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PERFECTIONNEMENTS APPORTES AUX' BANCS D'ETIRAGE POUR
FIBRES TEXTILES.
L'invention est relative à l'étirage de fibres textiles telles que coton, rayonne, nylon, laine et autres matières fibreuses ou filamenteu- ses.
L'invention est particulièrement utile dans la filature de fibres textiles, mais elle l'est également dans l'étirage et dans la petite prépara- tion des fibres, ainsi que dans d'autres opérations où l'on effectue l'étira- ge de fibres.
Lorsque l'on pratique l'étirage de fibres au moyen d'un banc d' étirage classique, on fait passer la mèche entre des paires de cylindres, au nombre de quatre ou davantage. La première paire ou paire arrière tourne à une vitesse relativement réduite tandis que les paires successives tournent à des vitesses supérieures. D'ordinaire, les cylindres inférieurs de chaque paire sont métalliques et cannelés parallèlement à leur axe sur toute leur sur- face qui est destinée à entrer en contact avec les fibres. Quant aux cylindres supérieurs, ils sont revêtus d'une garniture souple, généralement en caoutchouc synthétique résistant à l'huile, en liège ou en cuir. Les fibres en cours d' étirage sont dirigées vers les pinces des paires successives de cylindres, dans le sens arrière-avant du banc.
Dans cette opération, la mèche est allon- gée et les fibres sont contraintes de glisser les unes par rapport aux autres pendant le processus d'étirage.
Dans un banc à broches, la mèche provenant du banc d'étirage subit un étirage ultérieur et la bobine de préparation ainsi obtenue est conduite à un métier à filer où la mèche est transformée en fil. Dans certains types de métiers à filer on trouve un dispositif composé de trois paires de cylindres qui exercent sur la mèche de préparation une action d'étirage analogue à celle produite par le banc d'étirage. Cependant, il existe désormais un grand nombre de filatures équipées en "grands étirages". Dans le système de grand étirage
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Casablancas, la paire intermédiaire de cylindres du métier est munie de man- chons dirigés vers la pince de la paire de cylindres avant, en passant autour de tendeurs fixes.
Un système analogue de grand étirage, connu sous le nom de système "Saco-Lowell Roth" utilise une combinaison de cylindres étireurs avec un seul manchon inférieur.,
Pratiquement tous les bancs d'étirage sont munis d'un dispositif dit de "brossage" ou débourreur en contact avec les cylindres étireurs supé- rieurs et avec les manchons dans le but de maintenir les surfaces d'étirage exemptes de charpies et autres déchets de fibres. En général, le dispositif de brossage est muni d'une surface fibreuse dans laquelle les charpies et fi- bres courtes portées par les organes étireurs peuvent se loger. Les déchets ainsi déposés sont finalement extraits du débourreur par l'ouvrier qui a char- ge de la machine. Il existe un certain nombre de types différents de débour- reurs dans la pratique.
Le plus courant est celui appelé "débourreur fixe" qui se compose essentiellement d'une feuille de flanelle molletonnée maintenue dans un cadre en bois monté au-dessus des cylindres supérieurs du banc d'éti- rage, la surface de la flanelle molletonnée étant en contact avec les cylin- dres. On utilise également des débourreurs tournants, par exemple celui décrit et représenté dans le brevet britannique Ermen n 3386 délivré en 1873. Plus récemment, l'on a introduit des débourreurs oscillants, par exemple du type décrit dans le brevet américain n 2.509.982 délivré à Charles D.Miller et al., le 20 mai 1950.
Depuis quelques années les manchons et garnitures de cylindres pour l'étirage de fibres textiles ont été principalement réalisés en mélanges de caoutchouc synthétique ainsi qu'il est décrit dans le brevet américain Reissue n 230117 déposé par Franck Ho Carman. Ces matières offrent une sur- face lisse et tout en¯convenant parfaitement à l'étirage de fibres textiles, la présence de débourreurs fixes a aggravé le problème posé par un nettoyage efficace.
