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PERFECTIONNEMENTS RELATIFS AUX MACHINES .A RETORDRE-LE FIL.
Cette invention a trait aux machines à retordre le fil et, en par- ticulier, à celles qui ont des broches de double retordage.
La forme usuelle de broches de double retordage comprend un sup- port pour un porte-fil tel qu'une bobine de laquelle le fil à retordre est retiré, une broche tournante, creuse, sur laquelle le support de bobine est monté librement et à travers laquelle le fil descend lors de son retrait de la bobine, et un godet rotatif, qui entoure l'extrémité inférieure du sup- port de bobine cet au-dessous duquel le fil est retiré de l'intérieur de la broche creuse, pour être amené ensuite, en formant ballon, à un collecteur de fil séparéo Il est habituel, mais non essentiel, de prévoir une ailette rotative au sommet de la bobine, de telle façon que le fil, venant de la bo- bine, traverse l'ailette et pénètre alors dans la broche creuseo
Dans de telles broches de double retordage,
il est nécessaire de maintenir le support fixe pendant les opérations normaleso Dans l'un des types de broches, la broche est dévoyée et un poids, par exemple de plomb, est monté excentriquement dans le support. Cette méthode n'est pas entiè- rement satisfaisante puisqu'il y a des parties de la broche qui ne sont pas facilement accessibles et que, si des conditions anormales devaient se produire, déterminant le support à tourner, les hautes vitesses et poids entraînés rendraient cette rotation dangereuse puisque des pièces pourraient se détacher et faire subir des dommages aux ouvriers et aux machines environ- nantes.
Dans la spécification du brevet n 204820654, déposé aux Etats-Unis d'Amérique, il a été proposé de surmonter cette difficulté en provoquant l'arrêt automatique à la fois de la broche de double retordage et de la bo- bine d'enroulement, lorsque le support tourne, la rotation du support, provo- quant la projection, par force centrifuge, d'une bobine de ressort dans le fil en ballonnement et rompant ainsi le fil et le mécanisme opératoire, la
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broche de double retordage glissant ainsi de sa courroie de transmission et la bobine d'enroulement étant soulevée de sa roue de commande.
Il est aussi connu de monter la broche de double retordage ver- ticalement et de maintenir le support fixe par des dispositifs contrôlés de façon électrique ou magnétique. Avec de telles broches verticales, il est aussi connu (voir, par exemple, la spécification des brevets britanniques n 299.860 et 59C.182) d'utiliser le dispositif contrôlé pour faire fonction- ner un mécanisme d'arrêt, si le support est amené à tourner.
Lorsque, dans une machine à double retordage, le fil se rompt, du fait de la rotation du support ou pour toute autre raison, la rotation continue soit de la broche de double retordage, soit du dispositif collec- teur, soit, à la fois, de l'une et de l'autre, provoque l'enroulement du fil cassé autour des parties en mouvement de la machine; par conséquent, il faut généralement un temps lon à l'opérateur pour situer et démêler les extrémités brisées et les rattracher avant de remettre la machine en marche.
L'objet de la présente invention est d'accélérer l'opération de rattachage avec des broches verticales de double retordage.
Selon cette invention, une machine à retordre le fil comprend une broche de double retordage pivotant à son extrémité inférieure et montée de telle façon que, lorsqu'elle est libre, elle tombe en avant et prenne une position de non-fonctionnement ou de repos, un collecteur pour le fil re- tors, un détecteur de rupture du fil et un mécanisme d'encliquetage pour maintenir la broche à double retordage dans une position verticale de tra- vail et la relâcher sur l'avertissement du détecteur de rupture du fil.
Selon l'invention, le détecteur de rupture de fil peut aussi entamer le dégagement ou isolement du collecteur de fil de sa commande.
