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" Perfectionnements à la fabrication de l'acier "
La présente invention concerne la fabrication de l'a- oier par le procédé Bessemer basique .
Les aciers produits par le procédé Bessemer basique, connu également sous le nom de procédé Thomas ou Thomas-
Gilchrist, ent habituellement une teneur en phosphore va- riant de 0,03 à 0,08 % (ordinairement environ 0,05% dans une bonne pratique), et il a jusqu'à présent été jugé imprati- cable dans la production générale de diminuer la teneur en phosphore sensiblement en dessous de ces valeur: sans per- te exagérée de fer dans le convertisseur.
Il est désirable pour certaines applications pour les- quelles un acier à très faible teneurs en phosphore est requis, d'être capable de diminuer économiquement la teneur en phosphore jusqu'à un chiffre plus bas que celui pouvant être obtenu faoilement au moyen du procédé Bessemer basi- que.
Pour ces applications et d'autres analogues, il a été nécessaire antérieurement de donner à l'acier un traitement supplémentaire après qu'il a @ quitté le convertisseur,
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par exemple par transfert du métal soufflé du convertisseur dans un four basique à sole ouverte ou un four électrique en vue de oompléter l'affinage de l'acier, procédé habituel- lement connu sous la nom de doublage ou bien suivant une variante par le déversement de l'aoier dans une scorie synthétique produite dans un four électrique séparé.
Le but principal de la présente invention est d'obte- nir la teneur faible désirée en phosphore par des méthodes plus simples.
Poursuivant ce but :
L'invention consiste en un procédé de fabrication d'a- cier Bessemer basique à faible teneur en phosphore dans lequel on évite un traitement double ou autre impliquant l'emploi d'un type différent de four ou d'appareil pour la réduction de la teneur normale en phosphore de l'aoier produit par le procédé Bessemer basique, par l'addition. d'une matière déphosphorante à la charge.
L'invention consiste également en un procédé tel que spécifié au paragraphe précédent, suivant lequel la scorie normale est déversée à la fin de la période usuelle de soufflage et les matières pour la formation d'une seconde scorie sont introduites dans le convertisseur , l'acier étant alors soufflé pendant une courte période supplémen- t aire.
L'invention consiste également en un procédé tel que spéoifié au paragraphe précédent dans lequel la matière pour la seconde scorie comprend de la chaux ou d'autres matières basiques à propriétés analogues, accompagnées de préférence de matières éventuellement d'une nature si- lioeuse destinées à favoriser la fluidité de la scorie.
L'invention consiste également en des procédés de fa- brication de l'acier et en des aciers produits par ceux-ci en substances telles qu'elles sont décrites ci-après .
Dans la mise en pratique de l'invention suivant une
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forme appliquée au procédé Bessemer basique normal, la scorie usuelle formée dans le convertisseur est déversée aussi complètement que possible à la fin de la période usu de soufflage .
Une quantité de chaux, de préférence calcinée, et froi- de ou réchauffée suivant les désirs, est alors ajoutée au convertisseur avec une petite quantité de sable .
Bien que les quantités ajoutées puissent varier dans de larges limites l'expérience pratique a montra qu'envi-
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roll 1000 11vJ'Iu à ohoeux et po 11v r'tHi do 8etbltJI donnant dots résultats effioanes lorsqu'on traite environ 20 tonnes d'acier.
L'acier est alors soufflé pendant une brève période supplémentaire, par exemple environ 20 secondes, ce qui provoque les réactions désirées et diminue la teneur en phosphore présente dans l'acier jusqu'à une faible teneur.
On peut disposer de la seconde soorie de la manière requise par les circonstances . par exemple elle peut être retenue dans le convertisseur ou déversée séparément ou versée avec l'acier dans la poche de coulée à acier. Dans tous les cas elle peut être récupérée pour l'addition à une autre charge de convertisseur où pour l'addition à une charge de haut-fourneau de sorte qu'il n'y a pas de déchet.
Comme la seconde scorie n'a toutefois pas une composi- tion appropriée pour l'emploi comme engrais, elle ne doit pas être mélangée à la première scorie.