Dans certaines conditions de travail en filature les charpies ou déchets ne s'accumulent pas convenablement sur le tissu brosseur, et il en ré- sulte que ces charpies et déchets forment une masse détachée et peu compacte, suspendue à la face du débourreur et analogue à un "sourcil". Des tentatives ont été faites pour réduire au minimum cette formation nuisible de "sourcils", comme on la définit, en incorporant au mélange des grains de liège, du sable et d'autres substances en fines particules, afin d'obtenir une surface plus rugueuse, capable de mieux transporter les charpies et les déchets jusqu'à 1' intérieur du tissu débourreur pour y former une masse compacte.
Dans d'autres conditions de travail de filature les charpies et les déchets s'accumulent sur le débourreur sous forme de bandes longues, minces et rondes appelées "queues de rats". Ces deux formes nuisibles de déchets des débourreurs, à sa- voir les "sourcils" et les "queues de rats", tombent très souvent sur la mè- che ou-le fil en cours d'étirage, ou y sont attirées. Cela donne lieu à des "boudins" nuisibles et produit fréquemment la rupture du fil ou de la mèche, ce qui exige l'intervention de la personne préposée à la machine pour suppri- mer la difficulté et raccorder les bouts.
Attendu que l'essentiel de l'étira- ge se produit entre les paires de cylindres intermédiaires et antérieurs, ou entre les manchons intermédiaires et les cylindres avant dans le système Ca- sablancas de grand étirage, c'est là que l'on rencontre le plus de charpies et de déchets, tandis que les problèmes posés par les "sourcils" et les "queues de rats" ont leur acuité maximum sur les cylindres avant.
L'un des buts essentiels de l'invention consiste à prévoir un dis - positif d'étirage comprenant un débourreur ou dispositif de nettoyage fixe capable de réduire ou de supprimer les problèmes suscités par les charpies et les déchets, et qui ont été exposés ci-dessus.
Un autre but de l'invention consiste à prévoir un dispositif d'é- tirage pour textiles pouvant utiliser des organes étireurs classiques en com- binaison avec un débourreur fixe.sans que ce dernier n'accumule de charpies ou déchets.
De plus,, l'invention a pour but de prévoir un dispositif étireur de fibres grâce auquel on a la certitude que toutes charpies et tous déchets
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fibreux détachés portés par la surface d'étirage sont bien retirés de celle- ci par une surface débourreuse et ensuite expulsés tels qu'ils ont été enle- vés de la surface d'étirage et de la surface débourreuse.
D'autres buts de l'invention deviendront apparents si l'on consi- dère la description détaillée ci-après relative à un mode de réalisation de l'invention.
Suivant l'invention,dans un dispositif d'étirage de fibres, un élément classique d'étirage, tel que l'élément en caoutchouc synthétique du brevet américain Carman Reissue mentionné plus haut, est combiné avec un dé- bourreur fixe ayant une surface de travail lisse et de nature à n'exercer aucune rétention sur les fibres. Ainsi, les charpies et autres déchets de fi- bres soulevés de la mèche ou du fil par la surface d'étirage sont attaqués ne- caniquement par la surface de nettoyage du débourreur et extirpés de la surfa- ce d'étirage.
Attendu que la surface du débourreur est lisse et totalement inapte à retenir les fibres, elle n'offre pour celles-ci aucune affinité et les charpies et autres déchets sont retirés mécaniquement de la surface d'éti- rage; par conséquent, les châties et déchets de fibres peuvent tomber hors de la surface d'étirage, la plus grande partie étant déposée sur le cylindre ba- layeur du métier.
La description ci-après se réfère à quelques modes possibles de réalisation de l'invention représentés sur le dessin annexé où @ la fig. 1 est une vue en plan du dessus, avec arrachement partiel, montrant l'invention incorporée à un banc de grand étirage type Casablancas; la fig. 2 est une vue en coupe suivant la ligne II-II de la fig 1; la fig. 3 est une élévation en bout d'un débourreur du type.à fla- nelle sur lequel on aperçoit un des "sourcils" mentionnés plus haut;
la fig. 4 est une vue schématique montrant une variante de réali- sation d'un débourreur fixe monté sur un banc d'étirage, et la fig. 5 est une autre vue schématique relative à un appareil d'essai utilisé pour le choix des matières insensibles aux fibres qui sont indispensables pour constituer la surface de travail du débourreur suivant la présente invention.
