<Desc/Clms Page number 1>
Perfectionnements aux bossoirs pour la manoeuvre dembar- cations.
Cette invention concerne les bossoirs pour la ma- noeuvre d'embarcations comprenant une paire de daviers des- tinés à supporter une embarcation, un canot de sauvetage par exemple, en position arrimée ou 4intérieure., et à se dé- placer vers l'extérieur du navire afin de permettre de met- tre le canot à l'eau en cas de besoin, soit à la main, soit à l'aide d'un treuil ou autre dispositif.
L'invention a pour but principal de réaliser des bossoirs permettant de mettre à l'eau les canots quelle que soit la bande que donne le navire par suite d'un accident -
<Desc/Clms Page number 2>
par exemple, et grâce auxquels ils soit possible de descen- dre le canot dans le cas où les daviers sont hors d'usage par suite d'avaries, que ceux-ci soient arrimés ou en posi- tion pour la mise à l'eau.
Suivant l'invention, les daviers sont articulés par leur base, au pont du navire à une certaine distance du bordage, vers l'intérieur, de manière qu'ils puissent bas- culer latéralement de la position arrimée vers la position extérieure ou de mise à l'eau. Chaque davier est relié de manière coulissante à une extrémité d'un étai dont l'autre extrémité est articulée au pont du navire au droit du bor- dage. Chaque davier comporte des arrêts destinés à venir en prise avec l'étai ou un organe de eelui-ci, en vue de limiter le mouvement relatif de l'étai et du davier.
De pré- férence, on construit les daviers en poutrelles de section en H, on les cintre vers l'extérieur, et on monte à leur extrémité libre un galet de guidage sur lequel passent les drisses supportant l'embarcation, celles-ci étant reliées à un treuil ou autre mécanisme, à l'aide duquel on peut ame- ner ou hisser le canot à volonté. L'étai, constitué par une poutrelle de section en H également, forme un angle de 45 environ avec le pont du navire lorsque le davier est arrimé dans sa position intérieure, et se dresse en alignement avec le flanc du navire lorsqu'on déplace le davier dans sa position extérieure ou de mise à l'eau.
L'extrémité libre de chacun des étais porte une paire de plaques em- brassant le davier correspondant, munies de galets enca- drant le davier et portant contre ce dernier afin de per- mettre de le déplacer de l'une à l'autre de ses positions ,avec plus de facilité. Chaque davier comporte des arrêts @
<Desc/Clms Page number 3>
supérieur et inférieur, destinés à limiter le mouvement relatif de l'étai et à déterminer, par conséquent les po- sitions intérieure et extérieure du davier.
Les étais comportent des cales destinées à supporter le canot dans sa position arrimée et qu'on peut déplacer afin de permettre au canot de glisser le long des étais in- clinés pour prendre sa position extérieure. Lors du dépla- cement du canot vers sa position extérieure, son poids fait basculer les daviers sur leurs articulations et les entraîne en position extérieure, de manière que le canot soit suspen- du en dehors du navire et qu'on puisse l'amener et le met- tre à l'eau à l'aide d'un treuil ordinaire.
L'invention s'applique spécialement aux bateaux de sauvetage munis de patins tels, par exemple, que ceux dé- crits dans le brevet anglais n .329.274. Lorsqu'on utilise ces patins, on relie les étais l'un à l'autre à l'aide d'une barre d'appui horizontale disposée entre leurs extrémités, destinée à supporter une paire de chemins de roulement ou glissières placées entre les daviers et fixées au pont en des points situés dans l'alignement des articulations des étais. Ces glissières portent contre la barre d'appui et, lorsqu'on place les daviers dans leur position extérieure, elles se déplacent avec les étais, pour prendre une, position parallèle aux flancs du navire. Les glissières constituent le prolongement de chemins de roulement ou glissières fixées au flanc du navire, le long desquelles l'embarcation glisse sur ses patins jusqu'au niveau de l'eau.
Afin de bien faire comprendre l'invention et de permettre de la réaliser aisément, on la décrira ci-après avec référence aux dessins annexés, sur lesquels:
<Desc/Clms Page number 4>
Fig. 1 est une élévation en bout d'un bossoir de manoeuvre d'embarcation réalisé suivant l'invention, mon- trant en traits pleins la position intérieure des daviers, et en traits mixtes leur position extérieure;
Fig. 2 est une élévation de côté du bossoir repré- senté sur la fig. l, le canot étant dans sa position arri- mée ou intérieure;
Fig. 3 est une vue en plan, partiellement en coupe, suivant la ligne 3-3 de la fig. 1.
Les daviers 1, 2 sont fixés au pont 3 du navire à l'aide d'articulations à pivot 4, 5 respectivement. Ils sont cintrés vers l'extérieur et comportent à leur extré- mité libre des galets de guidage 6-6, sur lesquels passent les drisses 7 destinées à supporter le canot 8 par l'in- termédiaire de poulies 9. On hisse et on amène ou descent le canot, en cas de besoin, à l'aide d'un treuil ou autre mécanisme (non représenté).
Chaque davier est relié de manière coulissante à une extrémité de l'étai 10 correspondant, dont l'autre ex- trémité est articulée au pont du navire, de manière que lorsqu'on met à l'eau l'embarcation 8 le davier puisse se déplacer automatiquement de la position intérieure indiquée en traits pleins (fig. 1) vers la position extérieure in- diquée en traits interrompus. Ce déplacement des daviers est limité par des arrêts 11, 12 fixés à chacun d'eux de manière à venir en prise avec l'étai. Chaque étai 10 com- porte une paire de plaques 13, 14, lesquelles y sont fixées de manière à embrasser le davier 1 correspondant et portent des galets 15,16 destinés à guider ce dernier dans son mouvement latéral.
