Appareil pour traitements de lavage, de désoufrage, de blanchiment et de ravivage des filés artificiels. On sait qu'il existe plusieurs procédés de traitement ayant pour but de laver, désoufrer, blanchir et raviver, dans les formes produites par la filature, à l'aide d'appareils spéciaux, les filés artificiels de viscose, soit du type à bobines, soit du type à centrifuge.
Ces appareils comportent une cuve ouverte, disposée généralement, lorsqu'il s'agit dQ bobines portant le filé à traiter, de telle façon que celles-ci s'appuient ou reposent debout sur un diaphragme ou faux-fond séparant la partie supérieure de la cuve du fond véritable de la cuve. Ce diaphragme est perforé en correspondance avec les centres de bobine, en sorte que si l'on remplit avec un liquide la partie supérieure de la cuve contenant les bobines et que l'on crée un vide dans le double fond, le liquide sera contraint de traverser la couche de filé; on peut ainsi réaliser le lavage et les opérations successi ves de blanchiment..
Ces cuves ouvertes, qu'elles comportent ou non la disposition à faux-fond sus-indiquée, présentent l'inconvé nient de permettre l'échappement de gaz et vapeurs. L'objet de la présente invention est un appareil pour traitements de lavage, de dé- soufrage, de blanchiment et de ravivage en cuve des filés artificiels tels qu'ils viennent de la filature, qui se caractérise par le fait que la cuve est munie d'un couvercle à fer meture hydraulique, de façon à pouvoir réali ser, pendant les opérations de lavage, de désoufrage, de blanchiment et de ravivage,
la récupération du sulfure de carbone comme opération auxiliaire et simultanée ainsi qu'une économie en certains liquides volatils en les empêchant de s'évaporer dans l'atmosphère..
Les avantages ainsi réalisés sont bien compris par les explications suivantes, ces avantages n'ayant jusqu'à présent pas pu être assurés avec les cuves dépourvues de couvercle. 1. On sait que le filé artificiel de viscose tel qu'il vient de la filature contient encore une grande quantité de sulfure de carbone à l'état liquide. Pendant la première phase de lavage, afin de désacidifier le filé, on a cou tume d'employer de l'eau chaude. Etant donné que le point d'ébullition du sulfure de car bone est à 42 0 seulement, il s'ensuit que, pendant cette opération, il se dégage de grandes quantités de sulfure de- carbone qui- est fort dangereux pour la santé des -ouvriers.
On est donc obligé de disposer des hottes d'aspiration au-dessus des cuves et d'installer de gros ventilateurs pour refouler ces gaz à l'extérieur et empêcher que l'atmosphère ambiante ne 'soit empoisonnée; op ne-peut cependant atteindre ce résultat que partielle ment, car il est impossible d'empêcher qu'une partie de ces gaz se répande dans l'air am biant. L'application, suivant la présente in vention, d'un couvercle à- fermeture' hydrau lique permet d'éviter ledit inconvénient, puisqu'il suffit de mettre le couvercle en place sur la cuve pour empêcher que même la plus petite partie des gaz se répande dans l'atmosphère ambiante, et cela sans l'aide de ventilateurs.
On a ainsi atteint le but de rendre l'air ambiant parfaitement sain et d'assurer une sensible économie de force motrice, des ventilateurs n'étant-plus néces saires.
' 2. Le sulfure de 'carbone gazeux peut être récupéré de la cuve, munie de couvercle à@ fermeture hydraulique, à un haut degré de concentration,- car il n'est pas mélangé avec la moindre quantité d'air. 'Il devient donc possible de conduire ces -gaz dans an con denseur et de récupérer le sulfure de carbone à l'état liquide; on réalise ainsi une sensible économie, puisque ledit produit est une des matières premières les plus coûteuses dans la fabrication des filés artificiels de viscose.
Avec la- çuve'- fermée: suivant-la - présente invention il -est donc 'possible de récupérer en totalité le sulfûre de carbone au lieu de le perdre dans l'atmosphère, comme c'était le cas jusqu'ici avec les cuves ouvertes: 3. Dans les opérations de blanchiment, on se sert de -produits chimiques, tels que par exemple le sulfure d'ammonium, qui, à la température de travail, se volatilisent avec facilité et se décomposent en les éléments gazeux qui les constituent.
Avec la cuve munie d'un couvercle à fermeture hydraulique suivant l'invention, il suffit que la hauteur manométrique de la fermeture hydraulique soit supérieure à la tension des vapeurs des liquides employés, pour que l'évaporation de ces liquides s'arrête sûrement dès que la saturation est atteinte dans le petit intervalle existant entre la surface du liquide et le couvercle, tandis que dans une cuve ouverte, comme jusqu'à présent, l'évaporation conti nuerait pendant toute la durée de l'opération. II en résulte aussi une économie considérable, due à une diminution des quantités nécessaires des produits chimiques employés.
4. Dans les appareils connus pour bobines, du genre spécifié au début, chaque bobine est, pendant le traitement, fermée par un couvercle individuel. Le travail manuel pour mettre en place et enlever ces couvercles au commencement et à la fin de chaque traite ment n'est point négligeable.
Pour économiser du travail, on peut cons truire l'appareil de faon à permettre de soulever ou -abaisser simultanément tous ces couvercles à la fois, ces couvercles pouvant être suspendus, par l'intermédiaire d'un cadre ou de quelques chaînes ou câbles, au couvercle de la cuve, lequel doit être soulevé et- abaissé au commencement et à la fin-- de chaque traitement. On obtient de la sorte une écono mie de temps (qui est fort importante pour la succession rapide des opérations), une économie de main d'aeuvre _ et une précision de travail qui ne sont pas possibles avec les cuves ouvertes, c'est-à-dire dépourvues de couvercle.
Le- dessin ci-joint représente, à titre d'exemple seulement, une forme d'exécution de l'objet de l'invention.
La fig. 1 montre un schéma de l'appareil en élévation longitudinale; La fig. 2 en est une coupe transversale. Dans la cuve 1 les bobines pleines 2 sont posées sur le diaphragme ou faux-fond per foré 3 qui sépare la partie supérieure de la cuve du fond véritable 4 de celle-ci. La cuve 1 est pourvue d'uni couvercle en cloche 5 qui, à l'état fermé, plonge par son bord dans un canal annulaire 6 rempli de liquide, formant une fermeture hydraulique. Un tube 7 met l'intervalle compris entre le couvercle et la surface du liquide en communication. avec l'extérieur. Un treuil 8 à câbles 9 qui passent sur les poulies 10 portées par le bâti 11, sert à soulever et abaisser le couvercle 5.
Des chaînes 12 attachées au couvercle 5 supportent le cadre 13, auquel sont suspendus les couvercles individuels 14 des bobines.