Procédé de fabrication de carburants artificiels pour moteurs à explosion. Dans les moteurs ordinaires pour véhi cules automobiles le carburant n'est. pas com plètement vaporisé par le carburateur. Une partie du carburant entre dans le moteur à l'état de très petites gouttelettes, soit à cause du parcours trop court entre le carbura teur et le moteur, soit par suite du refroi dissement de l'air carburé, refroidissement qui se produit par l'évaporation du carbu rant. Ces gouttelettes se transforment plus <B>011</B> moins complètement en vapeur seulement lorsqu'elles viennent en contact avec les pa roi; chauffées du cylindre du moteur et par suite du chauffage produit par la compres sion.
Si le carburant a, un point d'ébullition élevé, il n'est pas totalement brûlé, les gout- 1elettes ne pouvant pas s'enflammer pendant la courte durée d'une course des pistons; elles :ont refoulées dans les tuyaux d'échappement oie leur combustion continue, en chauffant ainsi excessivement les soupapes d'échappe ment et lesdits tuyaux. Dans ces conditions le rendement est naturellement très mauvais.
On remarque le phénomène cité, à un de gré plus ou moins élevé, avec presque tous les carburants usuels. Même avec l'essence, qui a été considérée jusqu'à présent le meil leur des carburants, on le rencontre à un cer tain degré.
Les carburants artificiels, c'est-à-dire les mélanges de plusieurs- substances combusti bles et volatiles présentent les mêmes incon vénients. Si parmi leurs composants il y a, même en petites quantités, des combustibles peu volatils et ayant un point d'ébullition élevé (pétrole, naphte, huiles moyennes et lourdes de goudron, décaline, tétraline, etc.), on remarquera. que la carburation est difficile et que le rendement du moteur est mauvais, tandis que dans les organes d'échappement on remarque un réchauffement considérable.
On observera ces inconvénients même en employant les combustibles dits "benzols standard", c'est-à-dire des mélanges contenant 75-80 % de benzène raffiné avec 20-2J de toluène purifié. A un degré encore plus élevé on remarque ces phénomènes en em ployant des mélanges d'essence avec la tétra- line ou la déca.linë, même si les quantités de ces substances ajoutées à l'essence ne dépas sent pas 20-25 %. Pour utiliser pratique ment ces combustibles il est nécessaire, en regard des différences des points d'ébullition de leurs composants, d'employer des précau tions spéciales.
La.- présente invention permet d'éliminer en grande partie ce désavantage et d'obte nir une carburation presque absolument. to tale de l'air et un rendement élevé, tout en permettant . en outre d'employer pour la fa brication des carburants artificiels des quan tités relativement grandes de combustibles ayant un point d'ébullition élevé.
" Ce procédé est basé sur l'application du phénomène d'entraînement; qui se 'vérifie aussi bien par rapport à l'ébullition que par rapport à l'évaporation. .
Io Lorsqu'on fait bouillir rapidement un mélange de deux substances ayant des points d'ébullition rapprochés, la substance bouillant à. une température plus haute est entraînée à bouillir à une température au dessous de son point d'ébullition normal, tan dis que la substance bouillant à une tempéra ture plus basse tend à dépasser cette tempé rature. En augmentant la rapidité de l'ébul lition on remarque que les deux températures fendent à. se rapprocher d'une température d'ébullition moyenne.
Par contre, si les deux températures-d'é- bullition sont éloignées l'une de l'autre, ce phénomène ne se vérifie point et on remar que la. séparation presque totale des deux . substances, par exemple de l'essence et de la tétraline.
Toutefois, si lesdites substances sont mé langées avec plusieurs autres. substances ayant des points d'ébullition intermédiaires et graduellement croissants de l'une à l'au tre,- on remarquera. un entraînement succes sif d'une substance par l'autre avec le résul tat qu'on atteint un rapprochement entre les températures d'ébullition extrêmes, rappro chement qui sera d'autant plus considérable que l'ébullition est plus rapide. Aussi dans ce cas les deux températures extrêmes tendent à. se rapprocher d'une température moyenne déterminée par la moyenne des températures d'ébullition des différentes substances, en te nant compte de leur quantité respective en- trant dans le mélange.
