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PERFECTIONNEMENTS A LA CONCENTRATION DES METAUX NON-FERREUX SOUS
FORME DE SULFURES.
La présente invention concerne la concentration des métaux non- ferreux sous forme de sulfures à, partir d'un concentrat de minerais conte- nant une certaine teneur en métaux non-ferreux;, en particulier en cuivre, ainsi qu'une gangue insoluble dans les acides et au moins un métal jouant le rôle de diluante tel que le fer.
Avec l'utilisation croissante pendant les cinquantes dernières années des métaux non-ferreux, en particulier du cuivre, a crû la nécessi- té d'un procédé amélioré pour extraire ces métaux de leurs minerais. En par- ticulier, pendant la seconde moitié de cette période, on a tenté à plusieurs reprises de mettre en pratique des procédés pour réaliser chimiquement cette opération.
En gros, on peut diviser en deux l'ensemble du problème. D'a- bord on doit extraire les produits minéraux du minerai pas une attaque quel- conque. Puis on doit récupérer économiquement et efficacement les métaux purs des solutions obtenues précédemment. Considérée comme faisant soit par- tie du problème d'attaque, soit du problème de récupération de métal, on rencontre la. difficulté supplémentaire, que l'on doit surmonter, de la sépa- ration l'un de l'autre des métaux sous forme pure, ou du minerai ou du sel.
On a déjà proposé de nombreux procédés d'extraction chimique surtout pour le traitement des minerais de cuivre. Malheureusement, tous ces procédés présentent un ou plusieurs gros inconvénients. Il en résulte qu'aucun n'a été susceptible d'un développement industriel sur une échelle comparable aux possibilités d'un procédé satisfaisant de ce type.
Quand on considère la grande variété de problèmes présentée par la seule industrie du cuivre, cet échec n'est pas particulièrement sur - nant. Par exemple, il est désirable que l'on puisse traiter une grande va- riété de minerais de cuivre par le même procédé, y compris les minerais de cuivre oxydés et sulfurés. Quand ce problème est compliqué par la présence d'autres minérauxque l'on doit non seulement séparer, mais encore récu-
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pé#er=, la. complexité du problème et les 1, des diverses solutions déjà proposées s*expliquer facllemest.
Il subsiste néa...'1:med.D:S d ind.wtrie le besoin d'29.a procédé permettant de traiter facilement pt- écocamiquement un mélange de minerais Il doit permettre de séparer et de récupérer le cuivre et d-a-o-tres métaux de la gangue et/ou de diluants, L:1 inve!ltin a donc pour objet principal un procédé de ce genre. La présent? invention concerne la combinaison d'une
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attaque et d'une récupé lotion de miné'eaux. D'une fagcn générale elle con- cerne le traitement de mi.rleJ..'ais constitués par un mélange de minerais mé- talliques pour obtenir une ou plusieurs concentrais enrichis de sulfures mé- talliques, Ceux-ci peuvent être des mélanges débarrassés de la gangue et des métaux diluants, ou des sulfures particuliers choisis.
Plus spécialement, on fait subir à des solutions d'attaque, ob- tenues de préférence par attaque acide de mélanges de minéraux et contenant des sels métalliques dissous, une réaction de remplacement. Dans cette der- nière, on emploie un sulfure métallique supplémentaire ou des sulfures mé- talliques et un agent réducteur. On précipite ainsi les sulfures métalli- ques dans un mélange de tous les sulfures dent la solubilité est inférieure à celle du sulfure ajouté. La liqueur-mère contient sous forme de sels dis-
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sous, tous les autres composés métalliques, "0' es'tà-dire les sels des mé- taux dont les sulfures ont une solubilité supérieure ou égale à celle du sulfure ajouté.
De plus, elle contient une quantité de sel d'acide dissous équivalente au sulfure métallique ajouté ayant réagi en remplaçant les sul- fures désirés. Ceux-ci., tels que précipités dans la réaction, sont recueil- lis et traités pour reconvertir les sulfures en solutions de sels solubles.
On limite alors celles-ci pour séparer les sulfures choisis.
Parmi les procédés connus, le meilleur est probablement celui dans lequel le cuivre est éliminé séparément sous forme de la quantité équi-
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valente de sulfate de cuivre eristallipé à partir de liqueurs obtenues par attaque acide de mélanges minéraux contenant du fer et d'autres minéraux.
Dans ce procédé connu, on utilise un procédé industriel efficace de sépa- ration de sels de cuivre solubles du fer et d'autres sels métalliques, dans une solution d'attaque acide contenant, le sulfate de cuivre et d'au très métaux. Ce procédé consiste à traiter la solution d'attaque contenant le cuivre par remplacement par des sulfures de fer, généralement ceux pré- sents dans le minerai. Quand on réalise correctement cette opération, elle entraîne la précipitation complète du cuivre de la solution sous forme de
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sulfures de cuivre. Elle est a0compagnée par la dissolution simultanée d'une quantité équivalente de sulfures de fer qui sont convertis en sul-
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fate ferreux. On recueille les sulfures de suivre par filtra-tion et l'on rejette le filtrat.
On oxyde les sulfures de cuivre recueillis en sulfate de cuivre en solution, et l'on recueille autant de ce dernier qu'il en cris- tallise sous forme de sulfate de cuivre pur. Par recyclage, on peut éven- tuellement récupérer ainsi tout le cuivre.
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Ce système est très utile comme procédé d" élimination du fer et des autres métaux diluants d'un système de dissolution et de réduction sans entraîner de perte de cuivre. Cependant quand le minerai traité contient d'autres métaux de valeur, tels que le cobalt, le nickel, le zinc, le man- ganèse et le molybdène,ces métaux sont également dissous pendant l'attaque mais ne sont pas récupérés-, Ils restent dans la solution d'attaque et on les élimine du système avec la liqueur de sulfate ferreux. Comme ces métaux ont une certaine valeur et sont souvent présents en quantité suffisante pour être récupérés avec profit., leur élimination avec le sulfate ferreux consti- tue une perte du point de vue économique.
Le problème de l'établissement d'un système de récupération convenable grâce auquel on récupérerait égale- ment ces métaux non-ferreux supplémentaires reste donc non résolu. De pré- férence, on doit, si possible, récupérer chaque métal sous forme d'un pro- duit séparé.