Si l'on se réfère au dessin on y voit sur la fig. 1 un banc dit de long étirage, type Casablancas, de modeler classique,' comprenant une paire de cylindres arrière 2 et 3 dont le cylindre inférieur 2 est un rouleau mé- tallique cannelé et constitue le cylindre mené. Le cylindre arrière supérieur 3 est recouvert d'une garniture ou d'un fourreau 4 en matière souple. L'en- semble comprend en outre deux cylindres cannelés intermédiaires 5 et 6-autour desquels passent des manchons d'étirage 7 et 8, le cylindre inférieur 6 étant commandé. Les manchons peuvent comporter des surfaces de travail en caout- chouc synthétique, cuir ou autre matière appropriée. Le cylindre avant infé- rieur 9 est métallique, cannelé et commandé.
Le cylindre avant supérieur 10 est recouvert d'une garniture ou d'un fourreau 11 qui peut être semblable à la garniture 4 du cylindre arrière supérieur 3. Un berceau ou carter 12 est prévu pour les cylindres des manchons et comporte des tendeurs et d'autres organes normalement prévus dans un agencement de ce type. Un cylindre balayeur 13, en contact avec le cylindre avant inférieur 9, a pour but de détacher tou- tes fibres libres que le cylindre 9 pourrait retirer de la mèche en cours d' étirage. Le cylindre balayeur 13 est appliqué contre le cylindre avant infé- rieur 9 par un dispositif à contrepoids 14 qui pivote en 15 sur le châssis du métier.
Un guide-fil 16 est agencé de manière à produire le déplacement laté- ral alternatif de la mèche ou du ruban dans le sens de l'axe des divers cylin- dres au fur et à mesure que la matière fibreuse est étirée, ce qui empêche la formation de "sillons" dans les cylindres supérieurs et dans les manchons. Les cylindres et le manchon supérieurs sont appliqués contre les cylindres infé- rieurs et le manchon inférieur, respectivement, par un poids, non représenté, suspendu à un support 17 agissant sur un étrier d'accouplement 18.
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Les garnitures 4 et 11 des cylindres supérieurs peuvent être en cuir, aggloméré liège, caoutchouc synthétique ou autre matière convenable.
Bien entendu, le meilleur rendement est obtenu avec des compositions qui ont tendance à produire des "sourcils" et des "queues de rats". Certaines parmi les meilleures compositions, en ce qui concerne les caractéristiques d'étira- gel, sont les plus nuisibles quant à la formation de Il sourcils Il Pour donner un exemple, la composition ci-après, décrite dans le brevet américain Reissue délivré à Carman et cité plus haut, est le type le plus généralement employé dans l'industrie textile aux Etats-Unis
EMI4.1
<tb> EXEMPLE <SEP> 1.
<tb>
<tb>
<tb>
E <SEP> X <SEP> E <SEP> M <SEP> P <SEP> L <SEP> E <SEP> 1. <SEP> Parties <SEP> en <SEP> poids
<tb>
<tb>
<tb> "Perbunan" <SEP> 100
<tb>
<tb>
<tb>
<tb> Goudron <SEP> de <SEP> pin <SEP> 16
<tb>
<tb>
<tb>
<tb>
<tb> Colophane <SEP> 6
<tb>
<tb>
<tb>
<tb> Noir <SEP> de <SEP> fumée <SEP> 25
<tb>
<tb>
<tb>
<tb>
<tb> Oxyde <SEP> de <SEP> zinc <SEP> 5
<tb>
<tb>
<tb>
<tb>
<tb> Acide <SEP> stéarique <SEP> 0,75
<tb>
<tb>
<tb>
<tb> Paraffine <SEP> 0, <SEP> 5 <SEP>
<tb>
<tb>
<tb>
<tb>
<tb> Soufre <SEP> 1,5
<tb>
<tb>
<tb>
<tb> "Altax" <SEP> 1,5 <SEP> 5
<tb>
<tb>
<tb>
<tb>
<tb> D.P.G.