Cette température moyenne par conséquent sera d'autant plus basse que la quantité de substance bouillant à une faible température sera plus grande, et plus basse la température d'ébullition du premier terme de l'échelle.
110 Lorsqu'on fait rapidement évaporer à température ordinaire un mélange de deux substances, on obtient la séparation presque absolue desdites substances lorsque leurs de grés de volatilité sont très éloignés. Si au contraire les degrés de volatilité sont très rap prochés l'un de l'autre, on rencontre le phé nomène d'entraînement tout comme dans le cas de l'ébullition, .c'est-à-dire on remarque que la substance plus volatile entraîne la moins volatile de manière que celle-ci peut être évaporée dans un temps moindre qu'il ne faudrait si elle était évaporée à elle seule. Lorsqu'on augmente la vitesse d'évaporation, par exemple en subdivisant finement la masse, on remarquera que la volatilité du mélange tend à se rapprocher de la moyenne des volatilités des deux composants.
En outre une substance peu volatile, mé langée avec une substance très volatile, peut également être entraînée en évaporation plus rapidement lorsque ces deux substances sont mélangées avec une série de substances ayant des volatilités intermédiaires et graduelle ment croissantes. Aussi dans ce cas le phé nomène de l'entraînement est d'autant plus remarquable que le pourcentage des substan ces très volatiles est plus grand par rapport au pourcentage des substances moins vola tiles, et plus haute la volatilité du premier terme de l'échelle, c'est-à-dire de la, substance qui doit commencer l'évaporation et l'effet de l'entraînement.
Dans une évaporation rapide d'un sem blable mélange, on remarque que aussi bien dans les vapeurs que dans le liquide non en core évaporé, on peut noter la présence de tous les composants du mélange.
Lorsqu'un carburant passe par le carbu rateur la volatilité des substances qui le composent a la plus grande importance, tan- dis que dans le cylindre -c'est essentiellement la température d'ébullition qui entre en jeu.
Il est donc évident que les deux phéno mènes - l'entraînement pendant. l'ébullition et l'entraînement pendant l'évaporation peuvent être utilisés avec avantage pour la fabrication de carburants artificiels. Dans les carburants (comme il en a. été proposé plu sieurs) contenant de l'alcool ou du benzène mélangé avec de la tétraline, du pétrole, du naphte, etc., on remarque dans le carburateur la séparation presque absolue des substances plus volatiles (alcool ou benzène) des autres relativement très peu volatiles.
Les premières carburent l'air, tandis que les autres entrent dans le cylindre du moteur à l'état de gout telettes où elles se vaporisent en petite par tie grâce à la, température élevée, tandis que pour la plus grande partie, ne pouvant point atteindre la température d'ébullition, elles brûlent superficiellement par combustion lente qui va. s'achever dans le tuyau d'échap pement.
On obtient des résultats bien différents en ,@ joutant suivant le procédé formant l'objet de la. présente invention, aux substances plus volatiles et bouillant à une faible tempéra-,, turc, telles que par exemple l'alcool et le hetizène (T. éb. <B>80'</B> C environ) et aux subs tances moins volatiles et ayant un point d'é bullition élevé comme la. tétraline (T. 6b. 205 C environ), le pétrole (T.
éb. 150-250 C environ), une série de subs tances ayant des volatilités en diminution ,graduelle et des températures d'ébullition rapprochées et graduellement croissantes, comme par exemple: heptane (T. @éb. <B>98'</B> C), toluène (T. ëb. 111 C), huiles amylacées .(1 I6-137 C), xylène (138-143 C). mé- thyl-c@-clo=hexanol (160-l70 C), décaline (185 C), ete.. . .
