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Gazomètre sec à enveloppe extensible en accordéon.
L'invention a pour objet un gazomètre sec ne nécessitant aucun j'oint d'étanchéité coulissant. De tels gazomètres ou réservoirs qui se composent d'un toit ou couvercle, d'un fond et d'une enveloppe en accordéon qui relie le couvercle ou fond, ont déjà été proposés. On a également proposé de construire cette enveloppe en accordéon au moyen de tôles, plus particulièrement d'anneaux ou disques métalliques dont le centre est découpé et dont les bords extérieurs et intérieurs alternativement sont reliés entre eux de façon étanche, par exemple par soudure autogène. Dans les constructions connues, la partie extensible à la manière d'un accordéon se compose de
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tôles planes. Par conséquent, il faut une force considérable pour causer la déformation lors de l'extension de l'enveloppe en accordéon.
En outre, ces déformations détermïnent, dans les anneaux ou viroles en tôle; des efforts qui fatiguent exagéré- ment le métal et doivent conduire à des déformations perma- nentes dans chaque tôle, à chaque remplissage ou vidage du . gazomètre.
La présente invention évite ces inconvénients par l'emploi, pour la construction de l'enveloppe en accordéon, de tôles ondulées qui n'opposent qu'une faible résistance aux déformations déterminées par le remplissage ou le vidage du gazomètre.
Ces phénomènes sont représentés sur la Fig. 10 des dessins annexés, qui montre schématiquement, en coupe transver- sale, une partie d'un gazomètre de construction connue.
Sur cette figure, a représente le fond du gazomètre; b1, b2 et ainsi de suite sont les anneaux ou viroles en tôles qui constituent l'enveloppe en accordéon. Le couvercle qui ferme le sommet de l'enveloppe, n'est pas représenté. Pendant le remplissage du gazomètre, l'anneau b3 par exemple, devrait prendre la position inclinée b'3 représentée en traits in- terrompus. En même temps le diamètre de la fibre annulaire extérieure de cet anneau devrait décroître de d1 à d2. Ceci est, corme déjà expliqué, techniquement impossible.
Suivant l'invention, ces défauts des constructions antérieures sont évités par l'emploie, pour la corstruction de l'enveloppe en accordéon, d'anneaux cintrés ou ondulés qui sont flexibles de telle sorte qu'ils puissent s'allonger ou se raccourcir sous l'influence des efforts produits au rem- plissage et au vidage.
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Le nouveau aomPtra <e fnmnrmo ""'YI frtnr! '",.,
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dulées. L'enveloppe se compose d'anneaux ou viroles séparés, faits de tôles ondulées. Les bords extérieurs et intérieurs des anneaux superposés sont articulés, alternativement, entre eux, de sorte qu'on peut déployer les anneaux. Lorsque le gazomètre est vide, les anneaux sont superposés sensiblement horizontalement, tandis que lorsqu'il est rempli, ils sont inclinés l'un par rapport à l'autre, alternativement en sens inverses, de sorte que chaque anneau prend une forme essentiellement conique. Ce changement de forme est possible, pour la tôle ondulée, sans résistance appréciable. Les ondulations peuvent se présenter soit radialement, c'est-à-dire concentriquement l'une par rapport à l'autre, soit en sens périphérique.
Les ondulations peuvent être de différentes grandeurs et, le cas échéant;, si grandes que'peux anneaux voisins ne forment qu'une seule ondulation, de sorte que l'enveloppe entière prend l'aspect d'un gros tube en tôle ondulée. La liaison articulée entre les bords intérieurs et extérieurs des anneaux peut se réaliser soit à l'aide de pivots d'articulation ou d'organes analogues, soit par l'interposition de joints élastiques.
On peut également adjoindre au nouveau gazomètre une structure de guidage d'un genre connu; cependant, il est suffisamment rigide pour pouvoir se construire sans ossature de guidage. Dans ce dernier cas il est utile de pr.évoir, au bord du couvercle., des colonnettes de guidage dirigées vers le bas et ayant une longueur suffisante pour que leurs extrémités inférieures atteignent' le sol, lorsque le gazomètre est vide.
