Procédé en vue de combattre les mauvaises herbes nuisibles.
La présente invention concerne un procédé en vue de combattre les mauvaises herbes nuisibles, ce procédé consistant à épandre, sur un champ de culture de récoltes agricoles, un composé de formule générale :
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dans laquelle R et R' représentent chacun un groupe alkyle infé-
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Plus particulièrement, la présente invention concerne un procédé en vue de combattre les mauvaises herbes nuisibles sur un champ de culture de récoltes agricoles telles que le radis,, le concombre, la tomate, le soya, le maïs, le froment, le coton, le tabac, la betterave, la pomme de terre, etc.
En règle générale, dans la production de récoltes agricoles, le désherbage, en particulier, en été, est une tâche très importante, car les mauvaises herbes croissent très rapidement et l'on sait très
bien que le désherbage exige beaucoup de travail.
Des études poussées ont été entreprises sur l'élaboration et l'utilisation d'herbicides et de machines agricoles en vue de simplifier le travail du désherbage. Toutefois, avant de pouvoir mettre au point des moyens tels que ceux mentionnés ci-dessus,
il convient de faire pleinement la lumière sur diverses questions relatives à 'la rivalité entre les récoltes et les mauvaises herbes d'un champ.
Par exemple, en ce qui concerne la rivalité entre le soya et les mauvaises herbes, le soya
est une plante qui croit rapidement à une important e hauteur et il est une graminée du type à extension ayant une haute aptitude à former, pour la végétation, un écran de protection contre la lumière. On sait que cette plante peut produire des semences en certaine quantité même si on laisse se développer des mauvaises herbes ayant germé immédiatement après son ensemencement. Toutefois, le rendement du soya a tendance à diminuer à mesure que la quantité des mauvaises herbes augmente et que le moment du désherbage est tardif.
De plus, en ce qui concerne la rivalité entre la betterave et les mauvaises herbes, la betterave est une petite graminée du type à expansion ayant des caractéristiques analogues à des légumes tels que le radis, le chou de Chine et le chou en ce qui concerne le type de graminée et lors d'une rivalité
avec des mauvaises herbes. Lorsque des mauvaises herbes poussant naturellement dans un champ de culture de betteraves sont laissées telles quelles, les dégâts qu'elles provoquent, diminuent le rendement d'environ
70%. La diminution du rendement varie suivant le type et la quantité de mauvaises herbes : elle s'élève à environ 50% pour Panicum crus-galli seul et à 90% pour Chenopodium album seul. Setaria viridis est un rival plus faible que Amaranthus retroflexus vis-à-vis de la betterave. Le moment auquel ces mauvaises herbes poussant naturellement commencent à exercer leurs effets néfastes sur le rendement des racines des betteraves, se situe environ 8 à 10 semaines après l'ensemencement. Les effets néfastes des mauvaises herbes sur le rendement de la betterave sont plus accentués lorsque la germination spontanée de ces mauvaises herbes a lieu prématurément.
De plus., si l'on considère la rivalité
entre le maïs et les mauvaises herbes, on constate que non seulement le maïs a une croissance initiale relativement plus rapide même aux basses températures régnant au début du printemps, mais qu'il se développe également à bonne hauteur, tandis que sa tige et ses feuilles se développent généreusement, ayant ainsi une haute aptitude à former un écran de protection contre la lumière. Toutefois, lorsqu'on laisse croître les mauvaises herbes apparaissant immédiatement après l'ensemencement du maïs, le rendement brut diminue à environ 40% de celui d'une zone type dans laquelle on a effectué constamment un désherbage.
Parmi les mauvaises herbes auxquelles s'affrontent les récoltes agricoles, il y a, par exemple,
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nodosum, etc. En particulier, dans les champs de culture d'été, Di�itaria adscendens appartenant aux graminées est une espèce prédominante sauf pour certaines régions et récoltes spéciales. Parmi d'autres mauvaises herbes importantes, il y a, par exemple, les
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importantes se propagent par les semences.
Les 2-chlorobenzylthiocarbamates utilisés suivant la présente invention exercent une forte inhibition sur la germination des semences des mauvaises herbes. Ces composés sont particulièrement efficaces sur les graminées de l'espèce Di�itaria adscendens. En outre, ils présentent l'avantage d'être inoffensifs pour les récoltes agricoles.
Parmi les composés pouvant être utilisés comme ingrédients actifs suivant l'invention� il y a, par exemple, les composés suivants :
Composé 1
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Les composés utilisés suivant la présente invention sont peu solubles dans l'eau mais, en règle générale, ils sont solubles dans un solvant organique tel que l'acétone, l'alcool diéthylique, etc.
Lorsqu'on utilise les composés pour combattre les mauvaises herbes nuisibles on peut les appliquer directement ou en mélange avec un support approprié. L'expression "support", utilisée dans la présente spécification, désigne un véhicule qui est utilisé pour acheminer le produit chimique à un endroit désiré et qui peut être solide ou liquide.
Parmi les supports solides, il y a, par exemple, diverses argiles, le kaolin, l'argile, le talc, la terre d'infusoires, la silice, la vermiculite, le carbonate de calcium, la sciure, etc. Un support liquide peut être n'importe quel support liquide qui est un solvant pour le composé de la présente invention ou qui est un produit non solvant pour ce dernier, mais
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agent auxiliaire.
Parmi les supports liquides, il y a, par exemple, l'eau, le benzène, le kérosène, l'alcool éthylique, l'acétone, le méthyl-naphtalène, la cyclohexanone, les huiles animales et végétales, les acides gras, les esters d'acides gras et les agents tensioactifs.