Avec un carburant fabriqué de la façon indiquée, on ne remarque pas de séparation de substances pendant le passage dans le car burateur. Quoique l'air carburé contienne toujours un certain excès de substances plus volatiles, il comporte aussi des pourcentages relativement considérables des substances moins volatiles. La partie non évaporée et se trouvant dans la forme<B>de</B> gouttes très minces contient encore tous les composants du mélange. En entrant dans le moteur, les substances bouillant à une température plus basse, grâce au phénomène d'entraînement, forcent aussi les substances ayant un point d'ébullition élevé de bouillir à. une tempéra ture plus faible, en les vaporisant ainsi com plètement.
Avec des mélanges fabriqués comme on vient de dire, et en proportionnant convena blement les pourcentages des différents com- posants, on peut atteindre une amélioration même très remarquable du rendement du mo teur.
On décrira ci-après les résultats d'essais faits avec un moteur d'automobile en em ployant un frein dynamométrique et en uti lisant comme eaburants de l'essence de com merce et quatre carburants artificiels dési gnés par<I>A. B, C et D.</I>
L'essence de commerce était de qualité normale: poids spécifique 0,782, point d'é bullition moyen 111,0 C; elle distillait en tièrement entre 60 et 170 C et à une tem pérature de 150 C 97 % de l'essence étaient vaporisés. La chaleur de combustion était de 112.12 calories.
L'effet et la consommation de calories par ehev. sont indiqués ci- après dans un tableau pour<B>1500,</B> 1600, <B>1700</B> et 1800 tours. Lorsqu'on ajoute à: cette essence une substance dont le point d'ébulli tion est en dessus de 200 C, on obtient un rendement moindre, par exemple avec le mé lange A consistant de 80 % d'essence et 20 % de t.étraline; ce mélange avait un point d'ébullition moyen de 129,9 C et une va leur de combustion -de 10880 calories.
Le ta bleau indique les chiffres correspondants de l'effet et de la consommation pour les qua tre vitesses de rotation et on remarquera. que ces chiffres indiquent un effet plus petit et une consommation de calories plus grande par chev. en comparaison de l'essence. En employant -un carburant de cette composi tion, les substances plus volatiles se séparent des substances peu volatiles; - ces dernières entrent dans le moteur sous forme de petites gouttelettes et ne peuvent pas, à cause de leur haut point d'ébullition, se transformer en vapeur.
On comprend sans autre que les résultats seront plus mauvais encore en em ployant des carburants qui contiennent jus qu'à 50 % de tétraline, décaline, etc.
Lorsqu'on ajoute au carburant A une série de composants ayant des points d'ébul lition graduellement croissants et une volà- tilité graduellement décroissante, par exemple du cumène, de l'hexa.nol cyclique et de la dé- caline et, pour préparer l'entraînement, de l'alcool et de l'éther, on obtient une augmen tation considérable du rendement, malgré que la température moyenne d'ébullition du mélange soit toujours de 129,9 C et malgré que la quantité des composants, dont le point d'ébullition est en dessus de 150 , ait été augmentée jusqu'à 40 /o.
Dans le tableau ce carburant est désigné par B. Lorsqu'on compare l'effet et la con sommation de calories correspondant du car burant B avec ceux<B>du</B> carburant A, on trouve un rendement beaucoup meilleur que celui de A et un rendement toujours quel- que peu meilleur que celui de" l'essence quoi que la température moyenne d'ébullition de l'essence montre unie différence de 1.8 C par rapport an carburant B en faveur de l'essence. L'effet est beaucoup supérieur à ce lui de A et -un peu inférieur à celui de l'es sence. Ceci dépendait, pendant les essais, du réglage du carburateur. .
