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Procédé et appareil pour la mesure d'un objet par photographie.
L'invention concerne un procédé et un appareil pour la mesure d'un sujet (objet ou personne) par la photographie et, plus particulièrement, un procédé et un appareil qui permettent d'obtenir les mesures d'une personne en vue de la confection de vêtements.
L'emploi de la photographie pour la prise des mesures d'un sujet est déjà connu, mais les procédés et les appareils utilisés jusqu'ici ne sont pas assez complets ou assez précis pour donner toutes les mesures ou indications nécessaires. En outre, jusqu'à présent, il n'a pas été possible d'obtenir pratiquement, à partir d'une seule photographie, tous les contours et toutes les dimen- sions nécessaires pour la Confection des patrons de telle manière que le vêtement aille bien sans essayage.
L'invention a principalement pour objets:
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- un procédé et un appareil qui permettent de prendre d'un sujet une seule photographie d'après laquelle toutes les mesures nécessaires à la détermination du contour et de la taille de l'objet ou de la personne peuvent être évaluées ; - un atelier de pose comportant un support pour le sujet (objet ou personne) à photographier, un système de miroirs, des objets de dimensions et de disposition prédéterminées et un appareil photographique qui permette de prendre une photographie d'au moins trois "aspects" différents du sujet dont on désire connaître les mesures ; par"aspects" du sujet, on entendra dans tout le reste de la description trois vues du sujet supposé re- gardé de trois points de vue différents ;
le cas d'une person- ne par exemple ces trois aspects pourront correspondre à une vue de face, à une vue de profil et à une vue de dos.
- un procédé et un appareil ou tireuse pour copier le cliché obtenu dans l'atelier de pose précité, ce procédé et cet appareil permettant de corriger les erreurs dues à une position incorreste du sujet, chaque image relative à un aspect dudit sujet étant copiée séparément dans une position déterminée par l'observation de l'image d'un aspect différent de ce sujet; - un dispositif de miroirs pour réfléchir vers un appa- reil photographique unique trois aspects du sujet et ce, de ma- nière telle que les trois images formées dans l'appareil photo- graphique soient à la même échelle; - la disposition dans l'atelier de pose d'objets de dimensions connues destinés à être photographiés avec le sujet à mesurer et qui soient placés de manière à ne pas gêner la mise en place dudit sujet;
- la disposition d'une ouverture dans l'un de ces objets de dimensions connues de telle manière que l'image du sujet appa- raisse à travers cette ouverture dans la photographie dudit objet; - L'obtention d'une photographie comportant, côte à côte, .
/trois images représentant des aspects verticaux différents du sujet
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à mesurer et, au-dessus de ces trois images, une image du sujet vue en plan, toutes ces images ayant été prises simultanément dans l'atelier de pose précité ou copiées séparément avec des cor- rections dans la tireuse précitée.
D'autres objets de l'invention apparaîtront au cours de la description qui va suivre.
Au dessin annexé, donné uniquement à titre d'exemple et dans lequel les mêmes lettres et numéros de références dési- gnent les mêmes éléments dans toutes les figures: la fig.l représente un atelier de pose suivant l'inven- tion comportant un support pour le sujet à photographier (objet ou personne) un système de miroires, un dispositif d'éclairage et un appareil photographique; la fig.2 est une vue en plan du même atelier de pose dans laquelle on a représenté le trajet des faisceaux lumineux de prise de vues réfléchis par les miroirs; la fig.3 représente, à plus grande échelle, l'une des extrémités de l'atelier de pose et en particulier le miroir et l'objet de dimensions connues disposés au-dessus du sujet à mesu- rer ; la fig. 4 représente une photographie obtenue suivant l'in- vention;
la fig.5 schématise un dispositif optique d'observation qui permet de déterminer un déplacement éventuel de chaque image relativement à un plan de référence correspondant ; la fig. 6 représente l'écran du dispositif optique re- présenté par la fig.5; la fig. 7 représente une tireuse optique suivant l'in- vention ; les figs. 8 et 9 représentent, de face et de profil, le porte-cliché de cette tireuse optique; les figs.10 et 11 représentent en plan et de face le # châssis contenant le produit de copie photosensible;
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la fig.12 est une coupe verticale suivant la ligne 12-12 de la fig.Il; les figs.13, 14, 15 représentent des vues en élévation de caches destinés à être placés alternativement dans le châssis du produit de copie photosensible;
la fig.16 schématise un appareil de projection, un miroir et un écran permettant de projeter une image agrandie de la photographie corrigée en vue d'évaluer les mesures; la fig.17 représente le projecteur et l'écran et la dis- position de règles qui facilitent la prise des mesures.