Pour produire des effets, il est évidemment recommandé d'ajouter des additifs habituellement utilisés pour les produits chimiques agricoles, par exemple, des agents tensio-actifs tels que des agents d'épandage, des émulsionnants, des agents mouillants, des agents adhésifs, etc., plus spécifiquement des agents tensio-actifs non ioniques (éthers alkylaryliques de polyoxyéthylène, monolaurate de polyoxyéthylène-sorbitanne, etc.), des agents tensio-actifs ca-
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chlorures d'alkylpyridinium, etc.), des agents tensioactifs anioniques (sels d'acides alkylbenzènesulfoniques, sels d'acide lignosulfonique, sels d'acides sulfoniques d'alcools supérieurs), ainsi que des agents tensio-actifs amphotères (alkyldiméthylbéta[pound]nes.,
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La présente invention sera.décrite ci-après de manière plus détaillée par des exemples et des exemples d'essai. Il est entendu que l'on peut faire varier les additifs et les composés dans un large intervalle.
Exemple 1 (poudre)
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diméthylthiocarbamate et 97% d'un mélange de kaolin et de talc, puis on broie le mélange obtenu pour former une poudre. Lors de l'utilisation, on pulvérise cette poudre.
Exemple 2 (granulés)
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propylthiocarbamate dans de l'alcool éthylique. On pulvérise la solution obtenue sur de la terre d'infu�
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agitant de telle sorte que l'ingrédient actif y soit contenu en une quantité de 3%. Après évaporation de l'alcool éthylique, on obtient des granulés. Lors de l'utilisation, on introduit les granulés dans le sol par labourage.
Exemple 3 (poudre mouillable)
On mélange 20% de S-(2-chlorobenzyl)-N,Ndiéthylthiocarbamate, 75% d'un mélange de kaolin et de terre d'infusoires, ainsi que 5% d'un alkylbenzènesulfonate de sodium comme agent mouillant, puis on broie le mélange obtenu pour former une poudre mouillable. Lors de l'utilisation, on met cette poudre mouillable en suspension dans l'eau et on l'applique sous forme d'une pulvérisation.
Exemple d'essai 1
On remplit un pot de 800 cm2 de sol agricole et, à une profondeur de 0 à 1 cm, on sème, en mélange, une quantité prédéterminée de semences de Digitaria
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20 semences de concombre, de tomate, de soya, de mais, de froment, de coton ou de radis avec une couverture d'un sol agricole d'une épaisseur de 0,5 à 1 cm, Après l'ensemencement, on dilue une quantité prédéterminée du composé formulé en une poudre mouillable
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ainsi obtenue sous forme d'une pulvérisation.
Après le traitement, on conserve les pots dans une serre maintenue à une température de 22 à
28[deg.]C. Après 20 jours, on procède à l'évaluation par observation visuelle.
Le tableau ci..-dessous donne les résultats obtenus basés sur les échelles suivantes :
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Remarques :
Composé A
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(1) Di�itaria adscendens
(2) Panicum crus-�alli
(3) Concombre
(4) Tomate
(5) Soya
(6) Maïs
(7) Froment
(8) Coton
(9) Radis
Exemple d'essai 2
On remplit des pots carrés de 10 cm de côté
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en lignes, des semences de Panicum crus-galli var. frumentaceum, de Di�itaria adscendens, de Polygonum nodosum, de Panicum crus-galli et de Chenopodium album var. centrorubrum, ainsi que des semences de concombre, de soya et de radis, puis on applique une couverture
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on presse légèrement le sol. On laisse alors les pots absorber de l'eau par le fond. On dépose des pots dans
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en utilisant un petit pulvérisateur, on pulvérise, sur toute la surface ouverte de la cuve, 4 ml de la poudre mouillable diluée préparée à l'exemple 3 et ayant une concentration prédéterminée, Après le traitement, on maintient les pots dans des conditions de culture agricole. Le 25e jour, on détermine l'effet de désherbage et la phytotoxicité vis-à-vis des récoltes utiles. Les résultats sont repris dans le tableau ci-après dans lequel les chiffres et les symboles ont les significations suivantes :
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Remarques (suite) :
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(2) Digitaria adscendens
(3) Polygonum nodosum
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(5) Chenopodium album var, centrorubrum
(6) Concombre
(7) Soya
(8) Radis
Exemple d'essai 3
En automne, vers la fin octobre, on a labouré un champ. On y a semé du froment et l'on a recouvert le champ d'un sol de culture que l'on a pressé. On a divisé le champ en plusieurs blocs ayant chacun une superficie de 20 m2 (5 m x 4 m). On a formulé chacun des composés n[deg.] 1 à 5 en une poudre mouillable de la même manière qu'à l'exemple 3. On a pesé chaque poudre mouillable et l'on a mis des portions de 300 g et de 600 g respectivement de l'ingrédient actif par 10 ares en suspension dans 100 litres d'eau/10 ares, puis on a appliqué les suspensions sous forme de pulvérisations en utilisant un pulvérisateur à main. Comme
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décrits dans la publication de brevet japonais n[deg.]
29024/68. Quarante jours après le traitement, on a compté le nombre de Stellaria media, de Rorippa indica et de Capsella Bursa-pastoris qui ont survécu dans la zone centrale de 1 m2 de chaque bloc et l'on a déterminé la phytotoxicité vis-à-vis du froment. Les résultats sont repris dans le tableau ci-dessous.
Nombre de plantes
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Nombre de plantes ayant
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Remarques :
Indications de phytotoxicité
- Pas de phytotoxicité + La croissance a été inhibée, mais a
repris le printemps suivant
-H- L'inhibition de la croissance n'avait pas disparu le printemps suivant.
(1) Stellaria média
(2) Rorippa indica
(3) Capsella Bursa-pastoris.