Le carburant C contenait 75 % de benzène et 25 % de tétraline, il avait une valeur de combustion de 9906 calories et une tempé rature moyenne d'ébullition ,de 111 C. En comparaison de l'essence il donnait un effet plus petit et une consommation de calories plus grande par chev.
Le carburant D (température moyenne d'ébullition 112,85 C et 8926 calories) était préparé en ajoutant au carburant C une sé rié comprenant le toluène, le xylène, le cumène, l'hexanol cyclique et la. décaline: pour préparer l'entraînement on ajoutait de l'éther éthylique, de l'acétone et de l'alcool.
Ce carburant D est considérablement su périeur non seulement au carburant C mais aussi à l'essence en ce qui concerne l'effet et la. consommation de calories par chev.
EMI0004.0023
Nombre <SEP> Effet <SEP> en <SEP> chev.
<tb> de <SEP> tours <SEP> Colories <SEP> par <SEP> chev.
<tb> E<U>ssenc</U>e <SEP> A <SEP> I <SEP> B <SEP> C <SEP> D
<tb> 1500 <SEP> 14,3 <SEP> 13,9 <SEP> 14,2 <SEP> 13,8 <SEP> 14,6
<tb> 3260 <SEP> 4050 <SEP> 3152 <SEP> 3368 <SEP> 2856
<tb> 1600 <SEP> 15,2 <SEP> 14,5 <SEP> 15,1 <SEP> 14,6 <SEP> 15,4
<tb> 3316 <SEP> 3985 <SEP> 3171 <SEP> 3467 <SEP> 2856
<tb> 1700 <SEP> 16,2 <SEP> <B>1</B>5,3 <SEP> 16,2 <SEP> 15,4 <SEP> 16,2
<tb> 3372 <SEP> 3887 <SEP> 3218 <SEP> 3536 <SEP> - <SEP> 2900
<tb> 1800 <SEP> 17,1 <SEP> 16,2 <SEP> 16,7 <SEP> 16,5 <SEP> 17,
1
<tb> 3350 <SEP> 3952 <SEP> 3024 <SEP> 3615 <SEP> 2829 Les substances susindiquées, servant, à effectuer l'entraînement des substances ayant un haut point d'ébullition, ont été citées simplement à. titre d'exemple, Plusieurs au- tres substances combustibles et volatiles convenablement choisies- peuvent être em ployées dans le même but; certaines frac tions déterminées de carburants naturels, telles que les mélanges des hydrocarbures dit pétrole, etc..... peuvent aussi bien ser vir.
Comme ces fractions n'ont. pas un point d'ébullition fixe, on arrive à éliminer les dif férences ou bien les distances entre les points d'ébullition des différents composants.
Le procédé peut aussi être employé pour améliorer des essences ou carburants natu rels semblables contenant des pourcentages trop élevés de substances bouillant à tempé rature élevée et comportant une disproportion entre les volatilités de leurs composants.
Maintes fois, le phénomène d'allumage spontané se produisant dans les moteurs, et ayant pour effet le cognement caractéristi que des pistons, est dû à la séparation nette des substances plus volatiles et plus inflam mables (lu carburant de celles les moins vo latiles.
Cet inconvénient peut être supprimé par l'emploi de carburants fabriqués suivant le présent procédé en reliant ces substances par l'addition des substances produisant l'entraî nement; on. facilite de cette manière l'éva-. poration des substances -peu volatiles et on diminue le degré d'inflammabilité de l'air carburé. Avec quelques types d'essences con venablement compensées il est même possible d'augmenter la compression du moteur, en -améliorant encore par ce moyen son rende ment.
Le procédé permet aussi de fabriquer des carburants pour les moteurs comportant des dispositifs particuliers pour le chauffage soit du carburant, soit de l'air carburé. Dans ce cas, on peut augmenter considérablement le pourcentage de substances bouillant à haute température.
