Banc d'étirage pour fibres de coton. La présente invention est relative à l'éti rage du coton et en particulier à l'étirage du coton dans lequel on utilise un nettoyeur d'un type tournant en combinaison avec les cylindres d'étirage qui coopèrent avec un net toyeur.
Dans la fabrication des fils de coton, l'opération d'étirage suit les opérations de cardage et de peignage et elle consiste à prendre la mèche et, par étirage de celle-ci dans une série de trois cylindres ou plus, le coton est rendu plus compact et est étiré et les fibres sont mises en parallèle. La série des cylindres d'étirage fait partie de ce que l'on appelle un banc d'étirage et est en général disposée de telle façon que le premier jeu de cylindre tourne lentement et que chacun des jeux successifs tourne à plus grande vitesse, de sorte que la mèche est allongée du fait que les fibres du coton glissent les unes sur les autres.
Dans l'étirage des fibres du coton, les fabricants de machines textiles se sont heur tés à deux problèmes principaux, le premier étant l'établissement de cylindres d'étirage ayant des caractéristiques de forme et de surface telles que la mèche soit réduite dans une mesure considérable sans qu'il s'y pro duise de coupure, le deuxième problème étant l'enlèvement de la mèche des fibres isolées et courtes, car il est bon d'enlever continuelle ment ces fibres isolées et courtes et en même temps de maintenir propre le cylindre d'éti- rage en permettant en plus d'enlever facile ment les fibres courtes recueillies.
On a fait beaucoup de tentatives pour réaliser des bancs d'étirage satisfaisant aux deux problèmes ci-dessus et, dans la plupart de ces types, il a été prévu une série de paires de cylindres d'étirage, les cylindres inférieurs étant. actionnés et dans la plupart des cas étant en métal, et les cylindres supé rieurs ou de pression étant montés directe ment sur les cylindres inférieurs et étant entraînés par contact avec ceux-ci.
Jusqu'ici, ces cylindres supérieurs des différents types de bancs d'étirage ont. été faits en de nom breuses matières différentes, certains utilisant même un cylindre métallique ou cannelé en grenant avec le cylindre inférieur, mais on a constaté que ces cylindres en prise présen taient des inconvénients du fait que le mé tal portant sur le métal a tendance à briser les fibres de coton qui passent entre eux.
On a également utilisé sur une grande échelle le cuivre pour les cylindres supérieurs, mais celui-ci présente l'inconvénient qu'il doit subir un tannage spécial pour obtenir la sur face de frottement convenable pour un fonc tionnement efficace. De plus, sa surface s'abîme très facilement et, à moins d'être monté de façon spéciale, elle s'aplatit facile ment en service. On a également utilisé le liège dans une grande mesure, à la fois sous forme d'une couche de liège et en mélange. Le liège a sensiblement les mêmes propriétés de frottement que le cuir spécialement pré paré et également des défauts analogues.
En plus des inconvénients ci-dessus mentionnés, un des plus graves inconvénients de l'utili sation de ces matières dans les cylindres d'étirage de textiles est la coopération entre ces cylindres d'étirage, en cuir oui en liège, et la courroie du nettoyeur qui est supposée re cueillir la matière en excès enlevée par les cylindres d'étirage car, bien que la surface des cylindres d'étirage puisse être telle que l'on obtienne une réduction convenable de la mèche, cette surface a jusqu'ici toujours pré senté des difficultés au point de vue de sa coopération avec le nettoyeur.
Des essais récents effectués dans l'étirage du coton utilisaient des cylindres d'étirage en matière synthétique avec iin nettoyeur fixe, mais ces essais n'ont pas donné satisfac tion, car cette combinaison du cylindre en matière synthétique et du nettoyeur fixe a donné lieu à ce que l'on appelle des sourcils qui sont le résultat d'une accumulation exces sive de fibres courtes dans l'angle compris entre le cylindre d'étirage et la surface du nettoyeur fixe.
Cette acciunulation de fibres courtes se met sous forme d'-Lin sourcil et tombe enspite dans la mèche.
L'objet de la présente invention est un banc d'étirage pour fibres de coton qui a pour but d'éliminer les inconvénients men tionnés ci-dessus. Ce banc d'étirage comprend au moins deux rangées de rouleaux d'étirage entre lesquelles -une mèche est destinée à se déplacer.