<SEP> 0,2
<tb>
<tb>
<tb>
<tb> Tricresyl-phosphate <SEP> 6
<tb>
<tb>
<tb>
<tb>
<tb> Blanc <SEP> minéral <SEP> 28,5
<tb>
Cette composition peut être traitée et façonnée sous forme d'un manchon ou d'un fourreau ainsi qu'il est exposé en détail dans le brevet américain Carman précitée
Pour la préparation des manchons 7 et 8 l'on peut se conformer à l'invention de Baymiller (brevet américain n 2.4500408) pour obtenir une surface convenable destinée à contacter les fibres. La composition ci-après est tirée de ce brevet g
EMI4.2
<tb> EXEMPLE <SEP> 2. <SEP>
<tb>
<tb>
<tb>
<tb>
<tb>
<tb>
Parties <SEP> en <SEP> 'poids
<tb>
<tb>
<tb>
<tb>
<tb> Copolymère <SEP> butadiène-acrylonitrile <SEP> 100
<tb>
<tb>
<tb>
<tb>
<tb>
<tb> Soufre <SEP> 1,5
<tb>
<tb>
<tb>
<tb>
<tb> Oxyde <SEP> de <SEP> zinc <SEP> 5
<tb>
<tb>
<tb>
<tb>
<tb> Phényl-B-naphtylamine <SEP> 1
<tb>
<tb>
<tb>
<tb>
<tb> Dibutyl <SEP> Phtalate <SEP> 10
<tb>
<tb>
<tb>
<tb>
<tb> Acide <SEP> stéarique <SEP> 1
<tb>
<tb>
<tb>
<tb> Noir <SEP> de <SEP> fumée <SEP> de <SEP> semi-renforcement <SEP> 50
<tb>
<tb>
<tb>
<tb>
<tb>
<tb> Disulfure <SEP> de <SEP> benzothiazyle <SEP> 1,
5
<tb>
Cette composition peut être préparée et le manchon fabriqué et halogène ainsi qu'il est décrit plus en détail dans le brevet américain Baymiller précitéo
Le fourreau peut être également réalisé suivant la description faite par Baymiller dans les brevets américains n 2.450.409 (brevets britan- niques n 6370574 et 6370575, brevet canadien n 451.602) et n 2.450.410 (brevets britanniques n 637.576 et 6370577, brevet canadien n 4510603)o A titre de nouvel exemple de fourreau pouvant être utilisé, l'on peut citer le brevet américain n 2.336.193 délivré à Schrader (brevet britannique n 543.796, canadien n 406.922)
qui décrit un fourreau constitué par une compo- sition à base de liège contenant des particules de liège et un liant de colle avec un agent adoucissant pour le liège, par exemple de la glycérine. Les fourreaux décrits ci-dessus peuvent être remplacés par des fourreaux en cuir ou en autre matière, naturelle ou synthétique.
Au-dessus des cylindres étireurs 3 et 10 et du manchon 7 est mon- té un débourreur fixe 19 qui comprend une planche de montage 20 guidée par des tiges 21 qui-s'élèvent à partir du châssis du métier. Le débourreur 19 est muni d'une garniture lisse 22 qui n'offre absolument aucun pouvoir de ré- tention sur les fibres. Dans le mode de réalisation des figs. 1 et 2 cette
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garniture se présente sous forme d'une courroie disposée autour de tringles en U désignées en 23 et 24 et dont les extrémités se logent dans la planche de montage 20. La garniture 22 du débourreur est fixe, mais les cylindres su- périeurs 3 et 10 ainsi que le manchon 7 se déplacent par rapport à ce dispo- sitif.
Il est indispensable que la garniture du dispositif de nettoyage ou débourreur soit lisse et n'exerce aucune action de rétention sur les fi- bres. Cette caractéristique peut être facilement déterminée à l'aide de l'ap- pareil d'essai représenté sur la fig. 5. Cet appareil comporte trois paires de cylindres 50-51, 52-53 et 54-55. Les cylindres 50, 52 et 54 sont des cy- lindres inférieurs classiques, en métal et à surface cannelée, tels qu'on en utilise sur les bancs d'étirage, les cylindres 50 et 52 ont un diamètre exté- rieur d'environ 22 mm. tandis que le cylindre 54 a un diamètre extérieur d' environ 25 mm.
