Procédé pour l'obtention d'une image photographique destinée à la prise de mesures pour la confection de vêtements, installation pour la mise en aeuvre de ce procédé et image photographique obtenue au moyen dudit procédé. L'utilisation de la photographie pour ia détermination de mesures en vue de la coupe de vêtements a déjà été proposée dans de nombreux procédés. Ces procédés connus com portent l'emploi de photographies prises ou projetées sur des écrans ou panneaux réticulés de types variés, et l'emploi de harnais de types variés,, pour mesurer les tours de corps ou pour faciliter la prise des mesures sur les coutures intérieures.
Malgré toutes ces dispo sitions, de nombreux problèmes rencontrés par ce genre de prise de mesures se sont mon trés jusqu'à présent insolubles.
Le procédé que comprend la présente in vention vise à éliminer certaines difficultés de prise de vue qui proviennent des mouve ments exécutés par le sujet entre des prises faites sous des angles différents, et cela sans avoir recours à l'emploi simultané de plu sieurs appareils photographiques.
Le procédé selon l'invention est caracté risé en ce qu'on photographie simultanément et sur un seul négatif, au moins deux vues du sujet prises sous des angles différents et obtenues par réflexion à une échelle identique.
L'installation que comprend aussi l'inven tion est caractérisée en ce qu'elle comprend deux surfaces réfléchissantes, des repères des tinés à situer le sujet dans une position déter minée par rapport auxdites surfaces, et un ap pareil photographique, le tout agencé de ma- nière à permettre de photographier simulta nément, au moyen. dudit. appareil, deux vues du sujet obtenues par réflexion et prises sous des angles différents à des distances optiques égales.
L'invention comprend en outre une image photographique obtenue au moyen du procédé que comprend l'invention, cette image com prenant trois vues du sujet.
Le dessin illustre une mise en aeuvre du procédé que comprend l'invention et repré sente, à titre d'exemple, une forme d'exécu tion de l'installation que comprend aussi l'in vention et une image photographique obtenue au moyen de ladite mise en oeuvre du pro cédé.
La fig. 1 est une vue en plan de ladite installation.
La fig. 2 est une vue schématique mon trant certains rapports géométriques de l'ins tallation représentée à. la fig. 1.
La fig. 3 est une vue schématique d'une image photographique obtenue au moyen de l'installation représentée.
D'après la fig. 1, on utilise pour la prise de vue un appareil photographique 1 et un projecteur d'éclairage 2. Ces éléments sont. placés sur une table fixe 3, l'objectif de l'ap pareil, photographique se trouvant à environ 75 cin au-dessus d11 sol. Il n'est par néces- raire de déplacer ultérieurement cet, appareil.
Le projecteur 2, constitué par un réflecteur et une ampoule à éclairs multiples, est couplé à l'appareil photographique 1 par un synchro niseur, permettant la prise de vues par un opérateur non expérimenté. L'installation que montre la fig. 1 est divisée transversalement par deux cloisons -1 et 5, destinées à protéger l'appareil photographique contre les réflexions intempestives.
Entre ces cloisons est ménagée une ouverture suffisante pour ne pas obstruer le champ de prise de vue de l'appareil, dont l'angle est indiqué par les deux traits en poin tillé 6 et 7, et pour assurer un angle d'éclai rage suffisant par le projecteur 2, cet angle étant indiqué par les traits en pointillé 8 et 9. Sur le côté des cloisons 4 et 5, opposé à l'ap pareil, on prévoit sur le sol deux repères 1.0 et 11., qui sont destinés à déterminer la posi tion et l'orientation du sujet pendant la prise de- vue. Ces repères présentent généralement des parties postérieures en relief dans les quelles viennent s'emboîter les talons du sujet.
Un montant vertical fixe 12 est placé à l'ar rière du sujet lorsque celui-ci est debout sur les repères 10 et 11, et un montant similaire 1. 3 est légèrement écarté sur un côté. Ces mon tants ont une hauteur déterminée, par exem: ple de 180 cm environ, et peuvent être munis de traits de repère en des points déterminés. Un miroir 14 est prévu pour permettre une prise de face dit sujet. tandis qu'un autre miroir 1.5 permet une prise de profil.
Ainsi qu'il sera expliqué en détail en regard de la fig. 2, les distances optiques entre l'appareil. ) et le montant<B>12</B> vu par réflexion dans le miroir 1.5, et entre l'appareil 1. et le montant 13 vii par réflexion dans le miroir 14, sont exactement les mêmes. Lors de la prise de vue, le sujet apparaît donc pratiquement à la même échelle sur les vues de face et de profil, comme représenté à la fig. 3, les montants 13 et 1\? apparaissant. à la même échelle.
