Tige de remontoir. Il est connu que le remontage des montres et d'autres mouvements à ressorts donne fré quemment lieu à des ruptures du ressort à remonter par suite de la disproportion entre le couple appliqué à la couronne de remon tage et le couple de résistance du ressort tendu. Cet accident est particulièrement fré quent dans les montres de grandes dimen sions où une grande couronne permet de dé velopper une force trop considérable pour la résistance du ressort du barillet, comme c'est le cas pour la plupart des montres et autres pièces d'horlogerie destinées à être fixées sur un tableau de bord d'auto, d'avion ou de ba teau.
La présente invention a pour but de re médier à cet inconvénient. Elle a pour objet une tige de remontoir, caractérisée en ce qu'elle est composée de deux parties accou- plées, l'une à l'autre de telle façon que la, partie extérieure, solidaire de la couronne, soit rendue folle dès que le couple de résistance (le la seconde partie solidaire de l'organe à r(u monter dépasse une valeur limite. Le dessin annexé montre, à titre d'exem ple, trois formes d'exécution de la tige de re montoir faisant l'objet de l'invention.
La fig. 1 est une coupe axiale de la pre mière forme d'exécution; la fig. 2 est une vue en élévation perpen diculaire au plan de la fig. 1; la fig. 3 est une coupe radiale selon la ligne III-III de la fig. 1; la fig. 4 est une coupe axiale d'une deuxième forme d'exécution;
la fig. â est une vue en élévation de cette forme; la fig. 6 est une coupe suivant la ligne VI-VI de la fig. 4, et la fig. 7 est une coupe axiale d'une troi sième forme d'exécution.
La tige représentée dans les fig. 1 à 3 se compose essentiellement de deux pièces, l'une extérieure 1, solidaire de la couronne de remontoir 2, l'autre intérieure $ qui peut être rendue solidaire par le carré 4 de l'or gane à remonter (non représenté). La par tie 1 de la tige se termine vers le bas par un manchon 5 dans l'alésage 6 duquel est ajus tée l'extrémité supérieure 7 de la partie con duite 3 de la tige. Une rainure 8 ménagée dans la partie 7 permet, par l'introduction de deux vis à pivots 9 d'empêcher un déplace ment axial de la partie 3 par rapport à la partie 1 de la tige tout en permettant à ces parties de tourner l'une dans l'autre.
La pièce 7, qui forme la tête de la partie conduite de la tige, se termine vers le bas par un collier de butée 10 sur lequel s'appuie un ressort à boudin 11.. La tête 7 comporte en son milieu un carré 12 sur lequel peut coulisser axiale- ment un disque 13 qui prend appui sur l'ex trémité supérieure du ressort à boudin 11. Ce disque 13 comporte deux goujons 14 à tête ronde faisant saillie au-dessus de sa surface supérieure et coopérant avec deux encoches 15 ménagées dans la surface inférieure du manchon 5. Le ressort 11 tend à appuyer fortement le disque 13 contre le manchon 5.
Il est clair que tant que le couple de résis tance de l'organe 3i, remonter solidaire de 1a partie conduite 3 de la tige ne dépasse pas la force du ressort à boudin 11, lorsqu'on tournera la couronne 2, le manchon 5 entraî nera par la coopération des goujons 14 et des encoches 15 le disque 13, lequel entraînera à son tour par le carré 1.2 la tête 7 de la par tie conduite de la tige et, par conséquent, l'organe à remonter, barillet ou autre.
Mais dès que cet organe à remonter aura atteint une certaine tension limite dépassant la force du ressort à boudin 11, toute sollicitation ultérieure de la couronne de remontoir aura pour effet de faire glisser les goujons 14 hors des encoches 15 et de rendre folle la partie conductrice l de la tige. Il suffira donc de calibrer convenablement le ressort à boudin 11, de façon à ce que sa force soit inférieure à la valeur limite jugée dangereuse de ten sion du ressort à remonter.
Dans la forme d'exécution représentée aux fig. 4 à 6, la. partie extérieure 1 de la tige de remontoir solidaire de la couronne 2, se termine vers le bas par une douille 1.6 fendue en croix dont les fentes 17 déterminent quatre lames flexibles 16'. La partie infé- rieure 3 de la tige, qui peut être rendue soli daire par le carré 4 de l'organe à remonter, a son extrémité ajustée dans la douille 16 dont l'extrémité prend appui sur le collier de butée 10. La partie conduite 3 de la tige comporte un carré 18 dont les arêtes s'enga gent dans les fentes 17 de la douille 16.
Tant que la résistance de l'organe à. remonter soli daire de la partie conduite 3 ne dépasse pas la force du ressort constitué par les lames flexibles 16', celles-ci entraînent le carré 18 si l'on tourne la couronne 2. Mais dès que la résistance à l'entraînement dépasse une va leur limite, les lames 16' s'écartent et laissent échapper circonférentiellement le carré 18.
Dans la troisième forme d'exécution, repré sentée à la fig. 7, la partie conductrice 1 de la tige de remontoir se prolonge vers le bas par un pivot 19 ajusté dans un alésage mé nagé à l'extrémité de la partie conduite 3. L'accouplement des deux parties de la tige est, obtenu par la friction circonférentielle exercée sur celles-ci par un ressort hélicoïdal 20 à spires serrées qui est ajusté sur les extré mités deo deux parties 1 et 3 de la tige et est retenu de part et d'autre par les colliers de butée 10 et 10'.
Le ressort 20 est enroulé de façon que l'effort pour 1e remontage tende à ouvrir les spires. Si l'on tourne la couronne 2 dans le sens du remontage, tant que la ré. sistance de la partie conduite de la tige ne dépassera pas la valeur limite déterminée, l'adhérence du ressort 20 sur les deux pièces adjacentes sera suffisante pour entraîner la partie conduite. Mais en fin de remontage, lorsque la résistance viendra à dépasser ladite valeur limite, le ressort 20, vu le sens de son enroulement, tendra à dilater ses spires et à laisser glisser seule la partie conductrice 1 de la tige.