L'invention concerne un procédé de concentration des métaux non- ferreux sous forme de sulfures à partir d'un. concentrât de minerais contenant une certaine teneur en métaux non-ferreux ainsi qu'une gangue insoluble dans
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les acides et au moins un métal diluanttel que le fer, consistant à sou- mettre le concentrât minéral à une attaque dans des conditions oxydantes en présence diacide sulfurique aqueux, grâce à quoi sensiblement tous les mé- taux, y compris le diluant, sont dissous sous forme de sels solubles dans la solution sulfurique aqueuse, à éliminer les solides non dissous résiduels,
à soumettre la solution clarifiée résultante à un premier remplacement en conditions acides par un traitement simultané avec :a) un sulfure de trai- tement d'un métal tel que le fer, la solubilité de ce sulfure à l'acidité du traitement étant supérieure à celle du sulfure de tout autre métal à ré- cupérer, et b) un agent réducteur, à. continuer le traitement jusqu'à ce que la. réaction cesse pratiquement et à recueillir le précipité concentré résultant de sulfures de métaux non-ferreux.
On doit noter en ce point plusieurs considérations générales ap- plicables à la présente invention. Quand on parlera ici de la ;solubilité re- lative d'un sulfure;, celle-ci consistera en le produit de solubilité "K" c'est-à-dire le produit obtenu en divisant par la concentration du sulfure non ionisé en solution le produit de la concentration en ions métalliques par la concentration en ions sulfures. A titre de comparaison le tableau suivant donne plusieurs valeurs du produit de solubilité "K" pour divers sulfures métalliques, dans l'eau à 18 .
TABLEAU I
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<tb> Sulfure <SEP> métallique <SEP> Produit <SEP> de <SEP> solubilité <SEP> "K"
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<tb> MnS <SEP> 1,4 <SEP> x <SEP> 10-15
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<tb> FeS <SEP> 3,7 <SEP> x <SEP> 10-19
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<tb> ZnS <SEP> 1,2 <SEP> x <SEP> 10- <SEP> 23
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<tb> NiS <SEP> 1,4 <SEP> x <SEP> 10-24
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<tb> CoS <SEP> 3,0 <SEP> x <SEP> 10-26
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<tb> PbS <SEP> 3,4 <SEP> x <SEP> 10-28
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<tb> CdS <SEP> 3,6 <SEP> x <SEP> 10-29
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<tb> CuS <SEP> 3,5 <SEP> x <SEP> 10-45
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<tb> Cu2S <SEP> 2,0 <SEP> x <SEP> 10-47
<tb>
<tb>
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<tb>
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<tb> AgS <SEP> 1, <SEP> 6 <SEP> x <SEP> 10-49
<tb>
Du tableau précédent,
on voit facilement que FeS est plus solu- ble que tous les autres sulfures cités, à l'exception de MnS; on utilise ce fait dans la présente invention de la façon suivante. Tandis que Fins est plus soluble que FeS, il n'est pas présent dans la plupart des minerais sul- furés de métaux non-ferreux en quantité appréciable, et économiquement on peut généralement éliminer la teneur de ces minerais en MnS dans la liqueur de sulfate ferreux sans perte appréciable. De plus, le sulfure de manganèse par lui-même n'est ni répandu,ni bon marché. Ce n'est par conséquent pas un sulfure désirable pour être utilisé dans la réaction de remplacement dé la présente invention.
Les sulfures de fer sont à la fois répandus 'et bon marché. Par conséquent, les sulfures aussi courants que FeS2 et FeS et leurs mélanges constituent dexcellents sulfures pour remplacer les autres sulfu- res en solution selon le ,présent procédé.
Si on ajoute des minéraux sulfurés contenant des sulfures de fer disponibles à la liqueur d'attaque chaude contenant des sulfates de métaux tels que le cuivre, le nickel ou le zinc;, dont les sulfures sont moins solu-
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bles que FeS. le fer viendra en solution sous forme de sulfate ferreux. En même temps se produira le remplacement et la précipitation d'une quantité équivalente de l'un des autres métaux. On trouve que ce métal est toujours de préférence celui qui a le sulfure le plus insoluble suivant.
A titre d'illustration supplémentaire, si l'on suppose qu'on attaque un minerai contenant des sulfures de cuivre et de fer par une so- lution acide de sulfate ferrique, avec oxydation, on obtient une liqueur d'attaque contenant des sulfates de cuivre et de fer. Si l'on traite alors cette solution par des quantités supplémentaires du concentrat de minerais, des réactions similaires aux suivantes devront se produire.-
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(1) CuFeS HSO = H2S + FeS04 + CuS (2) GvSO' + HS = I-S0'' CuS (3) 2GuS0' + Ifs' = 2Ifs04+ Ou 2S (4) Fe2(s04)3 + HzS = 2FeS04+ Soufre + HSO'
Ainsi, quand on ajoute CuFeS2 à une solution acide chaude de sulfate de cuivre, il se produit H2S selon (1). Le début de cet H2S est
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utilisé selon (4).
Après que tout le Fe 2 (SO4)3 a été converti en 'eSO"$ le N2S supplémentaire est utilisé pour précipiter le cuivre selon (2) et (3). Ces réactions similaires continuent jusqu'à ce que tout le cuivre soit précipité de la solution sous forme de CuS ou Cu2S. De plus, si d'autres sels métalliques, tels que du nickel, du cobalt, du zinc, du plomb, du cad- mium ou analogues dont les sulfures métalliques équivalents sont plus solu- bles que CuS sont également présents dans la solution, aucun de leur sulfu- re ne précipitera pratiquement dans les conditions de l'équilibre, à moins et jusqu'à ce que tout le cuivre soit remplacé et précipité sous forme de son sulfure. On utilise ce système pour séparer et purifier le cuivre de tous les autres métaux restants.
Par conséquent, comme on l'avait noté, ces métaux sont perdus du système en solution avec le sulfate ferreux.
Bien qu'on n'ait pas l'intention de limiter la présente inven- tion à une théorie particulière, on croit que la précipitation incomplète des sulfures autres que le cuivre est due au fait que les réactions d'oxy- dation, telles que celle de l'équation (4) précédente, détruisent les ions (S--) avant que leur concentration ne devienne suffisante pour permettre que le produit de solubilité d'un des autres sulfures métalliques ne dépasse sa constante de solubilité.
Par exemple dans le cas du sulfure de nickel, les ions sulfures sont détruits avant que le produit de la concentration par la concentration des ions nickel, et le produit divisé par la concentra- tion des ions NiS en solution deviennent suffisamment grands pour dépasser la valeur indiquée précédemment de 1,4 x 10-24. Au-dessus de la valeur de cette constante, NiS précipite sous forme solide.
Dans le procédé selon la présente invention, on provoque, au lieu d'éviter comme on le faisait précédemment, la précipitation de tous les sulfures métalliques moins solubles que les sulfures de remplacement.