L'image obtenue petit. être projetée sur un écran en gmandeur naturelle, les montants 13 et 13 étant. utilisés pour déterminer l'agran dissement nécessaire. De cette manière, on peut employer des installations de dimensions différentes dans des magasins de vente diffé rents, et on peut. facilement obtenir une pro jection en grandeur naturelle, par la suite.
En plus des vues de face et de profil déjà indiquées, on obtient également une troisième image par prise de vue directe. Cette image est une vue de trois quarts arrière du sujet, et se présente à une échelle plus grande que les deux antres images, étant donné que la distance optique directe entre le sujet et l'ob jectif est inférieure à la distance optique après réflexion par les miroirs. Les vues de face et de profil ainsi que la vue de trois quarts arrière sont donc prises simultanément, de sorte que toutes les difficultés dues aux changements de position sont éliminées.
D'autre part, on obtient ainsi deux vues per pendiculaires permettant d'estimer les tours de corps. Les frais et les difficultés de ma- noeuvre des appareils photographiques niult.i- ples sont également éliminés, et toute confu sion entre les groupes de photographies diffé rentes devient impossible.
Des prises de vites de sujets successifs peuvent notamment être effectuées sur les aires successives d'un film, de sorte que les opérateurs non expérimentés en photographie ne sont. pas obligés de itianipu- ler des châssis à pellicules ou à. plaques. Éven tuellement, on peut prendre une deuxième vue d'un même sujet, celui-ei faisant face au mon tant 1.2. L'image fournit alors une vue de clos, une deuxième vue de profil et une vite de trois quarts avant.
Généralement, cette image supplémentaire est inutile. La fig. 3 repré sente une seule image transparente, mais il est bien entendu que la. pellicule peut être constituée par un film continu ou un rouleau pouvant recevoir plusieurs (le ces images transparentes, en particulier deus ou plu sieurs vues juxtaposées d'un même sujet.
La séparation complète des trois vues sur l'image n'est pas indispensable et, on peut admettre un certain chevauchement. Par exemple, le chevauchement des images des montants entre la. vue centrale et une des vues latérales ne présenterait aucun inconvénient. Ce chevauchement constitue une superposition, mais, si les contours du montant 12 sont nette- ment visibles sur cette superposition, il n'en résulte aucun effet nuisible.
Dans l'installation représentée, les mon tants 12 et 13 sont disposés légèrement en avant du sujet par rapport à l'appareil pho tographique, le montant 12 étant disposé dans l'axe longitudinal des repères 10, 11 et le montant 13 latéralement par rapport à ces derniers, dans des positions suffisamment écartées pour ne pas se superposer à la vue directe du sujet.
Pour obtenir une image telle que représentée à la file. 3, dans laquelle les trois vues sont disposées approximativement chacune sur un tiers de la surface disponible, et dans laquelle les deux vues obtenues par ré flexion sont pratiquement à la même échelle, on détermine tout d'abord la distance entre Faxe 0 du sujet. et l'objectif P, de manière que la vue directe occupe le tiers central de la surface disponible, puis l'on détermine la position et l'orientation de la surface réflé chissante Q du miroir 14, de manière que le rayon réfléchi<I>PB</I> du point<I>B</I> déterminé sur la surface réfléchissante, par une droite pas sant par le montant 12 et l'axe 0 du sujet, se trouve approximativement au centre du pre mier tiers de L'angle d'ouverture de l'objectif (voir file. 2).
On détermine alors la position du point C" correspondant à l'intersection de la surface réfléchissante R du miroir<B>1.5</B> et de la droite passant par le montant 13 et l'axe 0 en pre nant soin que la distance optique 13 OCP soit.
égale à la distance optique 12 OBP. L'orien tation du miroir 15 autour du point C est alors déterminée à l'aide de la bissectrice de l'angle
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En disposant. les repères 10 et 11 et les montants 12 et 13 de la manière représentée et en déterminant la position des miroirs comme indiqué ci-dessus, on obtiendra prati quement une image photographique telle que représentée à la file. 3, dans laquelle les deux vues latérales, constituant. respectivement une vue de face et. de profil du sujet, sont à une plus petite échelle que la vue centrale directe du fait de la différence de longueur du rayon optique, mais dans laquelle les deux vues latérales sont pratiquement à la même échelle.
La. position et l'orientation des miroirs peuvent bien entendu également être déter minées par tâtonnements jusqu'à ce que les différences d'échelle des vues de face et de profil obtenues ne soient plus appréciables dans les limites de précisions exigées pour l'ajustement de vêtements. Lorsque c'est. né cessaire, on. peut également employer des appareils photographiques avec des angles de prise de vue différents de celui indiqué sur le dessin.
