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PROCEDE DE FABRICATION DE .SIROPS.
Le Demandeur a déjà révélé un procédé de fabrication de sirop à partir de plantes.et de fruits et plus généralement de toutes metières saccha- rifères telles que la canne à sucre, la betterave sucrière ou demi-su- crière ou toutes autres.substances d'origine végétale contenant du sucre.
Ce procédé est essentiellement caractérisé par une addition dans la phase de l'extraction du jus ou de l'extraction 'du maximum des matières solubles ou à solubiliser, d'un acide et, en particulier, de l'anhydride sulfureux ou de tout corps ou composé chimique capable de le dégager.
. La présente invention a pour objet un procédé perfectionné par- tant desdites révélations dans le but d'atteindre des résultats maxima.
Le procédé ainsi perfectionné consiste essentiellement à ajouter au moins un sel d'alumine, tel que le sulfate d'alumine ou sulfate d'alu- mine sodique, soit en poudre, soit en solution aqueuse, soit sous forme de gelée. Le. ou. les sels 'alumine peuvent être employés seuls dans la pha- se d'extraction ou bien ils peuvent être mélangés à un ou des oxydes du souffre et, en particulier, au sulfite acide de sodium (bisulfite de so- dium) . @
Ce mélange peut également être introduit dans la phase d'extrac- tion et dans des proportions variables.,Par exemple, l'ajoute pourra être- comprise entre 0,00000000.1% à 1% du poids des matières à traiter.
Préféra- blement encore, la quantité de .sel d'alumine ou ¯de mélange de sel d'alumine ou de mélange de sel d'alumine ou d'un oxyde du soufre sera comprise entre 0,000000001% et 0,000001% du.poids des matières à traiter.
Le Demandeur a constaté qu'une telle ajoute dans de telles pro- portions réduites était capable de favoriser sensiblement la solubilisa- tion des matières azotées,. minérales et surtout peetiniques des betteraves et des fruits. Par ce fait, on augmente fortement le rendement en sirop par kilo de matière à traiter, tout en augmentant aussi la génification de ces sirops et leur-qualité calorifique et organoleptique.
Le Demandeur a également établi que des résultats particulièrement
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satisfaisants étaient atteints par l'addition simultanée de sels d'alumine et d'oxydes du soufre.
Grâce à l'addition de sels d'alumine, on a pu atteindre une ré- cupération pratiquement totale des eaux de végétation lors de la cuisson des betteraves et des fruits.
Dans les procédés traditionnels, les eaux de végétation contenant des matières sèches récupérables étaient systématiquement évacuées au com- mencement de la cuisson, d'où résultent une perte sensible de matières sè- ches et un abaissement du rendement en sirop. Une telle évacuation était ren- due obligatoire par le mauvais goût présenté par ces eaux. Au contraire, le traitement de celles-ci par le procédé perfectionné selon l'invention amène une récupération totale des eaux de végétation.
Egalement, le procédé perfectionné, objet de l'invention, a permis de récupérer pratiquement toutes les vapeurs d'échappement des cuiseurs ou- verts ou fermés. Ces vapeurs contiennent une notable quantité de matières sèches, lesquelles, dans les procédés traditionnels, sont systématiquement abandonnées.
Le présent procédé perfectionné a également pour objet de préciser que, dans la phase d'extraction du jus, ou au moins dans la phase où se pro- duit l'extraction du maximum de matières solubles ou à solubiliser, on ajou- te un oxyde du soufre et préférablement du bioxyde ou anhydride sulfureux (S02)' ou bien encore le bisulfite de sodium ou sulfite acide de sodium et, d'une manière générale, tout corps ou composé chimique capable de dégager au moins de l'anhydride sulfureux.
Egalement, la présente invention vise à l'addition d'oxyde de sou- fre ou de sel pouvant en dégager, avec ou sans sulfate d'alumine sous forme de sels ou sous forme de gelées, en tous endroits appropriés de la fabrica- tion, notamment, par exemple, dans les eaux de végétation des cuiseurs, ou bien dans les eaux naturelles additionnées aux betteraves dans les cuiseurs, ou bien encore dans les eaux de retour de l'évaporait on.
Par ce processus général,. on pourra aussi.bien traiter les bette- raves entières que les betteraves sous formes de cossettes de différents formats et même les cossettes séchées.
Les eaux de végétation des cuiseurs contiennent des matières sèches et, du fait de,l'addition d'un oxyde de soufre, ces matières sèches sont ren- dues récupérables alors que, dans les.procédés traditionnels, ces eaux sont évacuées en pure perte.
L'ajoute d'oxyde de soufre peut également être envisagée soit à la cuisson de betteraves, soit dans les jus extraits, soit dans la vapeur s'é- chappant des cuiseurs, soit dans les eaux provenant de la condensation des vapeurs d'échappement des cuiseurs.et contenant ainsi des matières sèches également récupérables.
Enfin, l'addition d'un oxyde du soufre peut encore être envisagée dans la.partie de jus d'extraction ou de pression et, de préférence, avant ou immédiatement après la mise en contact de ces eaux de toutes natures ou de ces jus avec les matières saccharifères à traiter.
D'une manière aussi générale que possible, la présente invention.. vise donc à l'application, pour la première fois en siroperie et plus par- ticulièrement en siroperie de betteraves, des oxydes du soufre ou de tout corps ou composé chimique capable de dégager de l'anhydride sulfureux.