La photographie du sujet, objet ou personne, dont on désire prendre les mesures peut être faite'dans une pièce appro- priée quelconque, mais, dans les établissements commerciaux et les grands magasins, l'espace est souvent limité et il est pré- férable que l'encombrement de l'installation soit aussi faible que possible. Par exemple, l'atelier représenté au dessin comporte un plancher 20, un mur de fond 21, des mures latéraux 22 et 23 et un plafond 24.
Le sujet à photographier est placé dans une position pré- déterminée sur un support. Suivant l'invention, ce support cons- titue l'un des objets de forme et de dimensions connues. Plus particulièrement, un disque plat 25 est placé sur le plancher 20 de l'atelier et comporte une butée 26 pour les pieds de la per- sonne à photographier. Un dispositif de mesure de la hauteur d'entre-jambes comporte une colonne verticale 27 portant une règle graduée 23 et un organe 29 en forme de L renversé qui peut coulis- ser dans la colonne verticale 27 pour venir au contact de la fourche de la personne, comme indiqué à la fig. 4.
L'autre objet de dimensions connues est un anneau 30 sus- pendu au plafond 24 par une monture 31. Le disque 25 et l'anneau
30 constituent deux organes plans symétriques de mêmes dimen- sions et de même forme extérieure, parallèles et disposés sui- # vant le même axe de telle manière que la circonférence du disque
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25 et la circonférence extérieure de l'anneau 30 définissent un cylindre droit imaginaire à l'intérieur duquel le sujet à pho- tographier est maintenu grâce à la butée 26. On notera aussi que l'objet supérieur de dimensions connues comporte une ouverture, celle de l'anneau 30, à travers laquelle on peut prendre une vue en plan du sujet en même temps que de l'objet de dimensions connues, l'anneau 30, comme l'indique l'image supérieure de la photographie représentée par la fig.4.
La circonférence du disque 25 comporte plusieurs repères
32 et la circonférence extérieure de l'anneau 30 comporte plu- sieurs repères 33. Sur chacune de ces circonférences, les repères sont disposés à 90 les uns des autres, et leur position est iden- tique sur les deux circonférences, de telle sorte que les repè- res définissent deux à deux deux plans verticaux ortogonaux dont la droite d'intersection coïncide avec l'axe du cylindre droit défini par le disque 25 et la circonférence extérieure de l'an- neau 30.
Le système de miroirs suivant l'invention est construit et disposé de manière à réfléchir simultanément vers l'appareil photographique trois images à la même échelle de trois aspects différents du sujet et de préférence aussi une image en plan de ce sujet. Pour prendre des mesures pour la confection de vête- ments, il est désirable d'avoir des vues de face, de dos et de profil de la personne, toutes ces vues étant à la même échelle.
Suivant l'invention, on obtient ce résultat en disposant une série de miroirs qui dirigent vers la zone centrale de l'ouver- ture d'exposition de l'appareil photographique une image d'une des vues en élévation de la personne et en disposant deux autres séries de miroirs pour diriger vers les zones latérales de la fenêtre d'exposition, deux autres aspects de la personne. Pour que les trois images soient à la même échelle, il est nécessaire que la longueur du trajet du faisceau central atteignant la zone / centrale de la. fenêtre d'exposition soit égale au produit de la
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longueur du trajet optique des faisceaux latéraux atteignant les zones latérales de la fenêtre d'exposition par le cosinus de la moitié de l'angle formé entre les axes des deux faisceaux laté- raux.
On doit remarquer qu'on ne peut égaliser l'échelle pour les images des vues en élévation du sujet que par l'emploi de miroirs qui réfléchissent les faisceaux lumineux et ajustent la longueur des trajets optiques comme indiqué ci-dessus.
Plus particulièrement, des miroirs 34 et 35 sont montés sur le plancher 20 de l'atelier de pose près du disque 25. Un miroir vertical 36 réfléchit l'image donnée par le miroir 34 vers l'appareil photographique 37 qui comporte un objectif 38 et qui est monté sur un pied 39 ou tout autre support approprié. Un miroir vertical 40 réfléchit vers l'appareil 37 l'image donnée par le miroir 35. Les miroirs 36 et 40 sont portés par un bâti approprié 41. Comme représenté dans la fig.2, les miroirs 34 et 36 et les miroirs 35 et 40 renvoient les images de deux aspects différents du sujet le long de trajets optiques de longueurs égales qui convergent vers l'objectif 38 de l'appareil.
Un miroir 42 est monté à une certaine distance du sup- port du sujet et réfléchit une image d'un aspect du sujet opposé à celui dont l'image est réfléchie par le miroir 35, c'est-à- dire dans le mode de réalisation représenté, une image de face.