Une caractéristique principale de la présente invention est également qu'on utilise un agent réducteur complémentaire avec le sulfure métallique ajouté dans les réactions de remplacement. Ainsi, on soumet à une solution d'un sel diacide, traitée par un sulfure métallique supplémen- taire, tel que des sulfures de fer, simultanément à l'action d'un agent ré- ducteur. On croit, bien qu'encore une fois on n'ait pas l'intention de li- miter l'invention à aucune théorie particulière, que ceci tend à renverser les réactions d'oxydation telles que l'équation (4) précédente, et à aug- menter ainsi la concentration d'ions sulfures en solution.
De cette façon, par des additions contrôlées convenablement, on peut contrôler les réac- tions de remplacement pour précipiter complètement les sulfures de l'un quelconque ou de tous ceux des métaux dont les sulfates sont en solution,
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mais dont les sulfures sont moins solubles que les sulfures métalliques rem- plaçants, c'est-à-dire: FeS, c'est-à-dire ayant une valeur de K inférieure à. celle de ce dernier.
La matière d'alimentation pour le procédé selon la présente in- vention est généralement constituée par un concentrat de minerai. On a pu obtenir celui-ci par flottation d'écume séparation par gravité, ou tout. autre procédé classique grâce auquel on élimine la plus grande partie des constituants de la gangue.
A titre illustratif, on peut considérer qu'un concentrât de mi- nerais type est celui contenant seulement du fer, du cuivre, du nickel, du cobalt, du zinc et du manganèse. D'autres constituants, tels que l'argent, le plomb, le molybdène et analogues, sont sans doute présents, au moins en petites quantités. Cependant;, les quantités de ceux-ci sont, soit suffisam- ment faibles pour ne pas être considérées au point de vue économique, soit telles que leur comportement et leur traitement seront illustrés par les métaux cités précédemment. Ceci dépend de ce que si, comme pour le manganèse, les sulfures sont plus solubles que FeS, ou si comme pour le cuivre et le zinc, les sulfures sont moins solubles.
Ces faits étant exacts cela simpli- fie la discussion ultérieure de la présente invention de considérer le pro- blème comme si ces métaux additionnels n'étaient pas présents.
Le développement de la discussion permet de croire que l'on a suffisamment clairement indiqué le traitement pour l'un de ces sulfures particuliers si cela était désirable.
On amène d'abord un concentrat de minerai de nature analogue au type précédent dans un système quelconque d'attaque, La présente inven- tion ne concerne pas particulièrement l'opération et 1-'appareillage d'atta- que. Il est parfaitement possible d'adapter tout le procédé dans son ensem- ble à. tout système ou processus d'attaque par un acide, un sulfate acide ou 1?ammoniaque, qui soit déjà connu.
Cependant, on supposera que l'on commence la réaction de rem- placement du présent procédé et qu'on la réalise généralement en solution acide. Pour d'autres attaques qu'une attaque acide, il faut, en conséquence, réaliser un ajustement du pH de la solution d'attaque avant la réalisation d e la réaction de remplacement. On fait subir celle-ci à une solution de sels'solubles, de préférence des sulfates. Par conséquent, bien que les sul- fates ou d'autres sels équivalents puissent facilement être formés en solu- tion après attaque, quelle que soit la liqueur d'attaque utilisée, l'attaque par un sulfate acide est généralement la plus désirable et sera considérée d'une façon générale comme typique-dans la discussion suivante.
Quelle que soit la liqueur d'attaque utilisée on l'ajoute au con- centrat de minerai dans le système d'attaque. On peut le faire sous forme de liqueur d'attaque acide. De préférence, mais non nécessairement, on fait barboter de l'air ou de l'oxygène ou de l'air enrichi en oxygène à travers la masse attaquée. Une liqueur d'attaque de sulfate acide est également pré- férable., probablement parce qu'elle est adaptée au traitement d'une grande variété de minerais de métaux non-ferreux y compris à la fois les minerais sulfurés et oxydés.
Des détails particuliers de l'opération d'attaque ne constituent pas une caractéristique essentielle du procédé de la présente invention. On conduit l'attaque d'une façon connue dans la pratique habituelle., Généra.le- ment, mais non nécessairement, on la conduit à des températures élevées. Une attaque acide simultanée à une oxydation est fortement exothermique. En rai- son de l'utilisation préférée d'air ou d'oxygène, on la conduit de préfé- rence sous pression élevée. Les appareillages classiques conviennent généra- lement dans ce but.
Le produit provenant du système d'attaque approprié constitue une boue. Celle-ci contient des solides non dissous principalement la gangue, et une solution des sels minéraux. On filtre cette boue pour éliminer le résidu.
Celui-ci est constitué principalement par de la gangue et une gangue insolu-
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ble dans l'acide. Si des métaux, tels que le plomb, dont les sulfates sont. in- solubles dans la solution d'attaque, sont également présents dans le concen- trat de minerai, on les élimine avec ce résidu. On rejette généralement ce résidu. Divers systèmes à circulation permettant d'éviter des pertes de mé- taux dans les différentes phases de l'attaque sont classiques.
Bien que, comme on l'a dit précédemment, on préfère une attaque acide, si on doit utiliser un système d'attaque basique, on convertit ordinai- rement la liqueur d'attaque à une condition acide avant la réaction de rempla- cement.
Bien que l'on puisse réaliser une réaction de remplacement en cir- cuit basique, un tel processus nécessite généralement un appareillage supplé- mentaire considérable, des réactifs supplémentaires et une filtration très compliquée. Par conséquent, on réalise de préférence le remplacement en solu- tion acide. On peut réaliser l'acidification pour cette raison ou pour d'au- tres avant ou après la filtration.
On peut réaliser l'acidification, si elle est nécessaire, par ad- dition directe diacide;, De préférence, cependant, on doit la réaliser en uti- lisant la liqueur d'attaque basique sous forme d'une partie de la liqueur d'at- taque en réalisant une attaque d'oxydation supplémentaire avec des quantités supplémentaires de minerai sulfuré. De cette façon, on forme in si tu l'acide neutralisant,
Comme résultat des processus précédents, les métaux sont alors pré- sents dans le filtrat sous forme d'une solution de sulfates solubles. On en- voie cette solution à la réaction de remplacement primaire. Ici, comme on l'a déjà dit, on la traite par un sulfure métallique et un agent réducteur. On peut réaliser le remplacement dans tout récipient convenable équipé pour des réactions chimiques sous pression.
