BE1027245A1 - Bandage orthopédique pour main, utilisation d'un tel bandage et procédé pour bander une main - Google Patents

Abstract

Bandage orthopédique pour main, comprenant un gant dont au moins deux doigts (2, 3, 4, 5, 6) sont accolés et unis l'un à l'autre par un lien de fixation détachable. Utilisation dudit bandage orthopédique pour la protection d'une main atteinte d'une lésion et procédé pour bander une main atteinte d'une lésion locale.

Description

Bandage orthopédique pour main, utilisation d’un tel bandage et procédé pour bander une main Domaine de l’invention L'invention se rapporte aux bandages pour la main, spécialement dans le cas de traitements médicaux. Elle concerne plus précisément un bandage pour main, son utilisation et un procédé pour bander une main. Etat de la technique Il est courant d’avoir à bander des mains ayant subi un traumatisme local ou à la suite d’un traitement médical ou paramédical, par exemple à la suite du traitement d’une blessure ou d’une éruption cutanée. Ces bandages sont destinés à protéger la zone affectée de la main ou à maintenir un pansement en place et à le protéger. Ces bandages mettent généralement en œuvre des bandes en matière extensibles, habituellement des bandes de crêpe telles que les bandes Velpeau® par exemple, que l’on enroule autour de la main et que l’on fixe par tout moyen approprié. En fonction de l’emplacement de la lésion, il peut s'avérer nécessaire de bloquer un ou plusieurs doigts. Le placement de telles bandes nécessite une grande dextérité et peut difficilement être exécuté par le malade seul, sans l’assistance d’une tierce personne.

Dans le document publicitaire intitulé « Gants de compression » publié sur le site internet de l’entreprise « Care Serve », on propose des gants de contention. (https://www.careserve.fr/sante/contention/gants-de- compression/)https://www.careserve. fr/sante/contention/ga nts-de-compression/). Ces gants connus ont pour fonction essentielle de compresser les tissus de la main pour améliorer la circulation sanguine ou éviter la formation d’'œdèmes.

Ces gants connus ne permettent pas d’immobiliser un ou plusieurs doigts de la main, ce qui peut constituer un inconvénient pour certaines lésions.

Résumé de l’invention L'invention vise à remédier à ces inconvénients des bandages connus.

L'invention vise plus particulièrement à fournir un bandage pour main, dont le placement sur la main est facile, ne nécessite pas l’intervention d’une tierce personne qualifiée en matière de bandage orthopédiques et peut, dans la plupart des cas, être effectué sans difficulté par le malade lui-même.

L'invention vise en outre à fournir un bandage pour main, qui permet d’immobiliser un ou plusieurs doigts de la main, en fonction des circonstances, sans handicaper les autres doigts qui restent libres de bouger.

En conséquence, l’invention concerne un bandage orthopédique pour main, qui se caractérise en qu’il comprend un gant dont au moins deux doigts sont accolés et unis l’un à l’autre par un lien de fixation détachable.

L'invention concerne également une utilisation du bandage orthopédique selon l’invention défini ci-dessus, ainsi qu’un procédé pour bander une main atteinte d’une lésion.

Description détaillée de l’invention Par définition, le bandage orthopédique concerné par la présente invention a pour fonction essentielle la protection d’une main atteinte d’une lésion locale, telle qu’un œdème, une blessure, une inflammation ou tout autre affection ou handicap local. Dans le bandage selon l’invention, le gant est destiné à être emmanché sur la main et il comprend à cet effet, un manchon prolongé par des doigts. De manière classique, le manchon est conçu pour recouvrir la paume et la face dorsale de la main, habituellement au moins jusqu’au poignet, bien que ce ne soit pas une nécessité pour l’invention. En variante, le manchon peut se prolonger au-delà du poignet et recouvrir une partie au moins de l’avant-bras. Le gant comprend habituellement cinq doigts, correspondant respectivement aux cinq doigts de la main. Ce n’est toutefois pas une condition impérative à la définition de l’invention, le gant pouvant par exemple associer de deux à quatre doigts et une ouverture pour le ou les autres doigts, à la manière d’une mitaine. On préfère toutefois que le gant possède au moins quatre doigts correspondant respectivement à l’index, le majeur, l’annulaire et l’auriculaire. Les gants à cinq doigts, correspondant respectivement aux cinq doigts de la main, sont spécialement préférés. Dans le cas d’un gant à cing doigts, celui-ci peut être un gant adapté à la main gauche ou un gant adapté à la main droite. Dans ce type de gant, le pouce du gant se trouve en opposition des autres doigts. En variante, le gant peut être un gant universel, convenant à la fois pour la main gauche et pour la main droite. Dans le cas d’un gant universel, le pouce du gant ne se trouve pas en opposition des autres doigts.

