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"PROCEDE DE FABRICATION DE DEXTROSE HYDRATEE"
Cette invention a trait à la fabrication de dextro- se hydratée en partant de l'amidon et a pour objet un procédé permettant de réaliser la cristallisation du sucre dans une solution de dextrose convertie de l'amidon sans au'on ait besoin de faire usage, à titre d'ensemencement, de matière solide soit sous forme de cristaux secs, soit sous forme d'un mélange de cristaux de sucre et de liqueur mère provenant d'une cristallisation précédente.
Dans la description qui suit du procédé préféré permettant de réaliser l'invention, on supposera que la liqueur convertie de l'amidon possède une pureté de 89 à 90 % (teneur en dextrose, en poids, sur la base de la subs-
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tance sèche) et qu'il s' agisse de traiter une charge de
45.000 à 48.000 kg. La densité de la liqueur est, de 40 Bé environ (poids spécifique 1,3855) et elle arrive de la chaudière à vide à une température de 57 à 60 C environ.
On verse 2250 kg de cette solution dans un cris- tallisoir vide et on la refroidit au-si rapidement que possible en faisant circuler. de l'eau à travers la chemise du cristallisoir à une température de 38 C environ. Le cristallisoir est muni de l'agitateur usuel qu'on fait tourner à la vitesse usuelle.
On pourrait refroidir la liqueur dans un réfrigérant distinct et la verser dans le cristallisoir à la température indiquée, Une cristallisation spontanée se produit et, aussitôt que la masse cuite est devenue épaisse par la présence des cristaux, ce qui a lieu au bout de 8 heures environ, on introduit dans le cristal- lisoir 13500 kg de la liqueur convertie, à une température de 57 à 60 C, et laisse le mélange refroidir, ordinairement sans faire circuler d'eau, jusqu'à ce Que la masse cuite soit devenue assez épaisse mais puisse encore couler li- . brement et ne soit pas pâteuse, ce qui a lieu ordinairement
16 heures après l'addition des 13500 kg.
On introduit alors dans le cristallisoir le reste de la charge de liqueur convertie, soit environ 30000 kg, à la température de la chaudière à vide (57-60 C). On laisse alors la cristallisation se poursuivre en diminuant graduellement la température sans faire circuler d'eau dans la chemise de refroidissement, jusqu'à ce que la température de la masse cuite ait atteint celle de la chambre de cristalli- sation, qui peut être voisine de 27 à 35 C, mais pourrait être plus basse par temps froid. Lorsque la cristallisation est terminée, ce qui a lieu 96 heures environ après l'addition des 30000 kg, on enlève la masse cuite et l'on sépare la liqueur mère par essorage dans des machines cen-
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trifuges ou autrement.
L'agitation est continuée de préférence pendant toute la durée de l'opération de cris- tallisation.
Le même mode opératoire général peut être appliqué pour la cristallisation de la dextrose en partant des liqueurs mères éliminées de masses cuites produites @ @ de la façon précédemment décrite mais avec les modifications suivantes : On refroidit à 27 C 2250 kg d'une charge de
46000 kg de liqueur mère pouvant avoir une pureté de 78 à 84 % et une densité de 40 à 42 Bé, ce refroidissement étant par exemple effectué artificiellement par une circu- lation d'eau dans la chemise du cristallisoir, et on laisse cristalliser pendant 48 heures environ, puis on introduit 13750 kg de la liqueur à une température de 57 à 60 C environ. Lorsque la cristallisation a continué pendant une nouvelle période de 48 heures, on ajoute
30000 kg de la liqueur et on laisse cristalliser 10 jours de plus.
Le procédé peut aussi être appliqué à la cris- tallisation en partant d'une seconde liqueur mère (provenant de la centrifugation d'une masse cuite préparée par la cristallisation de la première liqueur mère), laquelle seconde liqueur mère peut avoir une pureté de 68-75 % et une densité de 40 à 42 Bé, le mode opératoire étant le même que dans le cas du traitement de la première liqueur mère, excepté que les périodes entre les additions de la solution et après que le cristallisoir a été rempli doivent être plus longues, à cause de la pureté moindre de la liqueur traitée.
