BE898681A - Materiau de camouflage - Google Patents

Abstract

L'invention concerne un matériau de camouflage perforé, les trous étant réalisés sous forme de fentes arquées de façon à former des langues. Le matériau est réalisé sous forme stratifiée à partir d'une couche de support sur laquelle est appliquée une couche de matière plastique sous contrainte, les langues se courbant de ce fait vers l'extérieur. La couche à contrainte peut etre obtenue de manière appropriée par solidarisation d'un polyéthylène, qui a reçu une contrainte latente lors de sa fabrication, de la couche de support, la contrainte latente étant relachée pour devenir une contrainte intérieure de la feuille stratifiée.

Description

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   MEMOIRE DESCRIPTIF déposé à l'appui d'une demande de 
BREVET D'INVENTION formée par 
DIAB-BARRACUDA AB. pour : "Matériau de camouflage" Priorité d'une demande de brevet déposée en Suède le 14 janvier 1983, sous le NO   8300175-0.   



  Inventeur : Lars KARLSSON 

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L'invention concerne un matériau de camouflage perforé se présentant sous forme d'une feuille colorée de camouflage dans laquelle on fait des trous. 



   A ce propos, la feuille se présente sous forme de toile, réalisée de préférence en une nappe destinée à couvrir pour les dissimuler les matériels militaires et analogues. Les produits en question peuvent avoir des armures incoporées, mais on peut également utiliser des couches de support de type non tissé ou des nappes de matière plastique ou autre. 



   Dans l'art antérieur, on connaît déjà des matériaux de camouflage assurant un effet de masquage par une configuration de trous qui paraissent sous forme de points noirs, permettant ainsi d'obtenir des configurations différentes de demi-ton et de"effet d'ombre"pour assurer un bon effet de camouflage optique. De tels matériaux sont décrits, par exemple, dans le brevet suédois   n    7505180-5 au nom de la déposante. 



   Or, si on veut réaliser un camouflage destiné à camoufler des objets chauds face à un reconnaissance par infrarouges, on ne peut utiliser un camouflage à perforationsrépartiesde ce type. En effet, un moteur chaud ou analogue, recouvert d'un tel matériau, émettra des rayonnements thermiques à travers les trous. La couverture ne sera pas suffisante. 



   Les reconnaissances par infrarouges s'effectuent à l'aide d'un appareil (matrice de détection, détecteur à balayage et autre) présentant une bonne sensibilité dans une des bandes de longueurs d'onde de 3 à   5) km   et de 8 à   14 ri.   Lors de ces reconnaissances, des parties chaudes et froides sont détectées et on obtient ainsiune image thermique. La nature morte donne déjà un diagramme de   surfaceschaudeset moins chaudeBet un matériau   de camouflage thermique doit par conséquent présenter des surfaces chaudes et froides. 



   Un but de l'invention est de réaliser une image variée des températures à l'aide d'une feuille colorée de camouflage masquant un objet qui est chaud par rapport à la température moyenne de l'environnement. Un autre but est de réaliser une transparence d'une telle feuille telle à permettre à un observateur caché sous le masquage d'observer les alentours sans être vu. 

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   Ces buts et d'autres sont atteints par l'invention en ce que la feuille comprend une couche de renforcement et, appliquée sur celle-ci, une couche d'une matière plastique présentant des contraintes de tension intérieure, les dites perforations consistant en des fentes courbes séparées pratiquées dans la feuille, les fentes formant des langues qui, par l'action des contraintes de tension intérieures de la matière plastique, se courbent vers l'extérieur à partir du plan de la feuille en direction du côté éloigné de la couche de renforcement sur laquelle est appliquée la matière plastique. 



   Une matière plastique appropriée présentant des contraintes internes est un film de polyéthylène (par exemple du polyéthylène de faible densité, à partir duquel on réaliser des films en soufflant dans des tubes minces). Lors de la solidarisation sous l'action de la chaleur d'une couche de renforcement, par exemple un matériau tissé, les contraintes intérieures du film seront relâchées et le film aura tendance à se rétrécir, mais ne le peut pas. Lorsqu'on coupe ensuite les fentes séparées, les contraintes s'exerçant dans les langues par suite du rétrécissement, seront relâchées et les langues prendront une forme courbe vers l'extérieur, pouvant aller jusqu'à ce qu'une partie de la face inférieure devienne visible dans le sens avant de la feuille, ce qui peut avoir comme conséquence des petites tâches de couleurs déviantes. 



