BE488268A - - Google Patents

Description

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  "Procédé de préparation à la filature des fibres   végétales libériennes : Chanvre, Sisal, etc..".   



   Le procédé classique de prétraitement des fibres libériennes et en particulier du lin et du chanvre, consiste à leur faire subir un rouissage en vue de dissocier l'agrégat fibreux des pectines et autres substances agglutinantes, suivi d'un teillage mécanique séparant les faisceaux de fibres des parties ligneuses, et d'un peignage. 



   Ces opérations nécessitent des durées considérables. 



  Le rouissage, à lui seul, lorsqu'il est effectué en rivière 

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 ou sur pré, demande plusieurs semaines et il ne peut se faire que lorsque les conditions de climat et de température le permettent. Il nécessite, en outre, des manipulations considérables et est peu hygiénique à cause des fermentations putrides auxquelles il donne naissance. 



   Nombreuses furent les tentatives qui ont été faites pour remplacer les opérations ci-dessus par une seule ou quelques opérations simples et rapides, donc plus efficaces. 



  C'est ainsi que les procédés dits de rouissage chimiques ont fait leur apparition. On a songé à accélérer l'opération du rouissage par les additions les plus diverses de produits chimiques : alcalis, acides, sulfites, persels hypochlorites, etc.. 



   Pour se rendre compte de cette diversité, on peut se reporter aux ouvrages traitant cette question comme, par exemple : "Neue Verfahren in der Technik der Chemischen Veredlung der Textilfasern" de Louis DISERENS, Pages 80 et suivantes. 



   Les résultats de ces opérations de rouissage chimique furent, d'une façon générale, surprenants du point de vue de l'aspect des fibres qui étaient ainsi totalement débarrassées des pectines et des cires et donnaient des brins plus fins qui avaient perdu intégralement leur ensimage naturel, mais lors du peignage et de la filature, il s'est avéré que ces fibres ne glissaient plus les unes sur les autres, ce qui provoquait un déchet considérable. 



   On a si bien compriscette difficulté qu'on a décidé, en fin de compte, d'aller encore plus loin et de séparer 

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 intégralement les faisceaux de fibres les uns des autres jusqu'à la "cotonisation" du lin. Ces fibres se travaillent alors, non plus sur les machines destinées au lin, mais sur celles destinées au coton. 



   Pour obtenir ce résultat, on a combiné l'action des réactifs chimiques déjà mentionnés avec celle des agents mouillants et émulsifiants qui amplifiaient encore l'effet de dislocation. 



   Il va de soi que de telles fibres perdent ainsi de leur valeur puisqu'elles ont, finalement, les propriétés du coton qui est la fibre la moins coûteuse. 



   Certains auteurs ont songé à utiliser un traitement plus doux combinant le traitement par un agent chimique, par exemple un acide dilué, avec un traitement par un agent tensio-actif moins énergique, de façon à trouver un compromis entre le rouissage chimique et la cotonisation. Le brevet français pour "Traitement et blanchiment d.es fibres textiles en vue des opérations de filature", en date du 5 Mai 1936, préconise, par exemple, de provoquer un gonflement des fi- bres par des acides dilués, puis d'effectuer un dégommage en bain de savon ou d.e savon additionné de sulforicinate, ce dégommage étant suivi   d'un   blanchiment. 



   La Demanderesse, en examinant l'influence que pou- vaient avoir les produits tensio-actifs. fabriqués par elle, sur les fibres libériennes, a fait la constatation surpre- nante que des produits tensio-actifs, aussi bons les uns que les autres en apparence, donnaient, avec les fibres libérien- nes, des résultats tout à fait différents et, en général, 

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 supérieurs à ce qui était connu jusqu'ici. 



   Les meilleurs résultats semblent être obtenus avec des produits du type des alkylarylsulfonates de la forme générale: 
R - C6H4- SO3Me R représentant une chaîne linéaire ou ramifiée de 8 à 18 atomes de-carbone, Me représentant un métal alcalin ou le radical basique d'une base azotée. 