Quoique l'orientation du sujet soit nor malement choisie à 45 degrés par rapport à l'axe optique .A, cette orientation n'est. pas in dispensable et. éventuellement, cet angle peut être modifié considérablement.
L'image négative obtenue peut être déve loppée et projetée en grandeur nature dans les ateliers de confection, la grandeur exacte étant donnée par la longueur des montants ou toises 12 et 13. Il est préférable de projeter l'image sur la face arrière d'un écran trans lucide, les mesures étant alors relevées directe ment sur l'image projetée, sur la face avant de l'écran, sans aucune difficulté provenant des ombres superposées à l'image projetée. De préférence, on utilise un écran de projection adossé à une glace ou un panneau en matière plastique, qui forme alors une surface de tra vail résistante pour la prise des mesures.
Les différentes mesures à prendre peuvent être divisées en trois groupes. Les mesures linéaires, par exemple la longueur des man ches et de la couture extérieure des pantalons, peuvent être prises directement avec une grande précision sur les vues de face et de profil. La mesure des coutures intérieures peut être prise d'une manière similaire, mais on peut également revêtir le sujet d'un har nais, destiné à fournir des points de repère bien déterminés, et qui est photographié avec le sujet. La mesure des tours de corps peut être effectuée en partant des diamètres me surés sur les vues de face et de profil, les tours correspondants étant ensuite calculés (ou relevés sur des tables).
Pour la mesure des tours de corps, la vue à 45 degrés consti tue un.e base appréciable, étant donné qu'elle permet au coupeur d'estimer les pourtours et la corpulence. Les tours de corps correspon dant à des diamètres ou des rayons donnés sont fondés sur l'aplatissement des côtés des pourtours en question. Par exemple, une figure ovale composée d'arcs demi-circulaires raccordés par des droites présente un péri mètre supérieur, pour un même diamètre, à une. figure en forme d'ellipse.
Mais, en procé dant par sélection parmi plusieurs dessins différents de tours de corps, et en utilisant le dessin se rapprochant le mieux du sujet pour le calcul du tour de corps en partant des diamètres, on peut obtenir pour les tours de corps des mesures suffisamment précises pour une confection de haute qualité.
On peut également placer des rubans de mesure sur le sujet, de façon que ces rubans soient visibles sur les vues. On sait que les mesures prises par plusieurs tailleurs sur un même sujet donnent fréquemment des indi cations différentes, ce qui provient des posi tions différentes des rubans et de leur tension également différente. La photographie des ru bans mis en place permet aux opérateurs très expérimentés de tenir compte de ces facteurs, en partant des indications fournies par la photographie. Le sujet peut être photographié en pantalon et manches de chemise, ou en sous-vêtements ou autres, et on peut même prendre plusieurs vues avec des vêtements différents.
En particulier, dans une mise en oeuvre particulière du procédé, le sujet peut être revêtu d'un vêtement-témoin aussi exact que possible, le vêtement, définitif étant en suite coupé spécialement d'après les modifi cations indiquées par le vêtement-témoin. Cette façon de faire présente l'avantage très important qu'une série complète de mesures et de demi-mesures en grandeur nature peut être reportée sur un patron unique, étant donné que les vêtements-témoins ne sont pas vendus au client, mais ne servent qu'à faci liter les mesures et n'ont pas besoin d'être appliqués à plus d'un vêtement.
Par la photo- graphie du sujet revêtu d'un vêtement- témoin aussi ajusté que possible, choisi dans une série de modèles normaux, la photogra phie peut non seulement donner les mesures réelles, mais également la différence entre ces mesures et celles du patron normal, ce qui permet d'obtenir l'ajustement le plus favo rable avec des pertes de temps aussi ré duites que possible pour l'ajustement et les modifications du vêtement à confectionner. Le vêtement-témoin peut également porter une étiquette ou d'autres indications donnant. la taille et le genre du vêtement, ce qui éli mine toute source d'erreurs.
Dans la mise en aeuvre décrite ci-dessus, deux vues du sujet obtenues par réflexion sont prises. Il est bien entendu qu'en modi fiant l'installation employée, on peut égale ment prendre un plus grand nombre de vues par réflexion à une échelle identique, avec ou sans une vue directe.
La mise en #uvre la. phis simple du pro cédé de l'invention permettant de bénéficier de tous les avantages de ce dernier consiste cependant à photographier, comme décrit. ci- dessus, deux vues obtenues par réflexion, pratiquement à la même échelle, et consti tuant des vues de face et de profil du sujet. destinées à relever les dimensions, et une vue directe de trois quarts donnant une indication de la corpulence du sujet.