Chaudière de chauffage central. La présente invention concerne une chaudière de chauffage central à chauffage mixte, par exemple, au charbon et au gaz, réalisant un emploi rationnel et économique de ces combustibles.
Les chaudières servant au chauffage cen tral sont actuellement chauffées à l'aide d'un seul combustible, soit exclusivement avec un combustible solide, généralement le char bon, soit exclusivement avec du gaz.
Par l'intermédiaire de l'eau ou de la vapeur, elles fournissent les calories néces saires au chauffage des habitations, et aussi dans de nombreux cas, particulièrement dans le chauffage d'appartement, celles nécessaires à la distribution d'eau chaude.
Au prix actuel des deux combustibles envisagés (gaz et charbon) et en considérant la période complète de chauffage, il est incon testable que le chauffage des habitations est plus économiquement réalisé avec une chau dière au charbon, qu'avec une chaudière à gaz, même en tenant compte de tous les avantages inhérents à l'emploi de ce der nier combustible.
Si le coût du chauffage par le charbon est pris pour unité, celui du chauffage au gaz est de l'ordre de 1 : 8, soit 80 % plus cher.
Cependant, étant donné la grande sou plesse des chaudières à gaz, dont le débit calorifique (et par conséquent la dépense du combustible) peut être abaissé autant que le commande la température extérieure, et le haut rendement de ces chaudières qui peut atteindre 80 0% ; étant donné d'autre part que les chaudières au charbon ne peu vent descendre en dessous d'une certaine li mite calorifique sans risquer de s'éteindre, et que leur rendement n'est jamais supé rieur à 60 0/0, le calcul et la pratique dé montrent que pour une certaine température extérieure comprise entre -E- 10 et + 13 0, le coût du chauffage au gaz devient égal à celui au charbon,
et lui est inférieur au- dessus de cette température. Avec le charbon, il y a surchauffe inu tile et désagréable des locaux.
Mais si l'on considère la période totale de chauffage en admettant même que le nombre de jours où l'emploi du gaz est plus avantageux, soit égal à celui où l'emploi du charbon est moins coûteux, l'ensemble des résultats laisse néanmoins constater que, dans la majorité des cas, le chauffage au charbon est de beaucoup moins coûteux que celui au gaz.
Il n'en est plus de même quand la chau dière doit aussi pourvoir aux besoins de chaleur du service d'eau chaude: Si les ré sultats restent en faveur du charbon pen dant la période froide, ils sont nettement en faveur du gaz pendant la période d'été, où la chaudière doit répondre exclusivement au service d'eau chaude et où sa puissance calorifique n'est par conséquent utilisée que pour une très faible part.
Pour pallier à l'inconvénient de la sur chauffe des locaux au-dessus de la tempé rature critique définie plus haut, et rendre moins onéreux le coût du service d'eau chaude pendant la période de non chauffage des locaux, une installation rationnelle doit logiquement comporter deux chaudières de puissances égales ou différentes et pouvant fonctionner simultanément et séparément.
Très fréquemment, l'une de ces deux chaudières est au gaz et exclusivement ré servée au chauffage discontinu pendant les journées tempérées et au service d'eau chaude pendant l'été.
Une telle installation, si elle présente l'avantage d'un fonctionnement économique, est évidemment fort coûteuse d'établisse ment et son encombrement l'empêche d'être pratiquement réalisée là où sa nécessité se fait le plus sentir : dans le chauffage par appartement.
L'appareil faisant l'objet de la présente invention élimine ces inconvénients. Son en combrement'n'est en effet pas plus grand que celui d'une ,chaudière au charbon de même puissance, et son prix n'est guère plus élevé, car il résulte de la combinaison d'une chaudière au charbon et d'une chau dière à gaz avec utilisation, en tout ou en partie, des mêmes surfaces de chauffe.
Le dessin ci-annexé montre, à titre d'exemple, et schématiquement, une forme d'exécution de cette invention.
Fig. 1 est une coupe verticale d'une chau dière ; Fig. 2 en est une vue en élévation par- partiellement en coupe, un des panneaux calorifuges étant enlevé, Fig. 3 une coupe horizontale; Fig. 4 est une coupe verticale d'un ap pareil de chauffage combiné avec une cui sinière chauffée au gaz.
L'appareil représenté est principalement composé de quatre éléments réunis deux à deux, dans lesquels circule l'eau. Ces quatre éléments 1, 2, 1n, 21, (fig. 3) sont du type à nervures creuses et à faible contenance d'eau et leur assemblage forme le foyer de la chaudière avec grille 33. Les deux élé ments latéraux 1 et 2 ont une forme spé ciale que montre la fig. 1: leur partie infé rieure coudée vient enserrer le cendrier 3 après avoir formé une cavité destinée au logement des rampes à gaz 4 et 5.
Ces deux éléments latéraux présentent, à leur surface extérieure, des saillies verticales 8 et 9 (fig. 2) entre lesquelles circulent les produits de combustion provenant des ram pes à gaz, et contre lesquelles viennent s'ap puyer les panneaux calorifuges 6 et 7 for mant les parois extérieures de la chaudière.
