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"Perfectionnements apportés aux couvertures pour toi- tures, notamment à celles en tôle pour habitations coloniales".
L'invention est relative aux couvertures pour toitures ; elle concerne plus particulièrement, parce que c'est dans leur cas que son application semble devoir présenter le plus d'intérêt, mais non exclusive- ment, parmi ces dispositifs, les couvertures de grande surface, par exemple pour hangars, magasins, entrepôts, ainsi qu'églises, édifices publics, et, en dernier lieu, habitations.
Elle a pour but, surtout, de rendre tels lesdits dispositifs, qu'ils répondent mieux que jusqu'à ce jour aux divers desiderata de la pratique et, notam- ment, qu'ils offrent une prise moindte à l'action du vent et soient plus étanches aux infiltrations d'eau, embruns, etc...
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Elle consiste, principalement, pour cons- tituer les dispositifs du genre en question, à avoir re- cours à une série d'éléments que l'on juxtapose en ran- gées et que l'on monte de façon telle, sur la charpente à recouvrir, que chacun d'entre eux forme un certain an- gle (dans la direction de la pente) avec le versant de la toiture en sorte que, une fois la couverture terminée elle présente, suivant sa ligne de plus grande pente, une succession de gradins le long de chacun desquels les susè dits éléments sont alors assujettis à la charpente par des organes de fixation orientés selon une direction subs tantiellement parallèle à celle du versant de la toiture.
Elle consiste, mise à part cette disposi- tion principale, en certaines autres dispositions qui s'utilisent de préférence en même temps et dont il sera plus explicitement parlé ci-après.
Elle vise plus particulièrement un cer- tain mode d'application, ainsi que certains modes de réa- lisation, des susdites dispositions; et elle vise plus particulièrement encore, et ce à titre de produits indus- triels nouveaux, les dispositifs du genre en Question comportant application de ces mêmes dispositions, les éléments spéciaux propres à leur établissement, ainsi que les bâtiments dont la toiture est couverte par de semblables dispositifs.
Et elle pourra, de toute façon, être bien comprise à l'aide du complément de description qui suit, ainsi que du dessin ci-annexé, lesquels complément et des- sin sont, bien entendu, donnés surtout à titre d'indica- tion.
La fig. 1, de ce dessin, représente, en coupe transversale, un versant d'une couverture de toitu- re établie conformément à l'invention.
La fig. 2 illustre, respectivement sur sa partie gaüche et sur sa partie droite, deux variantes du
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raccordement de la susdite couverture à la faîtiè le
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La fig. 3 montre les deux parties d'un élé- ment spécial de la même couverture.
La fig. 4, enfin, représente, toujours en coupe transversale, une variante d'assemblage et de fixa- tion de deux éléments de couverture voisins.
Selon l'invention et plus spécialement se- lon celui de ses modes d'application, ainsi que selon ceux des modes de réalisation de ses diverses parties, aux- quels il semble qu'il y ait lieu d'accorder la préférence, se proposant de revêtir d'une couverture une toiture dont la charpente comporte, entre autres éléments, un faîtage 1 et des arbalétriers ou chevrons 2 servant de support à des pannes transversales 3, on s'y prend comme suit ou de façon analogue.
Conformément à la disposition principale de l'invention on prévoit, pour recouvrir cette charpente, une série d'éléments 4, que l'on qualifiera dans ce qui suit de "tuiles" bien qu'ils diffèrent par bien des points des éléments de couverture couramment connus sous cette appellation ; - on agence et on monte chacun de ces éléments de façon qu'il,-.forme (selon la direction de sa pente) un certain angle avec la ligne moyenne des arbalétriers 2 en sorte que, une fois la couverture terminée, elle présente sui- vant sa ligne de plus grande pente, une succession de gradins, - et après s'être arrangé de préférence pour que les gra- dins en question correspondent respectivement à chacune des pannes transversales 3, on assujettit chaque élément 4 à la charpente (en l'occurrence à la paroi latérale in-' férieure des pannes transversales 3)
par des organes de fixation 5 orientés selon une direction substantiellement parallèle à celle du versant de la toiture.
A cet effet, en ce qui concerne tout d'a- bord les tuiles 4, on pourra avantageusement les consti-
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tuer chacune par un élément rectangulaire dont leux
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extrémités longitudinales 4 et 4 sont rabattues snnsi- blement à angle droit, l'une dans un sens et l'autre dans le sens opposé, de façon à. former deux bavettes propres, ] 'une (bavette inférieure), à venir coiffer une panne 3 et l'autre (bavette supérieure), à venir s'engager sous la bavette inférieure de latuile située immédiatement au- dessus.
De préférence on s'arrangera pour Que les deux angles extérieurs fornés par les bavettes avec le corps principal de la tuile soient légèrement obtus, le degré de cet angle étant déterminé en tenant compte de la longueur de la tuile et de la hauteur des bavettes.
