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Description jointe à une demande de
BREVET BELGE déposée par : Etienne d'ARGEMBEAU ayant pour objet : Perfectionnements aux brosses à dents Qualification proposée : BREVET DE PERFECTIONNEMENT au brevet belge nO 895.960 du 21 février 1983
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Perfectionnements aux brosses à dents
La présente invention est relative à des perfectionnements aux brosses à dents.
En général, les brosses à dents connues présentent une tête montée à l'extrémité d'un manche, cette tête présentant un profil plat ou bombé comportant, sur une de ses faces, une série de touffes de poils. La tête des brosses connues a généralement une longueur de 20 à 30 millimètres, une largeur de 10 à 12 millimètres et une épaisseur de 4 à 5 millimètres. L'extrémité libre de la tête est souvent arrondie, de façon à empêcher l'irritation des tissus mous de la cavité buccale.
Dans la plupart des brosses à dents connues, les poils sont regroupés en touffes insérées dans des cavités ménagées dans la tête. Les poils sont souvent en nylon et ont un diamètre variable pouvant atteindre 0, 28 millimètre.
La présente invention a pour objet une brosse à dents agencée de manière à permettre son utilisation dans des conditions telles qu'elle permet non seulement l'enlèvement de la plaque bactérienne qui recouvre la surface des dents, mais également un massage au niveau de la gencive sulculaire non kératinisée et de l'épithélium de jonction.
Les études cliniques et histologiques ont montré que les parodontopathies, telles que la gingivite, apparaissent non pas au niveau de la partie de la gencive qui est kératinisée, mais bien au niveau du sulcus gingival non kératinisé.
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La présente invention a pour objet une brosse à dents permettant l'élimination de la plaque bactérienne de toute la surface (non mastiquante et mastiquante) des dents, y compris la surface au niveau de la gencive sulculaire et la surface interdentaire, ainsi qu'un brossage et un massage de la gencive sulculaire assurant une kératinisation de celle-ci.
L'invention a encore pour objet une brosse à dents qui se différencie des brosses à dents classiques, tant par les dimensions et la forme des touffes de poils que par la forme et les dimensions de la tête portant ces touffes de poils, ainsi que par les formes et les dimensions du manche auquel la tête est reliée. Ces différences permettent d'obtenir une brosse à dents offrant les avantages mentionnés dans le paragraphe précédent, grâce à un mode d'utilisation radicalement différent de celui des brosses à dents classiques, comme on le verra plus loin.
La brosse à dents suivant l'invention qui présente une tête garnie d'au moins une touffe de poils individuels tangents l'un à l'autre est essentiellement caractérisée en ce que la ou les touffes ont une largeur correspondant sensiblement à la profondeur du sillon sulculaire. En pratique, cette largeur est d'environ 0,5 à 3 millimètres.
Suivant une particularité de la brosse à dents suivant l'invention, la tête par rapport à laquelle fait saillie au moins une touffe de poils présente une section constante de forme circulaire ou elliptique, dont le diamètre est d'environ 3 à 5 mm, la longueur de la tête étant de préférence supérieure à celle des rangéesde dents prémolaires et molaires.
Suivant une autre particularité de l'invention, la tête de la brosse est raccordée à un manche de section transversale polygonale, tandis que, de préférence, le plan longitudinal médian de la touffe ou des touffes de poils fait un angle inférieur à 900 avec le plan d'au moins une face du manche de section polygonale, tournée vers l'extrémité libre
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de la touffe ou des touffes de poils, ledit angle étant de préférence de 450.
Dans une forme de réalisation particulière de la brosse suivant l'invention, le plan longitudinal médian de la touffe ou des touffes de poils est un plan bissecteur par rapport aux plans de deux faces symétriques du manche de section transversale polygonale, tournées vers l'extrémité libre de la touffe ou des touffes de poils.
Grâce aux formes et dimensions caractéristiques des parties de la brosse à dents suivant l'invention, celleci peut être utilisée d'une manière totalement différente de celle des brosses classiques.
Lors de l'utilisation des brosses classiques, on brosse les dents à l'aide des extrémités libres des poils suivant un mouvement alternatif.
Ce mode d'utilisation des brosses à dents classiques empêche d'atteindre certaines surfaces difficilement accessibles, en sorte que l'élimination de la plaque bactérienne y est mal assurée et que l'apparition de parodontopathies récidivantes n'y est pas convenablement empêchée.
La conformation et le mode d'utilisation des brosses à dents classiques ne permettent, par ailleurs, qu'une pénétration médiocre et irrégulière des poils dans le sulcus gingival, en sorte que l'élimination de la plaque bactérienne et que la disparition de parodontopathies dans ce sulcus ne sont pas assurées.
La brosse suivant la présente invention convient éminemment pour être utilisée suivant une technique originale permettant aux extrémités des poils de pénétrer jusqu'au fond du sillon sulculaire, entre la crête gingivale et les dents, de manière à assurer un massage doux de la surface interne de la gencive gingivale et à favoriser l'apparation homogène d'une kératinisation protectrice de cette surface. Par ailleurs, les poils tangents de la brosse suivant l'invention sont uti-
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lisés pour racler par leur surface latérale, plutôt que de brosser par leurs extrémités, la surface latérale des dents.