La base du gazomètre peut être circulaire ou polygonale.
Les gazomètres construits conformément à l'inven-
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tion ont, entre autres avantages, celui de pouvoir se complé- ter par un dispositif de lavage prévenant la corrosion de l'intérieur du gazomètre. Ce dispositif se compose essentiellement d'une cuve contenant un liquide qui baigne la surface intérieure des plis que forme l'enveloppe du gazomètre vide. Ce liquide,qui peut également servir au chauffage du gazomètre, peut facilement se renouveler sans qu'il soit nécessaire de mettre le gazomètre hors service.
Le dessin annexé montre plusieurs formes de construction du gazomètre suivant l'invention,
Fig. 1 montre, en coupe verticale, un gazomètre dans lequel les ondulations des tôles sont horizontales et concentriques. Fig. 2 montre, en coupe, un gazomètre en tôles ondulées en sens périphérique.
Sur la Fig. 1, on distingue le fond 1 et le couvercle ou toit 2 du gazomètre. L'enveloppe qui relie les deux, se compose de quatre viroles ou anneaux 3, 4, 5 et 6. Chacun des anneaux présente des ondulations horizontales, concentriques entre elles ainsi que par rapport au centre du gazomètre.
La liaison des différents anneaux aux bords intérieurs ou extérieurs se fait par des tôles élastiques. Ces tôles de jonction peuvent être d'une pièce avec les anneaux eux-mêmes, de sorte que les anneaux se prolongent l'un l'autre. La Fig. 1 montre les anneaux dépliés. Au vidage du gazomètre, les anneaux se replient et reposent l'un sur l'autre sensiblement horizontalement. L'anneau 5, par exemple, prend alors la position 5' représentée en pointillé. Les périphéries intérieure et extérieure ne sont pas influencées, tandis que les ondulations changent de t'orne. Les ondulations deviennent plus courtes et plus hautes; en même temps le rayon de l'anneau s'allonge ou se rac-
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courcit. Les extrémités extérieures sont guidées dans leur mouvement.
Les extrémités extérieures des anneaux superposés sont reliés entre elles par des organes pliants ou élastiques 7, afin d'éviter que les anneaux ne soient dépliés au-delà de la mesure voulue. Ces organes de sécurité 7 limitent, en même temps, la course du toit 2.
La Fig. 2 montre une forme de réalisation de l'inven- tion, où les ondulations sont disposées en sens périphérique.
Ici encore, les anneaux 8, 9, 10 et 11 de l'enveloppe sont représentés à 1-1,état déplié. Les ondulations de chaque anneau s'applatissent vers l'extérieur, comme le montrent les coupes a-a et b-b. Cette construction peut également comporter des organes de sécurité 7 qui limitent la course des diffé- rentes parties.
De même, les extrémités extérieures des anneaux sont guidées verticalement et renforcées par des supports rigides 12. Dans cette construction, rallongement et le raccourcissement des anneaux, en sens périphérique. se produisent aux bords qui se déplacent horizontalement; en même temps les ondulations situées aux bords qui s'allongent ou se raccourcis- sent, subissent une modification de longueur et de hauteur, tandis qu'aux autres bords des anneaux, la hauteur et la longueur des ondulations ne changent pas. Dans les parties des anneaux situées entre les deux bords de ceux-ci, les ondu- lations subissent également, dans une mesure décroissante, des changements de hauteur et de longueur.
La forme des ondula- .tiens change le plus au bord qui se déplace horizontalement, et ce changement s'atténue progressivement vers l'autre bord qui est guidé verticalement. Les supports 12 des anneaux prévus à ces bords peuvent évidemment servir aussi dans la cons- truction conforme à la Fig. 1.