Des éléments désoxydants ou des éléments d'alliage tels que le ferro-manganèse, le spiegeleisen, le carbone, le silicium, le titanium, le zirconium, l'aluminium, le cuivre, le nickel, 1(chrome, le molybdène , le tungstène, le cobalt, le vanadium ou le soufre, ou des mélanges de ceux-oi, peuvent être ajoutés soit au convertisseur. aoit dans la poche de ooulée ou dans le moule suivant les désirs de façon à régler l'état final d'oxydation pour la produc- tion de n'importe quel type d'acier d'un acier effervescent @
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à un acier apaisé ou pour l'introduction d'éléments d'al- liage dans l'acier ou pour d'autres buts.
Considérations générales.
Dans le procédé décrit ci-dessus, la chaux peut être remplacée en totalité ou en partie par d'autres matières basiques à propriétés analogues telles que la dolomite ou la magnésite ou par des composés des éléments du groupe alcalino-terreux, calcium, magnésium, baryum ou strontium.
L'emploi de sable n'est pas en outre essentiel mais contri- bue à augmenter la fluidité de la seorie. Il peut être supprimé ou remplacé en totalité ou en partie par d'autres matières destinées à favoriser la fluidité, telles que d'au- tres matières siliceuses, le spath-fluor, le chlorure de calcium, le minerai de fer ou des écailles de laminage.
Si le procédé doit être exécuté de façon à produire une scorie qui doit éventuellement faire partie d'une scorie. fertilisante, l'emploi de spath-fluor n'est pas à recom- mander vu que le spath-fluor diminue la solubilité à l'acide citrique .
Dans la mise en pratique du procédé, il est nécessai- re comme dans tous les procédés de fabrication de l'acier, de s'assurer que l'acier fondu, avant la coulée, contient une quantité adéquate de chaleur pour une bonne coulée et un bon moulage. Il est généralement désirable de travailler en vue d'un métal plutôt plus chaud que dans la pratique normale à la fin de la période normale de soufflage en vue de compenser les effets légers de refroidissement pro- duits par l'addition des matières pour la seconde scorie et par la période de soufflage supplémentaire.
Ceci peut être réalisé facilement par les méthodes usuelles de comman- de de la température de l'acier, par exemple par diminu- tion ou suppression des additions de mitraille ou par l'em- ploi de mitraille chaude ou réchauffée ou par une augmenta- tion de la teneur en silicium de la charge de fer.
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Comme exemples du type d'aviler qui peut 8tre fabri- qué suivant la présente invention on peut citer ce qui suit.
Dans un cas particulier, la teneur en phospho,re a été réduite dans le convertisseur par les méthodes normales à 0,034% . La scorie a été alors déversée, 1000 livres de chaux et 60 livres de sable ont été ajoutées au convertis- seur et le métal a été soufflé de nouveau pendant environ 20 secondes. Ceci a réduit le phosphore à 0,005% et il restait à 0,007% dans l'acier fini, aucun des oxydants n'é- tant ajouté à part le manganèse.
Dans un autre cas, après réduction à 0,034% par les mé- thodes usuelles, une nouvelle réduction à 0,016% a été faite par l'emploi d'une seconde scorie comme précédemment et par l'envoi d'un court soufflage. Des quantités consi- dérables de désoxydants ont alors été ajoutées au conver- tisseur et à la poche de coulée mais en dépit de cette opé- ration qui favorise le retour de phosphore de la scorie à l'acier, la teneur en phosphore de l'acier final est restée une faible valeur, savoir o,023 %.
Outre ces exemples, de nombreuses autres coulées d'aoier ont été faites dans lesquelles la teneur en phosphore de l'acier après le soufflage normal allait de 0,040 à 0,069% et a été réduite dans l'acier fini à 0,005 à 0,025%. Une valeur habituelle dans la pratique normale est d'environ 0,015%.
Grâce à la présente invention,un rendement élevé d'a- cier de bonne qualité est obtenu avec de bonnes propriétés de soudage et de vissage tandis que les tubes formés de bandes ou soudés ou fabriqués à partir de l'acier faits suivant la présente invention ont montré une capacité inac- coutumée pour la déformation, par exemple l'étirage profond et une grande résistance aux défauts même après un travail intense à froid et à chaud.
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Un autre avantage de la présente invention consiste en ce qu'elle n'implique aucune dépense ni aucun temps supplémentaires pour la mise en pratique .
Un autre avantage encore du procédé est qu'il produit une diminution notable s'élevant à environ 0,005 à 0,010% dans la teneur en soufre de l'acier fini en comparaison de l'acier produit à partir d'un fer de teneur en aoufre analogue par le procédé Bessemer basique normal.