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MERGENTHALER LINOTYPE COMPANY, résidant à BROOKLYN (EoU.A.).
MACHINE A COMPOSER TYPOGRAPHIQUE.
La présente invention est relative à une machine à composer ty- pographique du type dans lequel des matrices circulantes et des espaces-ban- des sont composés en lignes dans un élévateur d'assemblage par la manoeuvre d'un clavier, l'élévateur est soulevé à une position de transfert des lignes, la ligne composée est transférée de celui-ci, par un mécanisme livreur, à la face d'un moule pour couler une barre à caractères ou ligne-bloc, après quoi les matrices et les espace-bandes sont séparés et ramenés à leurs places d'emmagasinage dans un magasin, la machine étant munie d'un système de com- mande automatique, tel que le système télétype qui actionne automatiquement le clavier et soulève l'élévateur d'assemblage.
Dans ces machines, les matrices portant les caractères sont emma- gasinées dans des magasins d'où elles sont libérées sélectivement sous l'ac- tion de perforations de code faites dans un ruban. Ces magasins sont divisés en un certain nombre de canaux distincts et chaque canal, ayant toute la longueur du magasin, reçoit approximativement vingt matrices portant toutes le même caractère, quoiqu'il puisse y avoir côte à cote plus d'un canal pour des caractères plus fréquemment utilisés, tels que la lettre "e". Après la coulée, les matrices reviennent aux canaux respectifs du magasin au moyen d'un mécanisme distributeur bien connu.
Lorsque la composition se fait à des vitesses relativement éle- vées, il est courant d'avoir deux lignes composées circulant dans la machine pendant qu'une troisième est en cours de composition. Par exemple, pendant la coulée d'une ligne, il peut y avoir une deuxième ligne composée en posi- tion d'"atttente", c'est-à-dire "attendant" d'être regue par le transporteur qui amène la ligne en position de coulée, et une troisième ligne composée ou en cours de composition dans l'élévateur d'assemblage.
Lorsque l'on com- pose des lignes ayant la largeur de colonnes régulières, l'assortiment de matrices pouvant être emmagasinées convient en général pour permettre la
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composition d'au moins trois lignes entières sans épuiser complètement les matrices emmagasinées dans un canal, mais lorsqu'on compose des lignes excep- tionnellement longues, par exemple ayant la largeur de deux colonnes, la com- position à cette vitesse n'est plus possibleo
Lorsqu'on coule des lignes ayant la largeur de deux colonnes, on a l'habitude actuellement de laisser vierge une certaine longueur de ruban perforé après chaque ligne de façon que la machine ne fonctionne pas en man- quant de matrices.
La présente invention se propose de remédier à cette obligation en utilisant un mécanisme simple de commande à retardement pour arrêter pendant peu de temps le fonctionnement du système de commande auto- matique après chaque ligne, afin que les matrices d'une ligne précédemment composée puissent avoir le temps d'être distribuées et, par suite, soient disponibles pour être à nouveau utilisées dans la compositiono De cette fa- çon, la ligne en "attente" est supprimée sans qu'il soit nécessaire d'appor- ter aucun changement à la vitesse normale de fonctionnement de la machine.
En outre, la présente invention peut être rapidement mise en état de fonc- tionnement avant de couler des lignes exceptionnellement longues, puis être remise aussi rapidement hors d'état avant de revenir à la coulée de lignes moyennes ou de longueur normale, lorsque le retardement n'est pas nécessaire:
L'invention est donc relative à une machine à composer typogra- phique du genre indiqué comportant, en combinaison, un clavier servant à libérer sélectivement des matrices contenues dans un magasin, un élévateur d'assemblage dans lequel les matrices sont composées en lignes, un mécanisme livreur transférant la ligne composée de l'élévateur en position haute au mécanisme de coulée, un système automatique de commande du ruban comportant un mécanisme actionnant automatiquement le clavier et un mécanisme servant à soulever l'élévateur d'assemblage jusqu'au mécanisme livreur, un disposi- tif rendant inactif le mécanisme actionnant le clavier à la fin de la com- position d'une ligne et rendant actif le mécanisme faisant soulever l'éléva- teur d'assemblage,
et un dispositif remettant normalement en marche le méca- nisme actionnant le clavier lors du retour de l'élévateur d'assemblage à la position de composition des lignes, cette machine étant caractérisée par le fait qu'elle comporte un dispositif de retardement commandé par le dépla- cement du mécanisme livreur de manière à maintenir indépendamment le ruban arrêté lors du déplacement de transfert de ligne du mécanisme livreur, même après le retour de l'élévateur à la position de composition et à permettre; la reprise de l'avance du ruban lors du retour du mécanisme livreur de lignes.