Les cylindres 51 et 53 sont garnis d'un revêtement courant, par exemple en caoutchouc synthétique, composition à base de liège, cuir, etc., tandis que le cylindre 55 est recouvert d'un fourreau constitué par la matière dont on désire vérifier la qualité de non-rétention des fibres. Les cylindres supérieurs ont chacun un diamètre extérieur d'environ 26 mm. et leur poids est le suivant g cylindre 51, 2,22 kg ; cylindre 53, 5,630 kg ; cylindre 55, 5,890 kg. La vitesse des cylindres est la suivante g cylindre 50, 22 t/m; cylindre 52, 25,7 t/m; cylindre 54, 294 t/m. L'entraînement des cylindres su- périeurs 51, 53 et 55 se fait par friction avec les cylindres inférieurs cor- respondants.
L'intervalle entre les paires de cylindres est établi comme suit: entre le cylindre avant 54 et le cylindre intermédiaire 52, l'intervalle est de 45 mm. et entre le cylindre intermédiaire 52 et le cylindre arrière 50, il est également de 45 mmo
Des bobines 56 et 57 portent chacune une mèche de rayonne viscose en fibres de 40 mm., numérotai anglais 4,0 hank, 1,5deniers (n françatis 3,385); ces bobines alimentent..les cylindres sous forme d'un râtelier double.
On fait intervenir également un cylindre balayeur 58, du type classique, re- couvert d'une garniture en flanelle molletonnée.
Pour effectuer un essai en vue de vérifier la qualité de non-ré- tention de fibres à l'aide de cet appareil, l'échantillon à essayer est réa- ¯lisé sous forme d'un fourreau et appliqué autour du cylindre avant supérieur 55, ainsi que représenté sur le dessin. L'appareil est maintenu dans une at- mosphère ayant une humidité relative de 68% et une température à ampoule sè- che de 85 F (29,4 C) au cours de l'essai, et durant une période minimum de douze heures avant cet essai afin que l'échantillon et la mèche soient tous deux convenablement conditionnés. Ce conditionnement réalisé, la mèche est introduite entre es cylindres et on la laisse pendant quelques secondes s' enrouler autour du cylindre balayeur 58.
Ensuite, on arrête -la rotation de ce cylindre balayeur 58 et on laisse librement sortir la mèche étirée d'entre les cylindres avant 54 et 55. Si la matière qui recouvre le cylindre 55 offre une excellente caractéristique de non-rétention des fibres, la mèche étirée continuera de sortir librement d'entre les cylindres 54 et 55 durant quatre secondes ou davantage après l'arrêt du cylindre balayeur 58, avant d'être en- traînée vers le haut par le cylindre 55 pour s'y enrouler. Si la matière es- sayée a tendance au contraire à retenir les fibres, la mèche sortante s'en- roulera instantanément autour du cylindre 55 dès que l'on aura stoppé le cy- lindre balayeur.
Une matière dont la non-rétention des fibres a une durée mi- nimum de deux secondes, moyenne déterminée sur quinze essais distincts, con- viendra pour l'usage comme garniture d'un débourreur fixe dans le dispositif d'étirage suivant l'invention. Les quinze essais doivent être exécutés à des intervalles réguliers sur une période d'environ trente six heures afin de ré- aliser des conditions d'essai correspondant à une moyenne réelle.
Toute matière ayant été soumise avec succès à l'essai décrit ci- dessus et désigné ci-après sous le nom d' "essai Garrett" pourra donc être considérée comme étant totalement dépourvue de la tendance à la rétention des fibres et conviendra en tant que surface de travail du débourreur fixe coopé- rant avec la surface de l'organe étireur de telle sorte que les charpies et déchets enlevés par la surface d'étirage de la mase de fibre en cours d'éti-
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rage soient mécaniquement attaqués par la surface de travail du débourreur ou dispositif de nettoyage et éloignés sous forme d'une masse discrète de fibres aussi bien de la surface d'étirage que de la surface du débourreur; ainsi ces deux surfaces seront maintenues propres.
