Procédé et engin de pompage pour curage à sec.
La présente invention concerne un procédé et un engin de pompage pour curage et terrassement et plus particulièrement un procédé et un engin de pompage pour curage à
sec et pour terrassement par abattage hydraulique.
Il convient d'établir parmi les travaux de génie civil la distinction entre les travaux de dragage et ceux de terrassement ou de curage à sec. Les premiers sont des travaux dont le principe est d'évacuer des terres, de la <EMI ID=1.1>
lacs et des cours d'eau en travaillant directement sous eau.
Les seconds ont pour objet de déplacer de la roche, des terres ou des alluvions quelconques en opérant à l'air libre, c'est-à-dire sur un chantier naturellement sec ou mis à sec pour la circonstance et ceci indépendamment du fait que l'attaque du lit de roche, des terres ou des alluvions est effectuée suivant différentes techniques de pelletage ou au moyen de la force hydraulique, par exemple au canon à eau.
Les travaux de curage et ceux de terrassement effectués en site sec n'étant ainsi différents que par leur but, mais non par leur nature, l'invention est décrite ci-après avec référence au cas du curage à sec, bien qu'elle soit applicable au terrassement en général.
Le curage à sec trouve ses applications non seulement dans l'entretien des cours d'eau et des étangs ou lacs naturels, mais également dans l'évacuation des sédiments accumulés dans les bassins et étangs de décantation adjoints à différentes industries et stations d'épuration.
Les moyens connus de curage à sec comprennent les différents engins à pelles, à godets ou à chaînes, entre autres, et les engins mettant en jeu la force vive de l'eau, notamment les canons à eau. Le fait que la force vive de l'eau est exploitée pour déliter la masse solide qu'il faut évacuer n'empêche nullement qu'il faille considérer le chantier comme un site sec, puisqu'il n'y a pas immersion de l'outillage. On connaît déjà, notamment d'après le brevet belge n[deg.] 488.003, un procédé pour exécuter hydraul iquement des déblais, remblais et travaux semblables, en terrains consistants et durs, qui consiste à attaquer ces terrains par des jets d'eau de puissance convenable et à conduire les <EMI ID=2.1>
puisard collecteur d'où elles sont reprises par aspiration, par exemple à l'aide d'une pompe ou suceuse, et transportées et canalisées dans des emplacements de dépôt ou d'utilisation.
Ce même brevet décrit, pour l'application de ce procédé, une installation comprenant une pompe ou un autre moyen d'obtention d'eau sous pression convenable, au moins
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l'eau sous pression de la pompe ou autre moyen au dit dispositif à jet d'affouillement, un chenal de transport et un puisard, de préférence situé en contrebas, auquel aboutit le chenal, un dispositif d'aspiration ou pompe aspirant les boues dans le puisard et une canalisation d'évacuation des boues aspirées par le dit dispositif d'aspiration ou pompe.
En particulier, dans le cas traditionnel, les boues sont extraites du puisard au moyen d'une pompe aspirante munie d'une élinde plongeant dans le puisard.
L'inconvénient de loin le plus important du système classique est que la hauteur d'aspiration ne dépasse pas 2 m en pratique. En effet, pour pouvoir aspirer des boues tant fluides que chargées de corps durs grossiers, une pompe doit être conçue avec un certain jeu au rotor,de sorte que dès que la hauteur d'aspiration atteint les 2 m, le rendement tombe à des valeurs inadmissibles et le fonctionnement de la .pompe s'accompagne de secousses et de phénomènes de cavitation. L'invention vise à remédier à cet inconvénient en amenant la pompe dans le puisard, puisque la hauteur de refoulement d'une pompe n'est pas limitée par le principe de Torricelli.
Bien que le principe des pompes immergées soit bien connu, il convient de noter qu'il ne s'agit pas, en l'occurrence, de travailler avec de l'outillage immergé, mais bien d'amener la pompe à l'intérieur du puisard afin de la faire travailler toujours par refoulement avec une hauteur d'aspiration négligeable, ce qui constitue une nouveauté dans le domaine du pompage des boues de curage.
L'aspiration de la pompe pourrait être munie d'une tubulure courte (de l'ordre du mètre) pour que le fonctionnement de la pompe puisse être constant. En pratique toutefois, la pompe est immergée dans les boues à extraire du puisard. Ce sont là des détails d'organisation de chantier qui ne restreignent pas le principe de l'invention.
D'autre part, la pompe est montée sur un véhicule facilitant l'accès au chantier et les manoeuvres sur celui-ci_
Plus particulièrement, l'invention a pour objet un procédé d'évacuation des boues après exécution hydraulique de curages à sec et autres travaux de terrassement semblables en terrains consistants ou durs, suivant lequel on attaque ces terrains par des jets d'eau de puissance
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reprises dans le puisard collecteur à l'aide d'une pompe de refoulement située au fond du puisard et sont transportées et canalisées vers des emplacements de dépôt ou d'utilisation.
L'invention a aussi pour objet un engin de pompage pour currage à sec par abattage hydraulique permettant d'appliquer le procédé de l'invention, qui comprend essentiellement un véhicule sur lequel est montée une élinde porteuse d'une pompe de refoulement amenant et maintenant celle-ci au fond du puisard collecteur, la pompe étant actionnée par un groupe moteur à l'intervention d'une transmission.
