Coince-navette.
La présente invention concerne un mécanisme d'arrêt de la navette d'un métier à tisser dans lequel la matière de
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ciée au coince-navette y est fixée de manière élastique et peut céder élastiquement dans le sens longitudinal, indépendamment du coince-navette, lorsqu'une navette ast reçue dans la boîte à navette et est lancée à partir de celle-ci.
Dans les métiers à tisser dans lesquels on utilise une navette pour transporter le fil de trame dans le sens de la lar-geur du tissu, cette navette doit être brusquement arrêtée et doit être retenue avec précision à l'intérieur de la boite de navette
en prévision de son vol de retour à travers la foule de chaîne. Comme cette opération est répétée plusieurs fois par seconde, le fonctionnement approprié du mécanisme de coincement est très important pour obtenir un tissage satisfaisant.
Les coince - navettes comprennent habituellement un élément mobile pivotant ou autement retenu dans une botte à navette de manière à s'y déplacer de façon limitée. Les coince -navettes sont sollicités par ressort vers l'intérieur et comportent d'une manière générale une bande de cuir ou d'une autre matière de friction qui est fixée sur une de leurs faces et contre laquelle la navette
glisse lorsqu'elle pénètre dans la boite. Ce dispositif d'arrêt d'une navette est uniquement basé sur la friction et n'est pas constant dans toutes les conditions de fonctionnement. Par exemple, les variations de température des éléments, l'humidité et d'autres facteurs influencent leur effet et, en outre, des variations sont introduites par le dispositif de lancement qui peut ne pas communiquer à la navette exactement la même vitesse initiale à chaque lancement de duite . A ce facteur s'ajoute le fait que la masse
de la navette, de la bobine et de la trame change sensiblement lorsque l'on passe d'un état plein à un état vide. Aux vitesses supérieures exigées des métiers à tisser à navette volante connus,
le problème de la chaleur produite par l'entrée d'une navette dans sa boite est devenu très préoccupant.
Avec les coince-navettes connus, la chaleur produite par
le contact répété de la navette avec la bande de matière de friction du coince-navette n'est pas dissipée en un laps de temps suffisant pour empêcher cette matière de brûler sous l'effet de la friction. La matière s'use très rapidement au point que le coincenavette doit être remplacé bien en deça de la limite de longévité que l'on recherche. Un tel remplacement nécessite, ce que l'on considère comme un temps de chômage excessif d'un métier à tisser
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permettre à la navette d'être reçue avec précision par sa boîte lorsque le métier est à nouveau mis en route. De plus, le brûlage par friction de la matière du coince-navette vitrifie en fait sa surface en contact avec la navette et diminue la force de friction du coince-navette de sorte que la navette s'engage avec moins de précision dans sa boîte ce qui a des effets défavorables bien connus des spécialistes.
Suivant l'invention, on a évité la difficulté décrite plus haut en prévoyant un coince-navette qui présente, à une navette pénétrant dans la boîte à navette, une surface de freinage en matière de friction qui, indépendamment du corps du coince-navette
à laquelle elle est fixée, cède élastiquement dans le sens de la navette qui se déplace lorsque celle-ci pénètre dans la boîte à navette et est lancée hors de celle-ci. Le coince-navette suivant l'invention fait partie d'un coince-navette du type en deux parties représenté et décrit dans le brevet américain n[deg.] 3.706.327. On comprendra que le coince-navette suivant l'invention remplit la fonction pour laquelle il est prévu avec des résultats également satisfaisants s'il est fait d'un seul élément tel que celui décrit et représenté dans le brevet américain n[deg.] 2.898.946.
Le coince-navette de métier à tisser suivant l'invention comprend un long corps formant un coté d'une boîte de navette. L'extrémité du corps la plus éloignée de l'entrée et de la sortie de la boîte à navette est montée à pivot pour exercer une force
de freinage sur une navette d'une manière bien connue des spécialistes en tissage. Une bande de matière de friction comme du
cuir ou une matière analogue est fixée à l'extrémité du corps adjacente à l'embouchure ou à l'entrée et la sortie de la boîte à navette. L'extrémité opposée de la bande de matière de friction est fixée à un bloc de retenue qui est maintenu à coulissement dans l'autre extrémité du corps. Un ressort monté dans cette extrémité du corps est disposé de manière à exercer une pression sur le
bloc de retenue qui maintient la matière de friction sous tension et en contact avec le côté du coince-navette. Lorsque la matière de friction est fixée au coince-navette de cette façon, elle
peut céder élastiquement dans le sens du trajet de la navette au moment où celle-ci pénètre dans la botte et revient à sa position Initiale alors que la navette est lancée hors de la boite.