Un miroir vertical 43 est monté sur le bâti 41 et réfléchit vers l'objectif 38 de l'appareil l'image donnée par le miroir 42. Le support du sujet, les miroirs 34, 35, 36, 40, 42 et 43 et l'appa- reil photographique 37 sont disposés de telle manière que le trajet du faisceau lumineux provenant du centre du sujet et réfléchi par les miroirs 42 et 43 soit placé centralement et que sa longueur soit égale au produit de la longueur du trajet de l'un des trajets convergents ou des deux trajets convergents des faisceaux provenant du sujet et réfléchis respectivement par les miroirs 34 et 36 et les miroirs 35 et 40 vers l'objectif 38 de l'appareil par le cosinus de la moitié de l'angle entre les
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axes des faisceaux de trajets convergents, cet angle étant indi- qué par a à la fig.2.
Un miroir 44 est monté sur un support 31 au-dessus de l'anneau, 30 et réfléchit une image de la vue en plan du sujet vers un miroir incliné 45 monté sur le bâti 41. Le faisceau for- mant l'image de la vue en plan du sujet traverse l'ouverture de l'anneau 30 et est réfléchi par les miroirs 44 et 45 vers l'ob- jectif 38 de l'appareil photographique. L'échelle de la vue en plan du sujet sera déterminée par sa taille ou dimension verti- cale de telle sorte que les mesures de longueur d'après cette vue en plan ne seront pas entièrement sûres. Néanmoins, on peut, d'après cette vue en plan, effectuer des mesures d'angle et dé- terminer, par exemple, la torsion du sujet.
De préférence, le plancher, les murs et le plafond de l'atelier de pose sont de couleur foncée ou, au moins dans le champ des miroirs, absorbent la lumière. On peut obtenir ce ré- sultats en disposant des bandes noires 46 comme indiqué aux figs.l et 3. En outre, ces bandes sombres forment dans le posi- tif un champ foncé sur lequel se détachent les images générale- ment plus claires du sujet photographié. De plus, les bandes noires constituent aussi un fond pour des droites de repère 47 qui sont parallèles aux plans précités définis par les repères 32 et 33.
L'avantage de ces droites de repère apparaîtra plus loin à propos de la correction des distorsions de l'image de la personne photo- graphiée. Une croix 48 est marquée sur le miroir supérieur 44 au point d'intersection dudit miroir avec l'axe du cylindre défini par le disque 25 et la circonférence extérieure de l'anneau 30.
Cette croix apparait - sur la vue en plan (fig.4) et indique l'inclinaison du sujet par rapport à la verticale.
L'installation comporte un dispositif d'éclairage du sujet, ce dispositif étant constitué, de préférence, par une ins- tallation de lampes;éclair de manière à fournir l'éclairage né- cessaire sans incommoder ledit sujet. Suivant l'invention, ce dis-
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positif d'éclairage comporte des lampes-éclair 49 disposées dans des réflecteurs 50 dont les parois latérales 51 et 52 sont dis- posées et écartées pour limiter le faisceau émis par les lampes- éclair 49 de telle manière qu'aucun des mirois, ni l'objectif de l'appareil ne reçoivent de lumière directe. Comme représenté à la fig.2, les parois latérales des réflecteurs 50 limitent l'éta- lement latéral des faisceaux provenant des lampes-éclair 49 de telle manière qu'aucun rayon direct n'atteigne les miroirs 34 et
35.
En outre, les réflecteurs 50 limitent l'étalement vertical des faisceaux lumineux de telle manière qu'aucun rayon direct n'atteigne le miroir 44. De plus, la disposition des miroirs est telle que l'appareil photographique 37 puisse être disposé der- rière l'un des miroirs pour le dissimuler plus ou moins aux yeux de la personne photographiée et pour le protéger des rayons di- rects du dispositif d'éclairage. Cette disposition de l'appareil photographique est représentée à la fig.2; la dissimulation de l'appareil photographique a un effet psychologique heureux sur la personne et la qualité des photographies obtenues est amélio- rée par la disposition de l'appareil à l'abri des rayons lumi- neux directs.
Le miroirs et le dispositif d'éclairage décrits permet- tent d'obtenir une photographie 53 (fig.4) qui comprend une vue de profil, une vue de face, une vue de dos et une vue de plan du sujet placé sur le support 25, c'est-à-dire les images de quatre aspects différents du sujet. Cette photographie comporte trois images 54,55 et 56 disposées côte-àcôte et une quatrième image
57 disposée au-dessus des précédentes. Elle comporte, outre les images du sujet, des images du disque 25, de l'anneau 30, des repères 32 et 33, de la règle graduée 28 et une vue en plan de l'anneau 30 avec la croix de repère 38 en son centre. La vue en plan laisse apparaître aussi le disque 25. Cette photographie per- met de vérifier l'emplacement correct des objets de dimensions connues (le disque 25 et l'anneau 30) et des miroirs.