Les dimensions du gant selon l’invention ne sont pas critiques pour la définition de l’invention. On peut ainsi prévoir des gants de différentes tailles, correspondant respectivement à des enfants, à des adultes aux mains fines ou à des adultes aux grosses mains, sans sortir du cadre de la présente invention. Dans le bandage selon l’invention, au moins deux doigts du gant sont accolés et unis l’un à l’autre. Il peut s’agir de l’index et du majeur, ou du majeur et de l’annulaire ou de l’annulaire et de l’auriculaire. Les deux doigts sont unis ou liés l’un à l’autre par un moyen de fixation détachable. Ce moyen de fixation peut être une soudure, une couture ou un collage (liste exemplative, non exhaustive). Le vocable « détachable » signifie que ce moyen de fixation peut être supprimé pour libérer les doigts. Dans le cas où le moyen de fixation ; comprend une soudure, une couture ou un collage, un processus pour le detacher consiste ä le couper au moyen d’un outil tranchant tel qu’un couteau ou une paire de ciseaux, par exemple.

Dans une forme de réalisation avantageuse de l'invention, le lien de fixation comprend une languette rigide interposée entre les deux doigts et fixée à ceux- ci. La rigidité de la languette empêche les deux doigts de se mouvoir et renforce ainsi leur immobilisation. La largeur de la languette doit être suffisante pour permettre son sectionnement avec un outil tranchant, par exemple une paire de ciseaux, sans endommager la paroi des doigts du gant. Pour autant que cette condition soit remplie, on préfère que la largeur de la languette soit petite. Les largeurs supérieures à 0,2 mm et inférieures à 5 mm conviennent bien, les largeurs de 0,5 à 3 mm étant préférées. En coupant la languette au moyen d’un objet tranchant, on libère les deux doigts l’un de l’autre.

Dans une forme de réalisation particulière de l’invention, le gant comprend au moins quatre doigts correspondant respectivement à l’index, le majeur, l’annulaire et l’auriculaire de la main et davantage que deux doigts dudit gant sont accolés. Dans un premier mode d’exécution de cette forme de réalisation particulière de 5 l’invention, le doigt majeur du gant est accolé et uni à l’index et à l’annulaire. Dans un autre mode d’exécution, le doigt annulaire du gant est accolé et uni au majeur et à l’auriculaire. Dans un mode d'exécution préféré, le doigt majeur du gant est accolé et uni à l’index et à l’annulaire et ce dernier est accolé et uni à l’auriculaire. Dans ce mode d’exécution préféré de l’invention, le gant peut comprendre un pouce, ou le pouce peut être escamoté totalement ou en partie à la manière d’une mitaine. Dans ce mode d’exécution préféré du bandage selon l’invention, les quatre doigts du gant (autre que le pouce) sont immobilisés et ne peuvent pas se mouvoir individuellement, tandis que le pouce est libre de se mouvoir en toute circonstance. L’invention couvre néanmoins aussi le cas particulier où le pouce du gant est accolé et uni à un autre doigt de celui-ci par un lien de fixation détachable.

