ou amol  lissant avant d'y incorporer la matière pul  vérulente par     mélangeage    à chaud. Ce pro  cédé exige l'emploi -de -quantités importantes  du mélange liant     plastifiant    ou amollissant  pour bien imbiber la matière pulvérulente et  conduit à l'obtention d'un produit     .dans    lequel  la proportion de liant est nettement supé  rieure à. celle de la matière à agglomérer.       Celle-ci    constitue alors plutôt une charge in  corporée dans la résine     vinylique.     



  La demanderesse a trouvé qu'on peut  agglomérer des     matières    granuleuses ou pul  vérulentes et obtenir des produits doués de  bonnes propriétés mécaniques, même -en em  ployant une quantité -en poids de liant infé-         rieure    à celle de la matière à agglomérer, en       réalisant    à froid 1e     mélangeage    intime du  polymère vinylique à l'état -de poudre avec  la matière en     corpuscules    dans un mélangeur,  pétrin, malaxeur, etc.  



  On     obtient    par ce     mélangeage    une par  faite répartition de la     résine        dans    la masse  de la matière à lier et l'on réalise ensuite       l'agglomération    par simple     -compression    à  chaud.  



  Si l'agglomérat doit posséder une certaine  souplesse, on peut     ajouter    des plastifiants.       Pratiquement,    ceux-ci peuvent être ajoutés  après le mélange     intime    de la matière pulvé  rulente et de la résine.  



  La demanderesse a trouvé que l'homogé  néité des produits obtenus est     encore    meil  leure lorsqu'on ajoute des plastifiants à l'état  solide et également en poudre, au mélange  intime de résine en poudre et de matière pul  vérulente ou granuleuse à     agg4omérer.     



  On choisira donc de préférence, suivant  une forme     d'exécution    de l'invention,     -les          plastifiants    solides à la température à la  quelle on effectue le mélange; par exemple,  on     emploiera,    seul ou en mélange, le camphre,  le phosphate     triphénylique,    le     cinnamate    de  benzyle,     Poxalate    de     cyelohexyle,        l'adipate          de,cyclohexyle,    le     phtalate        benzylique,

      l'acéto-           phénone    ou des mélanges tels que le     camphre-          thymol,        camphre-diphénylamine,    employés  éventuellement avec d'autres plastifiants.  



       On:    peut aussi, suivant une autre forme       d'exécution    de -l'invention, refroidir convena  blement, par exemple par     une        saumure     froide, des     plastifiants    liquides ou     visqueux    à  la     température    ambiante pour permettre de  les     introduire    à l'état solide dans le mélange.  



  Tous les plastifiants connus peuvent être  utilisés, de     préférence    ceux qui sont à l'état  solide à la température ambiante. On a     inté-          rêt    cependant à     choisir    des plastifiants qui  améliorent l'adhérence du     chlorure    de poly  vinyle.

   C'est ainsi -que le camphre, la     fen-          chone,    les     cétones        terpéniques    en général,  leurs isomères, leurs dérivés de substitution  ou des produits     intermédiaires    de leur fabri  cation, peuvent être employés ainsi que les       esters    phtaliques. ou les     esters    d'alcool     hydre-          aromatiques,    ces produits étant employés  séparément ou en combinaison.  



  Dans le cas où le     plastifiant    est constitué  par     une        combinaison,de    ces     produits,    les élé  ments de la     combinaison    peuvent être intro  duits séparément dans le mélange.  



  La demanderesse a trouvé aussi que l'on  pouvait tirer     parti,    dans certains cas, de la       nature    de la poudre à agglomérer pour la  faire participer à l'union intime entre les di  vers     constituants.    Ainsi, s'il s'agit d'agglo  m6rer une farine d'un bois résineux (bois de  pin maritime, par exemple), la     plastification     pourra se faire très avantageusement en uti  lisant le fait que le mélange de camphre,       fenchone,    etc., -d'une part, et d'un acide orga  nique comme la colophane (acide     abiétique     impur), d'autre part, constitue un     excellent          plastifiant    du chlorure de polyvinyle.

   Il  suffit, dans ce cas, d'ajouter à la farine de  bois, -du camphre, :de la     fenehone    ou autres  produits analogues pour obtenir l'effet plas  tifiant.  