Egalement, la présente invention a pour objet l'application à l'industrie de la siroperie et spécialement de la siroperie de betteraves, des oxydes du soufre ou de tout corps ou composé capable de dégager de l'anhydride'sulfureux sous n'importe quelle forme, dans la phase princi- pale de la fabrication dite "phase d'extraction ou de macération", le ou les oxydes du soufre ou le ou les composés capables de dégager de l'anhydri- de sulfureux, pouvant être additionnés en vue de former agents d'acidification
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et ou d'inversion et/ou de blanchiment et/ou de désodorisation et/ou d'ex- traction et/ou de récupération des matières sèches des eaux de végétation, des eaux provenant des vapeurs d'échappement des cuiseurs ou de l'évapora- tion.
Les oxydes de soufre et les composés capables de-dégager de l'anhy- dride sulfureux peuvent également être introduits comme agents dé déviscô- sisation et/ou de réduction et/ou d'antiseptisation et/ou d'activation des adjuvants de filtration et des charbons actifs éventuellement employés à la filtration des jus.
D'une manière aussi générale que possible, les présents perfec- tionnements étendent le procédé du brevet principal à l'addition de l'an- hydride sulfureux sous toutes ses formes avec ou sans addition de sulfate d'alumine sous forme de sels en solution ou en poudre ou sous forme de gelées et d'une telle manière que l'anhydride sulfureux agit effectivement 'du début à la fin de la fabrication comme catalyseur ne se retrouvant né- anmoins pas à l'état libre dans les sirops ainsi fabriquéso
Ce procédé est, non seulement capable d'augmenter sensiblement le rendement de l'extraction des matières solubles ou à solubiliser, mais on constate, dans les jus et les sirops, la disparition partielle ou totale du goût de betterave malgré la récupération des eaux de végétation et des va- peurs d'échappement des cuiseurs et de l'évaporation.
L'oxyde de soufre et/ou ses dérivés avec ou sans addition de sulfate d'alumine ou des sels d'alumine sous leurs différentes formes facilite la so- lubilisation des matières azotées et salines, la solubilisation des pectines et contribue à augmenter leur teneur dans les sirops, tout en augmentant le rendement.de l'extraction., L'extraction des pectines a "comme conséquence di- recte une meilleure extraction des jus aux presses, les toiles n'étant plus recouvertes d'une matière gélatineuse laissent mieux passer les jus dont la récupération aux presses est plus forte, les pulpes étant plus sèches. On a également constaté que les toiles des presses restent parfaitement propres et leur temps d'utilisation est pratiquement doublé, ce qui réalise une éco- nomie sensible dans l'exploitation de la siroperie.
Les constatations industrielles ont également permis d'établir que les oxydes du soufre et plus spécialement le SO2'avec ou sans sel d'alumine, diminue sensiblement la viscosité des produits et, surtout, la viscosité des sirops qui, même soumis à des températures relativement très variables, res- tent toujours tartinables. On a également constaté qu'un oxyde du soufre, in- troduit avec ou sans sel d'alumine, agit comme épurant total des colloïdes mauvais de la betterave estimés à 0,90% du poids des betteraves.Or, à pre- mière vue, il n'apparaît pas utile d'épurer des jus dans lesquels on désire maintenir un maximum de non sucre.Il convient de remarquer que ces jus pré- ' sentent un trouble spécial qu'aucune filtration, même à 100 C, et avec ad- juvants de filtration et emploi de charbons actifs,
ou emploi avec ou sans filtration de centrifuges à grandes vitesses, qu'on n'arrive pas à enlever car il réapparaît lors de la concentration des jus à l'évaporation, tandis que par l'application du procédé de l'invention, on obtient des sirops clairs, brillants et peu colorés. Or, seul ce procédé fait disparaître ce trouble, car la macération ou la cuisson des betteraves se produit à un pH tel que l'on atteint, avec de faibles quantités de réactifs, la floculation totale du système colloïdal mauvais et en milieu acide. Ce floculat qui apparaît dans les jus assure une nette cassure colloïdale, les jus se clarifient et deviennent complètement limpides; ils sont faciles à filtrer et les sirops obtenus restent clairso Ce floculat est très satble, même si l'on ajoutait des acides minéraux, ce qui est défendu, en.cours de fabrication.
Jamais per- sonne n'a réalisé industriellement cette floculation totale des matières col- loïdales mauvaises du jus de betterave, surtout avec la récupération des eaux de végétation et des vapeurs des cuiseurs et de l'évaporation.
De plus, les susdites matières colloïdales, dans les procédés connus, recolorent fortement les jus à l'évaporation. Toutefois, dans le procédé nou- veau, ces matières colloïdales, une fois enlevées par filtration, laissent subsister des jus peu colorés, même en passant à la concentration à haute température.
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C'est donc un véritable phénomène d'épuration qui se produit et qui réa- lise un résultat important, tout en ne diminuant le rendement du sirop que d'environ 1 Kgr.
Comme l'extraction se produit en milieu réducteur, on évite des pertes par oxydation et l'on évite aussi des fermentations de toutes na- tures, ce qui permettrait même de maintenir une batterie chargée de bette- raves cuites à n'importe quel degré, pendant 48, heures, sans aucune destruc- tion des matières organiques. Au contraire, on est assuré d'un rendement particulièrement élevé, d'une sérieuse économie de main d'oeuvre et d'un gain de temps appréciable.
REVENDICATIONS.
1. - Procédé pour la fabrication de sirops, caractérisé en ce qu'il consiste à ajouter au moins un sel d'alumine dans la phase d'extrac- tion de la betterave ou des fruits.