Dans un mode de réalisation préféré, le système de commande du ruban comporte un arbre tournant faisant avancer ce dernier et un dispositif d'entraînement de l'arbre comportant un embrayage et un levier picotant, ce dernier servant à la fois à arrêter la rotation de l'arbre faisant avan- cer le ruban et à débrayer l'embrayage, et il est prévu un électro-aimant actionnant ce levier et un interrupteur en circuit avec l'électro et comman- dé par le déplacement de transfert de lignes du mécanisme livreur en vue d'exciter l'électro et empêcher ainsi l'avance du ruban jusqu'à ce que le mécanisme livreur soit revenu à la position de réception des lignes.
On a représenté, à titre d'exemple, une forme de réalisation de l'invention sur le dessin annexé dans lequel :
La figure 1 est une vue de face de la partie d'assemblage d'une machine à composer typographique équipée du dispositif selon l'invention; la figure 2 est un schéma du circuit, à plus grande échelle, représentant, vue de côté, une partie du mécanisme d'entraînement du systè- me de commande automatique; la figure 3 est une vue de face, à plus grande échelle, de cer- taines pièces représentées sur la figure 1, mais dans une position différen- te.
Comme on le voit sur le dessin, les matrices portant les carac- tères sont libérées sélectivement de leur magasin (non représenté) par la manoeuvre d'un clavier A et elles tombent par gravité sur une courroie trans-
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porteuse inclinée 1 qui les amène, par une goulotte, devant une roue en étoi- le 2 tournant constamment Cette roue les empile une à une, dans l'ordre de leur libération, dans l'élévateur d'assemblage 3, contre un doigt relevé de support de ligne fixe à l'extrémité d'un coulisseau 4 monté élastiquement.
Lorsque la composition de la ligne est terminée, l'élévateur 3 monte et la ligne est présentée entre une paire de doigts5 et 6 suspendus à un chariot
7 livreur de ligne, A son tour, ce chariot transfère la ligne composée de l'élévateur d'assemblage à un transporteur vertical (non représenté) qui amène la ligne au mécanisme de coulée. Le déplacement de transfert du cha- riot livreur de ligne s'effectue par rotation en sens inverse des aiguilles d'une montre d'un arbre 8, actionné par came et d'un levier de manoeuvre 9 porté par ledit arbre.
L'élévateur 3 reste en position haute jusqu'à ce que la ligne en ait été enlevée, après quoi l'élévateur 3 est libéré et peut tomber par gravité à sa position de composition de ligne, le tout à la façon habituelle
Le fonctionnement automatique du clavier est commandé par le passage d'un ruban perforé dans un mécanisme lecteur représenté schématique- ment sur la figure 1 et désigné de façon générale par B, tel par exemple qu'un mécanisme de commande télétype connu. Pour le cas actuel, il suffit de dire que le ruban avance pas à pas sous la commande d'un rochet actionné par came à partir d'un arbre actionné 12, relié par un embrayage 11 (figure
2) à une roue dentée hélicoïdale 13 calée sur un arbre 13a.
Cette roue 13 engrène avec une roue hélicoïdale 14 calée sur un arbre 15 actionné par une courroie et une poulie à paritr de l'arbre dit "intermédiaire" de la machine.
En fonctionnement normal du mécanisme de commande du ruban, lors- qu'une ligne complète a été composée dans l'élévateur d'assemblage 3, la rotation de l'arbre 12 d'avance du ruban est interrompu par le déplacement d'un levier 18 qui pivote autour de son pivot 18a pour venir s'appliquer contre l'arbre. Cet arbre 12 porte un ergot en saillie 19, qui, en position de fonctionnement du levier 18, pénètre dans un trou 20 qu'il présente, ce trou comportant un bord biseauté 20a venant en prise avec l'ergot 19 et provoquant le débrayage de l'embrayage 11 et l'arrêt de l'arbre 12. Pendant que le ruban est arrêté, l'élévateur d'assemblage monte pour amener la ligne en position de transfert.
