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"Procédé et dispositif pour l'obtention, de projections lumineu- ses cinématographiques en'relief**.
L'invention, concerne un procédé nouveau et les dispositifs subséquents pour obtenir des'projections cinématographiques donnant l'impression du relief, c'est-à-dire une illusion de profondeur optique.
L'invention se caractérise essentiellement par le fait qu'elle réalise un procède coordonnant des moyens nouveaux et propres aux trois phases principales de la cinématographiq, respectivement l,a prise de vues, la réalisation du film et la projection en relief.
Contrairement aux procédés déjà préconises, l'illusion de profondeur optique est donc, conformément à la présente invention, la résultante de l'adaptation spéciale et particulière 'de ces. trois phases essentielles à la mise -en- relief.
Ce procédé nouveau se caractérise essentiellement
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par le fait que l'on prend deux vues angulaires en même temps, à la cadence normale, par deux objectifs normaux identiques, distants de la moyenne des deux yeux, ces deux prises de vues étant faites sur deux films négatifs, chaque objectif prenant ses vues, de son angie, sur son propre négatif. Le facteur nouveau de la mise en relief résulte de la convergence vers le sujet ou vers le centre de la vue, des deux rayons optiques, soit par rotation de l'appareillage de prise de vues sur le centre de son objectif.
Le procédé de l'invention se caractérise en outre par le fait qu'à l'aide des deux fil;cas négatifs ainsi obtenus, on constitue un film positif qui présente une succession de paires de vues, les deux vues d'une même paire étant placées l'une au-dessus de 'l'autre, et présentant une même image prise en même temps, mais sous deux angles différents de la manière indiquée précédemment. Enfin, le procédé est complété par la projection, l'aide d'un appareil permettant le déroulement du film à une vitesse deux fois plus grande que la vitesse normale et moyennant interposition entre le film et l'écran, d'un dispositif spécial appelé "obturateur de relief", qui sera décrit ultérieurement.
Suivant l'invention, les deux appareillages de prise de vues sont donc convergents vers le sujet à prendre et cette convergence est obtenue par rotation des appareillages autour du centre de leur objectif respectif. Cette convergence ne sera évidemment indispensable que pour les petites et moyennes distances. Pour les grandes distances, on peut porter la convergence à l'infini, ce qui place donc les deux appareillages de prises de vues en parallélisme.
Suivant une forme d'exécution, l'obturateur de relief est formé par une grille à fils parallèles équidistants, la distance inter-fils étant égale ou approximativement à l'épaissaur des fils. Ces dimensions seront aussi réduites que possible.
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Cette grille est interposée entre le film et l'écran, le plus près possible du film. Elle est animée d'un mouvement. rectiligne alternatif transversal par rapport à la longueur des fils. Ce mouvement,alternatif' est réglé en.sorte que son amplitude soit égalé au approximativement égale à l'interdistance des fils de la grille, tandis que la fréquence est moitié moindre que celle du déplacement du film devant l'objectif. 'Il en résulte domc qu'au déplacement de deux images, correspond un seul déplacement latéral de la grille formant obturateur de relief.
Ces différentes conditions étant bien remplies', on peut.réaliser la projection cinématographique en relief pratiquement avec la même facilité que la projection en plan actuelle.
Le procéda nouveau, objetde l'invention, engendre donc trois idées mattresses distinctes, lesquelles peuvent être mises 'en pratique par des moyens variesentrant tous cependant dans le cadre de la présente invention.
LA PRISE DE VUES.-
La prise de vues se fait en sorte que lon prend en même t.emps deux vues angulaires, chacune sur un film négatif, par deux objectifs semblables et normaux, distants de la distanct normale des deux yeux. L'appareil de prise de vues s.era spêcia- lement conditionne de manière'à présenter deux objectifs sem- b,lables et normaux, -distants d'une distance généralement voisine de 58 mm.. Le dispositif présente un mécanisme spécialement constitué pour produire le mouvement synchronisé de l'avancement dufilm, une vue à la fois, par exemple par le moyen de la croix de malte. L'obturation qui règle 1''exposition négative du film, la mise. au point, le diaphragme,' sont du domaine de la cinéma tographie courante.
On a introduit comme facteur nouveau, la mise en relief propre au, présent procédé'. Cette misé en relief peut se faire mécaniquement en convergeant les deux dispositifs de prise de vues tournant à cet effet autour 'du centre de leur objectif respectif, au 'bien encore par un moyen optique, qui consiste à mettre devant 1''objectif un prisme ou un jeu de
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prismes approprié, afin de modifier la direction des rayons op- tiques par réfraction suivant la convergence nécessaire.