L'invention a pour but général de perfectionner le fonctionnement du dispositif d'arrêt de navette d'un métier,en particulier en vue d'augmenter la précision de son fonctionnement ainsi que son efficacité à grande vitesse.
L'invention a également pour but de procurer un coincenavette comportant une surface de freinage de navette pouvant céder élastiquement dans le sens du déplacement d'une navette, qui soit susceptible de dissiper la chaleur produite par l'entrée d'une navette dans sa boite et qui "arête avec précision la navette lorsqu'elle est engagée à fond dans sa boîte.
Ces buts de l'invention ainsi que d'autres encore ressortiront clairement de la description détaillée donnée ci-après, à titre d'exemple, avec référence au dessin annexé dans lequel:
la Fig. 1 est une vue en perspective d'une boite de navette montée sur l'extrémité du battant, à laquelle l'invention a été appliquée, et
la Fig. 2 est une vue en perspective explosée montrant le coince-navette conforme à l'invention avec plus de détails.
Les Fig. 1 et 2 représentent suffisamment de détails d'un métier à tisser à navette volante classique pour illustrer l'invention et la manière de la réaliser. Ces éléments d'un métier à tisser comprennent une extrémité 10 fixée à un sommier de battant 11 supporté de manière à pouvoir osciller par des sabres
(non représentés) d'une manière bien connue.
L'extrémité de sommier 10 forme un fond pour la boîte à navette qui comprend également une plaque avant 12 et une plaque antérieure 13 fixée à l'extrémité de sommier et au battant par
des vis et des boulons appropriés.
Une navette 14 porte une provision de fil de trame 15 sur une bobine 16 (Fig.l) comme cela se pratique habituellement et est chassée hors de la boite vers le côté opposé du sommier par un mécanisme de chasse agissant par l'intermédiaire d'un bras de chasse 17 et d'un chasse-navette 18.
Le coince-navette perfectionné conforme à l'invention est disposé à l'arrière de la boîte à navette et est indiqué de manière générale par la référence 19 (Fig. 2). Ce coince-navette comprend un long corps 20 dont une extrémité est fixée à un support
21 au moyen d'un élément de couplage flexible 22 qui est fixé à une extrémité échelonnée 23 du corps au moyen de vis 24.
Le support de coince-navette 21 présente des parties d'extrémité décalées 25 et 26 qui s'étendent latéralement et qui sont opposées l'une à l'autre. La Fig. 2 montre que l'élément de couplage flexible 22 s'étend au-delà de l'extrémité échelonnés 23 du corps 20 et procure un moyen servant à le fixer à la partie d'extrémité 26 du support 21 au moyen d'une vis à tête 27 qui traverse un trou 28 prévu dans la partie d'extrémité ainsi qu'un trou
29 prévu dans l'élément de couplage, la partie filetée de la vis
se vissant dans un trou taraudé 30 prévu dans un bloc de pivotement
31. Le support de coince-navette 21 est articulé à l'extrémité de sommier 10 au moyen d'un goujon 32 (Fig. 1) qui s'étend vers le haut à partir de l'extrémité de sommier à travers une douille 33 ajustée dans un trou 34 prévu dans la partie d'extrémité 25 du support.
Entre les extrémités du support 21 du coince-navette est prévue une fcrure fraisée 35 dans laquelle se fixe un plongeur 36.
<EMI ID=3.1> du plongeur 36 et est retenu au moyen d'une agrafe de retenue 39,
ce ressort étant susceptible de solliciter continuellement l'extrémité 40 du plongeur en contact avec le côté du corps 20 adjacent
au support 21 du coince-navette. L'extrémité opposée du corps 20, comme on peut le voir sur la Fig. 2, est indiquée par la référence 41 et est courbée près de l'extrémité adjacente à l'extrémité échelonnée
23, par exemple en 42,afin de présenter une surface de guidage sans obstacle recevant la navette à son entrée dans la boîte à navette. Cette extrémité du corps 20 porte une bande de matière de friction
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des vis 43 et des ergots 44. L'extrémité opposée de cette matière de friction est fixée à un bloc de retenue 46 au moyen de deux vis
47 qui, en position active, traversent des trous 48 prévus dans la matière de manière que leurs parties filetées soient vissées dans des
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retenue 46 comprend un guide central 50 qui part du bloc et qui
est cylindrique (Fig. 2). Eu position de montage, le bloc de retenue 46 est placé dans la position en traits pointillés de la Fig.2 dans laquelle le guide 50 coulisse dans une forure 51 prévue dans le corps 20 qui communique avec l'extrémité échelonnée 23 du corps. Un ressort hélicoïdal 52 se monte dans le'guide 50 et, dans la
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est comprimé dans une mesure prédéterminée par son contact avec l'extrémité interne de la forure.