Les tuiles 4 peuvent être faites en n'im porte quel matériau convenant à la couverture des toits tels que tôle (de fer, d'aluminium, etc.), argile, fibro- ciment, matières plastiques, etc. Lorsoue lesdites tuiles sont faires en tôle, chacune d'elles pourraêtre, par exem ple, plane ou ondulée, ou gaufrée dans sa partie centrale, plane aux extrémités recourbées 4 et 4 formant bavette, ce qui permettra de réaliser une fixation à la fois plus résistante et plus étanche desdites bavettes contre les pannes 3 ou autres éléments de la charpente.
Bien entendu, la pose de telles tuiles s'o- pérera de bas en haut, les bavettes inférieures de la ran- gée du bas étant fixées, soit à la panne-sablière, soit à une tringle fixée elle-même à. l'extrémité inférieure des arbalétriers ou chevrons, tandis que les bavettes supé- rieures sont fixées à la deuxième panne ou tringle et re- couvertes par les bavettes inférieures de la deuxième ran- gée de tuiles.
En procédant ainsi de proche en proche, on arrivera au faîtage dont on pourra assurer la couverture, comme représenté fig. 1, à l'aide d'une faîtière 6 sans bavettes, venant coiffer les bavettes supérieures des rangées dé tuiles qui la cordent.
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Suivant une autre réalisation, et en& par-
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ticulier lorsque les éléments de couverture sont en fi- bro-ciment ou en autre matériau qui, du fait de sa rigi- dité ne permet pas de venir appliquer les bavettes supé- rieures 4 contre la panne fatière 1 en ouvrant plus ou moins l'auger formé par cette bavette avec la tuile pro- prement dite, la bavette supérieure de chaque tuile de la dernière rangée pourra être supprimée (en vue de raccour- cir la tuile) ou rabattue et ladite tuile prendra direc- tement appui contre une tringle appliquée contre le faî- tage 1. Cette tringle 7 pourra, comme on le voit sur le côté gauche de la fig. 2, être protégée par une bavette 60 faisant partie de la faîtière 6.
Suivant une variante représentée par la partie droite de la fig. 2, notamment dans le cas où les tuiles de la dernière rangée ont été raccourcies pour couvrir une longueur déterminée d'un versant, on utilise une faîtière dans bavette et le raccord entre la faîtière 6 et la tuile 4 raccourcie est alors assuré par une ba- vette indépendante 8.
De toute façon, avec une disposition nudi- cieuse des tringles 7, on pourra s'en tenir à une faitier standard dont l'ouverture sera suffisante pour lui per- mettre de coiffer la rangée supérieure de tuiles, quelle aue soit la pente du toit, en partant d'une épaisseur normale (de 8 à 12 cm) de la panne faîtière.
Il y a lieu de noter que pour permettre aux pannes 3 ou tringles 7 d'épouser l'inclinaison des tuiles 4, on devra les chanfreiner à leur partie supé- rieure en tenant compte de la longueur des tuiles et des hauteurs des bavettes.
On conçoit que, avec des tuiles ainsi as- semblées et fixées uniquement par leurs bavettes à la charpente, on obtiendra une couverture pratiquement étan- che puisque, d'une part, l'eau ruissellera d'une rangée de tuiles sur la rangée immédiatement inférieure, grâce au recouvrement des bavettes et, d'autre part, les
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trous de fixation desdites bavettes étant ménagés dans les flancs des gradins, les risques d'infiltration d'eau et de gouttière seront pratiquement nuls.
On pourra, par exemple, attribuer à chaque tuile une longueur de l'ordre de 75 à 100 cm. avec bavettes de 7 à 8 cm. de hauteur et réaliser, dans chaque rangée, des recouvrements longitudinaux de l'or- drede 6 à 8 cm. de telles tuiles relativement courtes étant pratiquement insensibles aux phénomènes de vibra' tions qui provoquent parfois la détérioration des toi- tures formées d'éléments de tôles de grandes dimensions.
Au surplus, on pourra, dans le cas de toits à versants rectangulaires, éviter toute prise au vent, en rabattant les tuiles longeant chaque crête contre une panne de rive, un tel rabattement pouvant même éventuellement être prévu à l'avance sur des tuiles qui seraient spécialement destinées à être montées le long des arêtes. On éviterait ainsi, par cette prépara- tion préalable de la tuile, de risquer de détériorer la galvanisation au moment de la pose.
Quant aux toits à versants triangulaires ou trapézoïdaux, ils exigeront, au moment de la pose, que les tuiles d'angle soient découpées de façon à sui- vre les arêtes de la toiture; mais les arêtières ne pourront alors pas être manufacturées avec leurs deux extrémités recourbées, mais devront être établies en deux parties 9 et 9 (que l'on qualifiera respective-
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ment de demi-arêtière.,înférieure ou de demi-arêtière supérieure) comportant chacune une bavette (fig. 3).
