Table à transformations. La présente invention a pour objet une table à transformations comportant sous son plateau des pieds coulissants de longueur va riable, pouvant être repliés sous ce plateau, ou prendre par rapport à celui-ci, des incli naisons différentes, permettant d'utiliser la table dans des positions les plus variées, les dits pieds étant munis de dispositifs d'arrêts permettant de les immobiliser de façon tout à fait rigide dans différentes positions angu laires, en vue de permettre à la table d'être utilisée par une personne, soit couchée, même tout à fait à plat, soit assise dans son lit, ou sur un siège, soit même par une personne de bout, comme table à dessin.
Dans le même ordre d'idées, l'articulation des pieds cités et le bord voisin du plateau de la table peuvent être agencés de telle façon que ces pieds, après avoir été libérés de leur dispositif d'arrêt, peuvent pivoter jusque du côté supérieur de la table, permettant ainsi l'utilisation de la table comme pupitre dans une position renversée. On conçoit et on verra dans la suite que ces différentes mesures permettent à la table de prendre un grand nombre de positions, sur tout si les pieds sont de longueur réglables ou sont à rallonges.
Au dessin annexé sont représentées, à titre d'exemples, une forme d'exécution et des va riantes de l'objet de l'invention.
La fig. 1 est une vue en élévation d'une table selon l'invention debout sur quatre pe tits pieds; La fig. 2 en est une vue en plan; La fig. 3 en est une vue de profil; La fig. 4 en est une vue en plan de par- dessous tous les pieds étant repliés;
La fig. 5 en est une vue partielle en plan montrant dans une autre position qu'à la fig. 1, un. rebord déplaçable, destiné à servir d'arrêt aux objets posés sur la table lorsque celle-ci est placée inclinée à la manière d'un pupitre; Les fig. 6 et 7 sont des coupes partielles suivant les lignes 6-6 et 7-7 des fig. 2 et 5, mais à plus grande échelle;
Les fig. 8 et 9 représentent de face et de profil le dispositif d'immobilisation de l'un des pieds; Les fig. 10 à 16 représentent différentes positions d'utilisation de la table; Les fig. 17 et 18 représentent chacune une variante de la table et une de ses positions particulières d'utilisation; La fig. 19 représente en plan une coulisse à crans servant au réglage de l'inclinaison des pieds; La fi-. 20 est une vue en élévation d'une forme d'exécution du dispositif de ver rouillage du rebord déplaçable précité; La fig. 21 est la vue en plan correspon dante;
La fig. 22 est une vue en perspective d'une forme d'exécution du rebord déplaça- blé; La fig. 23 montre une position particu lière d'utilisation de la table.
Le plateau 1 de la table représentée est exécuté de préférence en un matériau très léger, par exemple en bois contreplaqué. Le plateau comporte d'un côté une échancrure abcd formant deux prolongements adjacents <B>2 .</B> Il est renforcé par un encadrement 3 de préférence en bois et sur sa face infé rieure, par des baguettes de renfort 4 (fig. 4, 6, 7).
Le plateau 1 est muni sur sa face infé rieure de deux groupes de pieds. Le premier groupe est formé de quatre pieds 5 de même longueur, de préférence métalliques et dispo sés aux quatre angles. Le deuxième groupe est formé de deux pieds 6 disposés aux deux angles du grand côté opposé à l'échancrure abcd. Les pieds 5 et 6 sont tous articulés au tour d'axes 7 permettant de les replier en les appliquant contre le dessous de la table où les grands pieds 6 sont maintenus par des pinces 8 (fig. 1, 3 et 4).
Les pieds 5 et 6 sont extensibles. Dans ce but, ils sont formés par des tubes télesco- piques 6, 6a, 5. 5a. Ils pourraient aussi avoir une longueur invariable.
Un dispositif d'arrêt constitué, par exem ple, par une vis 9, permet d'immobiliser les deux tubes l'un par rapport à l'autre à la longueur voulue.
Les deux pieds 6 extensibles comportent des dispositifs d'arrêt permettant d'immobili ser chacun d'eux dans diverses positions an gulaires par rapport au plateau 1 (fi;-. 3, 8, 9). Une coulisse 10 est articulée en 11 sur le plateau 1. Cette coulisse 10 comporte une fente longitudinale 12 de largeur l' et munie de crans d'arrêt 13 de largeur l (fig. 9).
Dans la fente 12 peut coulisser une tige 14. Cette tige, solidaire de deux boutons de manoeuvre 15 et 16 prévus à ses extrémités, traverse de part en part le tube 6 et porte près du bouton 15 un épaulement cylindrique 17 de diamètre compris entre les largeurs l et<I>l'</I> précitées de la fente 12 et des crans 13 res pectivement.