   Il convient de répartir ces trous par zones, de façon à obtenir en alternance des zones avec trous et des zones sans trous. Si un objet chaud se trouve à l'intérieur d'une telle feuille, il se produira une ventilation qui est avantageuse en soi et qui réchauffe la feuille au niveau des zones, et s'il y a du vent, le courant d'air traversant les trous entraînera un transfert de chaleur vers ces zones, tandis que l'équilibre de la température des autres zones est déterminé davantage par les conditions de rayonnement de l'environnement. 



   La couche de matière plastique peut être avantageusement revêtue d'une mince couche métallique sur sa face orientée vers l'intérieur, assurant de ce fait une certaine quantité de ré- 

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 flexions thermiques. Il est également souhaitable de donner à la couche de matière plastique une surface mate, parce qu'elle pourrait être autrement si brillante que le degré de réflexion spéculaire est assez élevé pour être visible, produisant ainsi un effet se découpant nettement sur la nature environnante. 



   La feuille en forme de toile obtenue peut être utilisée comme feuille de couverture et de masquage en soi et peut porter divers motifs peints ou imprimés qui ne font pas partie de la présente invention. 



   Un matériau doté d'un degré de couverture élevé peut être obtenu grâce à l'invention, et les portions perforées doivent avoir de préférence un degré de couverture d'environ   90 No.   La dimension des perforations dans des feuilles normales de type toile ne doit pas dépasser environ 15 mm, parce que les pans ainsi obtenus seraient trop mous et l'effet qu'apporte l'invention serait perdu. 



   Un avantage particulièrement pratique de l'invention est l'absence de déchets. Dans une opération normale de perforation de trous, on obtient des déchets de forme circulaire sans valeur et dont il est difficile de s'en débarrasser. Conformément à l'invention, sensiblement la totalité du matériau réalisé sert au 
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 - - -- -- --- - -- - - -- but pour lequel il est destiné. 



   Une forme d'exécution de la présente invention sera décrite ci-après à titre d'exemple en référence aux dessins annexés dans lesquels :   - la   figure 1 illustre une feuille convenant à la mise en oeuvre de l'invention ;   - la   figure 2 illustre un exemple d'une zone dans laquelle ont été pratiquées des fentes ;   - la   figure 3A illustre de manière schématique un poinçon pour le poinçonnage des nappes ; - les figures 3B et 3C illustrent un poinçon creux appro- prié ;   - la   figure 4A représente un trou vu de dessus ;   - la   figure 4B représente le même trou en coupe transver- sale ; 

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0- la figure 5 illustre de manière schématique un procédé de stratification ; et - la figure 6 est un exemple d'arrangement des perforations. 



   La figure 1 représente une feuille d'un type approprié pour la mise en oeuvre de l'invention. Une couche 1 d'un polyéthylène de faible densité soufflé renfermant un pigment de camouflage vert est rendue mâte sur un côté 2, l'autre côté opposé recevant un dépôt métallique mince 3 par vaporisation. La couche de matière plastique est de   40   m    (pour la clarté, la figure n'est   pas à l'échelle). Cette couche de matière plastique est rendue solidaire par application de chaleur d'un film d'adhésion fusible 4 de 30 g/m2 (XIRO type 240) contre une armure de multifilaments étirés pleins de polyamide 5 (16/16 fils/cm, avec une armure de   235   dtex). 



   La figure 2 illustre la disposition de fentes de perforation 6 constituées de cercles incomplets, et on constate que les parties manquantes des cercles sont orientées selon des directions différentes, de sorte que les langues ainsi réalisées sont orientées selon des sens différents. 



   La figure 3A représente un appareil de poinçonnage 7 comprenant un jeu de poinçons creux 8. L'appareil de poinçonnage peut être animé d'un mouvement alternatif en direction d'une table ou d'une matrice 10. La matrice peut être réalisée avec des portions évidées, de sorte que les poinçons entrant en contact avec les portions évidées n'agissent pas sur la nappe 9 posée sur la matrice, cette nappe pouvant être du type illustré sur la figure 1. Les poinçons 8, que l'on voit au mieux sur la figure 3B, en coupe transversale, et sur la figure 3C, depuis l'extrémité de coupe, présentent des parties 11 où le bord a été éliminé par meulage. 



   En raison des contraintes de la couche de matière plastique, les perforations circulaires incomplètes prendront une forme courbe orientée vers le haut, comme le montrent les figures 4A et 
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 4B. 