Par exemple on peut traiter une solution de sulfates de Gu, Co, Ni, Zn et Mn en ajoutant du sulfure de fer. Celui-ci vient de préférence d'une source séparée sous forme de FeS relativement con- centré. Cependant, si on le désire, on peut utiliser une quantité équivalente du même concentrat de minerai introduit dans le système d'attaque. Dans cer- tains cas, il peut être désirable d'utiliser un mélange en partie de concen- trat de minerai et en partie de FeS à partir d'une source séparée telle qu'un minerai de fer pyritique.
Qu'on les utilise à partir d'une source séparée de sulfure de fer, sous forme d'une partie du concentrât de minerai, ou sous forme d'un mé- lange, il faut que soient présents du fer et du soufre disponibles. La quan- tité totale de fer et de soufre ajoutée doit être au moins légèrement supé- rieure aux équivalents théoriques nécessaires pour précipiter les sulfures de tous les métaux remplagables dont les sulfates sont dans la liqueur d'atta- que.
Ordinairement, on réalise la réaction à température élevée. Ordi- nairement, celle-ci est de l'ordre d'environ 135-400 . Bien qu'on puisse uti- liser des températures supérieures, celles-ci n'apporteraient pas d'avantages particuliers. Bien que des températures inférieures introduisent moins de res- trictions pour l'appareillage, des périodes beaucoup plus longues sont né- cessaires. Si l'on utilise pour l'attaque un acide oxydant, la réaction est exothermique. Il n'y a pas d'inconvénient également à obtenir la température élevée préférable dans la réaction de remplacement. La solution de sulfates arrivant à la réaction de remplacement est déjà chaude.
Si de la chaleur sup- plémentaire est nécessaire pour une élévation de température supplémentaire, on la prélève facilement de la chaleur perdue généralement entraînée par la vapeur insufflée dans le système d'attaque oxydant pour éviter que la tempé- rature de ce dernier ne s'élève pas trop.
Pour la même raison que l'on préfère des températures élevées, un appareillage équipé de moyens d'agitation est également désirable. Il n'est pas essentiel pour le succès de l'opération. En général cependant un remplacement que l'on peut réaliser en une heure et demi à deux heures à en- viron 230 sans agitation violente peut êtreréalisé en environ une demi- heure à la même température si le récipient sous pression est équipé pour
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l'agitation supplémentaire de son contenu,
T'action complémentaire à celle des sulfures solides ajoutés con- stitue une des caractéristiques critiques. Dans ce but, comme on l'a déjà dit, on utilise un agent réducteur supplémentaire, de préférence un gaz. On peut utiliser pour cet usage pratiquement n'importe quel gaz réducteur disponi- ble.
On peut utiliser par exemple l'oxyde de carbone, l'anhydride sulfureux et analogues. L'hydrogène est peut-être encore meilleur, car il complète par- faitement l'hydrogène sulfuré qui se dégage toujours pendant les réactions de remplacement. On trouve des mélanges d'oxyde de carbone et d'hydrogène dans divers gaz industriels et ce sont généralement les plus économiques et les plus facilement utilisables. On peut utiliser des hydrocarburestels que le méthane et l'éthane. Cependant leur usage seul n'est pas très désira- ble car, dans certains, ils semblent former des ions complexes avec certains des métaux. Leur présence ou la présence de gaz contenant du soufre dans un mélange gazeux désirable et disponible ne semble pas nuisible de ce point de vue .
La consommation réelle d'agent réducteur est relativement fai- ble. Il est seulement nécessaire de maintenir une concentration suffisante pour retarder ou renverser la tendance à la production de réactions d'oxyda- tion comme on l'a expliqué précédemment. Pour cette raison,, il est désirable ou nécessaire d'utiliser d'autres agents moins économiques. Par exemple on peut utiliser pour cet usage les alcools méthylique et éthylique. De même, on peut utiliser l'acide formique,, l'acide oxalique, et analôgues, la formal- déhyde sous les diverses formes commerciales et sous forme de ses sulfoxyla- tes. Ordinairement cependant on a trouvé que l'utilisation d'un gaz était plus désirable physiquement et économiquement.
On continue le traitement par le gaz réducteur ajouté ou tout autre agent et les sulfures métalliques ou l'ion sulfure jusqu'à ce que sen- siblement tous les sulfures précipitables moins solubles que le sulfure trai- tant, c'est-à-dire le FeS, aient été précipités. On filtre la boue résultan- te. On élimine ordinairement le filtrat du système sous forme d'un résidu contenant du fer.Le fer, principalement sous forme de sulfate ferreux, est le principal métal diluant.
De plus, cette solution contient des sulfates des métaux dont les sulfures sont aussi ou plus solubles que FeS. Dans le cas typique, ces métaux sont représentés par le manganèse. Quand ils sont présents dans le mi- nerai, le filtrat contient par conséquent également divers métaux tels que le magnésium, l'aluminium, le chrome et analogues. Ceux-ci sont des consti- tuants mineurs présents en très petites quantités. La pratique courante du traitement de ces minerais consiste à éliminer ces fractions mineures. Il n'y a pas de raison de ne pas continuer à utiliser cette pratique dans la pré- sente invention, à moins de trouver un minerai exceptionnel. Dans ce dernier cas, la teneur en Mn, Mo ou analogues peut être suffisamment élevée pour jus- tifier un traitement spécial.
Le gâteau provenant de cette filtration contient un léger excès de sulfures de fer sur les quantités nécessaires pour précipiter les sulfures moins solubles. De plus il contient des sulfures de tous les métaux dont les sulfures sont moins solubles que FeS. Dans le cas typique, ceux-ci sont les sulfures de cuivre, nickel, cobalt, et zinc. Bien que ce mélange de sulfures contienne un peu de sulfure de fer dans le concentrat de minerai initial, les proportions sont entièrement différentes. On élimine facilement la petite quantité de fer restante.
Dans certains cas, l'opération d'attaque peut ne pas produire une solution dans laquelle la. proportion des autres sulfates métalliques au sulfa- te de fer soit suffisamment élevée pour une opération de remplacement d'effi- cacité optimum. S'il en est ainsi, une partie du gâteau de filtration peut être prélevée et retournée au système d'attaque.pour compléter la teneur en métaux de valeur du concentrât de minerai qu'on y introduit. De cette façon, la solution venant de l'opération d'attaque peut présenter tout rapport dé- sirable entre les métaux désirables et le fer. On a constaté que constituait
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une bonne pratique générale l'utilisation, comme proportions dans la solu- tien, de valeurs comprises entre environ '5 ;: 1 et environ 20 : 1.