La compression du ressort 52 exerce une force de rappel ou de sollicitation élastique sur le bloc de retenue 46 de manière à solliciter le bloc continuellement dans le sens de la flèche
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est articulé près de son extrémité échelonnée 23 au support 21 du
<EMI ID=10.1> plongeur 36 est susceptible de faire pivoter l'extrémité^ du corps et de la solliciter continuellement dans un sens l'écartant du support,vers une position dans laquelle elle vienne en contact avec la navette pendant le début de son entrée dans la boite à navette. A mesure que la navette s'enfonce dans sa boîte, le corps
20 pivote tout d'abord en contact avec le support 20 du coince-navette qui pivote ainsi sur son pivot 32 jusqu'à ce que la navette soit engagée à fond dans sa boîte comme sur la Fig. 1. Lorsque le support 21 du coince-navette fait pivoter son extrémité opposée, le pivot 32 est déplacé à l'encontre de la force de sollicitation
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nu tendu et en contact avec un siège de ressort 55 au moyen d'un boulon 56 qui est fixé dans une console de support 57. A partir
de son point d'ancrage, le boulon 56 traverse une encoche 58 (Fig. 1) dans l'élément de couplage flexible 22 et une ouverture 59 dans le support 21 du coince-navette, puis le siège de ressort 55 et le ressort 54. Des écrous à si: pans 60 et 61 se vissent sur l'extrémité filetée du boulon 56 qui s'étend vers l'extérieur à partir
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ressort en vue de lui permettre d'agir sur le support 21 du coincenavette avec la force de sollicitation ou de rappel voulue.
Le siège de ressort fait partie intégrante d'un levier indiqué de manière générale par la référence 62 qui, par son moyeu
63, est fixé sur un arbre de déclenchement de coince-navette 64. Comme les spécialistes le savent fort bien, l'arbre de déclenchement 64 est susceptible, par l'intermédiaire d'un mécanisme non représenté, de desserrer la force de freinage exercée sur la navette en tournant légèrement dans le sens de la flèche 65 sur la Fig. 1.
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vier 62, permettant ainsi à la navette d'être lancée hors de sa boîte.
En résumé, une navette est continuellement lancée en va-et-visât dans le sens de la largeur du métier et est reçue dans des
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les extrémités du sommier de battant. Lorsque la navette pénètre dans une botte, elle vient en contact avec la bande de matière de
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A mesure que la navette continue à s'engager dans la botte, la force de rappal ou de sollicitation élastique du plongeur 36,en
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la navette à l'endroit voulu dans la boite à navette. Lorsque la bande de matière de friction est fixée de manière élastique au coince-navette 19, la force de freinage que celui-ci exerce sur la navette amène la matière de friction à céder élastiquement ou à s'étirer dans le sens de la flèche 53 sur la Fig. 2. Lorsque la pression de freinage est éliminée et que la navette est lancée hors de sa boîte, l'élasticité de la matière de friction la renvoie vers sa position initiale où elle est prête à recevoir la navette lors de son vol de retour.
En prévoyant un dispositif pour permettre à la bande de matière de friction sur le coince-navette de céder élastiquement dans un sens puis dans l'autre lorsque la navette est reçue dans la botte et est lancée hors de celle-ci, on diminue l'aplatissement
et le tassement de la matière de friction et on augmente sensiblement la longévité d'un coince-navette tout en diminuant fortement les réglages fréquents qui sont normalement requis avec les coincenavettes connus pour maintenir des conditions d'engagement adéquates de la navette dans sa botte.
L'aptitude de la bande de matière de friction sur le coincenavette à céder élastiquement lorsque la navette pénètre dans la botte à navette et sort de celle-ci,a éliminé les risques de brûlage ou de grillage de la matière de friction qui, dans ces conditions, vitrifie la surface de freinage de cette matière et rend ainsi la force de freinage moins efficace.
Bien entendu, l'invention n'est en aucune manière limitée aux détails d'exécution décrits auxquels de nombreux changements et modifications peuvent être apportés sans sortir de son cadre.
REVENDICATIONS
1.- Mécanisme d'arrêt de métier à tisser à navette volante comportant une botte à navette comprenant une plaque, une extrémité de sommier et un coince-navette perfectionné en face de la plaque afin de coopérer avec celle-ci et d'enfermer la navette, ce coince-navette perfectionné comprenant :
(a) un long corps articulé à une extrémité dans la boîte à navette,
(b) une bande de matière de friction dont une extrémité est fixée au corps à un endroit opposé à son extrémité pivotante, et
(c) des moyens reliant élastiquement l'autre extrémité de la matière de friction au long corps pour maintenir la matière de friction tendue contre la surface du long corps.