Dans une forme préférée de machine suivant l'invention, le col- lecteur de fil comprend un châssis pivotant pour maintenir une bobine ou autre masse, qui est menée, à sa surface, par un cylindre d'entraînement et le détecteur de rupture du fil comprend une pièce mobile pivotant à l'avant du châssis et pourvue d'un élément qui, lors du relâchement de la pièce mo- bile, coopère avec une came de l'arbre du cylindre d'entraînement pour lever l'avant du châssis et, ce faisant, libérer la bobine ou analogue du cylindre d'entraînement et ainsi libérer lé cliquet ou crochet de la broche de double retordage, laquelle, par conséquent, tombe en avant, dans la position de non-fonctionnement.
Ainsi, comme le châssis s'élève, son extrémité posté- rieure peut abaisser l'un des bras d'un élément de bascule dont l'autre bras porte l'une des extrémités d'un câble Bowden, relié, de façon à pou- voir coopérer, avec le crochet maintenant la broche de double retordage dans la position verticale de travail. En variante, le crochet de la broche de double retordage peut être dégagé au moyen d'un solénoide qui reçoit son éner- gie du mouvement de la pièce mobile du détecteur, produit lors d'une rupture du fil.
La machine conforme à l'invention peut aussi comporter un dispo- sitif d'arrêt à ressort pour maintenir le châssis dans la position de non fonctionnement, une poignée de relâchement facilement accessible étant pré- vue pour la remise en marche.
Afin d'arrêter la came de l'arbre du cylindre d'entraînement frap- pant continuellement l'élément coopérant de la pièce mobile du détecteur après que le châssis a été soulevé, cette dernière est, de préférence, amenée auto- matiquement, par basculement, à une position de repos, une fois que la broche de double retordage a été libérée.
Ceci peut s'effectuer en adaptant à la pièce mobile du détecteur un levier coudé dont l'un des bras sert de contre- poids ou porte un contrepoids, de telle sorte que, lorsque la pièce mobile est libérée et lorsque son élément vient en contact avec la came, le bras formant contrepoids du levier coudé se déplace et comprime une lame de res- sort et une fois que le châssis a été soulevé et que la came n'est plus en contact avec l'élément, la tension du ressort à lame est relâchée et la pièce
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mobile bascule et retire l'élément du chemin de la came qui tourne encore.
Dans la machine conforme à l'invention, le support est de pré- férence, maintenu fixe au moyen d'un contrôle magnétique, de préférence du type décrit et revendiqué dans la spécification de la demande de brevet britannique n 21.392/49, si bien que, lorsque le support tourne dans des conditions anormales, un élément en matière magnétique ou aimantable est at- tiré par un aimant à l'intérieur du godet, dans le fil en ballonnement, de telle sorte que le fil est brisé et que le mécanisme d'encliquetage pour la broche de double retordage est relâché.
Une machine construite selon l'invention est illustrée à titre d'exemple aux dessins ci-annexés, dans lesquels :
La figure 1 est une vue en élévation de face d'une broche de double retordage et d'un dispositif collecteur.
La figure 2 est une vue en élévation latérale de la broche de double retordage et du dispositif collecteur représentés à la figure la
Les figures 3 à 6 sont des représentations schématiques de di- verses positions du mécanisme destiné à libérer ou dégager le dispositif collecteur et la broche de double retordage de leur commande respective, la figure 3 montrant la position de fonctionnement, la figure 4 montrant la po- sition adoptée lorsque le dégagement est sur le point de commencer, la figu- re 5 montrant le châssis du dispositif collecteur dans la position soulevée et le figure 6 montrant la position finale de non-fonctionnement.
La figure 7 est une vue en plan du crochet de relâchement pour la broche de double retordage, et la figure 8 est une vue en élévation latérale de la broche de double retordage dans la position de non-fonctionnement.
Si l'on se réfère aux figures 1 et 2, on voit qu'un fil 1, tiré d'une bobine 2, passe par un dispositif tendeur de fil 3 et descend à travers une broche creuse 4, sur laquelle la bobine 2 est montée libre; le fil 1 pas- se alors de la broche creuse 4 à une rainure 5 de réception du fil et, en formant un ballon 6, à un guide 7 en forme de queue, monté centralement au- dessus de la broche 4. Du guide en forme de queue 7, le fil 1 passe au- dessus d'une barre horizontale 8, en verre, et de là,il arrive à un guide charioteur 9, qui l'enroule sur une bobine 10. La bobine est maintenue dans un châssis pivotant 11 de fagon à rester normalement en contact avec un cy- lindre d'entraînement 12, sous l'effet de son propre poids.