Le même. procédé peut finalement être appliqué pour fabriquer des carburants lourds destinés aux moteurs à haute compression du type Diesel, en vue d'en améliorer le rende ment. -
Manufacturing process of artificial fuels for internal combustion engines. In ordinary motor vehicle engines, fuel is not. not fully vaporized from the carburetor. Part of the fuel enters the engine in the form of very small droplets, either because of the too short distance between the carburetor and the engine, or as a result of the cooling of the carbureted air, which is cooled by the fuel. evaporation of the fuel. These droplets are <B> 011 </B> less completely transformed into vapor only when they come into contact with the particles; of the cylinder of the engine and as a result of the heating produced by the compression.
If the fuel has a high boiling point, it is not completely burned, the droplets not being able to ignite during the short duration of a piston stroke; they: have forced their continuous combustion into the exhaust pipes, thereby excessively heating the exhaust valves and said pipes. Under these conditions, the yield is naturally very poor.
We notice the phenomenon cited, to a greater or lesser degree, with almost all common fuels. Even with gasoline, which has hitherto been considered the best fuel, it is encountered to a certain degree.
Artificial fuels, that is to say mixtures of several combustible and volatile substances, have the same disadvantages. If among their components there are, even in small quantities, fuels which are not very volatile and have a high boiling point (petroleum, naphtha, medium and heavy oils of tar, decalin, tetralin, etc.), it will be noticed. that the carburetion is difficult and that the performance of the engine is poor, while in the exhaust systems one notices a considerable heating.
These drawbacks will be observed even when using the so-called "standard benzol" fuels, that is to say mixtures containing 75-80% of refined benzene with 20-2J of purified toluene. To an even greater degree these phenomena are noticed by employing mixtures of gasoline with tetralin or decalline, even though the amounts of these substances added to the gasoline do not exceed 20-25%. In order to use these fuels practically, it is necessary, in view of the differences in the boiling points of their components, to employ special precautions.
The present invention makes it possible to largely eliminate this disadvantage and to achieve almost absolutely carburizing. total air and high efficiency, while allowing. in addition to employing for the manufacture of artificial fuels relatively large quantities of fuels having a high boiling point.
"This process is based on the application of the entrainment phenomenon, which is verified both with regard to boiling and with respect to evaporation.
Io When rapidly boiling a mixture of two substances having close boiling points, the substance boiling at. a higher temperature is caused to boil at a temperature below its normal boiling point, whereby the substance boiling at a lower temperature tends to exceed this temperature. By increasing the speed of the boiling one notices that the two temperatures crack at. approach an average boiling point.
On the other hand, if the two boiling temperatures are far from each other, this phenomenon is not verified and we notice that the. almost total separation of the two. substances, for example gasoline and tetralin.
However, if said substances are mixed with several others. substances having intermediate boiling points and gradually increasing from one to the other, - we will notice. a successive entrainment of one substance by the other with the result that a reconciliation between the extreme boiling temperatures is reached, a reconciliation which will be all the more considerable as the boiling is more rapid. Also in this case the two extreme temperatures tend to. approach an average temperature determined by the average boiling temperature of the different substances, taking into account their respective quantity entering the mixture.
This average temperature will therefore be all the lower the greater the quantity of substance boiling at a low temperature, and the lower the boiling point of the first term of the scale.
When a mixture of two substances is rapidly evaporated at room temperature, the almost absolute separation of said substances is obtained when their volatility levels are very different. If, on the contrary, the degrees of volatility are very close to each other, we encounter the phenomenon of entrainment just as in the case of boiling, i.e. we notice that the substance the more volatile results in the less volatile so that the latter can be evaporated in less time than it would take if it were evaporated on its own. When increasing the rate of evaporation, for example by finely subdividing the mass, it will be noted that the volatility of the mixture tends to approach the average of the volatilities of the two components.
