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MEMOIRE DESCRIPTIF déposé à l'appui d'une DEMANDE DE BREVET D'INVENTION Réservoir de chasse d'eau pour installations sanitaires.
La présente invention a pour objet un réservoir de chasse d'eau pour W.C. et autres installations sanitaires.
Le but de l'invention est de créer un tel appareil qui soit de construction compacte, peu coûteuse, d'un maniement très simple et absolument sur, tout en supprimant toute pièce mécanique en mouvement dans l'eau, tout flotteur et cloche, tout axe de pivotement, avec cette particularité en outre que l'appareil est radicalement incongelable, l'eau n'y séjournant pas et'en étant expulsée dès que la quantité voulue a été débitée dans le réservoir proprement dit.
A cet effet, l'appareil comporte un réservoir d'une contenance usuelle, par exemple dix litres, alimenté par le bras par un raccord qui sert en même temps à l'évacuation. Ce raccord a une forme en T renversé dont une branche de la tête est raccordée, par une soupape, à une chambre fermée supérieurement et raccordée vers le bas à la conduite d'eau sous pression, l'autre branche de la tête étant raccordée, par une autre soupape, à un conduit
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d'évacuation. La soupape d'évacuation est d'un type tout spécial.
Elle est faite d'une rondelle en caoutchouc pur para, emboîtée par son centre sur une tige de manoeuvre s'étendant suivant l'axe de la tête du raccord en T ; rondelle est serrée entre deux rondelles rigides, de diamètres différents. Dans le sens d'avancement de la tige vers la fermeture de la soupape - sous l'action d'un bouton-poussoir externe - la rondelle de caoutchouc a son bord antérieur légèrement en biseau, la rondelle rigide placée sur la face antérieure recouvrant toute cette face, tandis que la rondelle placée sur la face postérieure ne recouvre qu'une partie de cette face.
La rondelle de caoutchouc a un diamètre exactement égal au diamètre interne de la branche du T dans laquelle elle pénètre pour se fermer ; l'axe de la soupape étant d'un diamètre légèrement supérieur à celui du trou central de la rondelle de caoutchouc, le diamètre de cette dernière augmente légèrement ; grâce au bord chanfreiné antérieur de la rondelle de caoutchouc et au plus petit diamètre de la rondelle rigide postérieure, quand on enfonce le bouton-poussoir, la rondelle en caoutchouc, en s'engageant dans le raccord, se bombe et ferme hermétiquement le raccord, en donnant une résistance à l'arrachement de l'ordre de 300 grammes. La tige de cette soupape est creuse à son extrémité antérieure et s'emboîte librement sur la queue de la soupape plane commandant l'autre branche de la tête du raccord en T.
Quand le poussoir est à fond de course sortie, l'eau sous pression agit sur la soupape plane et applique celle-ci sur son siège ; le réservoir est vide d'eau, et la soupape flexible est sortie (ouverte). En repoussant le bouton vers l'intérieur, on ferme la soupape flexible, comme il a été dit et en même temps la tige de cette soupape repousse celle de la soupape rigide, qui s'ouvre et laisse arriver l'eau vers le réservoir, au travers du raccord en T. Le réservoir comporte une ouverture supérieure pour l'échappement de l'air, cette ouverture pouvant être automa-
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tiquement obturée par une petite bille flottante ;la chambre dans laquelle s'ouvre le raccord, du côté de l'entrée d'eau est au contraire fermée supérieurement et l'air s'y accumule et s'y comprime.
Quand la pression de cet air est suffisante - et par conséquent celle de l'eau appliquée sur la soupape flexible cette dernière est brusquement refoulée vers l'extérieur et l'eau du réservoir passe par gravité dans le conduit d'évacuation, la soupape rigide, qui à ce moment n'est plus retenue par la tige de la soupape flexible, revenant automatiquement sur son siège par suite de la pression d'eau en aval.
L'objet de l'invention est représenté schématiquement au dessin annexé, dans lequel : fig,l est une coupe de l'appareil en position de repos, fig.2 est la même coupe, pendant le remplissage du réservoir.
1 désigne un réservoir de contenance et de forme usuelles, dans le fond duquel débouche la branche verticale d'un raccord en T renversé 2. Dans l'exemple, le réservoir est fermé supérieurement, et son couvercle comporte une ouverture 3 pour l'échappement de l'air, cette ouverture étant obturable, quand le réservoir est rempli, par une bille flottante 4 retenue dans un petit panier perforé 5.'On peut cependant laisser le réservoir ouvert, mais il faut alors lui donner une hauteur correspondant à environ 300 grammes de pression d'eau, ce qui, dans beaucoup de cas, amène à des dimensions inacceptables.
La tête du raccord en T s'ouvre, d'un côté, dans une chambre 6 verticale, fermée par le dessus et s'ouvrant inférieurement dans le conduit 7 qui aboutit au vase sanitaire non représenté.
Cette chambre ou boite 6 est munie d'un couvercle latéral 8, à visser hermétiquement grâce à une garniture 9. Le couvercle est traversé en son centre, dans l'axe de la tête du raccord en T, par une tige 10 qui se termine extérieurement par un boutonpoussoir 11. Cette tige peut être guidée de manière à rester toujours dans l'axe du raccord. Elle s'étend sur à peu près toute
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la longueur de la tête de ce raccord et porte, dans la chambre 6 (fig.l) une soupape flexible constituée d'une rondelle 12 en caoutchouc pur para, serrée entre deux rondelles rigides 13 et 14.
