Procédé de chloruration complémentaire du chlorure de polyvinyle
Par le brevet belge ? 396.128 en date du 6 mai 1933,
au nom de la demanderesse, on sait qu'on peut obtenir, par
chloruration complémentaire du chlorure de polyvinyle accompagnée éventuellement d'une dépolymérisation simultanée ou subséquente, des matières plastiques synthétiques qui, contrairement à la matière. de départ, se dissolvent bien dans nombre
de solvants organiques. Les produits finaux ainsi obtenus ont
trouvé de nombreuses applications dans l'industrie.
Conformément au procédé décrit au brevet précité,
on effectue la chloruration du chlorure de polyvinyle en faisant passer du chlore à travers la matière de départ, qu'on a
mise en suspension ou qu'on a fait se gonfler, dans le tétra-chlorure de carbone ou le tétrachloréthane par exemple, à. la pression atmosphérique et à des températures inférieures au point d'ébullition de ces solvants. Sans compter que, par ce mode opératoire, la chloruration ne s'effectue que très lentement et que plusieurs fois la quantité de chlore théoriquement nécessaire s'échappe sans avoir été utilisée et doit être récupérée, on doit vérifier conti�nuellement par des prélèvements d'échantillons si l'on a atteint le degré désiré de chloruration. Enfin, on est contraint de maintenir des températures atteignant tout au plus le point d'ébullition du solvant.
La demanderesse a constaté maintenant qu'on peut simplifier grandement cette chloruration du chlorure de polyvinyle en l'effectuant en vase clos, sous pression, en présence d'un solvant organique, de préférence d'un hydrocarbure aliphatique chloré. Par addition de la quantité de chlore nécessaire pour réaliser le degré de chloruration désiré, par chauffage à la température de réaction et, le cas échéant, par refroidissement pour dissiper l'excès de chaleur dégagée après le déclenchement de la. chloruration, on obtient aisément, après peu de temps, un produit final présentant des propriétés déterminées, en particulier une solubilité déterminée.
De plus, le procédé, objet de l'invention, permet d'utiliser aussi, comme agent de suspension pour la matière de départ, des hydrocarbures chlorés à point d'ébullition bas tels que, par exemple, le chloroforme dont on peut séparer complètement le produit final (par exemple en laissant couler dans de l'eau bouillante le mélange obtenu après la réaction) pour le récupérer ensuite. Enfin, dans ces conditions, une quantité moindre de solvant est suffisante.
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ment illustratif et non limitatif, les proportions sont indiquées en parties en poids et les pressions en atmosphères au-., dessus de la pression atmosphérique.
I.- A une température comprise entre 80 et 90[deg.] C.
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50 parties de chlorure polyvinyle dont le degré de polyméri-
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et 50 parties de chlore jusqu'à ce que la réaction commence. Par refroidissement, on maintient une température de 100 à
1100 C. Au bout de deux heures environ, la chloruration est achevée, ce qui se manifeste par un abaissement de la température. La pression maxima engendrée est de 8 à 10 atmosphères. Le produit de réaction qui est séparé contient 66,8 pour cent de chlore. En réglant convenablement la quantité de chlore employée, on peut modifier à volonté la teneur en chlore. Les produits finaux ainsi obtenus donnent, dans le tétrahydrofurfurane, des solutions atteignant jusqu'à 15 pour cent.
2.- On chauffe à 85[deg.] C, dans un autoclave secoueur,
22 parties de chlorure de polyvinyle dont le degré de polymérisation K = 69,8 avec 300 parties de chloroforme et 14 parties de chlore. Après que la chloruration a commencé, on refroidit le tout de façon à maintenir la température constamment entre 90 et 1000 C. La pression maxima engendrée est d'environ 8 atmosphères. Au bout de deux heures environ, la chloruration est achevée. On sépare le produit final en faisant couler dans de l'eau bouillante le produit de la réaction. Le produit final contient 63,2 pour cent de chlore; il donne
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rure de méthylène, des solutions à 20 pour cent.
3.- Un mélange de 30 parties de chlorure de polyvinyle dont le degré de polymérisation K = 72,4, de 300 parties de chloroforme et de 38 parties de chlore a donné, au bout de
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ri pression maxima de 20 atmosphères, un produit final contenant
67,3 pour cent de chlore. Après sa séparation, ce produit est insoluble dans l'acétone, mais il donne des solutions claires à 25 pour cent dans le tétrahydrofurfurane.
4.- On chauffe à 85[deg.]C dans un autoclave, 35 parties de chlorure de polyvinyle, 420 parties de tétrachloréthane
et 35 parties de chlore. En 15 minutes, la température s'élève à 90[deg.] C; on veille, par refroidissement, à ce que la température ne dépasse pas 100 à. 105[deg.] C. La pression maxima engendrée est de 12 atmosphères. Vers la fin de la réaction, on chauffe
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réaction est terminée. Le produit final contient 63,7 pour cent de chlore; il donne, dans l'acétone, des solutions à
25 pour cent, et, dans le chlorure de méthylène, des solutions à. 20 pour cent.
Les pressions indiquées aux exemples précédents furent atteintes lorsque l'autoclave était à peu près à moitié rempli du mélange soumis à la réaction.
5.- On remplit à moitié un autoclave rotatif d'un mélange d'une partie de chlorure de polyvinyle dont le degré de polymérisation K = 65 à 70, de 10 parties de chloroforme
et de 0,6 parties de chlore et on chauffe ce mélange à 85[deg.] C environ. Après le déclenchement de la réaction; ce qui se manifeste par une augmentation de la pression et de la température, on supprime le chauffage. La température s'élève à 100[deg.] C environ et la pression atteint de 10 à 12 atmosphères. Après
20 minutes environ, la pression et la température commencent
à baisser. Le point de congélation de la solution obtenue est voisin de -45 à -55[deg.] C. Le produit final séparé à la façon in-
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chlore; il donne, dans l'acétone, des solutions à 30 pour cent et, dans le chlorure de méthylène, des solutions à 20 pour
cent.