BE484649A - - Google Patents

Description

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  " Procédé d'ennoblissement des fibres textiles décortiquées". 



   L'invention concerne un procédé d'ennoblissement des fi- bres textiles décortiquées, visant particulièrement à permettre le filage des fibres ligneuses telles que le chanvre, la ramie et plantes similaires, en sorte d'obtenir des fils d'une finesse et d'une souplesse qui n'ont pas encore été atteintes à ce jour. 



  Outre ces avantages, l'invention permet d'effectuer ce filage sur le même matériel que celui qui est couramment utilisé dans l'in- dustrie textile, pour le traitement du lin par exemple. 



   Divers procédés d'ennoblissement des fibres textiles ligneuses ont déjà été proposés à l'heure actuelle. Notamment, il y a lieu-de citer les brevets allemand.? 696.892 et 738.114 et le brevet français N    868.340,   révélant de tels procédés. Le pre- 

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 mier de ces brevets décrit un procédé d'hydrolyse par un acide dilué, suivi d'une chloruration , puis d'un traitement à la soude caustique en présence de sulfite de soude dans le but d'éliminer la lignine des fibres. Le second brevet allemand concerne une modification du premier, où le débouillissage alcalin est remplacé par un traitement par une solution de bisulfite avec addition éventuelle d'un sulfite. Les rinçages intermédiaires et les sta- des mêmes du procédé peuvent être répétés ou intervertis selon la nature des matières traitées. 



   Au brevet français susdit, le chanvre roui ou décortiqué est traité tout d'abord par de la soude caustique, puis rincé et finalement par un bisulfite et/ou par un acide dilué. 



   L'étude de ces procédés montre la nécessité d'opérer pen- dant un temps fort long; par exemple, certaines opérations de ces procédés connus doivent se prolonger 24 heures   à   température élevée, ce qui non seulement augmente énormément le coût de 1' ennoblissement, mais également favorise la destruction chimique des constituants des fibres dont il faut séparer les matières indésirables. C'est pourquoi ces procédés, par leur prix de re- vient élevé et leur mauvais rendement, ne sont pratiquement pas adoptés dans l'industrie. 



   Le but principal de l'invention est de procurer un procé- dé d'ennoblissement qui soit à la fois économique et efficace, en sorte que sans difficultés, sans réactifs fort corrosifs et avec un matériel très simple, il devienne possible de rendre les fibres textiles ligneuses filables en fils de titre élevé, dépas- sant de loin le titre actuellement obtenu avec le chanvre par exemple, et ce, sans devoir modifier l'équipement des filatures:

   
Conformément à l'invention, le procédé consiste essentiel- lement à oxyder les gommes - c'est-à-dire principalement les pecto celluloses- par au moins un agent oxydant en milieu alcalin, pour décomposer lesdites gommes et simultanément combiner à la fraction 

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 alcaline du bain les produits de décomposition des gommes, en sorte d'éviter que lesdits produits de décomposition n'attaquent ou ne se déposent sur les fibres traitées. 



   De préférence, la quantité d'agent oxydant du bain alca- lin est inférieure à celle qui agirait pour donner un effet de blanchiment des fibres, et cet agent oxydant sera par exemple du chlore naissant ou de l'eau oxygénée. Le milieu alcalin sera préférablement dû à la présence d'au moins un métal alcalin com- biné à l'agent oxydant ou à un réactif distinct, du savon ou un mouillant par exemple. 



   Suivant une caractéristique du procédé de l'invention, lorsque la nature des fibres textiles le fait présager, il peut être utile de soumettre préalablement des fibres - de chanvre décortiqué roui ou non roui par exemple - à un réactif capable d'attaquer la lignine et les ligno-celluloses, en sorte de désa- gréger plus ou moins la gaine ligneuse des fibres et préparer ainsi la voie à l'agent oxydant précité, ce qui en réduit la consommation. Pratiquement, le réactif désincrustant préliminaire sera un sulfite alcalin en solution aqueuse. 