Comme on le verra par la suite, on peut utiliser le remplace- ment au moyen de sulfure métallique supplémentaire et d'agent réducteur pour réparer les sulfures métalliques d'une façon sensiblement complète des mé- taux diluants et de la gangue du minerai initial. Dans certains cas, il peut être désirable d'assurer une précipitation complète sans la présence de ces légers excès du métal ayant un sulfure à solubilité suffisante pour être utilisé dans le remplacements Si on réalise cette précipitation complète, le concentrat contient nécessairement l'excès de sulfure de remplacement n'ayant pas réagi.
Cependant, au lieu d'avoir une proportion métaux de va- leur à métaux diluants de 1 :1 ou moins, comme on le trouve fréquemment dans un mélange de concentrât de minerais initial,, le mélange de sulfures produit est maintenant sensiblement exempt de fer.
S'il est désirable de débarrasser complètement ce mélange de sulfure de remplacement on utilise deux réactions de remplacement. Dans la première, on utilise légèrement moins de la quantité de sulfure métallique plus soluble ajouté qu'il n'est stochiométriquement nécessaire pour rempla- cer tous les autres sulfures moins solubles. La précipitation cesse alors quand le sulfure de fer ou autre est utilisé plutôt que quand les sulfures moins solubles des métaux remplacés sont complètement précipités. On peut alors recueillir par tout moyen désiré, tel que la filtration, les sulfures remplacés exempts de sulfure de remplacement, qui dans le cas illustré,, sont exempts de fer.
On soumet alors la solution restante à une précipitation com- plète avec un excès de sulfure métallique ajouté, c'est-à-dire de sulfure de fer. Ce second remplacement ou remplacement supplémentaire, donne un con- centrat de sulfures qui est en petite quantité et qui contient des sulfures métalliques ajoutés aussi bien que des sulfures métalliques remplacés. On recueille ce concentrât et on le recycle à l'opération d'attaque ou on l'a- joute à la boue allant à la phase de remplacement primaire, ce qui est peut-être plus simple.
Il pourrait sembler qu'après traitement des sulfures avec une quantité insuffisante de sulfure métallique soluble et élimination du con- centrat de sulfures désiré, on puisse retourner directement le résidu à la réaction de remplacement désignée sous le nom de remplacement primaire.
On ne peut pas opérer ainsi, car sauf dans les circonstances spéciales, un tel traitement produirait un excès de sulfate de fer dissous ou son équivalent dans le circuit de remplacement. Il est naturellement beaucoup plus simple et probablement préférable de précipiter tous les sulfures mélangés en utilisant un léger excès de sulfure de fer ou son équivalent.
La petite quantité résultante de sulfure de fer impureté est facilement éliminée par la suite. On a noté ceci précédemment, et on l'expliquera plus complètement plus loin.
Une seconde opération principale de la présente invention con- siste en la séparation du concentrat de mélange de sulfures en ses sulfu- res composants. Industriellement, naturellement, tout procédé ne pouvant pas conduire à ce résultat ne serait pas utile. Jusqu'ici on a indiqué très peu de moyens utilisables pour cet usage. En général, ces moyens étaient limités à deux champs, la cristallisation fractionnée et l'atta- que sélective.
Pour une opération économique, une dissolution sensiblement com- plète de tous les métaux récupérables d'un minerai est presque indispensa- ble. Malheureusement un tel mélange de constituants., tel qu'on le trouve dans la plupart des concentrais de flottation de sulfures n'est complète- ment dissous qu'au moyen d'attaque par un acide ou du sulfate ferrique acide, généralement avec une oxydation supplémentaire nécessaire. Ceci est l'opération préférée selon la présente invention.
La liqueur d'attaque ainsi obtenue peut contenir et contient souvent par exemple du fer, du cui- vre, du cobalt, du nickel, du manganèse, du zinc, du molybdène, de l'ar- gent, de l'arsenic de l'étain du bismuth, du calcium, du magnésium, du sé-
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lénium, du chlorure de sodium et autres substances en quantité mineure.
En mettait à part le fer, qui dans la récupération du cuivre est généralement un diluante les composés de cuivre, nickel, cobalt, et éven- t uellemen t d'argent, de zinc et de plomb sont les seuls constituants vrai- semblablement présents en quantité permettant de tenter leur récupération par le présent procédé. Comme on l'a noté précédemment, le reste est généra- lement présent en petites quantités seulement, et peut généralement être re- jeté. Si par hasard un ou plusieurs de ces constituants étaient présents en quantité industriellement récupérable, on pourrait'prévoir un. circuit spé- cial pour eux.
Autrement, pour la mise en pratique de la présente invention, on suit généralement la pratique de 3.' indus trie actuelle consistant à reje- ter ces constituants mineurs.
Si l'on revient aux liqueurs d'attaque, les constituants métal- liques typiques de valeur sont en solution sous forme de sels solubles, gé- néralement sous forme de sulfates. Sans aucun doute, les solubilités de ces sels sont telles qu'on ne peut obtenir que peu de bénéfice, s'il y en a, à tenter de les séparer par cristallisation fractionnée. Ceci est particuliè- rement vrai pour les proportions dans lesquelles ils sont généralement pré- sents dans les liqueurs d'attaque. Industriellement, on a fait très peu de progrès dans cette voie, principalement en raison de limitations évidentes.
On peut réaliser l'autre moyen, c'est-à-dire l'attaque sélective avec succès dans certaines conditions. En utilisant une attaque très soigneu- sement contrôlée sur des minerais convenant particulièrement bien, ces mine- rais ne contenant que des métaux dont les sulfures diffèrent considérable- ment en solubilité et en quantité, on peut utiliser l'attaque sélective.
Malheureusement, encore, de tels minerais ne sont pas très répandus. De plus, les conditions d'attaque soignée sont difficiles à établir et à maintenir.
Ce qui est encore moins satisfaisant, l'attaque complète de tous les sub- stituants métalliques précieux est rarement possible si elle l'est.
Ce n'est par conséquent pas une petite caractéristique de la pré- sente invention que celle-ci puisse être facilement utilisée pour séparer en ses composants un tel mélange de sulfures tels qu'il est produit par les procédés décrits précédemment. Ceci est réalisé pa.r un remplacement soigneu- sement contrôlé.,
Le mélange de boues contenant le sulfure de fer n'ayant pas réagi est soumis à une oxydation acide. Dans ce but, on combine la boue avec un acide convenable, de préférence 1-'acide sulfurique, car le sulfate est un sel désirable, et on la soumet à l'oxydation par barbotage d'air, d'oxy- gène ou d'air enrichi en oxygène. On réalise de préférence la réaction de la manière utilisée dans l'attaque acide oxydante décrite précédemment.