Il suffira alors de faire recouvrir ces deux ememi-arêtiè- res sur une longueur suffisante vers le milieu de l'a- rêtier compris entre deux gradins.,
On vient de voir qu'il serait toujours
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possible, avec une seule longueur de tuile, dtarriv1w
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à couvrir un versant de longueur déterminée en ooupant à la dimension voulue les tuiles de la deuxième ran- gée.
On pourra, cependant, se dispenser fréquemment davoir recours à cette solution en prévoyant des tulles standardisées de longueurs différentes mais relativement voisines les unes des autres, toute com- pensation à réaliser pouvant alors être obtenue en glissant simplement, comme représenté fig. 4, une tringle 10 entre les deux bavettes qu'il est néces saire de décaler pour que la dernière rangée de tui- les se raccorde correctement au faîtage.
En ce qui concerne maintenant les or- ganes de fixation des tuiles ou arêtières, dont on a déjà vu quils étaient engagés dans la paroi latérale inférieure des pannes ou tringles, on peut les cons- tituer par des vis à tôle ou pointes, s'il s'agit d'une charpente en bois, ou par des boulons ou bou- lons-crochets s'il s'agit d'une charpente métallique.
En outre, on pourra adjoindre aux organes de fixation des rondelles de plomb ou de tôle comme cela se pra- tique pour les couvertures en tôle ondulée ordinaires et, avantageusement, disposer tout le long d'une ran- gée de bavettes chevauchant les unes sur les autres, une barrette de fer que l'on fait traverser par les susdits organes de fixation.
De toute façon, de tels organes de fixation, grâce à leur orientation selon la direotion suivie par le vent lorsqutil rencontre le versant exposé de la toiture, ne risquent pas d'être soulevés ou arrachés, ainsi que cela se passait fréquemment avec les couvertures ordinaires de tôle ondulée.
Enfin, leur inclinaison vers le haut rendra pratique- ment impossible un entraînement de gouttes deau sous
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la toiture au cas où, malgré les rondelles détaneKëjJ" té il se serait produit une infiltration à tra la
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bavette inférieure d'une tuile, la bavette supérieure de la tuile située immédiatement en dessous assurant alors le rejet du début d'infiltration vers le gradin suivant.
En ce qui concerne enfin les arêtières on pourra, ou bien lorsque les différents versants du toit n'ont pas la même pente et que par suite les gradins ne se rencontrent pas en un mêmepoint sur les arê- tiers, les choisir du type ordinaire et les façonner au moment de la pose pour leur faire épouser les di- vers gradins aboutissant de part et d'autre de l'arê- tier, ou bien, dand le cas de versants de même degré de pente, les manufacturer préalablement, par exemple en leur faisant comporter une bavette unique (par exemple inférieure) et une branche suffisamment lon- gue peur recouvrir toute la portion d'arêtier com- prise entre deux gradins, une surlongueur étant; pré- vue qui permette éventuellement de former une deu- xième bavette;
au moment de la pose l'ouvrier aura simplement à fendre le milieu de l'arêtière à sa partie inférieure, sur une longueur égale à la hau- teur de la bavette, pour pouvoir opérer le rabatte- ment désiré et assurer la fixation de l'arêtière sur l'arêtier.
Dans le cas où l'arêtière serait un peu longue, on pourra la faire maintenir par des haubans ancrés en son milieu et venant se tendre de part et d'autre de l'arêtier à l'un des éléments de fixation des tuiles du gradin postérieur. Cette combinaison présenterait le grand avantage de permet- tre une fixation des arêtières uniquement par bavet- tes, sans qu'il soit nécessaire d'avoir recours à
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des organes de fixation perpendiculaires à la p 'ie du toit!.
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Toujours en ce qui concerne les sus- dites arêtières, on pourrait également, suivant une solution inverse de celle exposée précédemment;, leur faire comporter à la fabrication une bavette supérieu- re, la bavette inférieure étant formée seulement au moment de la pose.
En tout cas, et quel que soit le mode de réalisation adopté, on a ainsi réalisé des éléments de couverture dont la mise en place résulte suffisam- ment clairement de ce qui précède, pour qu'il soit inutile d'entrer à ce sujet dans aucune explication complémentaire, une couverture de toiture réalisée à l'aide de tels éléments présentant de nombreux et réels avantages, notamment en ce qui concerne son étanchéité et sa résistance.
Comme Il va de soi et comme il résulte d'ailleurs déjà de ce qui précède, l'invention ne se limite nullement à celui de ses modes d'application, non plus qu'à oeux des modes de réalisation de ses diverses parties ayant été plus spécialement indiqués; elle en embrasse, au contraire, toutes les variantes.