Il est caractérisé par au moins un nettoyeur comportant au moins un tablier mobile destiné à être appliqué contre des cylindres d'étirage, et à être entraîné par frottement par l'in desdits cylindres, ces derniers présentant -une surface en matière synthétique ayant un coefficient de frotte ment tel que les fibres isolées et courtes et les déchets de- la mèche sont entraînés et feutrés de façon égale et uniforme contre le tablier mobile, ceci sans formation de parti cules se roulant et s'acciunulant dans l'angle formé par les cylindres d'étirage et le tablier du nettoyeur.
Le dessin annexé représente, à titre d'exemple, une forme d'exécution d'un banc d'étirage suivant l'invention.
La fig. 1 est une coupe verticale d'un banc d'étirage comportant un nettoyeur au contact des rouleaux supérieurs d'une ma chine textile comportant des cylindres d'éti rage et un nettoyeur au contact des cylindres inférieurs.
La fig. 2 est une vue en perspective du nettoyeur représenté sur la fig. 1.
La fig. 3 est une coupe verticale suivant. la ligne 3-3 de la fig. 4.
La fig. 4 est une coupe suivant la ligne 4-4 de la fig. 1.
La fig. 5 est une vue en perspective d'une variante du nettoyeur comportant plusieurs tabliers de nettoyage.
La fig. 6 est une vue en plan par-des sous du nettoyeur de la fig. 5.
La fig. 1 représente, à la façon ordinaire, un banc d'étirage d'une machine textile 1, comportant une série de paires de cylindres d'étirage 2.
Dans la forme préférée de réalisation, le cylindre inférieur de chaque paire de cylin dres 2 est un cylindre entraîné et est en mé tal, et chacun des cylindres supérieurs porte une couche 2ca de caoutchouc synthétique.
La composition 2a de la surface de ces cylindres supérieurs de pression peut être un copo lymère butadiène-nitrile acrylique de compo sition suivante
EMI0002.0062
Parties <SEP> en <SEP> poids
<tb> Produits <SEP> de <SEP> polymérisation <SEP> de
<tb> butadiène <SEP> 100
<tb> Oxyde <SEP> de <SEP> zinc <SEP> 5
<tb> Soufre <SEP> 2
<tb> Altax <SEP> (bisulfure <SEP> de <SEP> benzothiazyle) <SEP> 1
<tb> Blanc <SEP> minéral <SEP> 30
<tb> Huile <SEP> minérale <SEP> 10
<tb> Fibres <SEP> de <SEP> coton <SEP> 30 Vulcanisation: 30 minutes à 150 , vulca nisation à la vapeur.
On a fait des cylindres en matière syn thétique telles que celles décrites ci-dessus et on les a utilisés pour les tabliers d'étirage et dispositifs analogues dans l'industrie textile, mais on n'avait pas encore apprécié le coeffi cient particulier de friction de cette matière synthétique pour l'utiliser comme cylindre de pression dans un bâti d'étirage et en combi naison avec un nettoyeur tournant.
Les cylindres 2 sont disposés par paires verticales, les cylindres supérieurs et les cylin dres inférieurs étant en alignement liorÎzon- tal. Les paires de cylindres sont actionnées à des vitesses augmentant progressivement., la paire arrière 3 tournant. à la plus faible vi tesse et la paire avant 4 à la plus grande. Un mécanisme d'entraînement ordinaire, non représenté, fait tourner les cylindres. Ceci assure l'étirage et la réduction de la mèche 5 entre chacune des paires de cylindres.
Le nettoyeur qui est indiqué en 6 com porte un boîtier 7 en tôle qui recouvre le dessus, la tôle étant pliée pour constituer des brides 8 et 9 à l'avant et à l'arrière. Le boîtier est entretoisé par des éléments 10 et 11 allant. d'avant en arrière avec oreilles de charnières 12 et 13 se prolongeant vers le bas, à l'arrière, de façon à faire pivoter le net toyeur sur le bâti de la machine textile. Des blocs de portée 14 et 15 sont fixés à la face intérieure du boîtier comprenant des parties découpées pour recevoir les bossages 18 et 19 qui font saillie sur le boîtier. Par des bandes 20 et 21 s'étendant sur toute la longueur et à travers lesquelles passent, des vis 22 et 23 qui se vissent dans les bossages 18 et 19, les blocs sont. fixés dans le boîtier.