   La figure 5 représente schématiquement un procédé approprié de fabrication de la nappe représentée sur la figure 1. La nappe 

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 1 munie de sa couche métallisée est retirée d'un rouleau, non représenté, la couche adhésive 4 d'un autre rouleau non représenté et l'armure ou le support 5 d'un troisième rouleau de stockage non représenté. La nappe 1 présente tout d'abord une surface brillante. A l'aide d'un ou de plusieurs cylindres de pression chauffés, une feuille 12 comportant un motif structuré est plaquée contre les nappes réunies avec application de pression et de chaleur.

   La feuille à motif structurée peut être une armure de viscose émaillée d'un émail contenant un agent approprié pour lui donner une surface mâte, laquelle sera imprimée ou estampée sous forme de structures de surface lors de l'opération de stratification. 



   Du fait que la couche de polyéthylène a été réalisée sous tension (le procédé de fabrication normal connu s'effectue par soufflage pour obtenir un tube mince qui est fendu dans le sens longitudinal), il existe une tension latente dans le matériau qui est libérée à l'étape de chauffage lors de la stratification pour donner un effet de rétrécissement. 



   Une condition essentielle pour que l'invention fonctionne bien est que le matériau dans lequel on pratique des"trous incomplets"se compose d'une première couche d'armure, par exemple, et d'une seconde couche dans laquelle se produit la contrainte de sorte que cette couche ait tendance à se rétrécir mais ne peut pas le faire avant la réalisation des perforations. Bien que l'on y parvienne de préférence par la stratification avec apport de chaleur d'un matériau doté de contraintes latentes, on comprendra bien que même un matériau à l'état tendu peut être être appliqué pour obtenir le matériau ainsi préalablement tendu. 



   Un exemple d'une disposition des perforations est représenté sur la figure 6. Pour ne pas surcharger la figure, les trous sont représentés comme points noirs, bien qu'en réalité ils correspondent bien entendu davantage à la forme représentée sur la figure 4A. Ce qui est représenté sur la figure 6 est une longueur de répétition d'une nappe d'une largeur d'1 m. La longueur de répétition est de 4,5 m. Il est à noter que, dans ce cas, les trous ont été réalisés dans des zones différentes, et que, en dehors de ces 

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 zones, la feuille n'a pas de trou. On constate également qu'il existe des trous de deux tailles différentes dans le motif, la richesse de la variation étant ainsi accrue. En effet, les trous sont beaucoup moins grands et sont répartis de manière plus dense. Le diamètre est de préférence d'environ 15 mm. 



   Le matériau perforé conforme à l'invention assure une bonne couverture vis-à-vis d'un observateur malgré les trous et assure en outre un bon effet de ventilation suivant un sens oblique, parce que les ouvertures sont très efficaces.

Claims (6)

1. 0REVENDICATIONS 1. Matériau de camouflage perforé se présentant sous forme d'une feuille colorée de camouflage dans laquelle on fait des trous, caractérisé en ce que la feuille comprend une couche de renforcement (5) et, solidaire de celle-ci, une couche de matière plastique (4) présentant des contraintes de tension, les dits trous (6) se composant de fentes courbes séparées traversant la feuille, les fentes formant des langues qui, en raison de l'action des contraintes de tension de la matière plastique, se courbent vers l'extérieur à partir du plan de la feuille en direction du côté éloigné de la couche de renforcement (5) sur laquelle est appliquée la couche de matière plastique.
2. 2. Matériau de camouflage perforé selon la revendication 1, caractérisé en ce que la couche de renforcement (5) est un produit tissé.
3. 3. Matériau de camouflage perforé selon la revendication 1 ou 2, caractérisé en ce que la couche adhérée (4) est un film de polyéthylène dans lequel sont libérées les contraintes de tension latente lors de la stratification sous apport de chaleur.
4. 4. Matériau de camouflage perforé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que les fentes (6) sont des arcs circulaires d'un angle supérieur à 180 et inférieur à 2700.
5. 5. Matériau de camouflage perforé selon l'une quelconque des revendications précédentes, caractérisé en ce que les trous (6) sont réalisés par zones où ils sont répartis selon un motif régulier de points, le matériau en dehors de ces zones n'ayant pas de trou.
6. 6. Matériau de camouflage perforé selon la revendication 5, caractérisé en ce que des trous de taille différente sont réalisés dans des zones différentes.