La matière constitutive du gant n’est pas critique pour la définition de l’invention. Elle doit être une matière souple. Flle est avantageusement un tissu souple et extensible élastiquement. Le choix des qualités optima du tissu, notamment de ses caractéristiques élastiques, peut être déterminé par un technicien normalement expérimenté dans le secteur des bandages. On sélectionne de préférence un tissu qui est extensible élastiquement dans deux directions orthogonales. Le tissu peut par exemple être un crêpe en soie, en coton ou en polyester. Le lien de fixation des doigts est de préférence en une matière non extensible, avantageusement rigide. Dans le cas du polyester, le gant peut être obtenu par thermoformage.

Dans une forme de réalisation avantageuse de l’invention, chaque doigt du gant présente une zone annulaire de découpe, en une matière inextensible. Cette zone annulaire est destinée à être découpée pour permettre l'enlèvement du doigt du gant et libérer le doigt. Elle est avantageusement localisée au niveau de la jonction de deux phalanges. Elle est de préférence située à l’intersection du doigt et de la paume du gant.

L'invention concerne également l’utilisation du bandage seion l’invention pour la protection d’une main atteinte d’une lésion.

L'invention concerne également un procédé pour bander une main atteinte d’une lésion locale, de manière à laisser au moins un doigt de la main libre, en plus du pouce, qui se caractérise en ce qu’on met en œuvre un bandage orthopédique conforme à l’invention, on coupe le lien séparant le doigt du gant devant rester libre des autres doigts et on enfile le gant sur la main.

Le bandage orthopédique selon l’invention trouve une utilisation pour le traitement thérapeutique des mains, spécialement des affections cutanées telles que des œdèmes, des éruptions cutanées ou des blessures. Il présente l’avantage d’une grande facilité d’utilisation, ne nécessitant pas l’intervention d’une tierce personne qualifiée en matière de bandage de blessures et pouvant, dans la plupart des cas, être effectué sans difficulté par le patient lui-même.

Des particularités et détails de l’invention vont apparaître au cours de la description suivante des figures annexées, qui sont des schémas d’une forme de réalisation particulière de l’invention.

Brève description des figures La figure 1 montre un gant de bandage orthopédique conforme à l’invention ; La figure 2 est une section transversale selon le plan II-II de la figure 1 ; et La figure 3 montre le bandage des figures 1 et 2, adapté à une utilisation particulière.

Les figures ne sont pas dessinées à l’échelle.

Généralement, les mêmes numéros de référence désignent les mêmes éléments. Description détaillée de modes de réalisation particuliers Le gant thérapeutique représenté à la figure 1 comprend, de manière classique, un manchon 1 prolongé par cing doigts 2, 3, 4, 5 et 6. Le manchon 1 est conçu pour recouvrir la paume et la face dorsale de la main d’une personne, jusqu’au poignet. Les cinq doigts 2, 3, 4, 5 et 6 correspondent respectivement au pouce, à l’index, au majeur, à l’annulaire et à l’auriculaire de la main d’une personne. Le gant est obtenu par thermoformage d’un crêpe extensible élastiquement dans deux directions orthogonaies.

Conformément à l’invention, l’index 3 du gant et le majeur 4 sont solidarisés, sur sensiblement toute leur longueur, par une languette étroite 7. De manière similaire, l’annulaire 5 du gant est solidarisé au majeur 4 et à l’auriculaire 6 par deux autres languettes 7. Les languettes 7 sont en une matière non extensible, indéformable, de préférence rigide. De la sorte, les quatre doigts 3, 4, 5 et 6 forment un ensemble unitaire, solidaire et indéformable, séparé du pouce 2. A proximité de sa jonction avec le manchon 1, chacun des doigts 2, 3,

4, 5 et 6 comprend une zone annulaire 8 en une matière inextensible. Cette zone 8 est une fine languette annulaire. La largeur des languettes 7 et 8 est suffisante pour permettre leur sectionnement au moyen d’une paire de ciseaux. Elle est par exemple de 1 mm.