   Certaines plantes se composant de fibres fort chargées de matières pectiques, ces dernières peuvent, conformément à l'in- vention, être éliminées en deux phases, dont celle d'oxydation décrite ci-dessus, et une phase préliminaire consistant à traiter les plantes par une solution de carbonates et de bicarbonates en mélange. Il s'ensuit un assouplissement appréciable des fibres. 



  Cette attaque préliminaire des matières pectiques sera surtout indiquée dans le cas de chanvre roui, après la destruction éven- tuelle des matières ligneuses ou pendant cette opération. 



   Finalement, le procédé de l'invention peut comprendre, lorsque les matières premières sont de nature fort ligneuse, une   de opération d'élimination des dernières fractions de la lignine des   ligno-celluloses, au moyen d'une solution d'un sulfite alcalin. 

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   Il est évident qu'à ces divers bains de traitement, des réactifs divers seront ajoutés le cas échéant pour favoriser 1' action des réactifs mentionnés ci-dessus, ou pour conférer aux fibres ennoblies une plus grande souplesse, un meilleur aspect, etc... A ce titre, de l'acide citrique, de l'acide tartrique, de la soude caustique, des agents de blanchiment, ou même des colo- rants à la cuve peuvent être incorporés dans les bains de traite- ment, en sorte que l'invention permet d'obtenir directement des fibres filables teintes de qualité supérieure. 



   Par l'application pratique du procédé de l'invention, il a été possible, pour ne citer que le chanvre décortiqué, de filer des fils n    40   en partant de matières premières ordinaires, et même des fils n  80 et n  100 à partir de chanvre de qualité choi- sie. De plus, le filage, opéré sur les machines à filer le lin, peut être fait à sec ou au mouillé. 



   Pour mieux faire comprendre le procédé de l'invention, quelques exemples d'application sont décrits ci-dessous, appli- qués au traitement du chanvre décortiqué, roui ou non, sous forme de filasse ou d'étoupe. 



   EXEMPLE I. 



  1 ) 100 Kg. de fibres sèches sont chauffées pendant une heure entre 40  C et 50  C dans un bain à 1/2 % de sulfite de sodium ou de potassium, pour attaquer les matières ligneuses. 



  2 ) La masse est traitée pendant 1   h.   à 2 h. entre 40  C et 50  C par un bain à   0,3 %   d'un mélange de trois parties de carbonate sodique et une partie de bicarbonate sodique, pour effectuer une attaque préliminaire des matières pectiques et assouplir les fi-   @   bresn 3 ) La masse est soumise pendant 3 h. à 50  C à l'action d'un bain oxydant à 0,4% - 0,5 % de chlore actif - sous toute forme appropriée -, à 0,3% de savon blanc sodique et à 0,5 % d'un per- borate ou autre agent de blanchiment, pour simultanément décompo- 

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 - ser les matières pectiques, décolorer, assouplir et lustrer les fibres. 



   4 ) La masse est traitée pendant 4 d'heure à 1 heure entre 35  C et 40 C par une solution à 0,5   %   de sulfite de sodium et 0,5 % d' acide tartrique ou citrique, en sorte d'éliminer les dernières fractions de matières ligneuses et de donner aux fibres ennoblies leur aspect fini. 



   EXEMPLE II. 



   1 ) 100 Kg. de fibres sèches sont traitées pendant 2 à 3 heures, à 50  C par une solution à 1,5   %   d'eau oxygénée à 100 volumes et à   1,5 %   de silicate de sodium et de soude caustique en mélange, en sorte de décomposer les matières pectiques et de neutraliser les acides ainsi formés, le silicate pouvant être remplacé par tout autre mouillant aisément décomposable, tel qu'un savon par exemple. 



   2 ) La masse est traitée par une solution à 2,5 g/1. de chlore naissant contenant de la soude caustique agissant comme tampon, en sorte d'éliminer les résidus d'attaque des matières pectiques et de neutraliser les acides organiques formés en blanchissant la masse, ceci à température ambiante supérieure à 12  C. 



   3 ) La masse est blanchie par 2 à 3 h. de séjour à 50  C. dans un bain à 1,5   %   d'eau oxygénée à 100 volumes additionnée de savon ou de silicate sodique. 



