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La présente invention se rapporte à un procédé de production d'un re- vêtement sur des matériaux de construction tels que, par exemple, des briques, des carreaux de pavement, des tuiles, etc...., soit dans-un but décoratif, soit pour les protéger contre les agents de destruction atmosphériques, chimiques ou autresn
On sait que dans le domaine des fabrications métalliques, les surfa- ces métalliques peuvent être recouvertes d'un revêtement pouvant consister dans le dépôt d'un métal, d'un oxyde ou d'un autre produit quelconque. On connait divers procédés pour produire les dépôts de cette espèce qui jouent généralement un rôle protecteur contre les effets corrosifs de l'atmosphère ou des agents chimiques.
Ainsi, on connaît, par exemple, les procédés d'étamage, de protection galvanique, de métallisation.
On sait aussi que pour produire des effets décoratifs ou autres, il est possible de recouvrir les surfaces métalliques par des émaux ou par des re- vêtements à base de résines synthétiqueso Les émaux, de différentes natures sui- vant les effets recherchés, sont appliqués sur la surface préalablement préparée ou non, puis sont cuits à température élevée. Outre le fait que cette cuisson est onéreuse, il arrive que l'émail éclate si la flexion du support est trop for- te l'our certaines destinations, sont préférés les dépôts à base de ma- tières synthétiques qui sont plus souples que les émaux et plus faciles à pro- duire. Ces dépôts, contenant ou ne contenant pas de pigments colorés, sont géné- ralement durcis par des traitements de polymérisation à des températures assez basses.
D'un autre côté, il est connu de munir les matériaux de construction de revêtements divers pour en améliorer l'aspect extérieur ou pour les soustraire aux effets néfastes des poussières, de l'humidité ou des autres agents atmosphé- riqùeso
Parmi les nombreux-procédés qui ont déjà été préconisés pour arriver à de tels résultats, il ne sera succinctement rappelé ici que les plus importants et surtout ceux qui exigent le traitement des éléments ou matériaux de construc- tion, en usine, préalablement à la mise en oeuvre à l'endroit d'utilisation.
Ainsi, il est connu d'appliquer sur des éléments de construction cuits ou parfaitement séchés et tels que notamment des briques, des blocs et des tuiles, un vernis de composition donnée qui, après avoir subi lui-même, une cuis- son à température élevée, se transforme en un verre protecteur superficiel;
les briques et tuiles vernissées sont fabriquées de cette façono Si les éléments ainsi obtenus possèdent certaines qualités appréciables telles que l'imperméabi- lité de la face recouverte, le procédé demande tout d'abord le choix judicieux des constituants de l'élément non seulement par rapport à la composition chimique mais aussi par rapport aux caractéristiques physiques.On comprend aisément que si le recouvrement doit être coloré, le vernis ne doit réagir avec les consti- tuants de l'élément ni à la température ambiante, ni à haute température, lors de la cuisson. De plus, les coefficients de dilatation ne doivent pas être très différents pour éviter le fendillement ou même l'éclatement du verre superficiel.
Dans un autre procédé voisin, on enrobe l'élément de construction d'une pâte comprenant de l'argile plastique, un fondant et un pigment coloré puis on chauffe encore à haute température pour provoquer la prise en un bloc de l'élé- ment et de son revêtement. Ce procédé exige encore les mêmes précautions que cel- les qui viennent d'être signalées.
Parmi les procédés évoqués ci-dessus ceux qui ont été spécialement conçus pour revêtir des surfaces métalliques ne peuvent, par simple transposition, être utilisés ,pour former des recouvrements sur des éléments de, construction en terre cuite ou non, vu la nature différente du 'support Les autres procédés pré-
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vus pour des éléments en terre exigent une cuisson à haute température ce qui constitue une forte dépense venant s'ajouter aux difficultés résultant des précau- -tions à prendre lors de la fabrication.
La présente invention, qui a comme but de supprimer ces inconvénients, consiste en un procédé spécialement adapté pour la production d'un revêtement sur un élément de construction de composition et de forme quelconques et ne nécessi- tant pas de chauffage à forte température.
Suivant l'invention, le procédé surtout applicable à un élément en terre cuite ou non, consiste à appliquer sur la surface à recouvrir, un enduit comprenant une matière thermo-durcissable et polymérisable à basse température.