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Sur les Figs. 1 et 2 on voit des montants de gui- dage 13. On peut utiliser, pour équilibrer le poids, des chaînes 14 fixées auxbords du couvercle et pendant vers le bas, par dessus des poulies de renvoi 15. Le couvercle est d'autant plus charge par le poids de l'enveloppe soulevée, que ce couvercle se trouve plus haut. L'effet de la chaîne d'équilibrage s'accroît dans une mesure correspondante. Cet effet atteint son maximum, lorsque le couvercle est en haut , de sa course. Pendant quLe couvercle descend, sa sollicita- tion par la partie soulevée de l'enveloppe diminue, mais en même temps le contrepoids de la chaîne diminue également.
Les Figs. 3 et 4 montrent, à plus grande échelle, la liaison entre les anneaux de l'enveloppe suivant la Fig. 2.
La Fig; 3 représente la liaison aux bords extérieurs, et la Fig. 4 celle aux bords intérieurs. Sur la Fig. 3, on voit les extrémités extérieures des anneaux 9 et 10 de l'enveloppe.
A la périphérie extérieure de ces anneaux sont fixés un cer- tain nombre de charnières dont les parties 17 et 18 sont réu- nies par un pivot 16. Les supports 12 sont reliés aux char- nières à l'aide de fers T 19. Afin d'assurer l'étanchéité des bords extérieurs des anneaux 9 et 10, on se sert de tôles 20 qui contournent l'axe 16 de la charnière et sont pliées vers le haut et le bas pour s'appliquer aux bords extérieurs des anneaux 10 et 9 de l'enveloppe. Au besoin, ces pièces de jonction se font en matériaux de haute qualité. Les tôles de jonction 20 épousent la forme ondulée aux bords des anneaux 9 et 10, comme le montre la Fig. 5. Celle-ci est une vue sui- vant la flèche A de la Fig. 3, le support 12 et le fer T 19 étant supposés absents.
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La Fig. 4 montre l'articulation entre les bords intérieurs des anneaux 10 et 11 de l'enveloppe. Tout comme dans le cas de la Fig. 3, on utilise ici des charnières 21 avec des pivots 22, et la liaison entre les bords intérieurs des anneaux 10 et 11 est assurée à l'aide de pièces intermédiaires élastiques 23 qui s'appliquent contre les bords des anneaux et présentent des ondulations tant en plan qu'en élévation, comme le montre la Fig . 5.
La longueur des ondulations des anneaux de l'enveloppe peut varier dans de larges limites. La Fig. 6 montre une forme d'exécution où la longueur des ondulations est si grande que deux anneaux de l'enveloppe, par exemple 24 et 25 ou .26 et 27 ne forment ensemble qu'une seule ondulation. Afin que l'enveloppe puisse travailler avec le minimum de résistance, il importe, dans les constructions suivant les Figs. 1 et 6, c'est-à-dire dans celles à ondulations concentriques, que chaque point d'une ondulation se déplace autant que possible, à la montée et à la descente, dans la direction verticale seulement, et que les déplacements latéraux soient aussi faibles que possible.
En effet,¯ ces déplacements latéraux exigent, à la montée et à la descente du couvercle, des efforts supplémentaires et déterminent des sollicitations additionnelles dans la matière, très sensibles déjà pour des déplacements latéraux relativement faibles.
Fig. 7 montre le gazomètre suivant la Fig. 6, par- tiellement rempli. Ici, l'enveloppe se compose de 24 anneaux dont la moitié, environ, sont replies et la moitié soulevés.
Au bord du toit 2 sont fixés un certain nombre de tiges 28 qui s'étendent vers le bas suffisamment pour que leur extr.émité inférieure prenne appui sur le sol,lorsque le g,azomètre est complètement vide. Ces tiges 28 servent, en même temps, de
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guides pour les tôles ondulées de la partie supérieure de l'enveloppe. Elles peuvent être raidies par des diagonales.