   Pour ce genre de traitement, on avait déjà préconisé des alkylarylsulfonates ayant un noyau   naphtalénique   et non pas un noyau benzénique, par exemple l'alkylnaphtalènesulfo- nate de soude. Cependant, ces produits sont nettement moins détergents et moins émulsifiants que les dérivés de la formu- le ci-dessus. 



   L'exemple de traitement donné ci-dessous à titre non limitatif permet de se rendre compte de l'efficacité du procédé :   EXEMPLE :   Un lot de fibres brutes de chanvre auxquelles les pailles étaient bien adhérentes a été partagé en fractions d'environ 50 gr; chacune de ces fractions était placée dans 10 fois son poids d'eau contenant 1 gr. au litre de   "SINNOPON   NSB", produit du type alkylarylsulfonate ci-dessus, de formule R - C6H4-   S03Na   et fabriqué par la demanderesse. 



  Ce produit contenait   27%   de matières actives' et la tempéra- ture du bain était maintenue à 35  pendant tout le temps du rouissage. 



   L'appareil utilisé était un simple thermostat réglé à 35 ; afin d'éviter tout effet bactériologique, on a 

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 employé de l'eau distillée. 



   Les résultats ont été les suivants: 
 EMI5.1 
 
<tb> Echantillon: <SEP> Durée <SEP> Poids <SEP> Poids <SEP> Perte <SEP> en
<tb> 
<tb> 
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<tb> N  <SEP> : <SEP> avant <SEP> : <SEP> après <SEP> poids.
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 EMI5.2 
 -----¯¯¯¯¯¯8¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯8¯¯¯¯¯¯¯¯¯8¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯¯8¯¯¯¯¯¯--------- 
 EMI5.3 
 
<tb> 1 <SEP> 27 <SEP> h. <SEP> : <SEP> 50 <SEP> gr. <SEP> : <SEP> 46 <SEP> gr. <SEP> 8%
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<tb> 
<tb> 
<tb> 
<tb> 2 <SEP> : <SEP> 54 <SEP> h. <SEP> : <SEP> 38 <SEP> gr. <SEP> : <SEP> 34 <SEP> gr. <SEP> : <SEP> 10,5 <SEP> %
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<tb> 
<tb> 
<tb> 
<tb> 3 <SEP> : <SEP> 75 <SEP> h. <SEP> : <SEP> 45 <SEP> gr. <SEP> : <SEP> 39,500 <SEP> 12,2 <SEP> %
<tb> 
<tb> 
<tb> 
<tb> 
<tb> 4 <SEP> : <SEP> 93 <SEP> h. <SEP> : <SEP> 45 <SEP> gr. <SEP> : <SEP> 39,500 <SEP> 12,2 <SEP> % <SEP> 
<tb> 
<tb> 
<tb> 
<tb> 
<tb> 5 <SEP> : <SEP> 120 <SEP> h. <SEP> : <SEP> 50 <SEP> gr. <SEP> :

   <SEP> 43,800 <SEP> 12,4 <SEP> %
<tb> 
<tb> 
<tb> 
<tb> 
<tb> 6 <SEP> : <SEP> 46 <SEP> h. <SEP> : <SEP> 45 <SEP> gr. <SEP> : <SEP> 40,800 <SEP> 9,3 <SEP> % <SEP> 
<tb> 
<tb> 
<tb> 
<tb> 
<tb> 7 <SEP> : <SEP> 90 <SEP> h. <SEP> : <SEP> 50 <SEP> gr. <SEP> : <SEP> 44,900 <SEP> 10,2 <SEP> % <SEP> 
<tb> 
<tb> 
<tb> 
<tb> 
<tb> 8 <SEP> : <SEP> 14 <SEP> h. <SEP> : <SEP> 45 <SEP> gr. <SEP> : <SEP> 39,100 <SEP> 13,1 <SEP> % <SEP> . <SEP> 
<tb> 
<tb> 
<tb> 
<tb> 
<tb> 



  9 <SEP> 72 <SEP> h. <SEP> : <SEP> 45 <SEP> gr. <SEP> : <SEP> 39,500 <SEP> 12,2 <SEP> % <SEP> 
<tb> 
<tb> 
<tb> 
<tb> 
<tb> 10 <SEP> : <SEP> 101 <SEP> h. <SEP> : <SEP> 45 <SEP> gr. <SEP> : <SEP> 39,300 <SEP> 12,6 <SEP> % <SEP> 
<tb> 
 
Après ce traitement, les fibresont été rincées avec de l'eau à 25-30  afin de ne pas refixer les produits extraits. 