Further, a low volatile substance mixed with a very volatile substance can also be evaporated more quickly when these two substances are mixed with a series of substances having intermediate and gradually increasing volatilities. Also in this case the phenomenon of training is all the more remarkable as the percentage of very volatile substances is greater compared to the percentage of less volatile substances, and the higher the volatility of the first term of the scale. , that is, the substance which is to start the evaporation and the effect of the entrainment.
In a rapid evaporation of a similar mixture, it is noted that both in the vapors and in the not yet evaporated liquid, the presence of all the components of the mixture can be noted.
When a fuel passes through the carburetor the volatility of its constituent substances is of the utmost importance, while in the cylinder - it is essentially the boiling temperature that comes into play.
It is therefore evident that both phenomena - training during. boiling and entrainment during evaporation can be used to advantage for the manufacture of artificial fuels. In fuels (as several have been proposed) containing alcohol or benzene mixed with tetralin, petroleum, naphtha, etc., one notices in the carburetor the almost absolute separation of the more volatile substances. (alcohol or benzene) other relatively very low volatility.
The former fuel air, while the others enter the cylinder of the engine in the form of drops where they vaporize in small part thanks to the high temperature, while for the most part, not being able to reach the boiling temperature, they burn superficially by slow combustion that goes. end in the exhaust pipe.
Very different results are obtained by, @ adding according to the process forming the object of. present invention, to substances which are more volatile and boiling at a low Turkish temperature, such as for example alcohol and hetizene (T. eb. <B> 80 '</B> C approximately) and to substances less volatile and having a high boiling point such as. tetralin (T. 6b. 205 C approximately), petroleum (T.
eb. 150-250 C approximately), a series of substances with decreasing, gradual volatilities and near and gradually increasing boiling temperatures, such as for example: heptane (T. @ eb. <B> 98 '</B> C), toluene (T. eb. 111 C), starchy oils (116-137 C), xylene (138-143 C). methyl-c @ -clo = hexanol (160-170 C), decalin (185 C), ete ... .
With fuel manufactured as indicated, no separation of substances is noticed during passage through the carburettor. Although carburized air always contains some excess of more volatile substances, it also contains relatively large percentages of less volatile substances. The part which has not evaporated and is in the form of very thin <B> </B> drops still contains all the components of the mixture. On entering the engine, substances boiling at a lower temperature, thanks to the entrainment phenomenon, also force substances with a high boiling point to boil at. at a lower temperature, vaporizing them completely.
With mixtures produced as we have just said, and by appropriately proportioning the percentages of the different components, even a very remarkable improvement in engine efficiency can be achieved.
The results of tests carried out with an automobile engine by employing a dynamometric brake and by using commercial gasoline and four artificial fuels designated by <I> A. B, C and D. </I>
The commercial gasoline was of normal quality: specific gravity 0.782, mean boiling point 111.0 C; it completely distilled between 60 and 170 C and at a temperature of 150 C 97% of the gasoline was vaporized. The heat of combustion was 112.12 calories.
The effect and consumption of calories by ehev. are shown below in a table for <B> 1500, </B> 1600, <B> 1700 </B> and 1800 revolutions. When a substance with a boiling point above 200 C is added to this gasoline, a lower yield is obtained, for example with mixture A consisting of 80% gasoline and 20% t. etralin; this mixture had an average boiling point of 129.9 C and a combustion value of 10,880 calories.
The table indicates the corresponding figures of the effect and the consumption for the four rotational speeds and it will be noted. that these numbers indicate a smaller effect and greater calorie consumption per horsepower. in comparison to gasoline. By employing a fuel of this composition, the more volatile substances are separated from the less volatile substances; - the latter enter the engine in the form of small droplets and cannot, because of their high boiling point, turn into vapor.
It is understandable that the results will be even worse by using fuels which contain up to 50% tetralin, decalin, etc.
When adding to fuel A a series of components having gradually increasing boiling points and gradually decreasing volatility, for example cumene, cyclic hexanol and decalin and, to prepare entrainment, alcohol and ether, a considerable increase in yield is obtained, although the average boiling temperature of the mixture is still 129.9 C and although the amount of components, including boiling point is above 150, has been increased to 40 / o.