Le nouveau gazomètre est destiné surtout à servir de gazomètre sec, mais on peut, si on le désire, le construire de sorte que le joint entre les bords intérieurs et extérieurs des anneaux de l'enveloppe, ainsi qu'entre les anneaux de l'enveloppe et le fond ou le couvercle, respectivement, soient constitués par des joints hydrauliques, de façon connue en soi.
Comme le montre la Fig. 7, il subsiste, dans le gazomètre vide, un espace mort assez grand. On peut éviter celui-ci, de façon connue en soi, par un remplissage en béton, maçonnerie, fer, ou par remblayage. On peut également l'utiliser, en y logeant des réservoirs pour de l'eau ammoniacale ou d'autres sous-produits, ou différemment.
Afin d'empêcher une différence de pression trop grande dans le gazomètre vide ou rempli, il est utile d'adopter la construction conforme aux Figs. 8 et 9. Dans ce cas, la surface du couvercle 2 est plus petite que celle du fond 1.
Par conséquent, la charge du couvercle qui crée la pression du gaz, diminue en raison de la surface réduite du couvercle.
Lorsque le couvercle est au bas de sa course, il est seul à créer la pression voulue du gaz. Quand le couvercle se soulève, lors du remplissage du gazomètre, le poids de la partie soulevée de l'enveloppe s'ajoute à la charge due au poids du couvercle, et fait ainsi monter la pression du gaz. Mais en même temps, la surface de projection sur laquelle s'exerce la pression du gaz, s'accroit de la projection de la partie soulevée de l'enveloppe, de sorte que la même pression spécifique du gaz suffit pour supporter le couvercle avec la partie soulevée
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dispose d'un moyen d'équilibrer,dans une large mesure, l'influence du poids de l'enveloppe sur la pression du gaz, en donnant à l'enveloppe l'inclinaison appropriée.
Dans la construction suivant la Fig. 9, cet avantage est complète par un accroissement de la contenance du gazomètre, avec la même quantité, à peu,près, de matériaux de construction. Dans les constructions suivant les Figs. 8 et 9 le fond et le couvercle ont la même surface et exigent, par conséquent, la même quantité de mat.ériaux. Dans le cas de la Fig. 9, l'excès de longueur de la génératrice de l'enveloppe n'est .égal qu'à la différence entre la longueur de l'arc et celle de la corde; la longueur de cette génératrice est donc presque la même que celle suivant la Fig. 8, et la construction exige pratiquement autant de matériaux.
Par contre, l'accroissement du volume du gazomètre est égal à la surface comprise entre l'arc et la corde, multipliée par la longueur de la ligne périphérique passant par son centre de gravité. Avec un accroissement minime de la quantité de matériaux de construction on obtient ainsi un accroissement considérable de la capacité du gazomètre.
Les formes de réalisation suivant les Figs. 8 et 9 ont, en outre, toutes les deux, l'avantage de réduire sensiblement la surface du couvercle. Ceci conduit non seulement à une ,économie de matériaux de construction, mais aussi à la r-éduc- tion notable des charges de sens constant agissant sur la couvercle, par exemple le poids de la-neige; comme, par suite du diamètre réduit du couvercle, les bras de levier de ces charges se réduisent dans la même proportion, la construction suivant les Figs. 8 et 9 est réalisable sans montants de guidage, ce qui assure encore un avantage économique. Dans cet-
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te construction, la forme des ondulations est choisie de façon à assurer l'écoulement de l'eau de condensation ou de l'eau atmosphérique.
Lorsque, dans certains cas, le choix de telles ondulations est impossible, on assure l'écoulement des eaux par des trop-plein connus.