La matière préférée se prépare en mé- langeant un copolymère butadiène-acrylonitrile avec une quantité efficace d' un électrolyte ainsi qu'il est exposé dans les brevets américains Baymiller n 2.450.409 et 2.450.410 précités, et en procédant à une halogénation de la surface de cette matière de la façon décrite par le brevet américain Baymiller n 2.450.408. On obtient ainsi une surface qui n'offre aucune prise aux fibres tout en étant résistante à l'huile, élastique et non-thermoplastique, son mé- lange et sa fabrication étant tous deux faciles.
Au lieu de cette composition préférée on peut produire la réaction de chloroprène, butadiène-acrylonitrile, ou tout autre produit vulcanisé et synthétique de la polymérisation d'un diène conjugué aliphatique à chaîne ouverte ayant des liens doubles carbone-carbone, avec un halogène libre ainsi que décrit dans le brevet américain précité n 2.450.408, dans le but d'obtenir un revêtement de débourreur qui soit lisse et n'offre aucune tendance à la rétention des fibres.
Voici un exemple d'une composition appropriée EXEMPLE 3. @
EMI6.1
<tb> Parties <SEP> en <SEP> poids
<tb>
<tb> "Perbunan" <SEP> (copolymère <SEP> de <SEP> butadiène-acrylo-
<tb>
<tb>
<tb> nitrile) <SEP> 100
<tb>
<tb>
<tb> Soufre <SEP> 10
<tb>
<tb>
<tb> Triacétine <SEP> 10
<tb>
<tb>
<tb> Dioxyde <SEP> de <SEP> titane <SEP> 15
<tb>
<tb>
<tb> Oxyde <SEP> de <SEP> zinc <SEP> 10
<tb>
<tb>
<tb> Graphite <SEP> n <SEP> 64 <SEP> 2,6
<tb>
<tb>
<tb> Disulfure <SEP> de <SEP> benzothiazyle <SEP> 1,5
<tb>
<tb>
<tb> Diphénylguanidine <SEP> 0,2
<tb>
<tb>
<tb> Colle <SEP> 50
<tb>
Cette composition et sa préparation sont décrits en détail dans le brevet américain Baymiller n 2.450.409 (exemple 1).
La composition ainsi préparée ne retient pas les fibres dans les conditions normales de travail en filature, cette non-rétention étant de qua- tre secondes suivant l'essai Garrett. Toutefois, après le mélange et la vul- canisation de la composition sous forme d'une courroie ou d'une bande, on peut éventuellement la traiter par immersion dans une solution aqueuse de chlore dont la concentration est de 6 à 8 cc d'une solution à 1/10 normale de thio-sulfate de sodium, et cela pendant environ vingt minutes.
L'eau chlorée peut être préparée en faisant passer un gaz de chlore dans l'eau jusqu'à obtenir la concentration désirée, en acidifiant une solution d'un composé au chlore tel que l'hypochlorite de sodium ou de calcium, ou en utilisant une solution organique de chlore, ou encore en utilisant tout autre moyen de mettre du chlore libre en contact avec la surface du produit de la polymérisation, ainsi qu'il est décrit dans le brevet américain Baymil- ler n 2045004080 Après cette chloruration, la caractéristique de non-réten- tion des fibres est portée à environ dix secondes.
On peut utiliser une composition au néoprène ou au polychloroprène à condition que sa surface soit halogénée afin d'y conférer la qualité néces- saire de non-rétention des fibres. En voici un exemple
EMI6.2
<tb> EXEMPLE <SEP> 4. <SEP>
<tb>
<tb>
Parties <SEP> en <SEP> poids
<tb> Néoprène <SEP> 100
<tb> Huile <SEP> végétale <SEP> vulcanisée <SEP> 35
<tb> Acide <SEP> stéarique
<tb> Paraffine <SEP> 1
<tb> Oxyde <SEP> léger <SEP> de <SEP> magnésium <SEP> 4
<tb> Oxyde <SEP> de <SEP> zinc <SEP> 5
<tb>
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EMI7.1
<tb> Huile <SEP> minérale <SEP> légère <SEP> 10
<tb>
<tb> Argile <SEP> "Suprer" <SEP> 70
<tb>
Cette composition se prépare de la même façon que dans l'Exemple 2, après quoi elle est halogénée ainsi qu'il est indiqué ci-dessus.