D'autres particularités et détails de l'invention ressortiront de la description suivante des dessins ci-annexés qui montrent schématiquement deux formes de réalisation d'une brosse à dents suivant l'invention, ainsi que la technique d'utilisation de celle-ci.
Dans ces dessins : - la figure 1 est une vue en perspective d'une première forme de réalisation d'une brosse à dents suivant l'invention ; - la figure 2 est une vue en élévation montrant la brosse à dents suivant l'invention vue de dos ; - la figure 3 est une vue en élévation latérale de la brosse montrée à la figure 1 ; - la figure 4 est une vue en perspective d'une seconde forme de réalisation d'une brosse à dents suivant l'invention ; - la figure 5 est, à plus grande échelle, une coupe suivant la ligne V-V de la figure 4 ; - la figure 6 est une vue en élévation montrant une brosse suivant l'invention en position de service contre une dent ; - la figure 7 est une vue en plan dans le sens de la flèche Z de la figure 6, et - la figure 8 est une vue en élévation dans le sens de la flèche W à la figure 6.
Dans ces différentes figures, les mêmes notations de référence désignent des éléments identiques.
La brosse suivant l'invention, représentée aux figures 1 à 3 des dessins, comprend un manche 1 se terminant par une tête 2 portant une multitude de poils 3 perpendiculaires à une face 4 de la tête 2 et tangents l'un à l'autre.
Au lieu de s'étendre dans le prolongement de la tête 2. comme montré aux figures 2 et 3. le manche 1 de la brosse peut être incliné ou courbé de telle sorte que la
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tête 2 portant les poils 3 soit à une niveau inférieur à celui du manche ou d'une partie de celui-ci, lorsque la brosse est posée sur une surface en ayant ses poils dirigés vers le haut. Cette disposition favorise l'accès des poils aux dents, en particulier du côté lingual de la couronne dentaire.
La touffe de poils 3 peut comporter, par exemple, mille deux cents poils ou brins monofilamentaires rigides, par exemple en nylon, d'un diamètre de 0,22 millimètre, formant une touffe dense, dont la largeur La correspond sensiblement à la profondeur du sillon sulculaire, cette profondeur étant d'environ 0,5 à 3 millimètres.
Les poils ont, de préférence, une longueur identique et font saillie par rapport à la face 4 de la tête 2 sur une distance au moins égale à la hauteur maximale moyenne des dents, soit en pratique une longueur Lo de 10 à 15 millimètres. Les extrémités libres des poils forment une surface plane, cette surface pouvant cependant être légèrement convexe et concave. La surface formée par les extrémités libres des poils est dense et exempte de poils saillants et d'aspérités. La longueur L'o de la touffe de poils 3 n'est pas critique. Elle peut varier, par exemple, entre 15 et 25 millimètres.
La touffe de poils 3 est insérée dans une fenêtre 5 munie de barreaux de renforcement 7 et percée dans la tête 2 de la face 4 de celle-ci à sa face opposée 6. Cette face 6 laisse apparattre l'extrémité des poils soudés entre eux et présentant des centaines de conduits capillaires.
Les extrémités libres des poils individuels ont, de préférence, la forme d'une tête arrondie, telle qu'une tête de champignon.
La tête 2 de la brosse a avantageusement une lar-
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geur L'd'environ 3 millimètres et une épaisseur d'environ a 2 à 3 millimètres, la longueur L"de cette tête pouvant être de 30 à 60 millimètres.
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La seconde forme de réalisation de la brosse à dents suivant l'invention, montrée aux figures 4 et 5, diffère de celle montrée aux figures 1 à 3 par le fait que la tête 2 présente une section transversale circulaire sur toute sa longueur et est raccordée en 8 à un manche 1 ayant une section transversale polygonale. Le diamètre de la tête 2 est, de préférence, d'environ 3 à 5 millimètres.
Au lieu d'avoir une section transversale circulaire, la tête 2 peut avoir une section transversale elliptique.
Aux figures 4 et 5, le manche 1 présente une section transversale carrée.
Le plan longitudinal médian, schématisé par la ligne en traits mixtes P1 à la figure 5, de la touffe de poils 3 fait un angle inférieur à 900, de préférence un angle de 450, avec le plan P2 d'au moins une face du manche tournée vers l'extrémité libre de la touffe de poils 3. Comme on le voit à la figure 5, le plan P1 est un plan bissecteur faisant un angle a de 450 avec les plans P2, P3 de deux faces symétriques 9 et 10 de son manche 1 de section transversale carrée, tournées vers l'extrémité libre de la touffe de poils 3. Le plan P1 contient, par ailleurs, les arêtes opposées 11 et 12 du manche 1.
Grâce à l'angle a précité entre les plans PpP des faces 9 et 10 du manche 1 et le plan longitudinal médian P1 de la touffe de poils 3, 1'utilisateur dispose d'un moyen sûr pour orienter convenablement la touffe de poils 3 lorsqu'il prend la brosse en main. Ainsi, lorsque l'utilisateur est droitier et qu'il désire brosser les dents du bas, il pose le pouce de la main droite sur la face 10, tandis que lorsqu'il est gaucher, il applique le pouce de la main gauche sur la face 9 du manche.