Dans un exemple d’application de l’invention, il a fallu traiter la main gauche d’une personne, présentant une plaie sur sa face dorsale, à proximité immédiate de l’auriculaire. Après avoir apposé un pansement sur la plaie, il a fallu bander la main pour maintenir le pansement en place et immobiliser l’auriculaire et l’annulaire, les trois autres doigts pouvant rester mobiles. Pour le bandage, on a mis en œuvre le gant représenté aux figures 1 et 2 et, au moyen d’une paire de ciseaux, on a sectionné les deux languettes 7 séparant le majeur 4 de l’index 3 et de l’annulaire 5. On a ensuite enlevé le pouce 2, l’index 3 et le majeur 4 du gant, en sectionnant leurs languettes annulaires respectives 8. A l'issue de cette opération, on a obtenu le bandage représenté à la figure 3, associant un gant pour les doigts 5 et 6 et une mitaine pour les doigts 2, 3 et 4. Le gant ainsi obtenu a ensuite été enfilé sur la main blessée, de telle sorte que l’auriculaire et l’annulaire de la main ont été immobilisés, tandis que le pouce, l’index et le majeur de la main sont restés valides et mobiles.

Claims (16)

REVENDICATIONS

1. Bandage orthopédique pour main, comprenant un gant, caractérisé en que le gant comprend au moins deux doigts qui sont accolés et unis l’un à l’autre par un lien de fixation détachable.

2. Bandage selon la revendication 1, caractérisé en ce que le gant comprend au moins quatre doigts (3, 4, 5, 6) qui sont unis deux à deux par un lien de fixation détachable.

3. Bandage selon la revendication 2, caractérisé en ce que le majeur (4) du gant est uni à l’index (3) et à l’annulaire (5) qui est uni à l’auriculaire (6).

4. Bandage selon la revendication 3, caractérisé en ce que le pouce (2) du gant est libre.

5. Bandage selon l’une quelconque des revendications 1 à 4, caractérisé en ce que le lien est une languette (7) qui s’étend le long des doigts du gant et qui est susceptible d’être coupée.

6. Bandage selon la revendication 5, caractérisé en ce que la languette (7) est rigide.

7. Bandage selon l’une quelconque des revendications 1 à 6, caractérisé en ce que le gant est en une matière souple et extensible, à l'exception de la languette (7), qui est inextensible.

8. Bandage selon la revendication 7, caractérisé en ce que chaque doigt (2, 3, 4, 5, 6) présente une zone annulaire de découpe (8) en une matière inextensible.

9. Bandage selon la revendication 8, caractérisé en ce que la zone annulaire inextensible (8) est localisée à l’intersection du doigt et de la paume du gant.

10. Bandage selon l’une quelconque des revendications 7 à 9, caractérisé en ce que la matière souple et extensible du gant est un crêpe.

11. Bandage selon l’une quelconque des revendications 7 à 10, caractérisé en ce que le gant est obtenu par thermoformage.

12. Utilisation du bandage conforme à l’une quelconque des revendications 1 à 9, pour la protection d’une main atteinte d’une lésion.

13. Utilisation selon la revendication 12, pour retenir un pansement sur la lésion précitée.

14. Utilisation selon la revendication selon la revendication 12 ou 13, appliquée au cas d’une lésion présente sur la paume ou la face dorsale de la main, à proximité d’un doigt de celle-ci.

15. Procédé pour bander une main atteinte d’une lésion locale, de manière à laisser au moins un doigt de la main libre, en plus du pouce, caractérisé en ce qu’on met en œuvre un bandage conforme à l’une quelconque des revendications 1 à 11, on coupe le lien (7) séparant le doigt du gant devant rester libre des autres doigts et on enfile le gant sur la main.

16. Procédé selon la revendication 15, caractérisé en ce que, dans le cas où on met en œuvre un bandage dans lequel chaque doigt (2, 3, 4, 5, 6) du gant présente une zone annulaire (8) de découpe, conformément à l’une quelconque des revendications 8 à 11, on sectionne la zone annulaire du doigt du gant devant rester libre et on l’évacue, avant d’enfiler le gant sur la main.