Un ressort 18 prenant appui d'un côté dans le tube 6 et de l'autre côté contre la tête 16 tend à déplacer la tige 14 dans le sens de la flèche f (fig. 8) et, par conséquent, à engager l'épaulement 17 dans l'un des crans 13 de la fente 12, ce qui immo bilise le pied 6 par rapport à la coulisse 10 et en formant un triangle indéformable mno (fig. 9) immobilise le pied 6 dans une posi tion angulaire déterminée par rapport au pla teau 1.
Pour modifier l'inclinaison du pied ou même le rabattre sous le plateau 1, il faut dé gager l'épaulement 17 du cran 13 en dépla çant à l'aide des boutons 15, 16 la tige 14 dans le sens inverse de la flèche f1. La tige 14 glisse alors dans la fente 12. Elle vient ensuite en position d'arrêt dès qu'on la lâche.
Les petits pieds 5 sont immobilisés dans la position pour laquelle ils sont perpendicu laires à la table (fig. 1, 3), d'une manière analogue, mais la fente 12 de la coulisse 10 correspondante est à bords lisses et comporte deux encoches, la première encoche destinée à maintenir le pied dans une position perpen diculaire à la table et la deuxième encoche trouvant son emploi comme expliqué plus loin.
I1 est prévu une fiche mobile transver salement dans le pied, traversant la fente de la coulisse et munie d'un épaulement qu'un ressort maintient appuyé contre la face laté rale de la coulisse. Les petits pieds sont extensibles et leur longueur variable permet de faire varier la hauteur du plateau au- dessus d'un lit et de rattraper aussi éventuel lement les dénivellations du lit.
L'accrochage des petits pieds 5 contre la table est assuré, par exemple, par des pinces analogues aux pinces 8 prévues pour les longs pieds.
Naturellement, les dispositifs d'arrêt dé crits ne sont donnés qu'à titre d'exemple et peuvent être remplacés par tous autres appro priés (crochets, chevilles, etc.).
La table est complétée par un rebord dis posé dans ou au fond de l'échancrure abed et pouvant faire saillie sur la face supérieure de la table.
D'après l'exemple représenté aux fig. 1 à 7, ce rebord est constitué par une cornière 20, de préférence métallique, de section pqr (fi-. 6 et 7). La face verticale qr (fig. 6 et 7) de la. cornière 20 est percée d'ouvertures 22 (fig. 1).
Cette face verticale qr peut recevoir un fer plat 24 destiné à former avec ladite cornière une sorte d'U. Dans l'exemple repré senté, ce fer plat comporte deux lames métal liques 25 qui, passant par des ouvertures 23 (fig. 4) de la cornière 20 viennent s'accrocher en ?6 (fig. 1 et 4) sous cette cornière, et une ou plusieurs équerres 27 qui viennent prendre appui, en sens inverse et par leurs faces verticales, sur la face extérieure de la branche verticale qr de la cornière 20.
A la fig. 22, on a représenté une variante dans laquelle le fer 24 forme une cornière dont l'aile verticale est glissée entre l'aile vprtieale de la cornière 20 et des pattes 24' rapportées par soudure ou autrement sur cette cornière.
L'ensemble 20-124 peut être immobilisé dans trois positions différentes par rapport â la table. Deux de ces positions. sont déter minées par des tenons 28, 29 et 28', 29' (fig. 1, 4, 6 et 7) disposés de part et d'autre de l'échancrure abcd de la table.
La branche horizontale q <I>p</I> de la cornière 20 est percée d'ouvertures dans lesquelles s'engagent soit les tenons 28, 28', soit les tenons 29, 29'.- Deux verrous coulissants 30 et 30' portés par des bossages 31, 32 et 31', 32', solidaires avec les tenons 28, 29 ou 28', 29' en forme de bos sages, d'une même ferrure fixée sous le pla teau 1 permettent d'immobiliser la cornière 20 soit sur le groupe de bossages 29, 29' (fig. 2 et 6), soit sur le groupe de bossages <B>8,</B> 28' (fig. 5 et 7). Une troisième position 22 que peut occuper le rebord porte-livres, sera indiquée ci-après.
Aux fig. 20 et 21, on a représenté une variante du dispositif de verrouillage du re bord en question, dans lequel le verrou unique 30 ou 30' est remplacé par deux ver rous indépendants 30 et 30a coulissant dans les bossages 31, -32 et 31a, 32a. Cette cons truction permet d'avoir simultanément libres les deux bossages 28, 29.