    EXEMPLE III.   



   1 ) 100 Kg. de fibres sèches sont attaquées par une solution à 
1,5 gr. de chlore actif par litre additionnée d'un mouillant - sa- von, etc...contenant par exemple de l'hypochlorite de sodium ou de potassium effectuant l'attaque des gommes ou matières pecti- ques et similaires. 



   2 ) La masse est rincée à l'eau acidulée (acide sulfurique ou chlorhydrique par exemple) pour éliminer les déchets de la pre- mière opération sans neutraliser le milieu. 

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  3 ) La masse est traitée par une solution à 6 % du poids de ma- tiére sèche de soude caustique pour lustrer les fibres. 



    4 ) La   masse est blanchie si nécessaire, et/ou teinte à la cuve. 



   Bien entendu, les quantités de réactifs mentionnées peu- vent être réduites si les matières traitées sont plus ou moins pures, et les températures et temps indiqués sont également à considérer comme des maxima. Le procédé de l'invention convient pour toutes les plantes textiles ligneuses, même pour celles qui n'ont pas encore pu être filées sous forme de fils même grossiers. 



  En évitant l'hydrolyse des fibres par les acides dilués et les décompositions brutales par les alcalis concentrés et chauds, le procédé de l'invention marque un net avantage sur les procédés connus, car les fins fils qu'il permet de préparer conservent toutes leurs propriétés naturelles de résistance mécanique. 



    REVENDICATIONS.   



   1.- Procédé d'ennoblissement des fibres textiles décorti- quées, caractérisé en ce qu'il consiste à en oxyder les gommes - c'est-à-dire principalement les pecto-celluloses - par au moins un agent oxydant en milieu alcalin, en quantité inférieure à la quantité nécessaire pour obtenir un effet de blanchiment des fibres, pour décomposer lesdites gommes et simultanément combi- ner à la fraction alcaline du bain les produits de décomposition desdites gommes, en sorte d'éviter que lesdits produits de dé- composition n'attaquent ou ne se déposent sur les fibres traitées.

Claims (1)

1. 2. - Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que les fibres sont préalablement traitées par un bain de sulfi- te alcalin, en sorte de décomposer les ligno-celluloses pour favoriser l'action ultérieure du ou des agents oxydants sur les gommes.

   3.- Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que les fibres sont préablablement traitées par un bain de carbo- nate alcalin et de bicarbonate alcalin, en sorte de décomposer <Desc/Clms Page number 7> une première partie des gommes et d'assouplir les fibres.

   4.- Procédé selon les revendications 2 et 3, caractérisé en ce que le bain de sulfite alcalin et le bain de carbonate et et bicarbonate alcalins sont conjugués.

   5.- Procédé selon la revendication l, caractérisé en ce que les produits de décomposition des gommes, combinés à la fraction alcaline du bain oxydant, sont éliminés par trempage dans un bain légèrement acidulé.

   6.- Procédé selon la revendication 1, caractérisé en ce que les produits de décomposition des gommes, combinés à la fraction alcaline du bain oxydant, sont éliminés par trempage dans un bain contenant un réactif capable de dégager du chlore naissant, modéré par un réactif tampon (soude caustique par exem- ple) pour neutraliser les acides organiques pectiques et autres, dérivés des gommes décomposées.

   7.- Procédé selon les revendications 1 et 5 ou 6, carac- térisé en ce que les fibres débarrassées des gommes sont simullustrées et/ou tanément ou successivement blanchies et/ou/assouplies, respecti- vement au moyen d'un agent de blanchiment (eau oxygénée, persel ou autre) d'un ou de mouillants (savon ou similaire) et d'un ou de produits lustrants et assouplissants (acide tartrique, citri- que, soude caustique ou leur équivalent).

   8. - Procédé selon les revendications 1, 5, 6 ou 7, ca- ractérisé en ce que les fibres sont traitées par une solution d'un sulfite alcalin, en sorte d'éliminer les dernières fractions des matières ligneuses, ligno-celluloses et autres.

   9.- Procédé d'ennoblissement des fibres textiles, substan- tiellement tel que décrit.