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Dispositif pour machines à vulcaniser.
Dans la fabrication des plaques ou toiles caoutchoutées, des couloirs en caoutchouc et analogues, on s'est servi récemment de machines à vulcaniser à action continue. Ces machines à vulcaniser consistent essentiellement en un tambour pouvant être chauffé et tournant à une vitesse réduite, tambour contre la paroi extérieure duquel l'objet à vulcaniser est pressé par une forte toile sans fin caoutchoutée. A cet effet, la toile sans fin caoutchoutée est placée sur une pluralité de cylindres, dont l'un est mis en rotation par un mécanisme moteur approprié et communique ainsi à cette toile le mouvement désiré. L'un des cylindres est utilement monté sur supports réglables soumis à l'action de ressorts, de manière à ce que la bande caoutchoutée,-placée sur ces cylindres,reçoive la tension nécessaire.
Ces machines à vulcaniser connues présentent le grave inconvénient que la toile caoutchoutée n'est, en pratique, jamais entièrement unie, et qu'elle imprime ainsi ses irrégu- larités dans l'objet à vulcaniser, et, en outre, qu'elle devient
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inutilisable après un temps d'emploi très court, étant alors plus ou moins brûlée. Les irrégularités de la toile caoutchoutée proviennent de deux causes: l'une réside en ce que le recouvre- ment de caoutchouc de la toile est d'épaisseur variable, tandis que l'autre est créée par les parties formant le ou les joints de cette -toile, ces parties ayant essentiellement une. élasticité moindre et une section plus grande que tout autre endroit de la toile, quelque soin qu'on ait mis à conformer l'une à l'autre les extrémités de la.bande.
Des irrégularités se produisent en outre dans l'objet à vulcaniser parce que la bande caoutchoutée, devenue moins souple par son recouvrement sur toile ou analogue, subit, lors de son passage des cylindres de guidage sur le tambour de vulcanisation, des refoulements, c'est-à-dire des allongements insuffisants vers l'arrière, lesquels occasionnent dans l'objet à vulcaniser le changement de section dont il s'agit.
Ces inconvénients sont évités suivant la présente invention en ce sens qu'une bande sans fin flexible métallique est employée au lieu de la toile caoutchoutée en usage jusqu'à présent. Cette bande métallique peut consister, suivant 1''invention, en une feuille de tôle mince, de largeur convenable, en acier ou autre matière appropriée qui ait une élasticité et 'une souplesse suffisantes'.Dans l'état actuel de la technique, il est déjà possible de réunir l'une à l'autre, par des procédés appropriés, les extrémités d'une bande métallique suffisamment longue, de manière qu'aucun changement de section ne se produise à l'endroit du joint.
Par l'emploi d'une bande métallique au lieu de la toile caoutchoutée, on obtient l'avantage essentiel que l'usure de cette bande métallique de compression ne se produit pratiquement pas et qu'ainsi sa durée est extraordinaire- ment grande. Il est cependant très avantageux, non seulement que l'objet à vulcaniser soit'pressé d'une manière entièrement uniforme sur le tambour, mais encore que cette pression agisse
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le plus doucement possible.
Dans ce but, une bande sans fin en feutre ou en une autre matière appropriée est, suivant l'invention, disposée sur la machine à vulcaniser, de manière que son développement soit essentiellement plus grand que le périmètre de la bande métallique et qu'elle s'applique, par une partie de ce dévé- loppement entre cette dernière et le tambour. La bande de feutre ou analogue reçoit, en raison de sa souplesse ou flexibilité, l'empreinte des irrégularités existant encore dans la bande métallique, et offre ainsi à l'objet à vulcaniser une surface entièrement unie, sans lui transmettre lesdites irrégularités.
Cette bande d'étoffe n'exige pas de commande spéciale, car elle est entraînée par la bande métallique dans le mouvement de celle-ci, puisqu'elle est placée entre cette bande métallique et le tambour ou l'objet à vulcaniser. En employant une bande d'étoffe, la bande métallique unie pourra être remplacée par une bande en tissu métallique, lequel, suivant l'invention, ne com- prend cependant que peu ou pas du tout de fils de chaîne, lesquels par la sollicitation constante à la flexion longitudi- nale pourraient s'endommager. Comme tissu de ce genre, on emploiera un assemblage de base de fins fils hélicoïdaux, qui peuvent être considérés isolément en quelque sorte comme des fils de trame, qui s'engagent les uns dans les autres par leurs enroulements et constituent ainsi la surface de la bande.
Un tissu composé de cette manière ne s'usera pas, même s'il est soumis à une sollicitation constante à la flexion par les cylin- dres de guidage, les fils de chaîne n'étant soumis à aucune flexion et par conséquent à aucune sollicitation nuisible. On peut aussi, suivant l'invention, faire usage, moyennant l'adjonction de la bande d'étoffe intercalaire, d'une bande constituée en petits blocs métalliques équarris articulés l'un à l'autre par des pivots transversaux.
Une forme du dispositif suivant l'invention est, à titre
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d'exemple, représenté schématiquement au dessin annexé.
La machine pour vulcaniser qui fait l'objet de l'invention consiste en un tambour de vulcanisation a àrotation lente et chauffé intérieurement, lequel est couvet, sur la plus grande partie de sa périphérie, par une bande métallique sans fin b conduite sur les cylindres c. Un de ces cylindres c est consti- tué, de la manière connue, comme cylindre moteur c', tandis qu'un autre cylindre est soumis à l'action de ressorts d ou analogue qui donnent à la bande métallique sans fin b la tension nécessaire.
Une bande d'étoffe e en feutre, tissu:lisse ou analogue, d'un développement plus grand que celui de la bande métallique b, est conduite sur des cylindres ± de manière qu'elle ne vienne en contact avec la bande métallique à que dans l'étendue ou celle-ci travaille; à cet endroit, elle s'étend entre le tambour a et la bande métallique b susdite et est entraînée par cette dernière.
La bande d'étoffé e, étant entraînée uniformément et sans pli dans l'étendue où elle opère, par la pression de la bande métallique b, ne doit pas être soumise à un dispositif supplé- mentaire de tension.
Suivant l'invention, on peut cependant employer au lieu de la bande d'étoffé sans fin e, une longueur limitée de ce genre, qui soit égale ou un peu plus grande que'celle de l'objet à vulcaniser . Dans cette disposition, la bande d'étoffe de longueur limitée est enroulée sur un cylindre conducteur et elle est introduite en même temps que l'objet, à vulcaniser ± entre le tambour et la bande métallique, de sorte qu'on obtient le même avantage que par la première disposition; cette bande limitée d'étoffe peut cependant en même temps, après sa sortie d'entre le tambour et la bande métallique, servir comme bande de transport de l'objet vulcanisé.
Cette bande d'étoffé est ensuite enroulée sur un.cylindre monté à proximité de l'endroit de sa sortie de la machine, puis elle est placée avec ce cylindre
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1.- Dispositif pour machines à vulcaniser caractérise en ce que la bande de compression contre le tambour de vulcani- sation est constituée par une bande métallique sans fin.