Accessoire de bain. L'objet de la présente invention est un accessoire de bain pouvant faire office simul tanément d'une lavette et d'un savon, et des tiné à être employé plus spécialement dans les établissements .de bain.
Cet accessoire de bain peut être formé, par exemple par une lavette ordinaire, telle qu'omp.loyéecouramment dans l'usage domes tique, c'est-à-dire par un morceau de tissu spongieux, .ayant généralement de trois à cinq décimètres carrés de surface, laquelle la vette a été imprégnée de savon.
La lavette peut être remplacée par un ,autre support ,et le savon par un autre détersif; mais il s'agit dans tous les -cas de la. réunion en seul ob jet, d'un côté, d'une matière susceptible d'être dissoute dans l'eau et propre, une fois mouil lée, à faciliter la détersion de l'épiderme hu main, et d'un autre côté d'un support impré gné de cette matière, servant d'abord à la répandre sur le corps d'une manière pratique et régulière,
puis à en débarrasser le corps même au fur et à mesure qu'on emploie de plus en plus d'eau, attendu en effet, qu'au bout de quelques minutes, la matière dont était imprégné le support se sera dissoute sous l'action de l'eau et du frottement sur le corps.
Le support est chargé, de préférence, juste de la quantité de détersif nécessaire; l'inven tion permet ainsi de supprimer l'inconvénient qui se produit actuellement avec la vente sé parée du savon et de la lavette dans les éta blissements de bain.
En effet, vu que pour un bain normal il faut un maximum de quatre centimètres cubes de savon d'une qualité bon courant et, .que d'autre part, un monceau -de savon qui n'au rait que quatre centimètres cubes ne serait pas employable à la main parce que trop petit, les établissements sont obligés de met tre en vente des morceaux d'au moins qua rante centimètres cubes, de telle sorte que le client actuellement doit donc acheter dix fois plus de savon qu'il n'en emploie;
le restant ne profitant à personne, puisqu'il reste la plupart du temps à se dissoudre dans la bai gnoire, dont il engorge même les tuyaux lors de la vidange. Les tenanciers de ces établis sements ne peuvent, dans ces conditions, ;met- tre à la disposition du client du savon de 1_onne qualité, car le prix que devrait alors payer le client serait disproportionné par rap port à ce qu'il emploie réellement; ils sont donc obligés à vendre du savon de qualité inférieure.
Pour essayer .de tourner la difficulté, il a Été créé un savon dit "sa.von-liêge" ou "savon- mousse" qui est caractérisé par une très fai ble densité et est constitué habituellement par une sorte de mousse de savon;
comme ce savon-liège représente un volume environ trois fois plus grand .que le savon ordinaire à quantité égale de matière active-, il s'ensuit qu'un morceau de quarante centimètres cubes par exemple, s'use environ jusqu'à vingt-huit centimètres cubes pour un bain, de sorte que le client doit tout de même acheter près de deux fois et demi plus de savon qu'il n'en emploie réellement. Il y a toutefois à cet. égard amélioration par rapport à l'emploi du savon à pâte normale, macis, d'autre part, la.
dualité de ce savon peut être facilement ob jet de fraude, un inconvénient qui ne se pré sentait pas avec l'emploi du savon à pâte nor male, lequel a un aspect mieux connu.
En plus, pour que le bain profite au client, il faut que ce dernier ait à sa disposi- t'on une lavette; mais comme ce genre d'ar ticle ne peut guère se louer, le client est obligé de l'acheter à la caisse de l'établissement, ce qui lui cause un débours assez élevé, en plus du bain lui-même et du savon obligatoire.
L'invention permet d'éviter tous ces in convénients; en effet, comme on peut em ployer une lavette chargée de la. quantité de savon que l'on désire, sans minimum à obser ver, il n'y a aucune perte, et le fabricant peut la, charger de savon de la meilleure qualité, sans que le prix intervienne.
En outre, comme la lavette-savon est un nouveau genre d'arti cle, qui n'a donc pas de cachet spécial, au point de vue présentation et apparence, par opposition à la lavette seule qui est devenue classique, elle peut être faite en tissu plus ordinaire comme par exemple du coton écru ou même du jute, et tissée plus simplement, sans brodage ou autre travail de finition, elle reviendra, en conséquence, bien meilleur ma.r- clié qu'une lavette ordinaire, de trois à dix fois environ, de telle sorte que la lavette savon, finie, reviendrait de trois à huit fois meilleur marché que la. lavette ordinaire et le savon acheté; séparément.
Le client trouvera, donc son compte en utilisant cette invention, le tenancier de l'éta blissement de bain aussi, ainsi que le fabri cant de bon savon qui trouvera un débouché qui lui était pratiquement presque totalement fermé jusqu'à ce ,jour.
L'emploi pratique de l'accessoire de bain décrit donne aussi lieux à un avantage tech nique nouveau, par rapport à l'emploi du sa von d'une main, et de la lavette de l'autre main, puisqu'il laisse au baigneur une main constamment libre et lui permet ainsi de se tenir à la baignoire ou ailleurs, ce qui est un avantage qui n'est pas à. dédaigner, les bai- gnoires étant généralement très glissantes.
L'accessoire de bain en question est sus ceptible de nombreuses variantes; on peut, par exemple: Imprégner de savon une lavette-sac, en ayant soin de réserver entre les deux mor ceaux de tissu-éponge cousus sur trois de leurs côtés, deux longs et un court, la poche desti née à y introduire la main;
Utiliser une lavette formée de caoutchouc- éponge en feuille, comme on en trouve cou ramment dans le commerce depuis quelques années, imprégnée d'ailleurs -comme une la- #,-ette ordinaire; Imprégner de savon une éponge comme on en emploie couramment dans l'usage do mestique; Utiliser des lavettes en tissus ayant des mots, dessins ou motifs quelconques produits par tissage et se détachant en relief, en creux ou en ajouré;
N'imprégner qu'une certaine partie du support afin de limiter la, quantité de savon à ce qui est strictement nécessaire pour un bain; N'imprégner qu'à une certaine profondeur chaque face de la, lavette, voire même n'ira- prégner qu'un seul côté; n'imprégner que la partie superficielle d'une éponge;
Imprégner le support avec du savon médi camenteux, comme par exemple du savon au lysol, au lysoforme, au soufre, à l'acide plié- nique, etc. ainsi que du savon de toilette, c'est-à-dire parfumé ou mélangé à une matière adoucissante ou rafraîchissante, comme, par exemple, du savon à la rose, à la. violette, au lait de lys, aux amandes amères, à la poudre de riz -ou d'amidon, à l'oeuf, au citron, etc.
Au lieu du savon, on pourra employer un autre produit solide ayant -des avantages simi laires au point de vue de ses fa,cultées déter sives.
D'autre part, on peut employer un mode d'imprégnation superficiel spécialement adapté au cas présent, et qui consiste à mouiller le support destiné à être imprégné, puis à le saupoudrer de la matière choisie, mais à l'é tat pulvérulent, après quoi peut intervenir un gaufrage, marquant à volonté une inscription, un dessin ou autre signe graphique, éven tuellement en couleurs.
L'on peut aussi, si l'on emploie le procédé d'imprégnation ci-dessus, saupoudrer avec de la matière de couleurs différentes et répandue avec à propos, afin d'obtenir une inscription, un dessin ou un motif quelconque.