Par exemple,
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si l'un des miroirs est accidentellement déplacé, les dimensions ou l'emplacement des images du disque 25 et de l'anneau 30 sont modifiées ce qui indique immédiatement qu'une correction doit être apportée à la disposition de l'atelier de pose. La photographie
53 peut aussi faire apparaître, de manière connue, un ensemble de rubans métriques disposé sur la personne photographiée.
Comme indiqué aux figs.l, 2 et 4, le rayon central du faisceau donnant la vue de profil est représenté par le tracé
OBCD et atteint un point E (fig. 4) de l'image de profil 54 sur la photographie 53.
De même, le rayon central du faisceau donnant la vue de dos est représenté par le tracé OFGD qui atteint au point H l'em- placement 56 de la vue de dos sur la photographie 53. Ces deux rayons centraux déterminent un angle CDG (fig.2). Le rayon cen- tral du faisceau donnant la vue de face est représenté par le tracé OIJD qui atteint l'aire 55 de la photographie 53 au point
K. Enfin, le rayon central du faisceau donnant la vue en plan est représenté par le tracé OLMD qui atteint l'emplacement 57 de la photographie 53 au point d'intersection des branches de la croix 48.
Comme déjà indiqué, il est nécessaire, pour que toutes les images soient à la même échelle, que la longueur du rayon central du faisceau donnant la vue de face soit égale au produit de la longueur des rayons centraux des faisceaux donnant les vues de dos et de profil par le cosinus de la moitié de l'angle de ces derniers rayons centraux convergents. Mais cette relation sup- pose que les deux rayons centraux des images de dos et de pro- fil sont de même longueur et que le rayoh central de l'image centrale coïncide avec la bissectrice de l'angle des rayons cen- traux des images de dos et de profil.
Toutefois, suivant l'invention, on envisage d'obtenir des images de même échelle dans d'autres conditions, par exemple lorsque les rayons centraux des images extérieures ne sont pas
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de longueur égale et/ou lorsque les angles respectifs du rayon central de l'image centrale (image de face) et des rayons cen- traux des images extérieures (images de dos et de profil) sont inégaux.
En outre, étant donné que l'axe optique de l'objectif 38 coïncide avec le rayon central de l'image centrale, on peut exprimer la relation nécessaire à l'obtention d'images de même échelle en fonction de ce rayon central OIJD, de la manière sui- vante :
EMI10.1
On peut aussi exprimer ces relations en fonction de l'anglE entre les rayons centraux adjacents, de la manière suivante
EMI10.2
La photographie 53 obtenue peut être vérifiée en la pla- çant dans un projecteur qui comporte une boite à lumière 59 (fig.
5) avec une source de lumière 60, un condensateur 61, un objectif
62 et des boutons 63, 64 et 65 pour régler de manière connue la position de la photographie 53. Le faisceau lumineux du projec- teur 58 est réfléchi par un miroir 66 vers un écran 67. De pré- férence, l'écran 67 porte une droite de référence 68 (fig.6) horizontale et une droite de référence oblique 69, ces droites étant gravées ou obtenues de toute autre manière.
Dans ce projecteur, il est possible de constater le dé- placement de l'une quelconque des images des aspects verticaux du sujet relativement aux autres, et d'évaluer une torsion du su- jet ou son inclinaison sur la verticale d'un côté ou de l'autre.
Tout déplacement de ce sujet relativement aux plans orthogonaux définis par les repères 32 et 33 ou relativement à leur intersec- tion dont la trace est représentée par la croix 48 modifie # l'échelme de l'une au moins des images du fait que l'échelle des
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images n'est identique que le long de droites mesurées dans les plans de référence définis par les repères. Comme il n'est pas toujours possible de placer la personne à photographier relative- ment à ces plans de référence de telle manière que ces plans occupent de manière précise les vues de profil ou de face de la personne, et, comme il est préférable pour la confection de vê- tements que la personne prenne une pose naturelle, il est quelque- fois nécessaire de corriger les images de la photographie 53 avant de prendre les mesures.
Pour cela, on peut utiliser le projecteur
58 pour déterminer, d'après la vue en plan 57, la quantité dont la personne est penchée vers l'avant par les repères 32 et 33 dans l'image 54 ou d'après l'intersection des plans de référen- ce définis par la croix 48 dont l'image est visible dans la vue en plan 57. De manière analogue, l'examen des vues 55 et/ou 57 permet de déterminer l'inclinaison de la personne d'un côté ou de l'autre par comparaison de son image aux repères 32 et 33 de la vue 55 et à la croix 48 de la vue 57.
