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" Méthode et dispositif pour sécher les briques et autres ouvrages de terre "
La méthode généralement employée pour sécher les briques et autres ouvrages similaires en terre consiste généralement en ce que les ouvrages, après le moulage, c'est-à-dire après avoir passé à la presse, sont transpor- tés dans des installations de séchage où ils peuvent pro- gressivement sécher sous l'action de l'air.
Dans quelques cas, les ouvrages de terre ont été placés sur des aires de séchage situées au-dessus de fours ou similaires.Il a été maintenant démontré que les ouvrages de terre présentent, après séchage et lorsque certaines sortes d'argile ont été
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employées, des craquelures nuisibles et l'on a trouvé que cela était dû au fait que les objets moulés avec les dites sortes d'argile subissent une expansion après moulage .La méthode selon l'invention a pour objet d'éli- miner l'inconvénient de la formation des craquelures dans les ouvrages de terre, ouvrages qui, afin d'être convena- blement séchés, sont séchés dans une chambre de séchage chaux fée,
par exemple au moyen de l'air de refroidissement sortant d'un four de cui sson d'ouvrages de terre.La méthode selon l'invention est caractérisée en substance par le fait que les ouvrages de terre venant des presses ou simi- laires sont placés sur des chariots et peuvent rester sur les chariots pendant plusieurs heures, par exemple, entre 5 et 24 heures, temps pendant lequel les ouvrages ont le loisir de subir une expansion, tandis qu'on prend soin d' empêcher autant que possible le séchage des ouvrages, les chariots avec les ouvrages étant introduits après ce temps de récupération, dans la chambre de séchage où les ouvrages sont séchés tandis que la chaleur est fournie par l'air ou les gaz de séchage entourant les ouvrages.Pendant la dernière période du dit temps de récupération,
les bri- ques sont placées dans une chambre où les ouvrages de terre sont chauffés au moyen de l'air saturé d'humidité, de façon qu'ils sont préchauffés sans qu'il y ait un séchage simul- tané conséquent des ouvrages de terre.
Au moyen de cette méthode, la formation des cra- quelures est éliminée chez les ouvrages séchés, et en lais- sant les ouvrages sur les chariots pendant tout le temps, le risque d'abîmer les ouvrages pendant le transport des presses à l'installation de séchage, qui était souvent encouru jusqu'ici, est également évité. Après le pressage, les ouvrages sont dans un état plastique marqué et ne souffrent même pas qu'on les touche.
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Dans le séchage artificiel, il est important que la consommation de chaleur soit aussi petite que possible et c'est aussi un objet de l'invention que de réduire la consommation de la chaleur au minimum possible.
Pour le séchage des ouvrages de terre, il est souvent possible d'utiliser en tant qu'agent sécheur l'air de refroidissement utilisé pour refroidir le four où les bri- ques sont cuites. Cet air de refroidissement peut acquérir une température si élevée qu'il peut allumer un incendie, et si l'air chaud était mené directement à la chambre de sé- chage des briques, il serait aussi nécessaire de le mélanger avec de l'air froid afin de ne pas endommager les ouvrages à sécher. C'est aussi un objet de l'invention que d'obvier à cet inconvénie nt.
Lorsqu'une température élevée de séchage est employée, il est désirable que la température des ouvrages à sécher soit abaissée avant que les ouvrages ne soient enlevés de la chambre de séchage, partiellement pour permettre la manipulation des ouvrages et partiellement afin d'atteindre la plus grande économie de chaleur possi- ble.Selon l'invention, des mesures sont également prises à l'égard de cette circonstance, ce dont on ne s'est pas préoccupé jusqu' ici.