Les surfaces intérieures des quatre élé ments transmettent la chaleur provenant du foyer au charbon, les surfaces extérieures des éléments latéraux celle provenant des rampes à gaz.
La surface intérieure du foyer présente des nervures verticales lisses et continues de bas en haut (fig. 3).
Les saillies 8 et 9 des surfaces exté rieures des éléments latéraux sont verticales et parallèles pour faciliter le nettoyage au moyen de l'écouvillon ; elles sont quincon- cées pour diviser la masse gazeuse et faci liter ainsi la transmission de la chaleur. Dans le même but, et pour compenser dans la mesure du possible la faiblesse du coef ficient de transmission gaz-parois, certaines de ces saillies (9) sont massives, les autres (8) étant creuses et remplies d'eau.
A leur partie supérieure, les éléments latéraux sont munis d'ouvertures 13 pour permettre le passage des produits de com bustion du gaz dans la boîte de fumée 11 (fig. 1) chargée de les rassembler et de les conduire à la tubulure d'évacuation 12 (fig. 2). La boîte 11 est limitée à sa partie inférieure par une plaque creuse 10, dans laquelle cir cule l'eau, et à sa partie supérieure par une plaque métallique pleine amovible 14. Un registre 15 en obturant les ouvreaux 13 empêche les fumées de charbon de s'intro duire dans la boîte 11 pendant que l'appa reil marche uniquement au charbon, et sup prime l'entrée d'air par les trous 16 d'aéra tion des rampes à gaz.
Grâce à la mobilité de la plaque 14 une personne quelconque peut opérer facilement le nettoyage des surfaces extérieures chauf fées par le gaz, au moyen d'un outil ap proprié, déplacé verticalement entre les sail lies 8 et 9.
La chaudière est complétée par un socle 17, dans lequel sont creusées deux rigoles 22 destinées à recevoir et canaliser les eaux de condensation qui se produisent à l'allu mage des rampes à gaz, un chapiteau démon table 18, un gueulard de chargement 19 et une porte de cendrier 20 à entrée d'air ré glable. Les fumées de charbon sont évacuées par 40 (fig. 2).
Deux thermostats, non représentés, l'un pour le fonctionnement au charbon et agis sant sur l'entrée d'air au cendrier; l'autre pour le fonctionnement au gaz et agissant directement sur le débit du gaz, règlent au tomatiquement la température de l'eau ou de la vapeur à la sortie de la chaudière, de la façon connue.
Dans l'éventualité où les surfaces exté rieures des éléments latéraux seraient in suffisants pour assurer le débit calorifique désiré, les panneaux calorifuges 6 et 7 sont déplacés pour permettre l'adjonction- d'élé ments supplémentaires à circulation d'eau 611, 7a juxtaposés de part et d'autre des élé ments latéraux 1 et 2 en aussi grand nom bre que nécessaire. Cette disposition est représentée dans la chaudière de la fig. 4.
Cette figure représente la combinaison de la chaudière mixte ci-dessus décrite, avec une cuisinière à gaz.
Cette combinaison porte l'utilisation des combustibles au plus haut degré de ration- nalité.
Elle réalise un appareil complet, de fai ble encombrement, capable d'assurer avec le maximum de confort et d'économie 1 Le service du chauffage central et de la distribution d'eau chaude, au charbon pendant les grands froids.
2 Le service du chauffage central et de la distribution d'eau chaude, au gaz pen dant les périodes tempérées.
3 Le service d'eau chaude au gaz pen dant l'été.
4 La préparation des aliments, qui, en toutes saisons, se fera au gaz; la supériorité pratique et économique de ce combustible étant, dans cet usage, surabondamment prou vée.
Dans la fig. 4, les chiffres identiques à ceux de la fig. 1 représentent les mêmes parties.
61, et 7a sont des éléments latéraux sup plémentaires, à circulation d'eau.
6 et 7 sont des panneaux calorifuges. Le plafond 14 forme le dessus de l'ap pareil et est simplement posé dans la feuil lure du cadre 29, lequel reçoit aussi le des- sus.30 de la cuisinière au gaz.
23 est la plaque de propreté. 24 le four à pâtisserie.
25 le four à rôtir.
26 sont les rampes brûleurs à gaz. 27 les plaques métalliques radiantes.
28 les ouvreaux d'évacuation des produits de combustion.
Pour assurer la stabilité de l'appareil, la chaudière ne sera pas supportée par le même socle que la cuisinière, mais par un socle indépendant à nervures 31 et 32 re posant directement sur 1o sol.
Ira disposition indiquée pour la cuisi nière à gaz n'est donnée qu'à titre d'exem ple, comme du reste la disposition d'en semble de l'appareil.
En ce qui concerne le choix des combus tibles, celui-ci étant fonction de leur prix, les dispositions indiquées conviennent aussi bien pour l'emploi de tous combustibles so lides, en remplacement du charbon, la partie gaz pouvant demeurer ou être elle-même remplacée par un dispositif permettant l'em ploi de tous autres combustibles, gazeux ou liquides.
On pourra évidemment recourir à d'autres modes et à d'autres formes d'exécution, sans changer la nature de cette invention. On pourra également faire varier les détails de construction et de montage.