   En eau pure, le pourcentage extrait n'est que de 2 à 5   %   et les pailles restent accrochées. 



   Les essais relatés ci-dessus permettent de se rendre      compte qu'en 70-75 heures, le rouissage est terminé et que le taux des gommes, pectines, cires, etc.. entraînées est consi-   d.érable.   L'opération de rouissage peut donc être effectuée en troisjours. Desmicrophotographies des fibres ainsi trai- tées ont montré que le dépaillage était quasi-total et que les fibres étaient bien divisées. De telles fibres sont aisé- ment filables et peignables sans donner de pertes apprécia- bles. 



   Il est évident que l'opération industrie), le ayant pour base un traitement par le "SINNOPON   NSB"   ou par ses analogues peut être perfectionnée, par exemple, en faisant circuler les 

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 bains par pompage, etc... sans qu'on sorte pour cela du cadre de la présente invention. De tels perfectionnements abrègent encore la durée du rouissage. De même, le   SINNOPON   NSB" ou ses analogues de la forme générale R - C6H4- SO3Me peuvent être ajoutés, dans la même proportion, aux bains de blanchi- ment, ainsi que pour les autres opérations subies par les fibres libériennes, ce qui facilite les traitements. 



   L'on peut dire que le rouissage microbien a été rem- placé ici par un "rouissage   artificiel"   au moyen d'un simple lavage avec une eau additionnée d'un agent tensio-actif agissant comme détersif, dispersant et émulsifiant des pro- duits à éliminer, tels que les pectines, les cires, etc... 



   Comme le montre l'essai mentionné plus haut, l'effet de cette saumure a été, de plus, suffisant pour disloquer les parties ligneuses des fibres, sans leur enlever intégra- lement l'enduit naturel. Ce facteur est, comme déjà mentionné, capital pour le peignage de la filature subséquente. 



   Il a été constaté, en outre, qu'aux produits du type R - C6H4- SO3Me, on peut avantageusement ajouter de faibles quantités, par exemple de 1 à 20   %,   d.e prod.uits particuliè- rement émulsifiants comme les condensats d'oxyde d'éthylène sur acides gras pu autres supports, c'est-à-dire, des pro- duits dont certains sont connus sous le nom d'EMULPHORS".

Claims (1)

1. RESUME.

   1. - Ce procédé de rouissage artificiel des fibres libériennes est caractérisé par l'addition aux fibres à trai- ter d'une solution aqueuse d'un produit tensio-actif ayant des propriétés émulsifiantes et détergentes choisies parmi les alkylarylsulfonates du type R - C6H4- S03Me, R repré- sentant une chaîne droite ou ramifiée comportant de 8 à 18 atomes de carbone, Me représentant un métal alcalin ou le groupement de l'hydrogène avec une base azotée.

   2.- On ajoute, en plus du produit du type alkyl- arylsulfonate, un produit à base d'oxyde d'éthylène ayant des propriétés émulsifiantes accrues et connu dans le commerce sous le nom d'"EMULPHORS".

   3. - On ajoute, en plus du produit du type alkyl- arylsulfonate, un ou plusieurs agents tensio-actifs, en quan- tités plus faibles que l'alkylaryle, ce ou ces agents tensio- actifs pouvant être choisis dans la famille des agents anion- actifs, dans celle des agents cation-actifs ou dans celle des agents non ioniques.

   4. - L'élimination des gommes, pectines, cires, etc.. est obtenue par un seul bain, ce traitement produisant son effet maximum en un temps nettement plus faible que ceux utilisés habituellement.

   5. - On fait subir aux fibres ainsi traitées les opérations de blanchiment et de finissage et l'on ajoute, <Desc/Clms Page number 8> dans les bains de ces traitements, les mêmes produits tensio- actifs, ou d'autres produits de la même famille, de formule: R - C6H4- SO3Me, qui accélèrent et intensifient ainsi les effets obtenus et donnent d'appréciables avantages indus- triels.