En outre, l'invention a trait à un dispositif pour mettre en oeuvre cette méthode, dispositif qui est en substance caractérisé par le fait qu'il comprend une chambre de séchage dans laquelle passe un conduit ( ou des conduits) ayant un orifice d'admission ( ou des orifices d'admission) d'air chaud et présentant des surfaces d'échange de chaleur vers la chambre de séchage, surfaces qui sont léchées par l'air circulant dans les chambres de séchage, et,par le fait qu'en tête de la chambre de séchage est disposée une autre chambre qui peut être séparée de la chambre de séchage et
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où l'air peut être chauffé indirectement au moyen d'un dispositif échangeur dont les éléments sont reliés à la cher bre de séchage et/ou au conduit passant dans celle-ci.
L'invention sera décrite plus en détail ci-dessous en se référant à une réalisation d'une installation selon 1' invention comme il est montré à titre d'exemple dans le dessin ci- joint.
La figure 1 est un plan d'une installation de séchage, et
La figure 2 montre une section de la chambre de séchage de l'installation.
Sur le dessin, 3 indique une machine à presser ou autrement mouler des briques ou d'autres ouvrages de terre . 4 indique un monte-charge pour chariots de séchage sur lesquels les pièces moulées sont placées directement au sortir de la machine. Au moyen du monte-charge, les chariots peuvent être soulevés ou abaissés où on le désire.
5 indique une voie transverse servant à déplacer les cha- riots latéralement à l'entrée de l'installation de séchage et 6 indique un alignement de rails en face de l'installa- tion de séchage .? indique une chambre de pré-chauffage où les ouvrages de terre sont chauffés de façon que leur sé- chage pendant le chauffage est évité.
8 indique une chambre de chauffage et 9 indique l'endroit où les chariots sont placés avec les ouvrages secs.10 désigne une voie transverse pour le déplacement des chariots à l'extrémité de sortie de l'installation de chauffage et 11 indique un monte-charge de déchargement-
12 indique un conduit par lequel est fourni l'air chaud qui a été chauffé en étant utilisé comme air de re- froidissement dans les fours de cuisson des briques ou si- milaires, lesquels fours peuvent être disposés dans le
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voisinage immédiat de l'installation de chauffage.Le conduit 12 débouche dans un conduit 13 situé à l'intérieur de l'installation de chauffage, conduit à travers lequel passe de l'air chaud.
Au moins une paroi du conduit est constituée par des plaques ondulées 20 (fig. 2) servant de surfaces d'échange de chaleur à l'air de séchage présent dans la chambre de séchage 8, lequel air est de préférence en circulation.-Pendant le passage de l'air chaud par le conduit 13, la température de l'air chaud va ainsi décroi- tre, tandis qu'au début, elle pouvait s'élever à 400 ou 500 C.La longueur du conduit 13 peut de préférence être choisie de façon que la température de l'air chaud lorsqu' il pénètre dans la chambre de séchage à la sortie indiquée par 14, ait diminué à une valeur telle que l'air peut être utilisé dans la chambre de séchage.
15 désigne des ouvertures ménagées dans la paroi du conduit 13 et que l'on peut de préférence commander au moyen de vannes, ou- vertures par lesquelles l'air chaud peut passer directe- ment dans la chambre de séchage 8 afin d'y régler le degré d'humidité lorsque c'est nécessaire.
Dans la fig. 2, 19 désigne des ventilateurs faisant circuler l'air de séchage dans la chambre de sé- chage 8. Des ventilateurs semblables peuvent être prévus dans la chambre de préchauffage. 21 indique les ouvrages à sécher placés sur un chariot et 22 indique des écrans réglables situés sur les murs de la chambre de séchage, lesquels écrans peuvent être réglés de façon que l'air est forcé à passer à travers les ouvrages placés sur les cha- riots, lorsque c'est désirable.Les flèches 23 indiquent le sens du mouvement de l'air à travers les ouvrages à sécher.
Le courant d'air sera évidemment dirigé de façon à laisser passer l'air le long des grandes faces supérieure et inférie re de tuiles ou similaires placées horizontalement sur le
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chariot, disposition nécessaire pour permettre aux ou- vrages de supporter leur propre poids.Le nombre d'écrans 22 dépend de la hauteur de la charge sur les chariots; en disposant plus d'écrans 22, un guidage convenable de l'ai peut être obtenu même si la charge est haute, ce qui est un avantage du point de vue de l'économie de la main d' oeuvre.