On la réalise sous pression à température élevée d'environ 120-400 . Comme la réaction est exothermique il n'y a aucune difficulté à obtenir soit la pres- sion, soit la température. Ordinairement, il peut être nécessaire d'utiliser de la vapeur, pour éviter que 1-'appareil ne soit soumis à -une température et à une pression excessives. Les températures et les pressions les plus bas- ses possibles sont préférables car elles diminuent les problèmes de corro- sion de l'appareillage.
On filtre également la solution résultante de sulfates solubles pour éliminer tout résidu insoluble Ordinairement,ceux ci n'entraînent que l'élimination des résidus rejetables. Dans certains cas cependant le gâ teau peut contenir une petite quantité de la matière qu'il est désirable de récupérer. Ordinairement, ceci est dû à une oxydation incomplète dans la phase précédente. Dans ce cas, on fait repasser facilement le résidu à la phase d'oxydation ou au système d'attaque.
On soumet le filtrat résultant à la première des opérations de séparation réelle de sulfure. Ceci est réalisé de préférence à environ 120- 230 , en limitant le filtrat dans un récipient convenable avec un sulfure métallique plus soluble que le sulfure de cuivre. Egalement à titre illustra- tif, on supposera, qu'il s'agit du sulfure de fer. Pratiquement ce sera le sulfure de fer lui-même dans la plupart des cas en raison des grandes quan-
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tités facilement, disponibles à partir des minerais de fer pyritiques. Ce peut être du concentrât de minerai s'il est nécessaire ou désirable.
On y ajoute une quantité stochiométriquement équivalente au cuivre disponible dans le filtrat. Le remplacement se continue jusqu'à ce que la précipita- tion du sulfure de cuivre soit sensiblement complète.
Les solubilités des divers sulfures métalliques sont nettement affectées par l'acidité de la solution dans laquelle on essaie de les dis- soudre. Dans le cas présent, il est désirable de précipiter complètement le sulfure de cuivre, tout en maintenant, en solution tous les autres sulfures métalliques. Le sulfate de fer résultant doit être également retenu. A un pH supérieur à environ 2,7-3, d'autres sulfures métalliques, tels que ceux de cobalt et/ou de nickel tendent à précipiter avec le cuivre et un pH d'envi- ron 2,7 est par conséquent la limite désirable maximum, tandis que 3 est en- viron la limite permise pour une opération convenable. D'un autre côté, une concentration trop élevée en acide rend très difficile la précipitation du sulfure de cuivre.
Une teneur en acide d'environ 15 % dans la-solution est approximativement 1-'acidité la plus élevée désirable dans le circuit.
Tandis qu'il est indésirable de précipiter des sulfures supplé- mentaires dans cette phase particulière, il peut être au contraire désira- ble et tout-à-fait réalisable d'ajouter de petites quantités d'air, d'oxy- gène ou de sulfate ferrique pour éviter la précipitation d'autres sulfures métalliques avec le cuivre. Il est visible alors que dans cette phase l'a- gent réducteur ajouté n'est pas -nécessaire. Cependant, on utilise le sul- fure métallique ajouté ordinairement en quantité sensiblement suffisante pour assurer de lui-même le remplacement et la précipitation de la totalité du cuivre, sous forme de sulfure de cuivre. On recueille celui-ci comme pro- duit.
On fait passer le filtrat restait de l'élimination du sulfure de cuivre à la seconde des opérations de séparation de sulfures. Comme on le voit dans le tableau des produits de solubilité précédent, le sulfure le moins soluble suivant dans le cas cité est celui de cobalt. Par conséquent ce sera le suivant à être éliminé. Les conditions d'acidité convenables pour sa précipitation complète sont comprises dans une gamme de pH d'envi- ron 3 à 5. Dans des conditions favorables, on peut étendre cette gamme à 2,5 ou à 2-5,5.
On peut réaliser la réduction de la teneur en acide de la solu- tion au pH nécessaire de toute façon désirée. Le procédé le plus simple est probablement l'addition d'ammoniaque aqueuse ou d'une base équivalente qui n'entraîne pas la précipitation de sels métalliques insolubles. Cependant, il est ordinairement beaucoup plus économique d'utiliser de la chaux ou un oxyde ou hydroxyde alcalino-terreux ou analogue. Dans ce dernier cas cepen- dant,le sulfate alcalino-terreux insoluble résultant doit être éliminé pour éviter de contaminer les sulfures métalliques précipités par la suite. A la fin de la période de précipitation du cuivre, on sépare le sulfure de cui- vre par filtrat:ion, on ajoute de la chaux au filtrat et on sépare par fil- tration le sulfate de calcium résultant.
On peut rejeter le sulfate de cal- cium.
On ajoute alors des sulfures de fer comme suif'ores ajoutés typi- ques en quantité équivalente au sulfate de cobalt dont le sulfure équiva- lent doit être précipité. On réalise le remplacement jusqu'à ce que la pré- cipitation cesse pratiquement. On filtre à nouveau la boue et on recueille le sulfure de cobalt.
De façon analogue on réalise les opérations de remplacement suc- cessives pour précipiter avec succès les sulfures des sels métalliques dis- sous restants c'est-à-dire ceux de nickel et de zinc dans le cas cité. Les conditions de pH les plus favorables pour le remplacement du sulfure de nic- kel sont d'environ 5 à 6, 2. On précipite le sulfure de zinc le plus facile- ment à un pH d'environ 6,2 à la neutralité approximative. Il faut prendre soin de ne pas faire passer le circuit notablement du coté basique, à ce stade. Si on ne prend pas cette précaution, on trouve que le sulfure de fer
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==.' est pas soluble.
Le remplacement en utilisant le sulfure de fer est par conséquent sans effet,,
Bien qu'on ait cité des limites difinies de pH à utiliser dans le présent procédé, cela ne signifie pas nécessairement qu'on ne puisse pas réaliser le remplacement d'un sulfure pour 'on autre métal dans d'autres gammes de pH, en particulier quand d'a.utres métaux ne sont pas présents.
Les gammes indiquées ici sont celles qui ont été trouvées convenables pour les opérations de séparation. Il faut également noter que 15'on réalise la réaction dans des conditions réductrices. Par conséquente si le sulfure ou les sulfures métalliques précipités sont ceux d'un. ou de métaux présentant ordinairement différentes valences la totalité ou une partie des sulfures précipités peut être du métal ou des métaux sous leur forme réduite.