Si on le désire, on peut vérifier cette inclinaison d'un côté ou de l'autre en comparant l'image de la personne aux re- pères 32 et 33 de la vue 56. Enfin, par l'examen de la vue en plan 57 de la personne, on peut déterminer la torsion de cette dernière; pour cela, on compare à la droite de référence oblique
69 et aux images des droites 47 tracées sur le plancher de l'ate- lier de pose. Bien qu'il soit préférable de faire les vérifica- tions sur les positions des miroirs et les positions du disque
25 et de l'anneau 30 dans le projecteur 58, cette vérification et la détermination des déplacements de la personne peuvent être faites directement sur le négatif ou dans la tireuse optique décrite ci-après.
La correction optique des images photographiques obte- nues constitue un perfectionnement important au procédé et à l'appareil pour la mesure de sujets par la photographie et, en- / particulier, au procédé et à l'appareil donnant des photographies
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à partir desquelles on peut déterminer les mesures néces- saires à la confection de vêtements. Avantageusement, on effectue cette correction optique dans une tireuse optique com- portant, de manière générale et comme représenté à la fig. 7, un système d'éclairage, un système optique, un¯porte-cliché, un ob- jectif et un châssis pour le produit photosensible de copie. Les éléments précités de la tireuse optique suivant l'invention sont montés sur un banc 70.
Un boîte à lumière 71 montée sur le banc 70 contient une douille de lampe 72, une lampe 73, un réflecteur 74, et un condensateur 75 à deux lentilles. L'une des extrémités de la boite à lumière 71 comporte une fenêtre 76 laissant passer un faisceau lumineux.
Un porte-cliché 77 est disposé de manière à centrer un cliché sur la fenêtre 76. Plus particulièrement, une plaque de support 78 (figs. 8 et 9) verticale est fixée à l'extrémité ouver- te de la boîte à lumière 71 et deux glissières horizontales 79 sont fixées sur la plaque 78. Un/6 plaque 80 mobile latéralement coulisse par son bord supérieur et son bord inférieur dans les glissières 79 et porte deux rails verticaux 81 formant glissiè- res. Une plaque 82 mobile verticalement coulisse par ses bords verticaux dans les glissières 81 et comporte une ouverture cir- culaire 83. Un disque 84 tourne dans l'ouverture 83 dans laquelle il est maintenu par plusieurs pattes 83' et porte un cadre 85 pour le négatif.
Le cadre 85 est articulé sur le disque 84 par des charnières 86 et est maintenu au contact du disque par un ressort hélicoïdal 87. On peut ainsi placer le négatif 53 contre le disque 84, après avoir rabattu le cadre 85, en plaçant le né- gatif entre le cadre et le disque et en laissant le ressort 87 ramener le cadre 85 contre le cliché.
De préférence, il est prévu des réglages horizontaux et verticaux et un réglage angulaire du porte-cliché. Le réglage
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horizontal peut être obtenu grâce à une vis 88 tournant dans un palier 89 de la plaque de support 78 et vissée dans un bloc 90, fixé sur l'une des glissières 81 de la plaque 80. Une collerette
91 de la vis 88 empêche le déplacement axial de la vis par rapport au palier 89, de telle manière que la rotation de la vis
88 déplace la plaque 80, dans un sens ou dans l'autre, dans les glissières 79. Une seconde vis 92 comporte une collerette 93 tournant dans un palier 94 de la plaque 80 et pénètre dans un bloc taraudé 95 de la plaque 82 mobile verticalement. Ainsi la rotation de la vis 92 soulève ou abaisse le porte-cliché en dé- plaçant la 'plaque 82 dans les glissières 81.
Une autre vis 96 pénètre dans un bloc taraudé 97 de la plaque 82 et bute par son extrémité contre l'extrémité d'une patte 98, fixée par des vis 99 sur le disque 84. Un ressort héli- coidal 100 est fixé par l'une de ses extrémités à la patte 98 et par son autre extrémité à une cheville 101, portée par le bloc taraudé 97. Il en résulte que le disque 84 est normalement appuyé par le ressort 100 contre l'extrémité de la vis 96 que l'on peut faire tourner dans un sens ou dans l'autre pour faire tourner le disque 84 et le cliché qu'il porte dans un sens ou dans l'autre.
L'objectif 102 est monté de manière à pouvoir être déplacé verticalement et longitudinalement de toute manière connue, par exemple comme représenté à la fig.7. Selon ce mode d'exécution, un support 103 comporte deux traverses 104 et deux tiges 105 qui s'étendent d'une traverse à l'autre. Un porte-objectif 106 com- porte deux blocs 107 qui peuvent coulisser sur les tiges 105. Des ressorts hélicoïdaux 108 entourent les tiges 105 et poussent normalement le porte-objectif 106 et les blocs 107 contre l'ex- trémité d'une tige 109 qui est vissée dans l'une des traverses
104 et qui comporte un bouton gradué 110. Ce bouton se déplace relativement à une aiguille 111 portée par la traverse 104.