La prise de vues conforme à l'invention, peut se réaliser par deux appareils de prise de vues similaires distants de la distance normale des deux yeux et actionnés synchronique- ment. Ou bien, la prise de vues peut se faire par un seul appa- reil conditionné pour la prise de deux vues simultanément trans- mises par une disposition optique appropriée, de telle sorte qu'elles viennent se placer l'une au-dessus de l'autre sur un même film, qui, dans ce cas, avance chaque fois de deux vues, par déplacement. On peut envisager d'étendre cette prise de vues spéciale à la prise de deux vues dans des temps permettant de les considérer comme pratiquement les mêmes.
Dans ce cas, les deux vues angulaires sont prises alternativement et sont pro- jetées sur un film unique, par un système optique approprié, place au centre et devant le film et to urnant de gauche à droi- te, de 180 , pour transmettre alternativement les deux vues ainsi réceptionnées, chaque fois sur l'emplacement d'une image du film, lequel, dans ce cas, avance d'une image à la fois. Evi- demment, ces deux derniers moyens ont le grand inconvénient d'exiger des objectifs présentant des foyers très longs, ce qui est pratiquement impossible, surtout pour les petits formats.
Comme autre corollaire, on pourrait encore admettre le cas extrême d'un seul objectif avec un ou deux films, dans lequel cas l'objectif devrait se placer latéralement, de manière à prendre les images successivement sous deux angles différents, fonction de la distance parallactique du centre de l'image.
Cette solution, quoique n'étant pas impossible, est cependant difficile.
Dès lors, la prise de vues se fera le plus générale- ment, mais non e xclusivement, par la prise simultanée de deux vues angulaires, chacune sur un film négatif et cela à l'inter- vention de deux objectifs semblables et normaux, distants de la distance moyenne des deux yeux.
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LE TIRAGE DU POSITIF.
Le, tirage du positif a pour but de constituer, à l'aide.de deux négatifs, un positif unique, dans lequel on a réalisé une succession-de paires damages, chaque paire dima- ges s,e composant de deux images semblables et prises en même temps, ces images étant placées l'une à la suite de.1'autre.
Dans ce but, il faut disposer d'une tireuse spécialement conditionnêe à cette fin. Les deux films négatifs, gauche et droit, sont places l'un à cote de 1+autre, chacun'devant une fenêtre de luminosité: égale pouvant s'ouvrir et s'obturer alternativement. La bande positive est déplacée d'une telle manière qu'elle est-capable de venir se placer alternativement devant 1''un et l'autre négatif. Le film relief spécial s'obtient donc par la bande latéralement mobile, venant prendre contact de ce' fait,, sur l'une ou sur 1"autre des vues de 'négatif, dont la fenêtre.lumineuse souvre à ce moment de pression.
En d'autres termes, lorsque la bande positive supplique ,sur une vue du négatif, gauche par exemple, l'obturateur de ce dernier s'ouvre, tandis que l'obturateur correspondant au négatif droit reste obturé. Le positif gauche s'impressionne donc, après quoi l'ob- turateur correspondant se ferme, tandis que le positif et le négatif gauches avancent d'un cran, pendant lequel mouvement le négatif droit reste immobile. Ensuite, le positif.sa place sur le négatif droit, dont la fenêtre s'ouvre, tandis que la fenêtre du négatif gauche reste fermé. Le positif droit s impres- sionne et ces différents mouvements se répètent d'une manière continue.
Il est évidemment possible d'obtenir un film relief conforme à l'invention, par une tireuse dans laquelle les deux négatifs viennent se placer au-dessus de la bande positive devant une seule fenêtre lumineuse; les deux images de la même paire S'impressionnent donc par la même fenêtre sur le positif et celui-ci devra alors se déplacer chaque fois d'une image. Les deux films négatifs seront évidemment déplacés' latéralement, de
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manière à venir se placer en regard de la fenêtre unique. Ou bien encore, on peut impressionner le positif par le premier négatif en déplaçant chaque fois le positif d'un pas égal à deux hauteurs d'image. Par cefait, chaque impression sera précédée et suivie d'une surface vierge sur lesquelles vien- dront s'impressionner les images du second négatif.