  S'il s'agit d'agglomérer de la lignine,       substance    à     caractère    phénolique, le camphre,  la     fenchone,    etc. pourront être encore utilisés  du fait que le mélange du camphre, de la       fenchone,    etc., d'une part, et des phénols ou    substances à caractère phénolique, d'autre  part, a une action plastifiante sur le     chlorure     de polyvinyle.  



  Le procédé suivant l'invention     permet     d'obtenir des agglomérats très divers avec  des proportions de liant remarquablement  faibles, et notamment nettement     inférieures     à     50111o'    en poids.  



  Il permet     d'agglomérer        les    matières     gra-          nuleuses    ou pulvérulentes les plus     diverses,          d'origine        minérale,    végétale ou animale.  



  Des feuilles     d'agglomérés    obtenues suivant  la présente     invention        peuvent    être associées,  par exemple par pressage ou     collage,    avec un  support de     tissu,    papier, matières plastiques  ou     autres        matières    en nappe pour former des  feuilles composites dans     lesquelles    le support  constitue soit un revêtement de la feuille sur  une     face    ou sur ses deux faces, soit une arma  ture intérieure.  



  Les exemples suivants montrent comment  peut être exécuté le procédé selon l'invention:  Dans ces exemples, le mot     "parties"    doit  s'entendre par     "parties    en poids".         Exemple   <I>1:</I>    On mélange intimement     dans    un pétrin  100 parties d'un abrasif (corindon, quartz,  alumine, silex, émeri,     ete.)    avec 80 parties de  chlorure de polyvinyle, à la température or  dinaire.  



  La seule     précaution    à prendre dans cette  préparation est l'élimination -de toute charge  contenant des oxydes de fer ou de zinc qui  sont bien     connus    pour leur action déstabili  sante sur     'le    chlorure -de polyvinyle, à moins  qu'un agent -de stabilisation adéquat ne soit  introduit simultanément pour en     compenser     l'action.  



  Le mélange est alors soit introduit direc  tement dans un moule     chauffé    à. la     tempé-          nature    de 175  environ et laissé quelque temps  sans application de pression, soit de préfé  rence préchauffé hors du moule, par exemple       dans    une étuve à 175  pendant quelques  minutes pour produire le ramollissement de  la résine et un début de     fusion.    On procède  à la fermeture du moule, puis on     applique         une     forte    pression, celle-ci pouvant varier  suivant la nature de     l'abrasif    mais étant  généralement de l'ordre de 150 à 500 kg par       cm',

      le     ehauf    f     a.ge    étant maintenu pendant une  durée variable suivant l'épaisseur des pièces  à     mouler,    mais généralement pas inférieure à  5 minutes.  



  On refroidit alors le moule rapidement,  la pression étant toujours     maintenue:    Après  quoi, on démoule. On peut obtenir ainsi des  meules abrasives rigides pour petits travaux.    <I>Exemple 2:</I>    On introduit dans un mélangeur 1610, par  ties d'un abrasif doux     (silice    ou     toute    autre  poudre de dureté moyenne), puis on     l'â;ddi-          t.ionne    de 60 parties de chlorure de poly  vinyle. On mélange bien intimement pendant  plusieurs minutes, la durée variant évidem  ment avec l'efficacité du mélangeur.

   On     verse     ensuite en mince filet 20     parties    de     fenchone     puis 20 parties de     phbalate    de     méthylcyclo-          hexyle    (liquide) et enfin 10 parties de     phta-          late    de butyle,     l'agitation    étant     maintenue     constamment.  



  Lorsque     l'imbibition    est bien homogène,  la     ma.-sse    est réchauffée à l'étuve où il se  produit un début de     gélatinisation    ou bien  elle est passée entre des cylindres. pour obte  nir un début d'agglomération sous l'influence  de la chaleur et de la     pression.     



  On, introduit ensuite dans les moules       chauffés    vers     140     environ, et l'on comprime  sous une     pression.        ,de    l'ordre de 50 à     2)50    kg  par     cm2,    pendant 5 minutes au minimum.  



  On refroidit sous pression, démoule après  refroidissement.  