Les Figs. Il et 12 montrent deux constructions dans lesquelles, comme dans le cas des Figs. 6 et 7, la différence entre les diamètres intérieur et extérieur de l'enveloppe est formée par une seule ondulation. Dans un tel gazomètre, la pression du gaz agit sur le coté creux de la tôle ondulée et engendre aux bords intérieur et extérieur des forces dirigées, au bord intérieur, vers l'extérieur et, au bord extérieur, vers l'intérieur. La tôle ondulée subit ainsi un effort de traction et tend à s'onduler davantage sous la pression du gaz, Afin d'éviter cette déformation, on a prévu, dans la cons- truction suivant la Fig. 6, les bagues de support 12 qui absorbent les efforts engendrés..Les constructions suivant les Figs. 11 et 12 permettent de supprimer ces bagues de support et présentent de nombreux autres avantages.
Ici, les tôles ondulées constituant l'enveloppe du gazomètre se composent d'anneaux ou viroles alternativement rigides et élastiques. Les viroles rigides ont la forme de troncs de cône. Les viroles élastiques sont ondulées et disposées de façon à réunir le bord intérieur d'un tronc de cône au bord extérieur du tronc de cône suivant. Les troncs de cône peuvent avoir soit leur grande base, soit leur petite base tournée vers le bas. Les troncs de cône peuvent aussi avoir une génératrice légèrement courbe.
Ces troncs de cône sont rigides et peuvent, par conséquent, absorber et équilibrer les efforts engendrés, aux bords intérieur et extérieur, dans la partie .élas- tique de l' enveloppe. Leur nature rigide assure, en outre, un
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Lorsque le gazomètre est de forme cylindrique, les troncs de cône rigides consécutifs s'emboîtent l'un dans l'autre, séparés par l'ondulation élastique qui les relie. Quelle que soit la position des troncs de cône, ils restent toujours parallèles l'un à l'autre. Lorsque le gazomètre est de forme générale conique ou sensiblement conique, les troncs de cône se replient de façon semblable, mais chaque virole est d'un diamètre moindre que celui de la virole inférieure.
Le gazomètre représenté schématiquement, en coupe radiale, sur la Fig. Il, est de forme cylindrique dans sa partie inférieure, et de forme à peu près conique dans sa partie supérieure. Les troncs de cône rigides a1, a2, a3 etc ont des génératrices rectilignes et leur petite base est tournée vers le bas. Il sont réunis par des tôles ondulées élastiques b1, b2 etc. Chacune de ces tôles élastiques relie le bord intérieur d'un tronc de cône au bord extérieur du tronc de cône voisin. Les lignes interrompues indiquent en coupe, la forme du gazomètre rempli; la partie inférieure de la Fig. Il, montre, en traits pleins, toujours en coupe, la forme que prend le gazomètre vide. Cette figure montre que ce gazomètre présente un espace mort extrêmement réduit , ce qui est un des avantages principaux de cette forme de construction.
La Fig. 12 montre, en coupe, la forme d'un gazomètre dont les troncs de.cône rigides ont leur grande base tournée vers le bas. Ici, les troncs de cône a1, a2 etc, sont légèrement cintrés. Ceci présente l'avantage que les moments de flexion dûs à la pression du gaz sur les troncs de cône équilibrent complètement ou partiellement les moments qui résultent de la transmission, aux troncs de cône rigides, des forces engendrées dans les tôles de jonction élastiques b1, b2, b3.
Le cintrage des troncs de cône rigides présente encore l'avan-
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tage de leur permettre de mieux emboîter les tôles de jonction élastiques cintrées dans le même sens. Si, dans le cas de la Fig. Il, on utilise des troncs de cône cintrés, il en résulte une nouvelle diminution de l'espace mort.
L'emploi de troncs de cône rigides assure, sans guidage spécial le déplacement vertical des bords intérieurs et extérieurs des viroles. Afin de répartir aussi uniformément que possible les forces de traction naissant dans les parties élastiques b de l'enveloppe par suite de la pression du gaz, et de réduire ainsi au minimum les efforts sollicitant la matière, on construit les troncs de cône rigides a de la façon représentée sur la Fig. 13. La construction rigide c du tronc de cône n'est pas prolongée jusqu'au diamètre extérieur ou in- térieur de l'enveloppe du gazomètre, mais seulement jusqu'au point d, à une certaine distance du bord. Aux bords intérieur et extérieur, le corps est prolongé par des supports f dont les extrémités sont garnies de tôles g arrondies de façon appropriée.