In the table this fuel is designated by B. When we compare the effect and the corresponding calorie consumption of fuel B with those of <B> </B> fuel A, we find a much better efficiency than that of A and an efficiency always somewhat better than that of gasoline although the average boiling temperature of gasoline shows a difference of 1.8 C compared to fuel B in favor of gasoline. The effect is much higher than that of A and -a little lower than that of gasoline This depended, during the tests, on the adjustment of the carburettor.
Fuel C contained 75% benzene and 25% tetralin, it had a combustion value of 9906 calories and an average boiling temperature of 111 C. In comparison to gasoline it gave a smaller effect and a higher temperature. higher calorie consumption per horse.
Fuel D (mean boiling temperature 112.85 C and 8926 calories) was prepared by adding to fuel C a series comprising toluene, xylene, cumene, cyclic hexanol and Ia. decalin: to prepare for training, ethyl ether, acetone and alcohol were added.
This D fuel is considerably superior not only to C fuel but also to gasoline in effect and. calorie consumption per horsepower
EMI0004.0023
Number <SEP> Effect <SEP> in <SEP> overl.
<tb> of <SEP> turns <SEP> Colors <SEP> by <SEP> overl.
<tb> E <U> ssenc </U> e <SEP> A <SEP> I <SEP> B <SEP> C <SEP> D
<tb> 1500 <SEP> 14.3 <SEP> 13.9 <SEP> 14.2 <SEP> 13.8 <SEP> 14.6
<tb> 3260 <SEP> 4050 <SEP> 3152 <SEP> 3368 <SEP> 2856
<tb> 1600 <SEP> 15.2 <SEP> 14.5 <SEP> 15.1 <SEP> 14.6 <SEP> 15.4
<tb> 3316 <SEP> 3985 <SEP> 3171 <SEP> 3467 <SEP> 2856
<tb> 1700 <SEP> 16.2 <SEP> <B> 1 </B> 5.3 <SEP> 16.2 <SEP> 15.4 <SEP> 16.2
<tb> 3372 <SEP> 3887 <SEP> 3218 <SEP> 3536 <SEP> - <SEP> 2900
<tb> 1800 <SEP> 17.1 <SEP> 16.2 <SEP> 16.7 <SEP> 16.5 <SEP> 17,
1
<tb> 3350 <SEP> 3952 <SEP> 3024 <SEP> 3615 <SEP> 2829 The above-mentioned substances, serving, to carry out the entrainment of substances having a high boiling point, were simply mentioned at. By way of example, several other suitably selected combustible and volatile substances may be employed for the same purpose; certain specific fractions of natural fuels, such as mixtures of so-called petroleum hydrocarbons, etc ..... can also be used as vir.
As these fractions did. not a fixed boiling point, we can eliminate the dif ferences or the distances between the boiling points of the different components.
The process can also be used to improve gasoline or similar natural fuels containing excessively high percentages of substances boiling at high temperature and having a disproportion between the volatilities of their components.
Many times the phenomenon of spontaneous ignition occurring in engines, and resulting in the characteristic knocking of pistons, is due to the clear separation of the more volatile and more flammable substances (the fuel from those less veiled.
This disadvantage can be eliminated by the use of fuels produced according to the present process by linking these substances by the addition of the substances producing the entrainment; we. in this way facilitates the eva-. poration of low-volatile substances and the degree of flammability of the fuel air is reduced. With some types of gasoline suitably compensated it is even possible to increase the compression of the engine, thereby further improving its efficiency.
The process also makes it possible to manufacture fuels for engines comprising special devices for heating either the fuel or the air fuel. In this case, the percentage of substances boiling at high temperature can be considerably increased.
The same. process can finally be applied to manufacture heavy fuels intended for high compression diesel engines, with a view to improving their efficiency. -