Les blocs de portée sont. rainurés en 24, 25, 26 et 27, 28 et 29, de façon à recevoir à coulissement les extrémités réduites des cylin dres de nettoyage 30, 31 et 32. Les rainures sont disposées de telle façon que les cylindres de nettoyage, lorsqu'ils sont en place, se trou vent directement au-dessus de certains cylin dres du mécanisme d'étirage 2. Un des cylin dres de nettoyage se trouve au-dessus de la paire avant de cylindres 2, un autre au-dessus de la paire arrière et un ou plusieurs autres peuvent. être placés au-dessus d'une ou de plusieurs des autres paires. Tous les cylindres de nettoyage, à l'exception du cylindre 32 qui est. au-dessus de la paire arrière de cylindres d'étirage, sont. de poids relativement léger, tandis que le cylindre 32 est surchargé et est très lourd.
Un tablier 33, en laine ou autre tissu, sans fin, passe sur le cylindre de net toyage et est au contact de cylindres d'éti rage.
Lorsque le nettoyeur est rabattu en posi tion de fonctionnement, comme représenté sur la fig. 1, le tablier est mis au contact de tous les cylindres d'étirage. Les cylindres net toyeurs peuvent se déplacer librement en di rection verticale du fait qu'ils sont montés librement. dans les rainures des blocs de por tée, ces cylindres étant. destinés à maintenir le tablier fermement en contact des cylindres d'étirage. Le cylindre lourd 32 applique le tablier contre le cylindre d'étirage supérieur arrière avec une force suffisante pour que le cylindre d'étirage transmette son mouvement au tablier. Les autres cylindres de nettoyage étant plus légers n'exercent aucune pression d'entraînement sur le tablier.
Comme les cylindres d'étirage tournent à des vitesses allant progressivement en augmentant depuis les cylindres arrière jusqu'à ceux en avant et que le tablier se déplace à une vitesse compa rable à celles des cylindres arrière, il y a une différence dans les vitesses superficielles du tablier et du restant des cylindres d'étirage, ce qui provoque un mouvement de glissement sur les cylindres d'étirage contre le brin infé rieur du tablier. Les fibres prises par les cylindres d'étirage sont recueillies par la sur face feutrée du tablier et le mouvement de glissement entre le tablier et le cylindre fait qu'elles se feutrent dans la matière.
La sur face 2a des cylindres de pression étant en caoutchouc synthétique de la composition in diquée ci-dessus, elle exerce le contact super ficiel minimum nécessaire pour entraîner la mèche 5 dans les cylindres d'étirage sans la saisir et sans la rompre et pour prendre les fibres isolées et courtes et entraîner ce déchet contre le tissu du nettoyeur de telle façon qu'il s'y met à. l'état feutré très compact. Cette même surface de friction particulière des cylin dres de pression permet d'utiliser un cylindre de dimension moyenne placé au-dessus des cylin dres de pression, ce qui permet d'actionner le tissu du nettoyeur sans dispositifs mécaniques supplémentaires.
Le tablier se déplace de façon continue et entraîne les déchets recueillis en présentant de nouvelles parties de sa surface aux cylin dres. Etant donné le déplacement du tablier et le fait que les déchets se feutrent dans la surface de la matière de ce tablier, on peut recueillir de grandes quantités de déchets avant que le tablier se remplisse de fibres à un tel point que le nettoyage des cylindres d'étirage en souffre. Ceci réduit beaucoup la fréquence avec laquelle la machine doit être arrêtée pour enlever le feutre et séparer les déchets du tissu du nettoyeur.
Tous les cylindres du nettoyeur flottent librement et leurs positions angulaires peu vent se modifier de manière à s'adapter à celles d'un cylindre d'étirage particulier au dessus duquel chacun d'eiLY se trouve en assu rant ainsi le contact entre les cylindres d'éti rage et le tablier, quel que soit le défaut d'ali gnement des cylindres d'étirage.