Une pièce mobile indiquée en 13,'d'une manière générale, et avan- tageusement faite de-fil à section circulaire, ayant la forme d'un levier coudé, pivote en son angle situé sur le châssis 11 et présente un bras court 14, avec une encoche à son extrémité libre, et un bras long 15. Un second bras 16, semblable au bras 15, pivote sur le châssis 11 à l'autre ex- trémité de la bobine 10 et un fil horizontal 17 entre les extrémités des bras 15 et 16 est normalement supporté par le fil 1, comme il passe de la barre de verre 8 au guide charioteur 9. Un contrepoids réglable 18, glis- sant sur une barre 19, fixée au second bras 16 pour former un levier coudé, est réglé de telle façon que la pression du fil de fer 17 sur le fil 1 soit minimum.
La broche de double retordage est montée sur un châssis 28, au- tour d'un pivot 29, et elle est normalement maintenue verticale au moyen d' un crochet 27. Dans la position verticale, une courroie de transmission 30 est en contact avec un peson 31, et un aimant en fer à cheval 32 est mon- té sur le châssis 28 avec ses pôles en opposition aux pôles d'un aimant ana- logue (non représenté), à l'intérieur du support de bobine de la broche,
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pour empêcher la bobine 2 de tourner pendant les opérations normales.
Si le fil 1 cassait, le fil de fer 17 ne serait plus supporté par lui, comme il est montré à la figure 3, et la pièce mobile 13 oscille- rait dans le sens opposé à celui des aiguilles de montre pour entamer le mécanisme d'arrêt comme suit :
Le bras court 14 tombe sur la trajectoire de la came 20, fixée à l'extrémité de l'arbre de transmission du cylindre d'entraînement 12 (fi- gure 4) si bien qu'une oreille 21 de la came 20 pousse le bras 14 vers le haut et provoque, par conséquent, le soulèvement de-la bobine 10 du cylin- dre d'entraînement 12, jusqu'à ce que le châssis 11, se déplaçant autour de son pivot 11A, soit maintenu à son extrémité droite par un crochet 22.
La bobine 10 reste sans contact avec le cylindre d'entraînement 12, jus- qu'à ce que le crochet 22 soit libéré à la main, au moyen d'un levier 23 (figure 2). Comme le châssis 11 est levé,- il abaisse l'une des extré- mités d'une tige de bascule 24, qui pivote en son milieu et est attachée à un câble Bowden 25, à son autre extrémité Le câble Bowden 25 est relié au crochet 27 et, lorsque la tige de bascule 24 bascule (voir figure 5), le crochet 27 est libéré à l'encontre d'un ressort 27A (figure 7). Lors- que le crochet 27 est libéré, le châssis 28 est également libéré, si bien que la broche tombe en avant, en tournant autour du pivot 29, et s'écarte de la courroie de transmission 30, jusqu'à ce que le peson 31 entre en contact avec un sabot de frein 33 (figure 8).
Lorsque la pièce mobile 13 tombe, la barre 19 entre en contact avec un ressort à lame 26, qui est comprimé comme le châssis 11 est soulevé.
Aussitôt que le bras court 14 est dégagé de l'oreille 21 de la came, le res- sort à lame 26 chasse la barre 19 et la pièce mobile 13, dans le sens des aiguilles d'une montre, vers la position représentée à la figure 6, de façon qu'un autre contact du bras 14 avec la came 20 soit empêché jusqu'à ce que le mécanisme soit retendu. La broche de double retordage est replacée au moyen de la poignée 34, montée sur le châssis 28, le châssis 28 étant main- tenu centralement autour de son pivot par deux ressorts de centrage 28A.