La rotation du bouton 110 entraine donc le déplacement du porte- # objectif 106 et de l'objectif 102 suivant l'axe optique de la
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tireuse à l'encontre des ressorts 108. Deux tiges verticales 112 sont montées entre des pattes 113 du porte-objectif 106 et une monture d'objectif 114 comporte des oreilles 115 qui coulissent sur les tiges 112. Des ressorts hélicoïdaux 116 entourent les tiges 112 et tendent à déplacer la monture d'objectif 114 et l'objectif 102 vers le haut contre l'extrémité d'une tige filetée (non représentée) qui s'appuie contre la face supérieure de la monture d'objectif 114, est vissée dans le porte-objectif 106 et est manoeuvrée par un bouton gradué 117. Un index 118 permet de déterminer le réglage du bouton 117 ou son retour à une position connue.
Le châssis pour le produit photosensible de copie permet de régler la position transversale, verticale et angulaire de ce dernier relativement au cliché. Le dispositif permettant de réa- liser ces réglages peut être agencé de diverses manières, par exemple, comme indiqué aux figs. 7, 10, 11, 12. Suivant cet exem- ple, on obtient le réglage transversal du châssis portant le produit de copie grâce à deux tiges filetées 119 qui traversent à leurs extrémités deux rails 120 montés sur le banc 70 et qui portent des écrous moletés 121. Deux blocs 122 sont montés sur chacune des tiges filetées 119 et sont fixés sous un disque 123.
Un cadre rectangulaire 124 qui comporte des montants latéraux
125 et une traverse inférieure 126 est fixé sur le disque 123 par un boulon 127 et un écrou 128 de telle sorte qu'il peut tourner sur ce disque 123. Une plaque de guidage semi-circulaire
129 est fixée par des vis 130 à un plateau rotatif intermédiaire
131 et comporte une fente incurvée 132. Un boulon 133 traverse de bas en haut le disque 123, un bloc d'espacement 134 et la fente 132 et reçoit un écrou à oreilles 135. Grâce au dispositif de réglage décrit, on peut faire subir au cadre 124 un déplace- ment transversal relativement au banc 70 et, en outre, faire tourner ce cadre 124 autour de l'axe vertical du boulon 127.
Le déplacement transversal obtenu par le réglage des écrous 121
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permet d'amener dans le même plan l'axe vertical de rotation et l'axe optique de l'objectif 102 et le desserrage de l'écrou 135 per. met de faire tourner le cadre autour de l'axe vertical du boulon 127 permettant ainsi de placer le châssis portant le produit photosensible de copie dans une position parallèle à celle du cliché.
Ce châssis comporte un cadre 136 pourvu d'une ouverture d'exposition 137 et de rainures 138 pour les caches. Le cadre 136 comporte une feuillure 139 et un épaulement latéral 140 avec saillie médiane 141. Deux ressorts 142 sont montés dans la feuillu- re 139 pour maintenir une feuille de produit photosensible contre le cadre 136. Un autre ressort 143 est monté à l'extrémité de la feuillure 139 pour buter contre le bord de la feuille de produit photosensible dont il pousse l'autre bord contre la saillie 141 de l'épaulement latéral 140. Deux pinces 144 sont fixées sur le cadre 136 pour maintenir le bord inférieur d'un cache qu'on peut introduire dans les rainures 138 et qui est décrit ci-après.
Le cadre 136 comporte aussi deux montants latéraux es- pacés 145 comportant chacun un trou carré 146. Une tige 147 de section carrée traverse les trous 146 ; lesextrémités de cette tige sont munies de manivelles 148 et 149. La manivelle 148 est accouplée au montant latéral 125 par un boulon à tête 150 et un écrou moleté 151. La manivelle 149 pivote sur l'autre montant 125, grâce à un tourillon à tête 152 qui porte à son extrémité extérieure une poignée 153 et un index 154 qui se déplace de- vant une graduation 155 (fig.7) de la face extérieure du montant latéral 125. Grâce à ce dispositif, on peut déplacer transver- salement le cadre 136 sur la tige 147 pour centrer l'une quelcon- que des images de la photographie sur l'axe vertical du boulon 127.
En outre, en desserrant l'écrou 151 on peut faire basculer le cadre 136 jusqu'à une position prédéterminée indiquée par l'index 154, après quoi on resserre l'écrou 151 pour maintenir le cadre dans sa nouvelle position. Le boulon 150 et le touril-
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lon 152 sont dans le prolongement l'un de l'autre et l'axe de basculement du cadre 136 coïncide pratiquement avec le bord in- férieur d'un cliché ou avec une droite horizontale tangente aux images du disque 25 aux points correspondant aux repères 32 dans chacune des images du sujet.
