La présente invention concerne le montage d'un rail de chemin de roulement, sur une poutre ou un socle
en béton. L'invention est applicable aux chemins de roulement de ponts, de grues, de machines de manutention, d'enfournement, de défournement, etc... L'invention est valable pour les chemins de roulement réalisés en hauteur ou au sol.
Jusqu'à présent, il est connu de monter un rail sur une poutre ou un socle en béton par l'intermédiaire de selles métalliques ancrées dans le béton de la poutre ou
du socle.
Dans un premier cas, les parties médianes des selles portent respectivement des intercalaires en bois ou
en matière synthétique sur lesquels reposent la semelle
du rail. D'autre part, les parties latérales des selles présentent les organes de serrage de la semelle du rail.
De la sorte, le rail est soutenu uniquement au droit des selles par les intercalaires discontinus et distants entre eux.
Le premier cas connu présente l'inconvénient ré-
<EMI ID=1.1>
de fatigue.Le mouvement pendulaire du rail engendré par les flexions répétées se répercute d'ailleurs sur les selles et produit leur désancrage par la destruction de leur béton de support. En outre, les efforts latéraux dus aux charges sont repris entièrement au droit des selles et produisent aussi
le désancrage de ces dernières.
Dans un deuxième cas, les parties médianes des selles portent chacune dans une rainure longitudinale un intercalaire continu en matière synthétique dure. L'intercalaire continu est constitué en fait d'une bande en polyuréthane expansé,.mise à serrage élastique dans les rainures des selles et capable de subir un écrasement élastique limité sous compression sans extension latérale.L'intercalaire continu est encastré dans le béton de la poutre ou
du socle, entre les selles.
Le deuxième cas connu remédie à l'inconvénient du premier mais présente encore le désavantage de nécessiter une face supérieure lisse et dure du béton du socle ou de la poutre, pour supporter l'intercalaire continu, afin d'éviter des pressions spécifiques trop élevées au contact de
<EMI ID=2.1>
destruction du béton. L'obtention d'une couche superficielle lisse et dure de béton sous l'intercalaire continu pose des problèmes de coulée de ce béton tant pour les niveaux à obtenir supérieurement que pour la qualité du béton à assurer.
Il est aussi connu de monter un rail sur une poutre ou un socle en béton par l'intermédiaire d'un plat métallique continu solidarisé à cette poutre ou à ce socle par des boulons d'ancrage.
Ce troisième cas de montage du rail présente . l'inconvénient d'être coûteux tant en matériel qu'en mise en oeuvre. De plus, ce troisième cas exige de la part du génie civil, une précision difficile à obtenir.
L'invention a pour premier objet un support
en béton armé pour rail permettant de remédier aux inconvénients et désavantages des cas connus précités.
A cet effet, le support pour rail selon l'invention est constitué d'un bloc préfabriqué en béton armé comprenant entre ses extrémités , au moins un plaque d'assise en acier, ancrée dans le béton. La plaque d'assise présente des moyens permettant la fixation et le calage latéral de la semelle du rail sur les faces supérieures coplanaires du bloc et de la plaque d'assise, avec interposition d'un intercalaire en caoutchouc dur ou en matière synthétique analogue.
Pour permettre aisément le placement des moyens de fixation et de calage latéral de la semelle du rail sur le support selon l'invention, le bloc préfabriqué de ce support est plus large au droit de la plaque d'assise que dans sa partie restante.
Pour reporter les efforts latéraux dus aux charges et transmis par le rail, de part et d'autre de la partie du bloc sous-jacente à la plaque d'assise du support selon l'invention, ce bloc préfabriqué est armé par des armatures longitudinales droites et par des armatures longitudinales courbées lesquelles s'étendent dans des élargissements prévus en dessous de la plaque d'assise
Pour assurer sa liaison avec le béton de la poutre ou du socle ou avec un béton intermédiaire coulé sur cette poutre ou ce socle, le bloc préfabriqué du support selon l'invention présente des fers d'attente faisant saillie latéralement et transversalement.
L'invention a aussi pour deuxième objet, un procédé de fabrication du bloc du nouveau support .
Selon ce procédé, on considère un coffrage dont le fond est pourvu de la plaque d'assise avec ses goujons dirigés vers le haut. Dans ce coffrage, on dispose les armatures longitudinales et les fers d'attente latéraux et on coule une masse de béton qu'on laisse durcir. Ensuite on décoffre le bloc obtenu.
Le procédé de préfabrication par coulée du bloc inversé permet d'obtenir une face supérieure plane et une partie supérieure saine de ce bloc.
L'invention a encore pour troisième objet un chemin de roulement comportant un rail monté sur une poutre ou un socle en béton par l'intermédiaire de nouveaux supports.
D'autres détails et particularités de l'invention apparaîtront au cours de la description et des dessins annexés au présent mémoire qui représentent schématiquement et à titre d'exemple seulement une forme d'exécution de l'invention.
- La figure 1 est une vue en perspective d'un nouveau support pour rail de chemin de roulement.
- La figure 2 est une vue en plan de deux supports successifs avec un rail et un intercalaire. <EMI ID=3.1> support, faite suivant la ligne III-III de la figure précédente.
- La figure 4 est une coupe transversale analogue .faite suivant la ligne IV-IV de la deuxième figure. - La figure 5 est une coupe horizontale du bloc du support, faite suivant la ligne V-V de la troisième figure.