Le filtrat finale qui peut contenir une petite quantité de mé- taux de valeur est généralement d'une valeur économique insuffisante pour justifier un licitement ultérieur. On le rejette ordinairement.
De plus il faut noter que, comme on l'a déjà déclaré, le cas cité est limité à certains métaux. Il est possible que d'autres soient pré- sents en quantité suffisante pour être économiquement récupérables. Dans ce cas, il faut. prévoir un circuit séparé en utilisant les principes énon- cés à propos des métaux cités en exemple.
La pureté du sulfure précipité dépend de l'utilisation de quan- tités stochiométriques de sulfures de fer. Pratiquement, ceci est assez difficile à contrôler. Une légère insuffisance dans la quantité de sulfure de fer à utiliser pour précipiter un sulfure particulier,, tel que celui de cuivre, à deux conséquences. Le cuivre précipitera sous forme de sulfure de cuivre pur; malheureusement cependant;, tout le cuivre ne précipite pas et ce résidu passe à la phase suivante et constitue une impureté pour le sul- fure à précipiter ensuite. De même dans chaque phase successive existe un danger de transmettre un métal non précipité, mais précipitable, qui devient une impureté dans la récupération du sulfure suivant à séparer.
D'autre part,? l'utilisation d'un léger excès de sulfure ajouté sur les quantités équivalentes théoriques nécessaires a un effet entière- ment différent, mais également indésirable. L'excès de sulfure métallique n'ayant pas réagi demeure sous forme d'un solide dans la boue et constitue une impureté dans la même phase de précipitation. Il faut éviter ces deux résultats si possible.
En modifiant légèrement le circuit, on surmonte facilement cette difficulté. Une solution mixte de sulfates sert de matière de départ. On soumet ensuite cette solution à la première d'un certain nombre de précipi- tations de sulfure de cuivre. Dans la première on utilise une quantité in- suffisante de fer. Il en résulte une précipitation incomplète du sulfure de cuivre. Cependant le sulfure précipité ainsi obtenu est constitué pratique- ment par la totalité du cuivre et est sensiblement pur c'est-à-dire sensi- blement exempt des autres sulfures métalliques. On sépare ce précipité par filtration et on le récupère sous forme de sulfure de cuivre produit.
Le filtrat, contenant les métaux restants et la petite quantité de c'uivre non précipitée subit alors un second. licitement de précipitation du cuivre. Dans ce second traitement on utilise un léger excès de sulfure de fer. Celui-ci précipite tout le sulfure de cuivre résiduel sous forme de-un sulfure de cuivre contaminé par 1? excès de sulfure de fer n'ayant, pas réagi Ceci ne constitue cependant pas une perte car comme on l'a vu on peut récupérer les solides par filtration. Les sulfures recueillis réunis, en petite quantité, sont remis en circulation, en tant qu'une partie des solides introduits dans la première précipitation de sulfure de cuivre.
Il en résulte que le second filtrat a son pH réduit 8. .une va- leur convenable pour la précipitation du sulfure le plus insoluble suivant,.
On utilise de préférence pour cette opération de l'ammoniaque aqueuse, bien que, comme on l'a dit, pratiquement il est meilleur marché d'utiliser de la chaux, de la dolomite grillée ou analogue et un second filtre. On trai- te la solution à pH accru pour obtenir un premier précipité de sulfure de
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cobalt;, en utilisant une quantité légèrement insuffisante de sulfure de remplacement sur la quantité théorique. En Blême temps, comme on 1-la déjà dit,, on utilise un gaz réducteur uc agent équivalent. On recueille par filtration le précipité résultant de sulfure de cobalt pur.
On fait sabir au filtrat contenant une petite quantité de co- balt un second remplacement de cobalt, et, comme dans le cas du cuivre, on précipite le sulfure restant et on le recueille dans un précipité légè- rement contaminé par du sulfure de fer., Comme c'était le cas avec le se- cond précipité de sulfure de cuivre, on retourne ce second précipité de cobalt en tant que partie des solides introduits dans le premier remplace- ment de sulfure de cobalt, De cette façon, cemme c'était le cas pour le cuivre,, tous les sulfures métalliques désirés sont obtenus sous forme d'un sulfure exempt à la fois des sulfures métalliques diluants, des sulfures des métaux ayant une solubilité inférieure ou supérieure au sulfure dési- ré,
et de sels solubles.
On peut réaliser les différentes phases de la même façon en réalisant le remplacement du sulfure de nickel en deux stades et le rem- placement du sulfure de zinc en deux stades. On rejette à nouveau le fil- trat final après remplacement du sulfure de zinc.
On peut utiliser en même temps que le gaz réducteur des sul- fures autres que celui de fer pour remplacer les métaux dont les sulfures sont moins solubles que celui du métal de remplacement. Les équations sui- vantes constituent des exemples d'illustration de ces réactions; (5) NiS + CuSO4 = NiSO4 + CuS (6) ZnS + CuSO4 ZnSO4 + CuS (7) ZnS + CdSO4 = ZnSO4 + CdS
On peut utiliser des réactions telles que les précédentes pour réaliser le remplacement et la séparation des sulfures séparés à partir de solutions de sulfate selon la présente invention.
Ceci est possible de différentes façons.. Le ou les remplacements peuvent être réalisés sur des solutions obtenues par d'autres procédés, ou préparées spécialement dans ce but.
On a complètement décrit la préparation de ces dernières pré- cédemment.
Il faut également noter que dans les opérations décrites pré- cédemment à titre illustratif en a fait réagir les quantités stochiométri- ques de sulfure de fer avec la. solution de sulfatée. Seul le métal dont le sulfure est le plus insoluble est précipité et filtré. On maintient les conditions acides dans le domaine le plus favorable dans ce but. On traite ensuite les solutions successivement par des quantités supplémentaires de sulfure de fer et d'agent réducteur pour remplacer ainsi successivement les sulfures métalliques séparés. On répète ceci jusqu'à le, réalisation des sé- parations désirées.
Selon un autre mode opératoire on divise le mélange de sulfures métalliques en deux portions au lieu de le dissoudre. On n'en oxyde qu'une partie pour convertir les sulfures métalliques en sels solubles dissous.
On filtre la partie restante et on rejette le gateau ou résidu.
Au lieu d'utiliser du sulfure de fer pour remplacer les consti- tuants métalliques de valeur sous forme de sulfures en mélange., on utilise la partie non traitée du mélange de sulfures pour traiter le filtrat en tant que sulfure métallique de remplacement. On envoie le filtrat contenant du cuivre, du cobalt, du nickel, et du zinc au premier remplacement de cui- vre. Là une partie du mélange de sulfures, prélevée comme on l'a dit pr-écé- demment doit avoir un poids suffisant pour que sa teneur en cobalt plus nic- kel plus zinc soit légèrement insuffisante par rapport à l'équivalent du cui- vre remplaçable et disponible dans le filtrat.