Les images correspondant aux aspects verticaux du sujet sont copiées séparément de telle manière qu'elles puis- sent être corrigées différemment. Pour obtenir ce résultat, on dispose d'une série de caches destinés à être placés dans les rainures 138. L'un de ces caches 156 (fig.13) comporte une fenê- tre rectangulaire 157 qui permet de copier l'image disposée sur l'un des côtés de la photographie ou du cliché 53. Le bord supé- rieur du cache 156 comporte une saillie 158 agencée de telle ma- nière que le cache ne puisse pas être introduit dans la rainure
138 tant que le cadre 136 n'a pas été déplacé transversalement sur la tige 147 pour amener en coïncidence la médiane verticale de la fenêtre 157 et l'axe vertical du boulon 127.
Un second ca- che 159 comporte une fenêtre 160 et une saillie latérale 161 (fig.14) Comme dans le cas du cache précédent, la saillie 161 empêche l'introduction complète du cache 159 dans la rainure 138 tant que le cache n'a pas été centré de telle manière que la ver- ticale 160 coïncide avec l'axe vertical du boulon 127. Enfin, un troisième cache 162 (fig.15) comporte une fenêtre en forme de L et une saillie 164. La saillie 164 empêche l'introduction com- plète du cache 162 tant que le bras vertical du L constituant la fenêtre 163 n'est pas centré sur la verticale du boulon 127. La partie horizontale de la fenêtre 163 permet de copier la vue en plan en même temps que l'une des vues verticales, ceci étant possible du fait qu'il est rarement nécessaire de corriger la vue en plan.
On va maintenant décrire le fonctionnement de la tireuse.
Le principe fondamental sur lequel s'appuie le procédé de l'invention consiste à corriger pendant la copie la position / de chaque image correspondant à un aspect du sujet d'une quantité
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déterminée par l'examen ou la. mesure de l'image d'un autre aspect du sujet. On effectue cette correction en modifiant la position du produit de copie par un déplacement transversal ou vertical ou une rotation autour d'un axe horizontal ou vertical du châs- sis contenant ce produit de copie par rapport au cliché mainte- nu dans le porte-cliché.
Bien qu'il soit possible de faire des corrections pour le déplacement vertical ou latéral de l'image et/ou l'inclinai- son ou la torsion ou l'inclinaison de la personne photographiée, il arrive souvent qu'une ou deux corrections soient seules né- cessaires.
Par exemple, l'image d'une des vues verticales de la photographie 53 peut, pour une raison quelconque, par exemple par suite d'un léger déplacement du miroir, être déplacée relative- ment à la ligne des pieds 164'. On peut déterminer ce déplacement vertical en plaçant une règle en travers du cliché ou en obser- vant la droite de référence horizontale 68 (fig.6) lorsque le négatif est examiné dans le projecteur 58. On corrigera ce dépla- cement vertical dans la tireuse optique, lors de la copie de cette image, en réglant l'écrou 92 du porte-cliché pour amener l'image du repère 32 sur la même.horizontale que les autres ima- ges. On peut faciliter ce réglage en introduisant dans le cadre
136 une glace transparente portant une droite horizontale gra- vée.
De même, on peut déplacer latéralement l'image de l'un des aspects de la personne en réglant l'écrou 88 du porte-cliché.
Enfin, on peut corriger le déplacement angulaire de l'une quel- conque des images en réglant l'écrou 96. Ces réglages sont essen- tiellement destinés à corriger le déplacement accidentel des mi- roirs ou des objets de dimensions connues dans l'atelier de pose.
Les réglages de l'objectif 102 sont rarement nécessaires après le réglage axial nécessaire à l'obtention de l'amplifica- tion convenable qui doit être égal à l'unité. La manoeuvre du bouton gradué 117 élève ou abaisse l'objectif 102 seulement pour
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centrer l'objectif sur le cliché.
En outre, il n'est pas nécessaire de modifier la position transversale du châssis du produit de copie par la manoeuvre des écrous 121 lorsque l'axe vertical du boulon 127 a été déplacé pour couper l'axe optique de l'objectif 102. Les autres réglages du châssis du produit de copie sont faits de manière que les images copiées individuellement ne soient pas entachées des erreurs que comportent les images du cliché et qui sont dues à une position défectueuse du sujet photographié. Comme déjà indiqué, la per- sonne photographiée peut, en effet, être penchée en avant ou en arrière du plan de référence défini par l'un des couples de re- pères 32 et 33. On peut déterminer l'inclinaison, sur les cli- chés, d'après la vue de profil 54, ou d'après la distance du cen- tre présumé de la tête de la personne à la croix de repère 48.