La présente invention permet ainsi de réaliser une nouvelle com- binaison d'une surface ordinaire d'étirage avec la surface, à caractéristique de non-rétention des fibres, d'un débourreur fixe capable d'enlever mécanique- ment les fibres que la surface d'étirage a tirées du corps de fibres en cours d'étirage, afin d'éloigner ces fibres à l'état isolé des surfaces d'éti- rage et à caractéristique de non-rétention des fibres. La grande majorité des fibres ainsi extraites par le débourreur des cylindres, surtout de la paire avant,tombent par gravité et sont déposées sur le cylindre balayeur que l'on peut facilement nettoyer sans interrompre le fonctionnement du métier.
La forme particulière et le genre de construction du débourreur ne constituent pas un facteur essentielo Ainsi, la garniture de débourreur du type à courroie, représentée figso 1 et 2,peut être remplacée pour un débour- reur fixe du genre représenté figo 4 où l'on voit une planche de montage 26 sur laquelle s'articulent quatre sabots 27, 28, 29 et 30. Ces sabots peuvent être en métal. Sur chaque sabot est monté un revêtement débourreur qui compor- te une couche 31 formant surface de travail et une couche de support souple 32 ; ces deux couches sont réunies entre elles, et l'ensemble ainsi formé est fixé au sabot.
La couche de support, qui peut être en composition de liège, en caoutchouc synthétique ou toute autre matière élastique appropriée, peut être omise si la couche de travail en matière lisse et à caractéristique de non-rétention des fibres offre une épaisseur suffisante pour assurer un con- tact correct entre le débourreur et la surface d'étirage 33 de l'organe éti- reur 34. Dans ce mode particulier de réalisation on a représenté schématique- ment un banc d'étirage de type classique.
Attendu que la plus grande partie des déchets accumulés se trouve à l'endroit des cylindres avant 34 et 35, les autres cylindres peuvent être éventuellement munis de surfaces débourreuses ordinaires. Toutefois, pour tirer le maximum d'avantages de la présente inven- tion il convient de munir chaque cylindre étireur d'une surface coopérante lisse ayant la dite caractéristique de non-rétention des fibres.
L'avantage qui découle de l'emploi d'une bande sans fin pour cons- tituer la garniture de débourreur, représentée figso 1 et 2, est que sa posi- tion peut être réglée afin de présenter des surfaces de nettoyage constamment fraîches et non uséessau contact avec les surfaces d'étirage. Cela est parti- culièrement désirable dans le cas d'utilisation d'une surface halogénée, car la profondeur d'halogénation du caoutchouc synthétique est relativement mince et dès qu'elle est usée il convient de la remplacer par une surface halogénée intacte. Bien que l'halogénation de la surface puisse'être renouvelée, l'em- ploi d'un revêtement du type à courroie sans fin diminue la fréquence de ces renouvellements puisqu'il permet de présenter des surfaces neuves à l'organe étireur.
La fig. 3 montre une planche débourreuse classique 36 munie d'un tissu débourreur ordinaire 37 en flanelle molletonnée. On a indiqué en 38 une accumulation de charpies et de déchets à proximité de la zone de contact avec le cylindre avant supérieur. Cela montre clairement la formation d'un "sourcil".
Ces formations de fibres sont supprimées dans le dispositif étireur de fibres suivant la présente invention qui prévoit la combinaison d'un cylindre étireur qui, tout en ayant d'excellentes caractéristiques d'étirage, peut avoir ten- dance à former des "sourcils" en trop grande quantité, avec un débourreur fixe dont la surface de travail est lisse et présente la caractéristique de non-rétention des fibres de manière à empêcher toute accumulation de fibres pouvant produire des "sourcils", "queues de rats" ou autres défauts communé- ment observés même avec les meilleurs revêtements de cylindres d'étirage et de débourreurs fixes.