Dans ces différentes figures, les mêmes notations de référence désignent des éléments identiques.
Le support représenté et désigné dans son ensem-
<EMI ID=4.1>
monté sur une poutre ou un socle en béton 2, et d'autre part, à porter supérieurement un rail 3 de chemin de roulement.
En substance, le support 1 est constitué d'un bloc 4 en béton armé, relativement allongé .
Le bloc 4 comprend une plaque d'assise 5 en acier,équidistante de ses extrémités. La plaque d'assise 5 est pourvue sur sa face inférieure, de goujons 6 en acier ou analogues, qui y sont soudés. La plaque d'assise 5 est ancrée dans le béton du bloc 4 par les goujons 6. D'autre part, la plaque d'assise 5 comporte sur sa face supérieure, les moyens de fixation amovible et de calage latéral de la semelle du rail 3 sur le support 1. Dans l'exemple choisi, les moyens en question comprennent notamment des crapaudines 7 soudées à la plaque d'assise 5. En variante, le bloc 4 peut présenter plusieurs plaques d'assise régulièrement espacées.
Il est à noter que les faces supérieures du bloc 4 et de la plaque d'assise 5 sont coplanaires.
<EMI ID=5.1>
de plusieurs parties successives. La partie médiane correspondant à la plaque d'assise 5 est la plus large. Les par-ties extrêmes symétriques par rapport à la partie médiane sont de largeur constante mais plus faible que celle de cette partie médiane. Les parties intermédiaires également symétriques par rapport à la partie médiane relient celleci aux parties extrêmes et sont ainsi de largeur régulièrement variable.
En outre, le bloc 4 présente une section transversale qui est sensiblement rectangulaire dans sa partie médiane et qui est trapézoïdale dans ses parties extrêmes et intermédiaires. Le bloc 4 est plus large supérieurement qu'inférieurement .La section transversale du bloc 4 est donc plus grande dans sa partie médiane que dans ses parties extrêmes et intermédiaires.
Par ailleurs, le bloc 4 est armé par diverses armatures en acier. En particulier, le bloc 4 est pourvu d'armatures longitudinales droites 8 et d'armatures longitudinales courbées 9, les unes et les autres s'étendant dans les différentes parties de ce bloc 4, c'est-à-dire s'étendant pratiquement sur la longueur de ce dernier. Cependant, les parties curvilignes des armatures courbées
9 s'étendant dans les élargissements prévus dans la partie
<EMI ID=6.1>
de reporter les efforts latéraux dus au:; charges et trans- mis par le rail, également de part et d'autre de cette partie ; médiane de ce bloc 4 sous-Jacente à cette plaque d'assise 5.
Enfin, le bloc 4 présente des fers d'attente 10
en acier faisant saillie latéralement et transversalement.
La réalisation d'un support 1 constitué du bloc
4 équipé de la plaque d'assise 5 avec les crapaudines 7
est faite en atelier et à la rigueur sur chantier.
Dans la préfabrication du support 1)on utilise un coffrage dépendant de la forme du bloc 4. On pourvoit
le fond de ce coffrage de la plaque d'assise 5 que l'on dispose avec ses goujons 6 dirigés vers le haut. On monte dans ce coffrage les armatures longitudinales 8 et 9 et les fers d'attente 10. On coule une masse de béton que l'on laisse refroidir et durcir. On décoffre le bloc 4 ainsi obtenu lequel coulé à l'état renversé présente une face supérieure bien plane délimitant une partie supérieure particulièrement saine.
Comme le montre la figure 2, lorsque le rail 3 est monté sur la poutre ou le socle 2 par l'intermédiaire
<EMI ID=7.1>
au même niveau et espacés légèrement l'un de l'autre. D'autre part, le rail 3 pose;sur les 'blocs 4 avec inter- position d'un intercalaire continu 11 sous forme de bande en caoutchouc dur ou en matière synthétique analogue. De par le mode de coulée du bloc 4,l'intercalaire 11 repose sur toute sa surface contre la couche supérieure particulièrement saine du béton de. ce bloc 4.. Par ailleurs, la fixation et le calage de la semelle du rail 3 sont assurés par des crapauds non représentés montés conventionnellement sur les crapaudines 7.
Il est à noter que lors du montage du rail 3
sur la poutre ou le socle 2, on met en oeuvre sur cette poutre ou ce socle 2,un coffrage temporaire dans lequel on place des armatures 12 reliées aux fers d'attente latéraux
10 des blocs 4 et à des fers d'attente supérieurs 13 de la poutre ou du socle 2 et on coule du béton dans ce coffrage temporaire.
Il est évident que l'invention n'est pas exclusivement limitée à la forme de réalisation représentée et que bien des modifications peuvent être apportées dans la forme, la disposition et la constitution de certains des éléments intervenant dans sa réalisation, à condition que ces modifications ne soient pas en contradiction avec l'objet de chacune des revendications suivantes .
REVENDICATIONS
1.- Support en béton armé destiné à être
monté sur une poutre ou un socle en béton et à porter supérieurement un rail de chemin de roulement,
caractérisé en ce qu'
il est constitué d'un bloc préfabriqué en béton armé comprenant entre ses extrémités, au moins une plaque d'assise en acier ancrée dans le béton et présentant des moyens permettant la fixation et le calage latéral de la semelle du rail sur les faces supérieures coplanaires du bloc et de la plaque d'assise, avec interposition d'un intercalaire en caoutchouc dur ou en matière synthétique analogue.