  On peut ainsi     réaliser    des     xùeules    souples  pour les travaux de     dentiste.    De la même  manière et en     variant    la poudre à agglomérer,  on peut réaliser .des     isolants        électriques    de  valeur. On peut     ainsi    agglomérer du     mica     pulvérisé, de la. poudre de verre, ;de silice, de  quartz, de     stéatite,    etc.

   Suivant la rigidité  mécanique désirée, on peut accroître ou dimi  nuer .la teneur en plastifiants indiquée plus  haut, ou opérer la même     modification.    de rgi-    lité en employant la même quantité de plasti  fiants, mais en     les    choisissant suivant 'leurs       propriétés        plastifiantes    plus ou moins grandes.  <I>Exemple 3:</I>  On introduit dans un, malaxeur 161 par  ties de farine .de bois résineux (pin maritime),  puis     6,0        parties    de chlorure de polyvinyle en  poudre fine, on mélange intimement. On     verse     ensuite dans l'appareil 50 parties de camphre  en poudre fine.  



  On malaxe pendant     une    vingtaine de mi  nutes de façon à bien répartir le camphre  dans toute la     masse.     



  On procède     alors    à l'agglomération sur les  cylindres     chauffés    d'un     laminoir    à la tempé  rature de     130-140     environ.  



  Le camphre se combine avec la     colophane     du     bois,    pour fournir une     composition        mixte     qui a la propriété de plastifier le chlorure  de polyvinyle. On obtient ainsi une liaison  de     tous    les éléments qui     interviennent    jusque  dans l'intérieur même des particules .de bois.  



  Les écailles ou feuilles     sortant    du lami  noir peuvent être empilées ,dans un moule et  comprimées à chaud, vers     140     sous 50 à  250 kg (le pression, ce qui     fournit    des     masses     moulées que l'on peut considérer comme du  bois artificiel.  



  On peut régler la     dureté,de    ce bois arti  ficiel en diminuant la     teneur    en liant, celle-ci       pouvant        descendre    jusque vers<B>310</B> parties de  chlorure de polyvinyle et 110     parties    de cam  phre pour     16,0    parties de     farine    de bois. de  pin maritime.    <I>Exemple</I>     .4:       En opérant comme -dit dans l'exemple 3,  on peut agglomérer     1,6'0        parties        @de    lignine  avec 60 parties de chlorure de polyvinyle et  20 parties de     fenchone.     



  D'ans ce cas, la     fenchone    se combine par  tiellement avec les groupements     phénoliques          dt    la lignine et il se forme une     sorte    de       plastifiant    interna du chlorure de polyvinyle,  ce qui accroît encore le mariage -des     divers     composants et leur homogénéité.

        <I>Exemple 5:</I>       On,    charge dans un     malaxeur    160 parties  de poudre de liège ou     mieux        .de        .grains    pas  sant au tamis de $0 mailles par cm',     puis    on  l'additionne de 60     parties    de chlorure de  polyvinyle à l'état de copolymère avec l'acé  tate de polyvinyle- (rapport 90 :

       10);    lorsque  le     mélange-est        achevé,    on introduit 10 parties  de camphre, puis après nouveau mélange  10     parties    de     phtalate    de     méthylcyclohexyle     et enfin 20 parties de     fenchone        préalablement     refroidie pour     permettre    de l'avoir à l'état  pulvérulent.  



       Après        mélange    du tout, on agglomère à  chaud sur laminoir et on tire en feuilles qui  peuvent être     calandrées    -à chaud et     unies    en  même temps à la calandre avec un support  de tissu, papier ou autre     matière    en     nappe     pour former des feuilles     composites    utilisables  pour la confection de     semelles        intérieures     pour chaussures,     pantoufles,    etc.  



  Ces mêmes     feuilles    de liège aggloméré  unies à la     calandre    avec un papier parche  min paraffiné sur la face non en contact avec  le liège     peuvent    fournir -des matériaux     com-          posites    pour la     confection    de     joints    pour     fla-          cons.     



       11    convient de noter que la présence du       camphre,    de la     femhone    ou autre produit  analogue,     communique    de     remarquables    pro  priétés     antiseptiques    aux     articles    qui les con  tiennent et     -ceci    est particulièrement intéres  sant pour les matières devant répondre à cer  taines     exigences    hygiéniques.