La rondelle 12 a son bord antérieur chanfreiné suivant 15, et sa face antérieure est entièrement recouverte, jusqu'à ce chanfrein, par la rondelle 13, tandis que sa face postérieure n'est que partiellement recouverte par la. rondelle 14, d'un diamètre plue petit. La rondelle 12 peut donc se bomber, se recourber vers l'arrière, tandis que vers l'avant elle est maintenue rigide par la rondelle 13. Avant son Montage, la rondelle 12 a son diamètre exactement égal au diamètre interne du raccord 2 ; mais comme le trou central qu'elle comporte pour le passage de la tige 10 est d'un diamètre plus petit que celui de cette tige, le diamètre externe de cette rondelle augmente très légèrement au montage, de sorte que, lorsqu'on pousse la tige 10 vers le raccord 2, le chanfrein 15 vient toucher la paroi interne du raccord, et la rondelle.
12 se bombe dans ce raccord, comme le représente la fig.2.
Du côté opposé, la tête du raccord en T s'ouvre dans une chambre 16 comportant à sa partie supérieure une poche rigide 17 et reliée, à sa partie inférieure, par le raccord 18, à la conduite d'eau sous pression. Du côté de la chambre 16, le raccord a un diamètre interne plus petit que du côté de la soupape flexible 12 ; à cet effet, il y est intercalé une réduction 19 qui, cependant, doit nécessairement avoir une section légèrement plus grande que celle du raccord 18.
Cette pièce réductrice 19, montée dans le raccord 2, est commandée par une soupape rigide plane 20, que la pression dans la chambre 16 tend à appliquer sur son siège 21 ; la queue 22 de cette soupape est engagée librement dans l'extrémité creuse de la tige 10, de sorte que, le poussoir 11 étant dans sa position sortie (fig.l), la pression de l'eau applique la soupape 20 sur son siège, et le réservoir 1 reste vide. Le remplissage du réservoir 1 se fait uniquement au moment de l'emploi et il est suivi immédiatement de l'évacuation ; de ce fait, l'appareil
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est radicalement soustrait aux dangers de la gelée, de même qu'aux dangers de fuite, puisqu'il reste normalement vide.
Quand on repousse le bouton 11, la soupape 12 prend la position de la fig.2, dans laquelle elle ferme hermétiquement le raccord 2 vers la chambre d'évacuation 6 ; en même temps, la tige 10 repousse la soupape 20 qui s'ouvre, et l'eau afflue vers le réservoir 1. L'air s'échappe par le trou 3, tandis que l'air de la chambre 17, ne pouvant s'échapper, reste emprisonné dans cette chambre et se met à la pression régnant dans la branche verticale du raccord 2. Cette pression agit sur la face antérieure de la soupape 12 dont la face postérieure est soumise à la pression atmosphérique régnant en 6. Dès que la pression en 17, donc sur la face antérieure de la soupape 12 dépasse d'une certaine valeur la pression atmosphérique, la soupape 12 est arrachée, refoulée dans la chambre 6 et toute l'eau du réservoir 1 s'écoule par 6 et 7.
En même temps, la soupape 20 est venue s'appliquer sur son siège, fermant l'arrivée d'eau.
Les essais ont démontré que la soupape 12 résiste à une traction, une poussée d'environ 300 grammes ; pour qu'elle s'ouvre, il faut donc, ou que la hauteur du réservoir 1 corresponde, au remplissage, à une pression légèrement supérieure ou, comme dans l'exemple, que la pression de l'air en 17, qui commence à monter dès que la bille 4 a obturé l'ouverture 3, atteigne ou dépasse 300 grammes. En d'autres termes, le fonctionnement reste automatique du moment que la pression de l'eau de la conduite dépasse 300 grammes, condition réalisée dans toutes les installations de distribution d'eau.
L'appareil comporte évidemment des garnitures d'étanchéité, par exemple en 23 pour la tige 10. De plus, pour permettre le démontage et le remplacement éventuel des soupapes, le couvercle 8 est vissé sur la boite 6, et la pièce 19 peut faire partie intégrale du raccord 2, auquel cas (voir dessin) elle est filetée extérieurement pour recevoir le raccord 24 qui la relie au conduit 25 pénétrant dans la chambre 16.
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Outre l'incongelabilité, l'appareil décrit offre le grand avantage d'un fonctionnement automatique absolument sur, puisque il ne comporte aucune pièce mécanique en mouvement, aucun pivot, flotteur, cloche, etc. et que les deux seuls organes mobiles, les deux soupapes, se trouvent, l'une commandée'et fermée par la pression d'eau, et l'autre, commandée à la main, est pratiquement inusable, étant constituée de caoutchouc pur para, qui n'agit que par son élasticité et conserve indéfiniment ses propriétés grâce à son contact avec l'eau.
REVENDICATIONS.
1. Réservoir de chasse d'eau pour installations sanitaires, caractérisé en ce que le fond du réservoir débiteur est relié à un raccord en T renversé, un côté de la tête de ce T étant commandé par une soupape rigide appliquée sur son siège par la pression d'eau de la conduite d'alimentation, et l'autre côté étant commandé par une soupape flexible, vers l'évacuation, la fermeture de la soupape flexible, pour le remplissage du réservoir, étant commandée à la main et déterminant l'ouverture de la soupape rigide, tandis que l'ouverture de cette soupape flexible (pour l'évacuation) étant opérée automatiquement, par la différence de pression qui s'établit sur les deux faces de cette soupape, soit par la hauteur de la colonne d'eau dans le réservoir, soit si ce réservoir a les dimensions usuelles,
par la compression de l'air emprisonné dans une poche rigide lors de l'afflux de l'eau dans le réservoir.