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CARBURATEUR POUR L'ALTMENTATION DES MOTEURS A EXPLOSIONS A L'AIDE DE CARBURANT PEU VOLATIL
L'invention concerne un carburateur susceptible d'assurer l'alimentation des moteurs à explosion à l'aide d'un carburant peu volatil, pouvant même être additionné d'eau, comme l'alcool hydraté à 80 %; ce carburateur assurant également le départ à froid.
Ce carburateur permet d'obtenir un mélange combustible très homogène et cela grâce à une pulvérisation tout à fait spéciale du carburant. Le départ à froid est assuré par réchauffement d'une ré- sistance électrique fonctionnant à l'aide des accumulateurs du véhi-
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cule, si le moteur est un moteur de traction, ou d'une batterie fixe si le moteur est fixe.
Pour bien faire comprendre l'invention, elle sera plus parti- culièrement décrite en référence au dessin annexé, dans lequel:
La figure 1 est une coupe verticale de l'ensemble du carbu- rateur; la figure 2 est une vue en plan du dispositif pulvérisateur et de la cuve à niveau constant.
Le carburateur comprend tout d'abord une capacité formant ré- servpir 1 constamment alimentée par une cuve à niveau constant 2, munie à la manière habituelle d'un flotteur 3 agissant sur un dispo- sitif à pointeau 30 contrôlant l'arrivée du liquide carburant par le raccord 31.
Le réservoir 1 est traversé par deux pulvérisateurs 4 et 5,
Le pulvérisateur 4 est utilisé uniquement pour le départ et lorsque le moteur est au ralenti. Ce pulvérisateur est constitué comme repré- senté par un tube calibré 6 destiné à l'entrée de l'air de combustion et qui est prolongé par une sorte de plateau 7 sur lequel sont montés un ou plusieurs tubes calibrés 8, inclinés vers l'axe du tube 6, et par lesquels sort le carburant. Le tube 6 est monté à frottement doux dans un fourreau 9 prolongeant la cloison inférieure du réservoir 1 et réuni à son extrémité supérieure à un bossage 10 solidaire de la cloison supérieure du réservoir 1 et dans lequel sont ménagés des con- duits Il servant à la sortie du liquide carburant devant être aspiré à travers les tubes calibrés 8.
Le plateau 7 portant les tubes calibrés 8 repose sur le sommet du bossage 10 et est prolongé par un bord cylindrique 12 entourant le dit bossage de manière à pouvoir tourner sur celui-ci à l'aide d'une commande quelconque.
Les tubes calibrés 8, interchangeables pour permettre le ré- glage, débouchent à leur partie inférieure en regard des conduits d'arrivée11 percés dans le bossage 10 du réservoir 1. L'étanchéité
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du pulvérisateur 5 est assurée par le parfait contact du plateau 7 avec le bossage 10. Le contact étant assuré par Inaction CI 'un ressort de rappel 13 entouramt le tube 6 et prenant appui sur la cloison inférieure du réservoir 1 ; la pression peut être réglée par un écrou
14.
Comme on l'a dit, l'ensemble formé par le pulvérisateur peut tourner autour de son axe, de manière à permettre aux tubes calibrés
8 de se présenter en face des trous 11 d'arrivée de carburant ou de s'en éloigner.
Certains des tubes calibrés 8 peuvent ainsi être bouchés sui- vant que l'on veut admettre plus ou moins de carburant pour le départ à froid ou le ralenti normal.
Le tube central 6 du pulvérisateur 4 peut être muni de four- rures permettant de réduire l'entrée d'air pour le dosage du mélange carburant.
Le pulvérisateur 5 sert pour assurer la marche normale. Il est constitué par une pièce cylindrique 15 munie d'un conduit central calibré 16 dont le diamètre peut être réduit par l'insertion d'une ou plusieurs fourrures 17 d'épaisseur variable. Dans l'épaisseur de la pièce 15 et convenablement disposés autour du conduit central 16 sont percés une série de conduits de diamètre plus petit 18 également ca- librés; le nombre de ces conduits 18 pouvant varier suivant la puis- sance du moteur à alimenter.
Au-dessus de chacun des conduits 18 sont insérés, par vissage dans un prolongement annulaire 20 de la pièce 15, des ajutages 19 inclinés vers le centre et destinés à amener le carburant en quantité déterminée également par la puissance du moteur à alimenter. La partie annulaire 20 du pulvérisateur repose sur le réservoir 1 par tinter médiaire d'un joint d'étanchéité et est serrée sur la partie inférieure de celui-ci par un écrou 21 avec interposition également d'un joint.