Ce procédé peut aussi être appliqué aux liqueurs mères reconverties, c'est-à-dire aux liqueurs mères dans lesquelles les sucres de polysaccharides ont été hydrolysés en vue de leur conversion en dextrose, les liqueurs de ce
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genreayant ordinairement des puretés de 86 à 88 %. Avec ces liqueurs, le refroidissement de la première partie de la charge en vue de la conversion spontanée sera poussé plus loin que dans le cas de liqueurs de convertisseur de 89 à 90 % de pureté mais moins loin que dansle cas de liqueurs mères de pureté moindre. De même.Le procédé demandera plus de temps que dans le cas des liqueurs ordinaires de convertisseur mais moins de temps que dans le cas des liqueurs mères de pureté moindre.
On peut accélérer le procédé en refroidissant dans chaque cas la partie initiale de la charge à une tempéra- ture inférieure à celle spécifiée plus haut. Par exemple, dans le cas du premier sucre (obtenu à l'aide de liqueur de convertisseur), la température peut être réduite à 30 C; dans le cas des second et troisième sucres, elle peut être réduite à 21 C ; et dans le cas de liqueurs mères re- converties ayant une pureté de 87 %, elle peut être réduite à 27 C environ.
Toutefois, le refroidissement à ces bas- ses températures exige une étroite surveillance, et il est bon que l'opérateur ait à la disposition une certaine provision de liqueur (à 57-60 C) prête à être ajoutée à tout instant où la formation de faux grains ou de petits cristaux mal formés semblerait se produire en trop grandes quantités.
Pour la phase initiale déterminant la cristalli- sation spontanée, ce par quoi on entend une cristallisation produite sans l'application de matière solide à titre de produit d'ensemencement,il est possibled'appliquer une fraction de la charge supérieure ou inférieure à 2250 kg. une variation de 3 à 7 %, en poids, de la charge est ici possible. La première addition de liqueur fraîche peut aussi varier, par exemple de 20 à 40 % de la charge.
D'une façon générale, il ne semble pas qu'il se
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développe d'anhydride - lorsque le procédé est réalisé de la façon précédemment décrite. La charge initiale contiendra une proportion considérable de cristaux mal formés et de cristaux normaux extrêmement petits et la ma- tière solide ne pourra pas être séparée de la liqueur mère, mais à mesure qu'on effectuera les additions restan- tes, les conditions normales qui tendent à donner naissance à des cristaux hydratés prédomineront et les cristaux mal formés se transformeront en cristaux hydratés normaux, ce par quoi on entend des cristaux d'hydrate possédant la forme typique et une grosseur suffisante dans les trois dimensions pour permettre l'évacuation de la liqueur mère et de l'eau de lavage pendant le centrifugation.
Il ressort des exemples particuliers ci-dessus et des indications relatives à des modifications possibles qu'il existe des relations définies entre la pureté, la densité et les températures appliquées. La liqueur peut être refroidie à une température d'autant plus basse, dans le but d'amorcer la cristallisation initiale spontanée, que la pureté et la densité de la liqueur traitée sont plus faibles. Ce refroidissement peut, dans chaque cas, être poussé plus loin que les valeurs indiquées comme préférées, mais à moins d'exercer une surveillance spé- ciale, on court alors le risque de produire des magmas dont il n'est plus possible de séparer la liqueur mère.
Il est par conséquent évident qu'on peut dériver quelque bénéfice de cette invention même en s'écartant considé- rablement des procédés préférés indiqués ci-dessus. Ces procédés préférés sont basés sur certaines puretés usuel- les qui peuvent être modifiées comme résultat de changements apportés à la méthode de conversion de l'amidon ou par l'application de mélanges de liqueurs de convertisseur, de liqueurs mères et d'eaux de lavage.
Toutefois, avec les
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indications qui précèdent, l'homme du métier n'aura aucune difficulté à appliquer les principes do l'invention à tous les types de solutions de dextrose converties de l'amidon qui peuvent se présenter, pourvu que la pureté de la liqueur ne soit pas élevée au point d'empêcher une cristallisation spontannée de la dextrose sous forme d'hydrate.