Ces plaques portent contre les arrêts 11 et 12 lorsque les daviers se trouvent respectivement,
<Desc/Clms Page number 5>
dans leur position intérieure et extérieure, et détermi- nent ainsi la position des daviers par rapport au pont du navire. La disposition des organes est telle que les étais 10 forment un angle de 45 environ avec le plan du pont lorsque les daviers sont dans leur position intérieure, et qu'ils sont dassés sensiblement dans l'alignement du flanc du navire lorsque les daviers se trouvent dans leur position extérieure, de sorte que c'est le bordage du na- vire qui supporte le poids du canot et les efforts produits lors de sa mise à l'eau
Des cales 17 sont articulées aux étais 10 en 18, chacune d'elles étant maintenue en position opérante par une goupille détachable 19 traversant l'étai correspondant.
Quand les daviers se trouvent dans leur position intérieure, le canot est donc supporté dans sa position normale d'inac- tion. Lorsqu'on retire les goupilles 19, les cales 17 tom- bent par leur propre poids et libèrent le canot. Si on ac- tionne alors le treuil en vue d'amener l'embarcation, celle- @ ci descend jusqu'à ce que son poids suffise pour entraîner automatiquement les daviers 1, 2 de leur position intérieure vers leur position extérieure. Elle reste suspendue à dis- tance du flanc du navire, et on peut l'amener au niveau de l'eau et la lancer de la manière ordinaire.
Dans le cas où on applique l'invention aux canots de sauvetage munis de patins tels, par exemple, que ceux décrits dans le brevet anglais n 329.274. ces patins coo- pèrent avec une barre d'appui horizontale 20, reliée aux étais 10 en des points intermédiaires de leur longueur et destinée à supporter une paire de glissières ou chemins de roulement 21, 22, dont les extrémités inférieures sont articulées au pont du navire, par l'intermédiaire d'arti-
<Desc/Clms Page number 6>
culations à pivot 23, 24 alignées avec les articulations des étais 10. Lorsque les daviers basculent dans leur position extérieure, les glissières avancent donc avec les étais et se dressent dans l'alignement du flanc du navire.
Les glissières ou chemins de roulement 21, 22 for- ment le prolongement de glissières ou chemins de roulement, fixés au flanc du navire comme c'est décrit dans le brevet anglais n 329.274 déjà cité. Lorsqu'on libère le canot 8, ses patins le guident le long des glissières 21,22, et ensuite le long de celles fixées au flanc du navire, jusqu'à ce qu'il atteigne le niveau de l'eau. Cette disposition est spécialement utile lorsqu'il s'agit de lancer les canots de tribord d'un navire donnant de la bande à babord, ou vice-versa.
On choisit l'emplacement de la base des daviers et celui des points où les étais 10 sont articulés au pont, de manière qu'on puisse d'une part arrimer le canot dans sa position intérieure, et d'autre part le faire descendre le long du flanc du navire lorsque les daviers sont dans leur position extérieure, et de manière également que les étais 10 fassent l'angle voulu avec le plan du pont.
Pour utiliser le bossoir, on libère les cales sup- portant le canot et on peut alors mettre celui-ci à l'eau à l'aide d'un treuil. A mesure que le canot descend, les étais inclinés 10 quittent les arrêts inférieure 12 et glissent le long des daviers 1, 2 jusqu'à ce qu'ils viennent en con- tact avec les arrêts supérieurs 11. Le canot ainsi placé dans sa position extérieure est alors prêt à être descendu le long du flanc du navire. Lorsque le navire donne de la bande, les canots situés du côté surélevé descendent le long des glissières 21, 22 et de celles fixées au flanc
<Desc/Clms Page number 7>
du navire, les daviers se plaçant automatiquement dans la position extérieure, dès que le poids du canot suffit à les y entraîner.
Même dans le cas où les daviers ne peuvent quitter leur position intérieure par suite d'avaries, on peut des- cendre les canots en libérant les cales. De même, les da- viers restent fixés dans leur position intérieure dans le cas où il s'agit de lancer un canot situé du côté abaissé d'un navire donnant de la bande, ce qui facilite l'embarque- ment des passagers, réduit les risques de l'opération au minimum, et permet ensuite de mettre à l'eau l'embarcation tout près du navire.
Afin d'éviter qu'il ne se produise des chocs au moment où l'étai incliné atteint sa position extérieure, on peut utiliser des amortisseurs convenables. De même on peut prévoir un arrêt approprié pour maintenir l'étai en position extérieure, du côté surélevé d'un navire donnant très fortement de la bande.
Le dispositif suivant l'invention permet de lancer un canot de sauvetage à tout instant, quelque soit l'assiet- te du navire, simplement en dégageant ses cales en vue de l'abaisser et en actionnant simultanément les daviers de son bossoir. 'De plus, lorsque le canot comporte des patins destinés à compenser la bande du navire, il est seulement nécessaire de modifier les daviers de manière qu'ils puissent admettre le canot plus l'épaisseur des patins, sans qu'il faille donner aux daviers une portée extérieure excessive pour mettre à l'eau les embarcations d'un navire donnant de la bande de façon anormale.