Le support f et la tôle g, peuvent être faits d'une seule pièce ou être assemblés d'une façon quelconque. La partie élastique adjacente b de l'enveloppe passe librement sur la tôle g et est assemblée en d, de façon étanche, au tronc de cône rigide. De cette façon, l'élasticité des parties b est beaucoup plus grande que si elles étaient fixées, au point h, à l'extrémité des troncs de cône a. Ceci permet d'augmenter l'angle [alpha] d'ouverture entre les surfaces a et b, de sorte qu'on arrive à construire un gazomètre de capacité donnée avec un nombre réduit d'ondulations, ce qui rend la, construction plus économique.
Afin de réduire encore les résistances au soulèvement et à l'abaissement, on peut prévoir, dans les tôles élas-
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tions ne doivent pas nécessairement recouvrir toute la surface des tôles b; il suffit de les limiter à la partie médiane.
Lors du montage du gazomètre, il est préférable de monter d'abord deux troncs de cône superposés, de soulever le tronc de cône supérieur de la moitié de sa course et d'in- sérer ensuite, dans cette position, la pièce élastique inter- médiaire b, en lui donnant les tensions initiales appropriées.
On continue alors la construction du gaz du gazomètre de la même façon.
Quelle que soit la forme de construction d'un gazomè- tre, sa face interne est exposée à la corrosion par l'eau de condensation à laquelle viennent s'ajouter des substances ve- nant du gaz. Suivant l'invention, ces dépôts corrosifs sont rendus inoffensifs par la disposition, à la base du gazomètre, d'une cuve de lavage dont le contenu peut servir également au chauffage du gazomètre. Cette façon d'éviter la corrosion à l'intérieur du gazomètre est particulièrement efficace dans le cas de gazomètres semblables à ceux représentés sur les Figs.ll et 12. En effet, dans le cas d'un gazomètre télescopique, par exemple, le contenu de la cuve à eau aurait, au début, le même effet. Cependant, son efficacité ne durerait pas du fait que l'eau de la cuve se sature rapidement des substances dis- soutes et devient inefficace.
Le renouvellement du liquide saturé est impossible, dans le cas des gazomètres télescopi- ques, à moins de les mettre, chaque fois, hors service. Par contre,dans le cas des gazomètres suivant l'invention, il est toujours possible de renouveler l'eau de lavage se trouvant dans la cuve, sans mettre le gazomètre hors service.
Lorsque le gazomètre comporte une colonne centrale de guidage, il est utile de la chauffer également et-d'assu- rer ce chauffage ainsi que celui du liquide de lavage par une
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circulation commune de liquide de chauffage.
La Fig. 14 montre schématiquement un gazomètre semblable à celui de la Fig. 11, muni, à la base, d'une cuve à liquide de lavage. Les traits pleins montrent la forme du gazomètre vide, et les traits interrompus montrent la forme du gazomètre rempli. L'enveloppe du gazomètre se compose, comme dans le cas de la Fig. 11, de tronc de cône rigides a1, a2 et a3 alternant avec des tôles ondulées élastiques b1,b2 etc.
Lorsqu'on vide le gazomètre, son enveloppe se pose dans une cuve à liquide c munie de conduits d'alimentation et d'écoulement, de sorte que son contenu peut se renouveler aussi souvent qu'on le désire. Le contenu de la cuve à liquide baigne tout l'intérieur de l'enveloppe et enlève les dépôts et l'eau de condensation. Comme liquide de renouvellement on peut employer de l'eau ou de l'huile, ou encore de l'eau recouverte d'une couche d'huile. On peut également additionner l'eau de substances qui combattent la corrosion, par exemple du bichromate de sodium. Contrairement à ce qui se présente avec les gazomètres télescopiques, la surface extérieure du gazomètre suivant l'invention ne vient jamais en contact avec le liquide, de sorte que la peinture extérieure se conserve bien.