Etant donné qu'il est nécessaire de déterminer l'angle d'incli- naison pour régler le cadre 136 à une inclinaison correspondante, on préfère déterminer la correction d'après la vue de profil 54.
On suppose, par exemple, que l'inclinaison vers l'avant dans la vue de profil soit de 10 , ce qui n'est pas exceptionnel dans la pratique. Lorsque le cache 159 (fig.14) est en place pour la co- pie de la vue de face de la personne, on fait tourner la poignée
153 de l'angle déterminé par l'examen, de la vue de profil 54, soit 10 dans l'exemple choisi, et l'on expose le produit photo- sensible. On obtient ainsi sur le produit photosensible une image de la personne identique à celle qu'on aurait obtenue sur le cliché 53 si la position du plan médian de la personne avait coïncidé avec le plan défini par les repères 32 ou 33. On peut faire la même correction en sens opposé pour copier la vue de dos.
On suppose maintenant que la personne présente une torsion de 15 pendant qu'on la photographie, torsion déterminée par l'examen de la vue en plan. Comme précédemment, on peut mesurer directement cette torsion sur le cliché ou relativement à la droi-, te de référence oblique 69 de l'écran 67 du projecteur 58 (fig.6).
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On applique cette correction pendant la copie des vues de face et de dos de la personne en desserrant l'écrou à oreilles 135 et en faisant tourner le châssis 124 autour d'un axe vertical d'un angle de 15 ou de tout autre angle correspondant à la torsion dé- rerminée d'après la vue en plan de la personne photographiée.
Comme précédemment, les saillies des caches empêchent la copie des vues de face et de dos tant que la surface du produit photo- sensible devant être exposée n'est pas centrée sur l'axe vertical de rotation du châssis 125. Bien que ce ne soit généralement pas nécessaire, on peut appliquer simultanément les deux corrections à une même vue. Par exemple, on peut faire tourner le cadre 136 d'un angle déterminé pour corriger l'inclinaison de la personne et on peut le faire tourner autour d'un axe vertical pour corri- ger la torsion de la personne de telle manière que la copie com- porte ces deux corrections. En outre, il faut noter que c'est la ligne des pieds qui est le moins susceptible de se déplacer et toutes les corrections de l'inclinaison sont faites par rap- port à cette ligne choisie comme axe.
L'axe de rotation passant par le boulon 150 et le tourillon 152 coïncide donc pratiquement avec la ligne des pieds pour la vue qu'on corrige, cette ligne des pieds étant généralement commune aux vues de face, de dos et de profil.
Après la copie suivant le procédé et dans l'appareil qui viennent d'être décrits, on traite le produit de copie par des procédés photographiques connus pour y développer l'image laten- te. Généralement et de préférence, on obtient alors une image positive sur fond noir en raison des bandes sombres 46 du plan- cher, des murs et du plafond de l'atelier de pose. Généralement, l'image de la personne photographiée est claire, ce qui assure un bon contraste pour la mesure des contours.
Ce contraste est particulièrement avantageux dans le système suivant l'invention du fait que les mesures ne sont prises que le long des élément de l'image qui sont dans les plans définis par les repères 32
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La dernière opération dans l'emploi des photographies ou images positives obtenues comme décrit précédemment consiste à projeter les images des diverses vues du sujet avec une amplifi- cation connue pour obtenir les mesures nécessaires. Pour cela, on peut utiliser un dispositif de projection comportant (fig.16, 17) un projecteur 165 ; miroir 166 et un écran translucide 167, la. disposition étant celle schématisée par la fig.16.
Il est avantageux de réfléchir l'image vers l'écran, car le projecteur peut ainsi être placé près de l'écran, ce qui facilite l'utilisa- tion du dispositif par une seule personne. Le projecteur 165 peut être de type usuel avec une ouverture 168 pour l'introduction des clichés et un bouton 169 pour leur cadrage. Le projecteur est, de préférence, monté sur un support 170 à hauteur de la taille d'une personne et le miroir 166 est maintenu à une certaine dis- tance au-dessus du plancher par des supports 171. L'écran 167 est monté à une certaine hauteur sur un bâti 172. Une règle horizonta- le 173 portant un coulisseau 174 est monté sur un système de cor- des, de poulies et de contrepoids pour xe déplacer verticalement le long de l'écran 167.
Une règle verticale 175 peut se déplacer horizontalement sur le bâti 172 grâce à un second système de cor- des et de poulies. Ces systèmes de cordes et de poulies sont, de préférence, analogues à ceux qui sont utilisés pour les tables à dessin.
Bien entendu, l'invention n'est pas limitée aux modes d'exécution décrits et représentés qui n'ont été choisis qu'à titre d'exemple.