Dans le cas où un effet décoratif est désiré, on choisit une matière qui subit des variations de coloration suivant la température de polymérisation ou on ajoute à la matière thermo-duroissable un pigment coloré chimiquement inac- tif à son égard
Outre cette addition de pigment, il est aussi possible d'ajouter l'un ou l'autre des produits connus généralement utilisés comme charge dans le domaine des peintures et vernis. C'est ainsi que l'on peut, par exemple, ajou- ter à la matière'thermo-duroissable, de la bentonite, du kaolin, de la baryte, etc...
Une caractéristique du présent procédé réside dans la température de polymérisation de la matière thermo-duroissable employée qui ne doit pas dépasser 250 C. Autrement dit, suivant l'invention, on choisit comme matière de base de l'enduit, une matière qui se polymérise à une température maximum de l'ordre de 250 C.
Une autre qualité dont il faut tenir compte dans le choix de la ma- tière thermo-durcissable est l'aptitude de s'accrocher au matériau de support soit superficiellement, soit mieux sous une légère profondeur. Cet accrochage en profondeur est la conséquence de la pénétration de la matière thermo-durcissa- ble dans les pores du support.
Si, à côté de ses propriétés ci-dessus, la matière thermo-duroissa- ble possède d'autres qualités telles que, par exemple, la résistance aux acides ou aux bases, son utilisation comme enduit confère les mêmes qualités au revête- ment
Etant donné ses qualités répondant spécialement aux conditions géné- rales énoncées ci-dessus, il est, suivant l'invention, particulièrement préconi- sé de faire usage d'une matière thermo-durcissable dont le constituant principal est une résine à base de phénol-formaldéhyde.
La mise en oeuvre du présent procédé est particulièrement simple.- l'enduit devant constituer le revêtement est appliqué par un moyen quelconque mais, de préférence, par pulvérisation en une couche ou en plusieurs couches.
Une fois cette application terminée, la partie de l'élément de construction en- duite est portée à la température de polymérisation. Si tout l'élément est en- duit, on produit ce chauffage dans un four Si une partie seule est enduite, il peut être possible d'utiliser un moyen de chauffage à faisceau calorifique dirigé de façon à ne produire l'élévation de température qu'à l'endroit voulu.
A titre indicatif seulement, on peut mentionner quelques exemples d'application sur des briques, des tuiles, des carrelages d'ornementation, des panneaux de décoration en architecture.
Dans le cas d'une brique de campagne, on a appliqué sur celle-ci un enduit constitué par de la résine phénol-formaldéhyde additionnée de kaolin. On a appliqué ensuite une couche de résine sans kaolin. Après polymérisation à une température voisine de 180 C, on a obtenu une brique vernissée, absolument imper- éable et de couleur brun-jaune.
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Dans le,cas d'une tuile, il suffit d'appliquer deux couches de rési- ne phénol-formaldéhyde qu'on polymérise vers 200 C pendant 3 à 4 heures,pour ob- tenir une tuile vernissée de teinte foncée.
Le procédé selon la présente invention n'est pas limité à la produc- tion de revêtement sur des matériaux en terre. Il peut notamment s'appliquer pour produire un revêtement sur un corps en verre. Dans ce cas, pour obtenir une bonne adhérence,'-il est nécessaire de dépolir la surface à recouvrir, préa- lablement à l'application de l'enduit. Ce dépolissage peut se réaliser par un moyen mécanique ou chimique connu. La polymérisation de la matière thermo-dur- oissable s'obtient comme expliqué ci-dessus par chauffage local ou général à une température maximum de 250 C.
Le procédé selon l'invention est avantageux car il n'exige pas de préparation des surfaces à recouvrir. Il est facile à mettre en oeuvre et ne de- mande pas de cuisson élevée qui pourrait être néfaste à certains produits. Le revêtement peut être appliqué localement et le chauffage localisé à cet endroit.
Dans le cas des briques, la porosité superficielle supprimée par le revêtement procure au produit l'imperméabilité de sa face exposée alors que les autres faces peuvent rester poreuses ce qui ne contrarie pas la prise du mortier avec le corps de l'élément.
REVENDICATIONS.
1. - Procédé pour la production d'un revêtement sur un élément de construction et en particulier sur un élément en terre, en verre et analogue, ca- ractérisé en ce qu'on applique sur la surface à recouvrir un enduit comprenant une matière thermo-durcissable et polymérisable à température maximum de 250 C et en ce qu'on soumet cet enduit à un chauffage à la température de polymérisa- tion.