      <I>Exemple 6:</I>    On charge dans un mélangeur 160 parties  de liège, puis 6-0 parties de chlorure de poly  vinyle, puis. 20 parties ,de camphre et enfin,  après un mélange intime, 20 parties de     phta-          late    de     cyclohexyle    pur.  



  Tous ces produits sont solides. Le     phta-          late    de     cyclohexyle        provoque    alors la liqué  faction du camphre.,     surtout    si l'on     réchauffe     un peu le     mélange    vers     440-50 ,        puis    ce  mélange binaire provoque la     gélatinisation    du  chlorure de polyvinyle et     lragglomération    du  liège.    On     achève    l'agglomération sur     laminoir,     on réduit en     grumeaux,    on charge dans un  moule et on comprime à chaud.

   On peut ainsi  réaliser     des    agglomérés de     liège    pour des ap  plications très diverses: isolement acoustique  ou thermique,     flotteurs    résistant à l'eau de  mer, bouchons. pour touries, panneaux,     etc.       <I>Exemple 7:</I>    On mélange dans un pétrin     10'0    parties  de     poudre    de déchets de     corne    naturelle avec  60 parties de copolymère     chlorure-acétate    de  vinyle     (9i0    ;

   10) et on incorpore éventuelle  ment 10 parties de camphre et 10 parties de       phtalate    de     cyclohexyle    (suivant souplesse  désirée); puis le mélange est partiellement  aggloméré par passage sur     les    cylindres  chauds d'un laminoir avant d'être     introduit     dans les cadres en acier     recouverts    d'une  feuille de zinc que l'on place entre les pla  teaux d'une presse     chauffante.     



  On chauffe vers     140:-150     pour produire  la liaison intime des différents     constituants.     On refroidit sous     pression    et on procède au       démoulage.     



  On obtient ainsi une     corne        artificielle    uti  lisable pour toutes     applications    de tabletterie,  prothèse, etc.  



  <I>Exemple 8:</I>  On opère comme dans l'exemple 7, la  corne naturelle étant remplacée par des dé  chets broyés d'une résine caséine-formol ou  des déchets broyés de résines phénoliques  durcies, de résines     aminoplastiques    durcies,  ou de la     poudrette    d'ébonite, déchets de ré  sines, de polyamides,     glyptals,    etc. On ob  tient     -ainsi    des matières plastiques reconsti  tuées pouvant être utilisées en     tabletterie,     prothèse, etc.

Claims (1)

1. REVENDICATION I: Procédé pour' l'agglomération de matières à l'état de corpuscules à. l'aide de chlorure de polyvinyle ou d'un copolymère à forte teneur en chlorure de polyvinyle, caractérisé en ce que l'on mélange intimement à froid le poly mère vinylique à l'état de poudre et la ma- Hère en -corpuscules, et en -ce que l'on procède à l'agglomération à chaud, sous pression. <B>SOUS-REVENDICATIONS:</B> 1. Procédé selon la revendication I, dans lequel la matière en corpuscules et le poly mère vinylique .sont mélangés à froid avec au moins un plastifiant solide, à l'état de poudre. 2.

   Procédé selon la revendication I et la sous-revendication 1, dans lequel on part d'au moins un plastifiant liquide ou visqueux à. 1.. température ambiante, qu'on solidifie avant de le mélanger à ladite matière. 3. Procédé selon la revendication I et les sous-revendications 1 et 2, dans lequel on effectue la solidification par refroidissement. 4.

   Procédé selon la revendication I, dans lequel on ajoute au moins un plastifiant, liquide ou visqueux, au mélange intime 'de polymère vinylique et de matière en corpus cules. 5. Procédé selon la revendication I, dans lequel on utilise des plastifiants qui, en s'as soeiant à certains éléments constitutifs de la matière en corpuscules, constituent des pro duits à action plastifiante plus énergique que le plastifiant initial. REVENDICATION II: Aggloméré obtenu par le procédé selon la revendication I. SOUS-REVENDICATION 6.

   Aggloméré selon la revendication II, caractérisé en ce qu'il est constitué pour plus de la moitié en poids par la matière en cor puscules.