Lorsque l'élévateur revient en position de récep- tion de ligne, le levier 18 revient ; par pivotement, en position de non- fonctionnement, en libérant l'ergot, 19 et en permettant la remise en prise de l'embrayage 11 de manière à rétablir la liaison d'entraînement avec le mécanisme d'avance du ruban.
Les pièces ci-dessus et leur mode de fonctionnement sont courants et bien connus.
D'après ce qui précède, il est évident que la composition de la ligne recommence dès que l'élévateur d'assemblage 3 revient en position de réception de ligne, malgré que le chariot livreur 7 puisse être en position d'"attente", en ne pouvant livrer la ligne précédemment composée au transpor- teur vertical que lorsque ce dernier a livré une ligne encore précédente.
Suivant l'invention, la remise en marche du ruban et, en consé- quence, de la composition de la ligne, lors de la coulée de lignes très lon- gues, est retardée jusqu'à ce que le chariot livreur 7 ait achevé son cycle complet de fonctionnement et soit revenu à sa position de droite ou de récep- tion de ligne. Dans ce but, une came 25 calée sur l'arbre 8 commande le pi- votement d'un petit levier 26 disposé verticalement et monté sur une console 27 fixée sur le coté gauche du clavier. Le levier 26 commande le déplacement transversal d'une longue barre horizontale 28 s'étendant sur toute la largeur du clavier, par l'intermédiaire d'un petit levier coudé 29, pivotant en 29a sur le coté gauche du clavier et dont le bras court est articulé sur l'extré- mité gauche de la barre 28.
Le grand bras du levier 29 porte sur l'extré- mité inférieure libre du levier 26 avec laquelle il est maintenu en prise par un petit ressor de tension 30 reliant ces deux pièces. Lorsque le le- vier 9 tourne en sens inverse des aiguilles d'une montre pour amener le cha- riot livreur en position de livraison de ligne, la came 25 pivote aussi sur
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le même arbre, en laissant le levier 26 tourner sous l'action du ressort 30 en sens inverse des aiguilles d'une montre. Le bord supérieur du long bras du levier 29 est incurvé de telle sorte que la rotation en sens inverse des aiguilles d'une montre du levier 26 permet une rotation dans le sens des ai- guilles d'une montre du levier 29, sous l'action du ressort 30, en provoquant ainsi un certain déplacement transversal de la barre 28 vers la gauche.
Le déplacement de la barre 28 commande le fonctionnement d'un circuit électrique qui, à son tour, empêche le ruban d'avancero L'extrémité de droite de la barre 28 est constamment en prise avec un bras 31a d'un in- terrupteur de commande 31 lequel est maintenu ouvert par la barre 28 lors- qu'elle est dans sa position extrême de droite représentée sur la figure 1.
Le déplacement vers la gauche de la barre 28, effectue comme dit ci-dessus ferme l'interrupteur 31 (comme représenté sur la figure 3) ce qui permet au courant de passer de la batterie 33 dans l'électro-aimant 34 qui, lors- qu'il est excité, actionne le levier 18 qui, comme décrit ci-dessus, arrête l'avance du ruban. Toutefois, dans le cas actuel, il y a lieu de noter, que le levier 18 a été préalablement actionné à la fin de la composition de la ligne, de sorte que le rôle réel de l'électro 34 est de maintenir le levier dans la position où il a été amené, même après le retour de l'éléva- teur 3, moment auquel la composition recommencerait normalement.
Le circuit reste fermé jusqu'à ce que le chariot livreur soit revenu à sa position de réception des lignes et la came 25 ramène la barre 28 à sa position de droi- te, en rouvrant l'interrupteur 31, et alors le ruban peut recommencer à avan- cer.
Pour permettre de mettre le mécanise retardateur en position de fonctionnement ou le rendre inopérant à volonté, un interrupteur 36 est intercalé dans le circuito Normalement, cet interrupteur est fermé, en mettant le dispositif en état de fonctionnement, uniquement lors de la coulée de lignes de grande longueur, cas pour lequel il y a à craindre un épuisement de la réserve de matrices dans un canal donné, et il est ouvert lors de la coulée de lignes de longueur moyenne.