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Procédé de traLtement des minerais d'uranium et de concentrés contenant du radium obtenus à partir de ces minerais.
Une tonne d'un bon minerai d'uranium à 50% environ d'uranium ne renferme qu'un peu plus de 160 mg. de radium. Ceci fait comprendre qu'uneextraction directe d'une quantité propor- tionnellement aussi faible de radium n'est pas réalisable en pratique. C'est pourquoi, on recourt depuis longtemps déjà à la séparation et à la dissolution du radium en même temps que l'élément baryum dont les réactions chimiques sont fort sembla- bles à celles du radium, en veillant à ce que des quantités suf- fisantes de baryum soient toujours présentes dans la matière première.
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L'extraction du radium se décompose en deux stades, a savoir la séparation du.baryum + radium des autres éléments et la séparation du radium du baryum par cristallisation fraction- née.
La présente invention cuncerne le premier stade de l'ex- traction du radium, celui de la séparation du radium + baryum des autres éléments. Jusqu'à présent, un procédait le plus sou- vent en retirant l'uranium des minerais au moyen d'acide sulfu- rique dilué, éventuellement après le grillage de ces minerais.
Le résidu contenant le radium était débarrassé par ébullition dans une lessive de soude e caustique, par lavage et par extrac- tion par de l'acide chlorhydrique, de la majeure partie de ses impuretés; tells que l'acide silicique, la chaux, le fer et le plomb par exemple.
On obtenait, aux dépens de la masse ainsi en - richie en radium, par réaction avec la soude, lavage, dissolution dans l'acide chlorhydrique, précipitation de la solution de chlo- rures par l'acide sulfurique et répétition de ces quatre opéra- tions, un précipité sulfaté, contenant le radium et le baryum, qui est appelé le sulfate brut, Par suite du grand nombre de ses opéra tions, ce procédé ne permet pas de travailler économi- quement ni sans pertes. contrairement à ce qui précède, on at- teint, par le procédé objet de l'invention, à la suite de peu d'opérations seulement, le stade du sulfate brut.
conformément a la présente invention, on soumet les mi- nerais d'uranium a une rédction avec un flux alcalin et oxydant constitué par exemple par de la soude caustique et du peroxyde de sodium ou par de la soude caustique et de l'air ou de l'oxygè- ne, en y ajoutant éventuellement un composé du baryum et un sul- fate.
L'uranium, même lorsqu'il est totalement ou partiellement à l'état tétravalent, est transformé par le t'lux alcalin et oxy- dant en uranate de sodium et il est indifférent qu' il soit pré- sent dans le mineraia l'état de combinaison d'oxyde,,. de sili- cate, d'uranate, de sulfate, de vanadate, de phosphate, d'arse- niate, ou de carbonate ; il se forme les combinaisonsde sodium,
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solubles dans l'eau, correspondant à ces acides. Après la trans- formation de l'uranium en uranate de sodium, le flux renferme tout le radium en même temps que du baryum sous la l'orme de sul- fate soluble dans l'eau.
Les autres minéraux contenus dans les minerais d'uranium, par exemple les sulfuras, les silicates, les phosphates,' etc., sont transformés par le flux alcalin et oxydant en oxydes métalliques et en combinaisons solubles dans l'eau. (;'est ainsi par exemple que les sulfures sont transfor- més en sulfate de sodium et en oxydes métalliques ou que, dans le cas du sulfure d'arsenic, ce dernier est transformé en ar- séniate de sodium soluble dans l'eau. La quantité d' agent oxy- dant dans le flux est réglée sur la présence d'urane tétravalent, de sulfure et d'autres combinaisons oxydables, et, dans ces cir- constances, elle peut être très petite. un débarrasse par lavage la masse fondue et refroidie de ses combinaisons solubles.
Le résidu est constitué par de l'uranate de sodium, des oxydes métalliques et du sulfate de radium + baryum, un le dissout dans des acides dilués en excès tels que l'acide chlorhydrique, l'acide nitrique, l'acide sul- furique ou des mélanges de ces acides, a des températures com- prises entre 40 et le point d'ébullition. il reste un résidu constitué essentiellement par du sulfate de radium + baryum qui correspond au sulfate brut dont il a été question plus haut et qu'on traite ensuite par le procédé usuel pour en extraire le radium.
La solution acide contient entre autres tout l'urane, l'ionium, le polonium et le protoactinium,qu'on peut préparer à ses dépens, a la façon connue. il y a parfois avantage a n'extraire d'abord, par dis- solution, du résidu de la masse fondue que l'uranate de sodium, ce qui a lieu à la façon connue au moyen décides dilués ou de solutions de carbonate de sodium, de bicarbonate de sodium ou d'ammoniac avec introduction simultanée d'acide carbonique à des températures comprises entre 10 et le point d' ébullition .
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On traite le résidu qui subsiste par un excès d'acides étendus, tels que lucide sulfurique, l'acide nitrique ou l'acide clilor- bydrique ou des mélangea de ces acides, a des températures com- prises entre 40 et le point d'ébullition. La solution acide c on tient alors entre autres toutl'ionium, le polonium et le proto-actinium qu'on peut en séparer par leprocédés connus, tandis que le résidu est constitué de nouveau essentiellement par le sulfate de radium + baryum,
Dans de nombreux cas, un traitement préalable des minerais dans le sens d'un enrichissement en radium est recom- mandable.
Ce traitement peut par exemple consister en ce qu'on extrait l'uranium desminerais par dissolution, a la façon con- nue, au moyen d'acides ailles; en laissant comme résidu le ra- dium et les minéraux qui l'accompagnent. En ce qui concerne d'autres minerais, on peut enrichir les minéraux d'uranium par desprocédés connus, tels que le traitement par desacides di- lués, le lavage et le deçà ratage des schlamms, la flottation ou d'autres mesures. ces concentrés de radium ou d'autres con- centrés analogues de radium peuvent être traités conformément à l'invention, comme les minerais d'uranium.
il ressort de ce qui précède que l'extraction du radium conformément a l'invention a lieu beaucoup plus rapide- ment que par le procédé, usuel jusqu'a présent, qui exigeait souvent des lavages de schlamms siliceux pendant des semaines.
Liais on peut encore accélérer le procédé suivant l'invention en ajoutant a l'eau de lavage une petite quantité d'un sel neutre, tel que le sel de cuisine, lors du lavage du résidu de la masse fondue. ce qui suit ast un exemple démise en oeuvre du procédé objet de l'invention : un introduit 20 parties de minerai d'uranium dans un flux de 20 a 35 parties de soude caustique et de la\';) parties de peroxyde de sodium a des températures comprises entre 300 et
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750 . Après refroidissement, on lave la masse fondue jusqu'à élimination de la majeure partie descombinaisons solubles dans l'eau.
On ajoute au résidu, a la température ambiante, une quan- tité telle d'acide sulfurique dilué que le pH obtenu soit com- pris entre 2 et 4,5; la solution sulfurique qu'on sépare con- tient tout l'uranium. A la matière non dissoute on ajoute, aux
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températuresde cru à luoo une quantité d'acide chlorhydrique telle que la solution devienne acide comme pH3. un séparé le résidu non dissous, qui contient à l'état de sulfate tout le radium, -et on le traite ensuite, à la façon connue, pour produire le radium.
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R e v e n d i c a t i o n,a.