Dans une forme de réalisation préférée, le groupe moteur est monté sur le véhicule de façon à faire contrepoids pour l'élinde et la pompe, et le véhicule porte la transmission, outre une cabine de commande pour le préposé au fonctionnement de la pompe.
Suivant une première variante, la transmission entre le groupe moteur et la pompe est une transmission mécanique articulée comprenant un arbre moteur articulé par des cardans et un accouplement à friction.
Suivant une seconde variante, la transmission entre le groupe moteur et la pompe est hydraulique.
Suivant une troisième variante, la transmission entre le groupe moteur et la pompe est pneumatique.
Suivant une quatrième variante, le groupe moteur est un groupe électrogène et la transmission entre le groupe moteur et la pompe est électrique.
Suivant une cinquième variante, le groupe électrogène est remplacé par un branchement sur le réseau de distribution d'énergie électrique.
Suivant une sixième variante, la transmission jusqu'à la pompe est hybride entre les différents systèmes précités.
L'engin faisant l'objet de l'invention est décrit plus en détail dans sa forme de réalisation préférée avec référence aux dessins annexés, dans lesquels :
Fig. 1 est une vue latérale en élévation de l'engin, et Fig. 2 est une vue en plan de l'engin.
Comme il ressort de la Fig. 1, l'engin 1 comprend un véhicule 2, qui est en l'occurrence une semi-remorque pour la facilité de la manoeuvre sur route et aux abords du chantier et pour permettre des économies sur le charroi motorisé. La semi-remorque 2 qui a, par exemple, une largeur hors tout de 3 m et une longueur hors tout, lorsque l'élinde porte-pompe 3 est à peu près horizontale, de 18,5 m, comporte de préférence deux trains de roues arrière 4 et 5, avantageusement équipés de pneus à basse pression. Le moyen de calage de la semi-remorque du côté de la flèche d'attelage de celle-ci n'est pas représenté.
La semi-remorque 2 porte un groupe moteur 6 qui est avantageusement un moteur diesel muni d'une boîte de vitesses (non représentée), télécommandée par des moyens classiques quelconques depuis la cabine 7 par le préposé pour imprimer à la transmission 8 la vitesse de rotation convenable. La masse et l'emplacement du groupe moteur 6 assurent un moment plus que suffisant par rapport à l'élinde 3 portant la pompe 9 afin que des dispositifs d'ancrage spéciaux ne soient pas nécessaires pour assurer la stabilité de la semi-remorque lorsqu'elle est en position de travail au chantier. Avantageusement, le groupe moteur est abrité dans une cabine. L'élinde 3 portée par la semi-remorque 2 est actionnée depuis la cabine 7 par des
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jusqu'en position sensiblement verticale. La commande par vérin est complétée par un système de sécurité 11 à crémaillère et broche permettant de retenir l'élinde 3 en position sans solliciter le circuit du vérin hydraulique. L'élinde 3 porte à son extrémité libre une pompe foulante 9. La pompe
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conçue pour être descendue directement dans le puisard collecteur de boues d'où elle refoule les boues qui sont aspirées par l'admission 12 et refoulées par la sortie 13 dans une canalisation non représentée. La pompe 5 est précédée d'un accouplement de sécurité 14 qui intervient en cas de grippage de la pompe 9, soit par rupture d'une pièce conçue à cette fin, soit par patinage d'un embrayage. La transmission 8 du groupe moteur 6 jusqu'à la pompe 9 est, dans le cas préféré, une transmission mécanique articulée comportant un arbre de transmission 15 monté sur des paliers, dont un seul est numéroté 16, et articulé par des cardans, dont un seul est numéroté 17. La transmission 8 comprend, en outre, une boite de renvoi 18 équipée, par exemple, de poulies et de courroies trapézoïdales, non représentées dans le détail.
L'ensemble des cardans 17 et de la boîte de renvoi 18 confère la souplesse d'articulation à la transmission 8. Compte tenu du fait que depuis son point d'articulation 19 à la semi-remorque jusqu'à l'extrémité de la pompe 9, la flèche basculante a une longueur d'environ 7 m et du fait que le point d'articulation 19 se trouve à environ 1,5 m au-dessus du niveau du terrain, il est évident que la pompe peut être amenée à environ 5,5 m au-dessous du niveau du terrain accessible à la semi-remorque 2, ce qui
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la hauteur d'aspiration possible pour des pompes aspirantes. La hauteur hors tout du véhicule est de 4,3 m.
La Fig. 2 est une vue en plan au même véhicule avec la flèche en position quasi horizontale; les mêmes organes sont identifiés par les mêmes chiffres de référence.
REVENDICATIONS
1.- Procédé d'évacuation des boues après exécution hydraulique de curages à sec et autres travaux de terrassement semblables en terrains consistants ou durs, suivant lequel on attaque ces terrains par des jets d'eau de puissance convenabJ e et on conduit les boues résultantes vers un puisard collecteur, caractérisé en ce que les boues sont reprises dans le puisard collecteur à l'aide d'une pompe de refoulement située au fond du puisard et sont transportées et canalisées vers des emplacements de dépôt ou d'utilisation.
2.- Engin de pompage pour l'exécution du procédé