La sortie 14 peut être avantageusement située à une ou deux longueurs de chariot de la sortie des ouvrages dans la chambre de séchage 8. A la sortie, l'air atmosphé- rique peut être introduit et on peut le faire circuler autour des ouvrages placés sur les chariots attendant le tour de sortir, ce qui refroidit les ouvrages jusqu'à une température où ils peuvent être facilement manipulés, tan- dis que l'air lui-même est simultanément chauffé et peut être utilisé pour le processus de séchage plus loin à 1' intérieur de la chambre 8.
Le monte-charge susmentionné 4 peut être du type pivotable, de façon que les ouvrages à sécher peuvent être introduits dans l'installation de séchage des deux côtés.
La chambre de préchauffage 7 peut être chauffée indirectement au moyen d'éléments échangeurs de chaleur 16, ayant par exemple la forme de tubes d' aluminium.L' air (ou le gaz) est amené à ces tubes à partir du conduit 13 ou de la chambre de séchage 8. Après que l'air chaud a passé dans les tubes 16, il est évacué par un tube collecteur 18. La chambre 7 peut, par exemple , être isolée par rapport à la chambre de séchage 8 et à la chambre extérieure située à l'intérieur des murs 24, à la fois. L'air frais n'est pas introduit dans la chambre de préchauffage 7, comme il est préférable qu'il n'y pénètre que de l'air saturé d'humidité.
De préférence, ce n'est que quand la porte entre la chambre 7 et la chambre de séchage 8 est ouverte pour permettre
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l'introduction des chariots chargés d'ouvrages de terre dans la chambre de séchage, qu'une quantité notable d'air de cette dernière est admise à pénétrer dans la chambre de préchauffage*
Le dispositif fonctionne de la manière suivante.
Après le moulage des ouvrages de terre et leur dépôt sur les chariots, les ouvrages sont conduits aux rails d'alignement 6 où ils peuvent rester pendant plusieurs heures-Pendant cette période, il n'y a pas de séchage des ouvrages.Les murs de protection 24 empêchent toute entrée d'air, si bien qu'il n'y a pratiquement pas de risque que les ouvrages sèchent. Après quelque temps, par exemple, après 3 à 20 heures,'les chariots avec les ouvrages passent dans la chambre de préchauffage 7. Là les ouvrages sont séchés par l'air qui peut circuler entre les ouvrages et autour des éléments de chauffage 16.
Cet air est immédiate- ment saturé par l'humidité, soit par suite de l'introduc- tion de l'air saturé d'humidité introduit par l'entrée, soit par suite de la grande teneur en humidité des ouvrages.
Cette dernière humidité est rapidement chassée jusqu'au degré nécessaire et ceci ne signifie pas pratiquement que les ouvrages sont séchés. Après que les ouvrages ont été chauffés dans toute leur épaisseur, et ceci pendant plu- sieurs heures et sans sécher, les chariots chargés d'ou- vrages passent dans la chambre de séchage 8 pour être séchés
Lorsque les chariots sont introduits dans la chambre de séchage, l'expansion des ouvrages s'est déjà produite et il n'y a plus de risque de formation des cra- quelures.
La période de temps - le temps de récupération - où les ouvrages restent entre le moulage et l'introduction dans la chambre de séchage, peut varier selon la sorte d' argile employée.Pour autant que l'expansion des ouvrages
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s'est bien réalisée, il n'est en soi aucunement important combien de temps le séchage va prendre : sont des considé- rations économiques qui peuvent être prises en considéra- tion ici. Dans son ensemble, le temps de récupération doit être de 5 heures au moins et peut se prolonger pendant 20 heures et même 24 heures ou plus.La dernière période du temps de récupération doit être employée au préchauffage des ouvrages.