Au lieu d'utiliser l'ensemble 20, 24 sus- décrit ou des variantes de cet ensemble, on pourra utiliser simplement comme rebord une règle plate de largeur convenable articulée sur le cadre du plateau de la table suivant le bord supérieur de l'échancrure, grâce à des charnières appropriées, ledit cadre compor tant de préférence un logement dans lequel ladite règle pourra être rabattue. Cette règle débordant le cadre par sa partie inférieure peut ainsi être relevée très aisément par une simple pression sur la partie débordante.
La table comporte sur sa face supérieure deux lames 33 articulées en 34 par l'intermé diaire de manettes à ressorts qui plaquent les dites lames sur la table (fig. 2). Les deux lames 33 qui peuvent prendre entre elles des positions angulaires quelconques, permettent de maintenir soit des feuilles de papier, soit un journal, soit un livre en le maintenant avec une lame par les premières pages, et avec l'autre par lés dernières (fig. 10).
En relevant les deux lames 33 extérieure ment au plateau de la table et en les croi sant, on peut leur accrocher aisément un ob jet tel qu'un miroir, L'éclairage de la table peut. être facilité par l'emploi d'une petite lampe électrique maintenue, par exemple au moyen d'une pince, dns l'espace laissé libre entre les deux lames.
Latéralement sur sa face inférieure, le plateau 1 porte une (ou plusieurs). gaines 35 pouvant recevoir un crayon ou porte-plume.
Grâce aux prolongements 2 (fig. 2) adja cents à l'échancrure abcd et à l'emploi facul tatif des petits ou des longs pieds, la table représentée permet à une personne couchée (fig. 12) ou à une personne assise soit dans un lit (fig. 13), soit sur un siège (fig. 14, 15 et 16) d'avoir toujours les avant-bras soute nus.
Les coulisses 10 avec leurs crans 13 dans lesquels viennent pénétrer les boutons d'ac crochage des longs pieds 6 permettent de faire varier l'inclinaison de la table. D'autre part, la longueur variable des longs pieds combinée avec les différentes positions, permet de don ner à la table une position quelconque la plus appropriée à la position occupée par celui qui désire s'en servir. Une personne même cou chée à plat dans une position horizontale peut lire et même écrire aisément, en ayant le bras droit appuyé, comme représenté à la fig. 12.
Les quatre petits pieds à permettent d'uti liser la table dans une position horizontale en ayant les avant-bras soutenus grâce aux pro longements 2 (fig. 13).
La table permet aussi à une personne assise sur un siège de conserver les avant- bras appuyés. Si le siège est un fauteuil, les prolongements 2 de la table reposent alors sur les appuis-bras du fauteuil (fig. 14).
Si le siège est la banquette d'un wagon, les deux petits pieds 5 arrière de la table suppléent à l'absence des appuis-bras du fau teuil (fig 15).
La possibilité de faire varier la longueur des longs pieds permet de donner à la ta ble soit une position horizontale, soit une position inclinée (fig. 16).
Le rebord porte-livre 20 peut être utilisé dans l'une ou l'autre de ses positions, soit con- tre l'échancrure de la table (fig. 2 et 6) en utilisant les tenons placés à cet endroit (te nons 29, 29'), soit dans la position plus basse (fig. 5 et 7), cette position étant particuliè rement agréable pour une personne couchée horizontalement.
Le rebord porte-livre peut occuper, sous la table, deux autres positions symétriques à celles indiquées ci-dessus. Ces deux positions du porte-livre permettent de l'éclipser lors que la table est utilisée horizontalement et permettent également d'employer la table dans une position renversée, comme décrit plus loin.
La grande rigidité du rebord 20 permet de compulser même un grand in-octavo et aussi d'utiliser une machine à écrire portable dans deux positions: soit au milieu de la table, soit sur le côté droit de la table (fig. 11) en utili sant l'une des deux fenêtres 22 ménagées pour le passage du crochet de fermeture de la ma- ebine. On peut utiliser l'échancrure 22 inoc cupée pour passer une sangle 36a ceinturant le socle de la machine et la table.
La traverse mobile 24 s'accrochant sur le rebord 20 du porte-livre permet de mainte nir les feuillets d'un dossier et de les empê cher de tomber. Elle maintient également un livre ouvert tout en laissant la possibilité de tourner les pages. Et si on utilise pour main tenir le livre les deux lames 33 comme indi qué ci-dessus, on peut placer la table dans une position sensiblement verticale facilitant la lecture pour une personne couchée à plat.