On réalise le remplacement
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avec ce mélange de sulfures., On filtre la boue résultante et le gateau pro- venant de cette filtration est le sulfure de cuivre pratiquement pur.
On Imite alors le filtrat avec une quantité suffisamment en excès sur les sulfures divisés pour que la. teneur totale en cobalt + nickel + zinc soit légèrement supérieure au cuivre restant. Dans cette réaction, qui est le second remplacement de sulfure de cuivre, on précipite le cuivre disponible restant. Le léger excès de mélange de sulfures qui n'a pas réagi est précipité en même temps. On filtre la boue et l'on retourne le mélange de sulfures en tant que partie de l'alimentation du premier remplacement de cui- vre. De cette façon, éventuellement,,, tout le cuivre est présent dans la frac-' tion de sulfure de cuivre pur et tous les autres métaux subissent les trai- tements ultérieurs.
On divise en deux portions le filtrat, après élimination du sul- fure de cuivre et du mélange de sulfures. On traite chaque portion d'une manière analogue à celle utilisée pour la précipitation du cuivre. On utili- se une portion pour obtenir les sulfures de remplacement à utiliser dans la phase suivante. On utilise le reste comme solution à partir de laquelle on remplace le sulfure le plus insoluble suivant. La. phase suivante est l'éli- mination du cobalt. On envoie la première portion du filtrat divisé à une opération de remplacement séparée. Là on la traite par des quantités supplé- mentaires de sulfure de fer et un gaz réducteur et on en utilise suffisam- ment pour convertir la totalité du cobalt, du nickel et du zinc en solution en sulfures insolubles.
On choisit par exemple le sulfure de fer à titre illustatif, car e' est généralement le sulfure le plus répandu et le moins cher dans ce but. On peut utiliser tout autre sulfure disponible. Il doit cependant être susceptible de remplacer les sulfures métalliques moins solu- bles mais désirables.
Il est en général préférable d'utiliser une quantité très légè- rement insuffisante du sulfure de fer. On fait ceci pour s'assurer de l'ab- sence de tout excès de sulfure de fer dans le précipité remplacé. Si on le désire,, on peut utiliser un dispositif pour éviter les pertes. Sinon, on peut rejeter avec le sulfate de fer la petite quantité de cobalt nickel et zinc non précipités. On recueille par filtration le précipité résultant de cobalt,nickel et zinc. Etant exempt à la fois de fer et de cuivre on l'u- tilise comme sulfure de remplacement pour le traitement de l'autre portion du filtrat pour la précipitation du cobalt.
La quantité de mélange de sulfures utilisé dans ce but doit avoir une teneur en nickel + zinc au moins équivalente au cobalt en solu- tion.On réduit l'acidité à la valeur approximative du pH comme on l'a dit précédemment. Comme on l'a également dit précédemment ceci est possible le plus économiquement en utilisant de la chaux ou un autre oxyde ou hydroxyde alcalino-terreux et un filtre supplémentaire. Il est désirable d'utiliser l'agent réducteur à ce stade. On filtre la boue résultante ainsi obtenue.
En raison de l'ustilisation d'une quantité légèrement insuffisante de sulfu- re de remplacement on obtient un sulfure de cobalt pratiquement pur. On traite à nouveau le filtrat par un léger excès du mélange de sulfures de nickel et de zinc. On recycle au premier remplacement de sulfure de cobalt le précipité résultant de sulfures de cobalt + l'excès de sulfures tel que se présentait le second précipité de cuivre.
On fait passer au traitement ultérieur le filtrat qui est alors exempt de cobalt et de cuivre. Dans chaque phase successive on suit le même processus général. On divise le filtra.1 en deux portions. On traite l'une par un sulfure étranger, tel que celui de fer, -pour obtenir la précipitation des sulfures, et on traite la solution résultante pour obtenir le sulfure produit. On croit que ces traitements successifs ont été bien décrits dans le développement précédent.Il doit y avoir suffisamment de zinc disponible de cette façon pour précipiter le nickel.
Comme la solution après élimina- tion du nickel ne contient plus que du zinc et que l'on ne peut pas facile- ment précipiter du zinc par du zinc,, on doit utiliser un autre sulfure com- plémentaire pour l'élimination ét la récupération de ce dernier. On préfère encore le sulfure de fer. Cependant, il 11' est pas nécessaire de l'utiliser.
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En particulier à ce stade la solution approche de la neutralité. Il n'y a pas de raison pour que 13 en ne puisse pas utiliser d'autres sulfures tels que le sulfure de sodium pour remplacer le sulfure de zinc.
Comme on l'a noté précédemment on peut réaliser le remplacement en solution basique si en le désire., Dans ce cas, on peut utiliser comme mé- tal de remplacement le sulfure de sodium, le sulfure de potassium ou analo- gue. Grâce à ce procédé, il est par exemple possible de précipiter le sul- fure de manganèse de la liqueur de sulfate ferreux obtenue dans les phases précédentes du procédé. On croit que., grâce à l'exposé des principes de ce cas il n'y a aucune difficulté à prévoir un circuit à cet usage si on le désire. Un tel circuit serait très pratique, par exemple pour récupérer une petite quantité d'oro Le sulfure d'or est très facilement précipité de la solution basique.
REVENDICATIONS.
1. Procédé de concentration de métaux non-ferreux sous forme de sulfures à partir d'un concentrât de minerai contenant des métaux non-fer- reux avec une gangue insoluble dans les acides et au moins un métal diluant tel que le fer, caractérisé en ce qu'on soumet le concentrat de minerai à une opération d'attaque en conditions oxydantes en présence diacide sulfu- rique aqueus, grâce à quoi on dissout pratiquement tous les métaux, y com- pris le diluant, sous forme de sels solubles en solution sulfurique aqueuse, on élimine les solides non dissous résiduels, on soumet la solution clari- fiée résultante à un remplacement primaire en condition acide par traite- ment simultané par a) un sulfure de traitement d'un métal tel que le fer,
dont la solubilité à Il'acidité du traitement est supérieure à celle du sulfure de tout autre métal à récupérer et b) un agent réducteur, on continue le traitement jusqu'à ce que la réac- tion cesse pratiquement, et on recueille le précipité concentré résultant de sulfures de métaux non-ferreux.