Evidemment, l'impression de ce dernier se fera très exactement comme le premier, mais en faisant coïncider ses ima gea aved les surfaces vierges du positif en déplaçant encore celui-ci d'un mouvement tel qu'il se déplace chaque fois de la hauteur de deux images.
Les caractéristiques relatives à'l'exposition du film au temps de pose; au traitement chimique, etc., sont du domaine courant de la photographie.
LA PROJECTION.
Pour la projection des images, il faut disposer d'un appareil ordinaire auquel on aura apporté différentes modi- fications. Tout d'abord, il conviendra de l'approprier pour lui permettre de déplacer le film à une vitesse double de la vi- tesse usuelle. Ensuite, il faut interposer entre le film et l'écran un obturateur de relief du genre, par exemple, de celui qui a été décrit précédemment. Il s'agit en l'occurrence d'une grille à fils étroits équidistants et dont les espaces inter- fils sont sensiblement égaux à l'épaisseur des fils.
Suivant une forme d'exécution, cette grille sera placée verticalement, les fils étant égalemcnt dans la position verticale. La grille se déplace horizontalement d'un mouvement alternatif rectiligne. Il est recommandable que l'obturateur de relief se place le plus près possible du film et que l'amplitude de son déplacement soit sensiblement égale à la distance inter- fils, tandis que sa fréquence doit être moitié moindre que celle du film. La position exacte de cet obturateur de relief doit être réglable avec grande précision. La grille étant placée ver- ticalement, les fils pourraient également être placés horizon-
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talement ou inclinée.
Le mouvement alternatif sera toujours transversal par rapport à la longueur des fils. On pourrait également faire usage de deux grilles placées l'une en regard de l'autre et animées de mouvements alternatifs normaux l'un par rapport à l'autre. On peut d'ailleurs également envisager des moyens de réglage pour l'interdistance des fils de la grille et surtout pour l'amplitude et la fréquence du mouvement alternatif de/ celle-ci.
L'illusion du relief pourrait' également résulter de 'l'usage -de deux appareils de projection semblables, parfaite- chacun ment synchronises et projetant/un positif venant respectivement du négatif gauche et du négatif droit, ces appareils fonction- nant de telle manière que les mêmes images de deux films soient projetées successivement. Les deux appareils feraient également usage de l'obturateur de relief. La vitesse de rotation des appareils serait semblable à celle actuellement admise; l'obtu- rateur de relief, se déplacerait à une fréquence égale à. celle des appareils et les- deux objectifs de projection se trouveraient le plus près possible l'un'de l'autre.
Evidemment, dans un tel cas, un seul des deux appareils devrait rendre le son, ce qui permettrait d'ailleurs, par corollaire, disposant de deux films, de prévoir, par exemple, que l'un des filma rendrait les paroles en une langue, tandis que l'autre film rendrait lesparoles dans une autre langue. Comme on'le remarquera donc, la réalisation! de ce procédé nouveau est en soi relativement simple, surtout si on tient compte de la précision- et du développement actuel- lement atteints dans le domaine cinématographique.
Le ou les appareils de prise de vues seront exécutés d'une manière ration- nelle et il est utile que des objectifs soient prévus de manière à pouvoir être angulairement variables, indépendamment l'un de l'autre.
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On pourrait également introduire les avantages de l'obturateur de relief - par exemple de la, grille à mouvement alternatif - dans le tirage des films et dans la prise de vues.
Ou bien encore, on pourrait utiliser ce moyen dans toutes les phases ou certaines phases seulement de la réalisation et de la projection du film.
Même si on dispose de deux appareils synchronis és, on peut les jumeler sur un même support, de manière à en rendre l'usage plus confortable. Il est entendu, que les trois caracté- ristiques principales, objets des trois idées maîtresses de ce procédé nouveau, peuvent être employées ensemble ou individuel- lement, en combinaison avec d'autres moyens.
REVENDICATIONS.
1.- Procédé pour l'obtention de projections cinémato- graphiques en relief, caractérisé par le fait qu'il consiste à 'projeter un film formé d'une succession de paires d'images su- pe,rposées, les deux images successives dechaque paire ayant été prises, en même temps sous des angles différents par deux objectifs normaux et semblables, distants l'un de l'autre de la distance moyenne des deux yeux, les objectifs de prise de vues le sujet et étant convergents vers/le centre des images ét un obturateur de relief étant interposé entre l'écran et le film.