Suivant qu'on veut utiliser la traverse mobile 24 ou l'éclipser, on la place en avant ou en arrière de qr du rebord 20. Dans l'exemple des fig. 1 à 7 pour déga ger la traverse mobile 24 de la position occu pée, il suffit d'exercer une légère pression de bas en haut sur l'extrémité des lames de ressort 25, de façon à dégager des lumières 23 (fig. 4) les bourrelets qu'elles portent à leurs extrémités inférieures.
La traverse mobile 24 pourrait aussi être montée à charnières sur la cornière 20.
A la fig. 19, on a représenté une variante dans laquelle les coulisses 10 des longs pieds 6 sont prolongées au delà des crans 13 et comportent à leur extrémité libre une encoche 13a d'une largeur telle que la tête du bouton <B>1.5</B> peut être dégagée. Dans ces conditions les longs pieds devenus indépendants peuvent, à travers les deux échancrures 40 (fig. 17), bas culer autour du bord supérieur de la table et venir se placer du côté de la face supérieure du plateau 1. On peut ainsi utiliser la table dans une position renversée, très pratique pour une personne allongée.
Cette table peut aussi être utilisée dans la position renversée, sans utiliser les échan crures 40 de la fig. 17, en retournant le porte- livre et le plaçant dans la position 38 repré sentée fig. 18. Ce dispositif permettant d'uti liser les différents crans des tirants et d'im mobiliser les longs pieds 6 de façon rigide dans différentes positions donne la possibi lité, en faisant varier la longueur des longs pieds 6, de placer la table parallèlement au visage, par conséquent dans des conditions évitant toute fatigue de la vue.
Ce résultat est obtenu grâce à la possibilité d'immobiliser les longs pieds 6, de façon rigide, dans une posi tion voulue et de donner, en faisant varier leur longueur, l'inclinaison désirée à la ta ble (fig. 18).
Comme indiqué sur la fig. 18, le porte- livre retourné dans la position 38 permet de placer un livre, qui se trouve, d'autre part, maintenu au moyen de deux doigts 36, libé rant un certain nombre de feuillets qui sont maintenus par deux doigts 37 manoeuvrés par deux boutons 39, ce qui donne toute facilité pour tourner les pages. Le livre se trouve ainsi toujours maintenu contre le plateau, quelle que soit l'inclinaison renversée que l'on donne à celui-ci.
Pour placer le livre à bonne hauteur, on dispose, en tant que besoin, ses petits pieds 5' situés du côté opposé aux pieds 6 et d'ailleurs extensibles, dans le prolongement de la table. A cet effet, on appuye avec l'index sur la tête du bouton d'accrochage, maintenant avec le pouce le tirant 10 contre le pied et fai sant pivoter le pied de<B>180'.</B> La table peut aussi occuper une position re présentée par la fig. 23. Dans cette position, la table permet la lecture aux malades immo bilisés dans une position rigoureusement ho rizontale, qui, jusqu'à présent, étaient con damnés à une inactivité absolue. Un livre ou un journal se trouve maintenu, comme décrit plus haut, par le porte-livre 38, les doigts 36 et 37.
Cette position de la table est réalisée en mettant les petits pieds 5' et les longs pieds 6 perpendiculairement à la table, et plaçant les allonges 6a des longs pieds dans les petits pieds 5' et les allonges 5a des petits pieds dans les longs pieds 6. Le plateau peut ainsi être placé dans un plan parallèle au visage et à la distance optima pour la vue du lecteur, en utilisant si besoin des allonges de dimen sions appropriées.
La lecture est facilitée en utilisant une petite lampe placée, à cet effet, dans l'espace laissé libre entre les articulations 34 des doigts et maintenue, par exemple, par une pince. .
Ces positions de la table indiquées par les fig. 17, 18 et 23 présentent des possibilités d'utilisation tout à fait nouvelles et d'un ca ractère pratique indiscutable.
Vu sa légéreté, surtout si elle est cons truite en matériaux légers (bois contreplaqué, aluminium, etc.), la table est très maniable même pour une personne malade.
Son encombrement réduit, qui est de 5 centimètres d'épaisseur environ lorsque les pieds sont repliés, permet de la loger n'im porte où. Elle peut avoir des dimensions per mettant de la transporter aisément dans la plupart des malles en usage.
Les petits pieds pourraient aussi compor ter, pour les arrêter dans leur position per pendiculaire au plateau 1, des compas qui, dans le but indiqué, sont raidis et amenés avec leurs deux branches dans le prolonge ment l'une de l'autre.
On peut prévoir des allonges de longueur quelconque, aussi bien pour les petits que pour les grands pieds.