Lorsque le manche 1 est tenu en main droite de cette façon, la touffe de poils 3 est orientée, de façon à permettre l'utilisation de la brosse selon la technique décrite plus loin qui est tout-à-fait différente du ou des modes classiques d'utilisation des brosses à dents connues.
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La tête 2 et la touffe de poils 3 de la brosse sulculaire compacte suivant l'invention ont des dimensions largement inférieures à celles des brosses classiques.
Grâce à la conformation et aux dimensions de la tête 2 de la touffe de poils 3 et du manche 1, la brosse suivant l'invention, en particulier celle illustrée aux figures 4 et 5, peut être utilisée selon une technique permettant de déloger la plaque bactérienne ainsi que les cellules desquamées de la gencive jonctionnelle et sulculaire, tout en permettant un raclage des surfaces vestibulaire et linguale des dents.
La technique d'utilisation de la brosse suivant l'invention est illustrée aux figures 7 à 9.
Comme on le voit à la figure 7, la brosse est disposée de façon que ses poils 3 s'étendent parallèlement à la surface vestibulaire ou linguale de la couronne dentaire, c'est-à-dire de façon que les poils, au niveau de leur extrémité libre, soient tangents à la surface latérale des dents 13 au niveau de leur collet 14. Grâce à la largeur réduite (0, 5 à 3 millimètre de la touffe de poils 3, les extrémités libres15 des poils pénètrent dans le sillon sulculaire 16 entre la crête gingivale 17 et les dents 13. Tandis que les extrémités libres 15 des poils sont en contact avec le fond du sillon sulculaire, la surface latérale des poils est appliquée sur la surface latérale vestibulaire ou linguale de la couronne dentaire, en épousant, comme le montre la figure 7, la forme sinueuse de cette couronne.
Lorsque la tête 2 et la touffe de poils 3 sont dans la position montrée aux figures 7 et 8, dans laquelle la tête 2 est parallèle au plan acclusal X, on exerce une pression sur la tête 2 vers le centre des dents. De cette façon, les poils 3 se disposent régulièrement tout le long du sillon gingival 16, en suivant le pourtour du collet 14 des dents 13 jusqu'à l'espace interdentaire.
On soumet ensuite la tête 2 de la brosse à un mouvement de va-et-vient vibratoire de faible amplitude dans le sens des
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flèches Y, de façon que les extrémités libres15 des poils 3 enfoncées dans le sillon gingival 16 assurent un massage et un raclage de l'intérieur de ce sillon gingival 16, tandis que les poils 3 balayent par leur surface latérale la surface latérale vestibulaire ou linguale de la couronne dentaire.
La figure 9 montre le mouvement sinueux que les poils 3 prennent en raclant par leur surface latérale la surface coronnaire des dents, tandis que les extrémités libres 15 des poils massent le sillon gingival 16.
On voit ainsi qu'au lieu d'être dirigés vers la surface latérale des dents, les poils 3 de la brosse suivant l'invention s'étendent parallèlement à cette surface latérale.
En fait, les extrémités libres 15 des poils 3 enfoncées dans le sillon gingival 16 ne subissent quasiment pas de déplacement dans ce sillon et massent simplement le sulcus gingival et papillaire. Grâce à ce massage et à l'effet de capillarité créé par les poils tangents l'un à l'autre, il se produit une aspiration de la plaque bactérienne depuis l'intérieur du sillon gingival 16 vers la face dorsale de la tête 2 de la brosse, tandis que la surface de la couronne et du collet des dents 13 est nettoyée par la face latérale des poils qui balaye cette surface.
La technique d'utilisation susdécrite de la brosse suivant l'invention permet une élimination parfaite de la plaque bactérienne contenue dans le sillon gingival et un nettoyage de la surface coronaire et du collet des dents, sans irritation gingivale, sans risque de griffage ou d'abrasion de la surface coronaire et du collet des dents et sans qu'une pression soit exercée par la partie kératinisée de la gencive sur la dent (ce qui évite tout risque de récession gingivale). Le massage de la surface interne du sillon gingival par les extrémités libres 15 des poils 3 favorise une kératinisation homogène assurant une protection de la couche cellulaire de cette surface interne.
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La forme et les dimensions de la tête 2 de la brosse sulculaire compacte suivant l'invention rendent pratiquement impossible tout brossage susceptible de causer des lésions gingivales et d'autres lésions dans la bouche de l'utilisateur.
Au lieu de comporter une seule touffe de poils de forme sensiblement parallélipipédique, la brosse à dents peut comporter deux touffes espacées l'une de l'autre ou plus dans le sens de la longueur de la tête 2.
Au lieu d'avoir une section transversale carrée, le manche 1 de la brosse peut présenter une section en forme de polygone régulier quelconque, par exemple en forme de triangle équilatéral, de pentagone régulier, d'hexagone régulier, etc...