Lorsque les parties repliées de l'enveloppe plongent dans la cuve ,il reste en d, à la partie supérieure des plis, du gaz qui ne peut s'échapper et empêche ces parties supérieures d'être lavées. Pour y obvier, on peut disposer, entre les extrémités des plis, des conduits de communication flexibles qui permettent de transvaser le gaz des parties supérieures des plis immergés dans les plis situés plus haut.
La construction peut être telle que le toit f plonge entièrement dans le liquide de lavage, et dans ce cas le toit doit présenter un orifice d'échappement qui permet d'éva-
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cuer le gaz accumulé sous la partie la plus élevée du toit.
Lorsqu'on désire éviter cette nécessité, il est utile de recouvrir le toit f d'une couche isolante destinée à empêcher un refroidissement trop fort et, par conséquent, une condensa- tion intense à l'endroit non immergé. Comme matière isolante on utilise avantageusement du béton asphaltique ou du macadam au goudron, ce qui permet en même temps de supprimer la pein- ture du toit.
La Fig. 14 montre un gazomètre qui comporte une colonne centrale de guidage g déjà connue dans d'autres ga- zomètres. L'étanchéité entre le toit f et la colonne de gui- dage est assurée par des moyens connus, par exemple bourrages, joints hydrauliques, graissage etc. La colonne g est creuse ' et peut être chauffée, par temps froid, au moyen d'un liquide de chauffage circulant à l'intérieur. Le dispositif de chauf- fage dessert en même temps la cuve de lavage c. Les conduits de circulation et le dispositif de chauffage sont de construc- tion connue et ne sont par conséquent pas représentés sur le dessin.
Le cas échéant, la colonne g peut comporter un noyau central h en béton ou en béton armé qui permet, d'une part, de réduire la quantité de liquide de chauffage et sert d'au- tre part, à rendre la colonne g plus rigide. La colonne g subissant une partie des efforts dûs au vent, elle doit com- porter une base suffisante i. En cas d'existence d'un noyau h, on peut réduire les dimensions de la base i. De même, le remplissage de la colonne g et de la cuve a par de l'eau, permet de réduire les dimensions de la base 1.
Afin de recueillir l'eau se déposant sur la surface extérieure du gazomètre, on peut prévoir une rigole annulaire k d'où l'on évacue l'eau à des endroits appropriés. La paroi extérieure de la rigole k peut avoir une hauteur telle que le gazomètre complètement vide disparaisse entièrement dans
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l'eau de la rigole k suffisamment remplie, ce qui peut être désirable en vue de la défense contre les attaques aériennes.
Le contenu de la cuve k peut être additionné de matières protégeant la peinture. Les contenus de la rigole k et de la cuve ± étant toujours séparés, les substances introduites dans la cuve ± dans le but d'enlever les dépôts intérieurs et qui pourraient détruire la peinture extérieure, ne peuvent jamais passer dans la rigole annulaire k.
La partie de la colonne de guidage g qui s'élève au-dessus de la rigole k est exposée aux influences atmosphériques. Le chauffage de la colonne empêche la formation de glace. Cependant, si on ne désire pas recourir au chauffage, il est utile de munir la colonne d'une gaine protectrice télescopante de construction connue, qui entoure toujours la partie-de la colonne située au-dessus du toit du gazomètre.
REVENDICATIONS ---------------------------
1) Gazomètre sec, à enveloppe métallique en accordéon, caractérisé en ce que les anneaux de tôle superposés sont flexibles de façon à pouvoir s'allonger et se raccourcir sous l'influence des forces engendrées lors du remplissage et du vidage du gazomètre.