Ltensemble formé par la cuve . niveau constant 2 et le réser- voir 1 portant les pulvérisateurs 4-5 est recourt par une cloche 22
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sur laquelle est monté le raccord d'arrivée 31 du carburateur et son dispositif à pointeau 30. Dans cette cloche 22 sont ménagées deux tubulures dont l'une centrale 23 se trouve dans l'axe du pulvéri- sattur 5, tandis que l'autre 24 légèrement inclinée part du pulvé- risatur 4 pour venir déboucher dans la tubulure 23 légèrement au- dessus du papillon de réglage 25 du mélange carburé. La cloche 22 se termine par une bride 26 pour sa fixation sur le moteur à ali- menter.
Gomme on le remarquera, le papillon de réglage 25 placé dans la tubulure centrale 23 n'obture pas la tubulure 24 correspondant au pulvérisateur 4 servant au départ et à la période de ralenti.
Au-dessus du papillon 25 et dans la tubulure centrale 23 est montée une résistance électrique 32 portée par une plaquette 27 vis- sée sur la tubulure. Une seconde résistance électrique 28 portée également par une plaquette 29 est vissée sur la tubulure 24 de ra- lenti.
Les résistances 33 et 28 sont alimentées par une batterie d1 accumulateurs (celle du véhicule dans le cas d'un moteur de traction), et servent soit à réchauffer fortement le mélange "air-carburant pul- vérisé" arrivant dans la tubulure 23, soit à en vaporiser dans la tubulure 24 une partie pour assurer le départ à froid. Ces résistances sont calculées de façon à dégager une température convenable qui se trouve fixée d'après la nature du carburant.
Le fonctionnement est le suivant:
Avant la mise en route du moteur, le courant électrique de la batterie est lancé dans l'une ou l'autre des résistances 32-28 (ou dans les deux à la fois, si la température est très rigoureuse), pen- dant quelques secondes.
Dès que les résistances sont suffisamment chaudes, on procède au lancement du moteur. En période d'aspiration, celui-ci crée dans la tubulure de départ 24 une forte dépression sous l'action de laquer carburant sort des tubes 8 du pulvérisateur 4 placé dans la posi-
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tion "départ", c'est-à-dire ayant tous ses tubes 8 en position de débit, c'est-à-dire placés en regard des conduits ou trous 11 ser- vant au passage du carburant.
Le carburamt est donc ainsi pulvérisé immédiatement par l'air pénétrant à grande vitesse par le tube calibré central 6. Par son contact avec les résistances 28-32, le mélange carburé s'échauffe et se vaporise en partie pour assurer le départ du moteur. Ensuite, dès que le moteur a atteint une température suffisante permettant un régime au ralenti assez lent, on agit sur le pulvérisateur de dé- part 4 de façon à faire tourner son plateau 7 sur le bossage 10 de manière à intercepter en partie la communication des conduits 11 avec les tubes calibrés 8 et ne laisser en action qu'un nombre restreint de ceux-ci.
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Dès que le papillon 25 est ouvert, la dépression agit immédia- tement dans la tubulure centrale 23 et par suite sur le pulvérisa- teur 5 dont les ajutages 19 débitent instantanément du carburant, L'air, pénétrant également à grande vitesse dans la tubulure 23 Par les conduits 18 débouchant sous chaque ajutage 19, pulvérise ainsi le carburant qui se mélange ensuite avec une quantité d'air supplé- mentaire, pénétrant à son tour dans la tubulure par le conduit eemtral 16 pour donner finalement un mélange parfaitement homogène convenable à la combustion parfaite dans les' cylindres du moteur.
Il est bien évident que le carburateur décrit ci-dessus pour- rait être construit avec tubulure horizontale ou verticale pour per- mettre son adaptation sur tous types de moteur.
Ce carburateur peut Être appliqua de façon très générale et particulièrement permet l'emploi de carburants très divers de faible volatilité, sans nécessiter aucune modification du moteur sur lequel il est monté, soit pour obtenir une marche économique, soit encore pour produire un gaz combustible fortement antidétonant permettant alors une forte surcompression des moteurs, soit encore pour toutes autres raisons.