Ceci permet également au cylindre lourd 32 d'exercer une pression constante sur toute sa longueur, sur le tablier, de façon à assurer une prise par friction uniforme entre le tablier et le cylin dre d'entraînement supérieur arrière et un dé placement continu du tablier pendant que la machine est en marche.
Les fig. 5 et 6 représentent une variante du nettoyeur utilisant plusieurs tabliers au lieu d'un seul, comme décrit ci-dessus.
Dans cette forme d'exécution, le boîtier 34 a sensiblement la même forme que celle dé crite ci-dessus et il est fixé sur des pièces d'extrémité coulées 35 et 36 qui jouent le rôle des blocs de portée et des entretoises de rai dissement de la forme d'exécution précédente.
Les pièces d'extrémité présentent des rainures verticales 37, 38 et 39, 40 servant à recevoir les extrémités réduites des cylindres 41 et 42 faits de la même matière synthétique que les cylindres de pression supérieurs 2 et des fentes 43 et 44 servant à placer de façon ré glable, une entretoise longitudinale 45 s'éten- dant sur toute la longueur du boîtier du net toyeur, entre les pièces d'extrémité.
Des tôles de recouvrement 46 et 47, de dimensions suf fisantes pour recouvrir les deux fentes avant de chacune des pièces d'extrémité, interdisent le déplacement axial des cylindres 41 et 4\?. Des prolongements 48 et 49 des pièces d'extré mité forment bras de charnières pour assu rer le pivotement du nettoyeur sur la machine textile.
Près du bord arrière du nettoyeur, une bande 50 est fixée sous le boîtier. Un certain nombre d'étriers en<B>U</B> 51 sont fixés sur la bande 50 et sont disposés par groupe de deux entre les extrémités de la bande, avec un seul étrier près de chacune des extrémités de la bande. Des cylindres lourds, relativement. courts, 52, sont montés de façon à tourner librement dans les étriers et ils sont libres de se déplacer verticalement dans ceux-ci. Des tabliers 53 ayant sensiblement la même lar geur que les cylindres lourds 52 sont placés autour des cylindres de nettoyage. En consé quence, le nettoyeur comporte plusieurs ta bliers dont chacun comporte un cylindre lourd monté de façon indépendante pour appliquer son tablier contre le cylindre d'étirage.
Les deux types de nettoyeurs décrits ici sont analogues, car chacun d'eux comporte des cylindres portant un tablier et libres de se déplacer dans des plans verticaux et cha cun d'eux comporte un cylindre lourd pour assurer le contact d'entraînement par friction entre le tablier et le cylindre d'étirage supé rieur arrière et des cylindres plus légers à. l'avant du nettoyeur pour maintenir le tablier au contact des autres cylindres d'étirage se déplaçant plus vite, de façon à obtenir une action de glissement des cylindres contre le tablier.
Comme représenté dans la fig. 1, le bâti comporte un nettoyeur secondaire désigné dans son ensemble par 60 sur la fig. 1, monté sous les cylindres d'entraînement inférieurs Un deuxième tablier de nettoyage 33a sert à assurer le contact avec le jeu de cylindres inférieurs 2 de #a même faon que le tablier du nettoyeur est en contact avec le jeu de cylindres supérieurs 2. Dans le cas où l'on utilise un nettoyeur inférieur de ce genre, les surfaces des cylindres 2 du jeu inférieur sont.
faites de la même matière synthétique que les surfaces 2a du jeu supérieur du cylindre 2. Ce nettoyeur inférieur n'a pas besoin d'être couvert comme le nettoyeur supérieur 6, mais il suffit de l'abaisser en l'enlevant. de sa posi tion pour enlever les déchets feutrés.
On voit donc que l'on a. réalisé un banc d'étirage comportant une nouvelle combinai son d'éléments qui, dans la pratique, a donné un fil de coton bien meilleur avec de bien moindre frais de surveillance et d'entretien que cela n'a été possible avec les dispositifs courants utilisés précédemment.
Des cylindres de pression en caoutchouc et en liège ont, en combinaison avec des net , toyeurs fixes, fonctionné en donnant satisfac tion, mais il n'en a pas été de même avec des nettoyeurs tournants et des cylindres en ma tière synthétique.